Article premier – Toute personne résidant à Sira, ville capitale ne pourra la quitter sans une dérogation de l'état et après expertise du bureau des F.E.S (Forces d'Exécution et de Surveillance), dirigé par son Excellence, le Directeur Hashirama-sama. Ce cas étant particulièrement rare et très peu accepté il est considéré que, tout départ de la capitale est interprété comme une fuite et donc passible de peine de mort.
Article deux – Toute personne ayant des connaissances et des liens avec les membres du F.E.S est dispensée des expertises quotidiennes de surveillance poussée, sauf exceptions.
Article trois – Les procès sont annulés- les chefs hautement gradés du F.E.S sont les seuls juges face aux affaires et aux crimes perpétrés. Ils sont capables de condamner à mort par contumace le peuple de Sira.
Article quatre - Toute personne ne résidant pas à Sira et refusant de rejoindre la capitale sera exécutée sur place, sans jugement. Toute communauté essayant de se construire, hors de la capitale sera détruite par frappe aérienne.
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Article cinq – Les membres du F.E.S ont le droit de pénétrer les propriétés des habitants de Sira, puisqu'elles appartiennent à l'état. Ces observations sont réalisées dans le cadre sérieux des investigations et expertises quotidiennes dans le cas de prévenir le crime et les délits.
Article six – La consommation de stupéfiants, l'achat de nourriture non-autorisée, l'accès aux rues après le couvre-feu peut déboucher sur des poursuites judiciaires graves.
Article sept – Pour rejoindre le F.E.S il faut avoir minimum 17 ans, un casier judiciaire vierge et une réputation immaculée. Il faut ainsi présenter des aptitudes mentales supérieures et reconnues par le directeur et la section de recherche.
Article huit – Il est du bien-être de tous de respecter le Code of Ruin, dont il est obligatoire de posséder au moins un exemplaire chez soi. Respecter la loi est le chemin le plus sûr vers une réussite sociale à Sira. Cette attitude promet une longue vie à celui qui la respectera.
FACE
PART I : SEARCH
Par Hirako Fieldwar
Les évènements qui vont se dérouler sont inspirés de faits réels.
La dictature existe encore aujourd'hui au XXI° siècle.
Puisse ce fléau disparaître à jamais de ce monde.
Prologue
Immeuble 99 – Neuvième arrondissement de Sira.
Le jeune homme ouvrit les yeux. Il observa le cadran de l'horloge à côté de lui. Il était déjà sept heures. Comme chaque matin, le soleil était absent. Oh… Il pouvait aisément l'imaginer derrière le brouillard qui prenait toujours les tours de Sira. Il se redressa difficilement. Son torse pâle était imberbe, peu musclé et frais. Il frissonna, ramena la couette contre lui. Le mouvement avait réveillé son colocataire. Il venait de pousser un faible grognement. Le garçon tourna la tête doucement vers lui. Il fallait bien qu'il se réveille, lui aussi.
Encore une fois, il se leva et s'avança en direction de la cuisine après avoir enfilé une veste en laine. Il crevait encore de froid. Il avait toujours froid… Le café qu'ils avaient reçu était dégoûtant. Il plongea sa main dans la boîte de céréales, en saisit quelques flocons qu'il dévora devant la télévision. Il fut surpris de ne pas tomber sur les exécutions matinales en direct, et réussit à capter la chaîne réservée aux enfants. Il savait que ce n'était pas la meilleure, mais c'était …La moins pire. Il s'était affalé dans le canapé et avait entendu des pas.
« Sasuke ? »
Pas de réponse.
Il se retourna.
- Pourquoi tu ne réponds jamais quand je te demande si tu es là ?
Le dénommé Sasuke avait de lourds cernes sur les yeux. Il ouvrit le frigidaire en lenteur, et prit le lait autorisé. Il se servit un simple verre et resta sur une chaise de la cuisine à quelques mètres du canapé.
- Allez, viens ! Tu ne me dis jamais bonjour, c'est inadmissible.
- Tu sais ce qui est encore plus inadmissible ?
Le garçon dans le canapé haussa les sourcils en se retournant complètement vers son colocataire. Sasuke avait levé la bouteille de lait, sans bouchon et l'avait retourné. Elle était vide.
- C'est de recevoir des bouteilles vides. A moins que tu ne l'aies bu dans la nuit…
Le jeune homme rougit légèrement, ne répondit pas.
-Naruto…
- J'avais soif, s'exclama-t-il en dévorant une nouvelle poignée de céréales.
Le dessin-animé qui passait sur la chaîne racontait l'histoire de la capitale de Sira. Le jeune Naruto mâchait doucement, entre soubresaut d'attention pour ce qui se disait et instants de vide.
- Je travaille jusqu'à vingt heures, déclara Sasuke en se levant.
- Je finis plus tôt. Je ferai à manger.
- Epargne-moi le massacre, répliqua Sasuke, et contente-toi de passer chez le traiteur.
Sasuke saisit une veste, puis son sac qu'il inspecta minutieusement. Il admira brièvement son reflet dans le miroir, passant une main dans sa chevelure noire relevée vers l'arrière. Il s'approcha du canapé et se pencha au-dessus de Naruto. Ce dernier pencha la tête en arrière, un sourire en coin. Ce visage… Sasuke soupira. Il n'avait jamais vu de traits si heureux, en de temps pourtant si sombres. Cette pensée le fit rêver une fraction de seconde. Il se baissa, déposa un faible baiser sur les lèvres de Naruto.
- J'ai volé des bouquins à la bibliothèque, annonça fièrement Naruto.
- Des bouquins ? Ecoute, on a déjà beaucoup de chance de ne pas être en permanence surveillés : notre appartement est un des rares de cette ville à ne disposer d'aucun système d'enregistrement … Tu ne vas pas nous attirer des ennuis, quand même ?
Sasuke avait l'air énervé. Naruto poussa un soupir.
- Si je les ais volés c'est parce qu'ils en valaient la peine idiot…
- Quel livre vaut donc la peine d'être volé ? Je t'écoute. Je n'ai pas beaucoup de temps, je te préviens…
Le jeune homme jeta un regard à sa montre, le regard froid et embêté. Mais, Naruto semblait particulièrement fier. Il frotta sa chevelure blonde en épis en souriant franchement à son ami.
- Si je te dis…
Naruto se retourna, et s'approcha de l'oreille de Sasuke.
« Full Face ? »
Un frisson parcourut la colonne vertébrale de Sasuke, faillit le briser en deux. Son regard s'agrandit, il baissa le regard.
- Comment… As-tu pu trouver la moindre trace d'information à ce sujet-là… ? N'est-ce pas totalement… Tabou ?
- Rien n'est tabou dans la réserve de livres interdits de la bibliothèque nationale…
- Tu as fait ça quand ? Putain, t'es vraiment inconscient, c'est certainement surveillé et…
- Je peux t'assurer qu'ils n'ont rien vu, d'accord ? Ne panique pas, et va donc travailler. Quand tu reviendras, ce soir nous lirons ce bijou. Mais, ce qui m'inquiète… C'est ce que la bibliothécaire m'a dit.
L'expression de Sasuke était grave et inquiète.
- Il paraît que… Le F.E.S y travaille. Ils feraient tout pour le trouver.
- Alors ce n'est pas une légende, conclut lentement Sasuke d'une voix faible.
Naruto sourit, triomphant.
- On dirait, oui.
BUREAU DES F.E.S – Forces d'Exécution et de Surveillance.
Siège des réunions et séminaires, 10 a.m
Le directeur Hashirama prenait toujours le temps de boire son thé, lorsqu'il arrivait à son bureau. Il avait toujours adoré le thé, et se réservait les meilleurs stocks. Il tournait la cuillère dans la boisson encore fumante, humant le nectar de fruits rouges qui en émanait. Il ferma les yeux, au bout de la grande table. Les regards étaient braqués sur lui. Il les sentait, mais avait appris à vivre avec eux. Il but une gorgée de l'exquis mélange, et déposa la tasse sur sa soucoupe. Il joint les deux mains, et observa ses collaborateurs, tous habillés de l'uniforme des forces. Un ensemble noir et blanc, cintré, portant les décorations militaires qui leurs avaient été attribuées. Ils portaient une casquette élancée, portant les lettres F.E.S sur une croix chrétienne.
« Bonjour, je vous remercie d'être tous venus à cette réunion. »
Ils courbèrent tous la tête. Il y avait cet homme inquiétant, aux dents de scie, et à l'étrange peau… Il souriait largement et avait hoché la tête.
Kisame : Lieutenant des forces d'Exécution et de Surveillance. Second plus haut-gradé du F.E.S
- Nous parlerons de la zone 92, dit Hashirama, et c'est sans surprise que je commence cette réunion par cette annonce… Nous avons, semble-t-il trouvé une piste. Les dossiers ont été attentivement examinés, et nos sources sont fiables. Pain, as-tu supervisé les lieux ?
- La zone n'a pas été trouvée avec exactitude. Nos déploiements n'ont jamais mené à rien, mais il est possible que nos troupes n'aient pas été attentives.
Pain : Chef des déplacements aériens du F.S.E, déploiement des armées aériennes d'Hashirama.
L'homme aux multiples piercings tourna la tête vers une jeune femme, aux cheveux relevés en un superbe chignon, sauvage et féminin.
- La mission de reconnaissance concernant la zone, ajouta-t-elle, pourrait nous mettre des mois, voire des années. Et, le cachet exigé dépasserait le milliard de Sir*.
(*Sir – nom masculin, nom commun : Monnaie de la capitale de Sira)
Konan : Sous-chef des déplacements aériens du F.S.E, déploiement des armées aériennes d'Hashirama.
Hashirama hocha la tête.
- Il est évident que le budget sera énorme, admit-il, mais nous ne pouvons-nous permettre de laisser ce village indemne. Nous avons encore l'opinion public de notre côté. Très peu de gens sont convaincus de l'existence de Full Face. Ils croient encore qu'il s'agit d'une légende et les tentatives de fuite ont toutes été stoppées.
- Tout cet argent dépensé pour une bande de marginaux, soupira l'homme aux cheveux d'argent, si seulement nous pouvions les tuer à distance !
Il serra le poing.
Hidan : Juré direct d'Hashirama lors des procès à contumace, et chef de la propagande publicitaire et commerciale.
- Qu'est-ce que tu en penses, Kakuzu ? demanda Hidan en se tournant vers un homme à la carrure impressionnante.
Il lui donna une tape à l'épaule. Il ne répondit pas, lui lançant un simple regard blasé.
Kakuzu : Juré direct d'Hashirama lors de procès à contumace et sous-chef de propagande publicitaire et commerciale.
Hashirama bu une nouvelle gorgée de thé en silence. Il mit ses lunettes et lança un regard à l'homme qui était à ses côtés. Il avait gardé le silence jusque-là. Sa chevelure fine et longue était d'un noir pur et incroyable, elle était retenue en arrière et quelques mèches lui tombaient de chaque côté.
« Et toi, Itachi ? Qu'est-ce que tu proposes ? »
Itachi : Capitaine des forces d'Exécution et de Surveillance, chargé des opérations et investigations. Plus haut gradé du F.S.E sous Hashirama, représentant à lui seul les forces spéciales en cas de complication.
Il sortit une cigarette de la poche de son uniforme et embrasa l'embout sous le regard de son directeur. Il croisa les jambes.
- Les recherches nous ont menés à une zone bien délimitée. Nous devons envoyer nos troupes sur place. Si la légende de Full Face s'avère être réelle, alors nous pourrions être bien surpris…
- Je ne crois pas en l'hypnose, balança Hidan en méprisant ouvertement Itachi.
- Pourtant, les talents d'hypnotiseur d'Itachi nous ont servi plus d'une fois lors de nos plus complexes arrestations, objecta Hashirama, si Itachi peut le faire sans doute, la communauté de Full Face a réussi à vivre de ces hypnoses…
Hidan se tut, croisa les bras.
- La légende dit... Qu'un endroit, en ce monde serait épargné par nos troupes. Un village, abandonné loin de tout. Certains disent que c'est une île. D'autres le croient sous terre. Quoiqu'il en soi, Full Face serait un groupe, une communauté de personnes, qui aurait échappé au poids du F.S.E. Une bande de marginaux, vivant de drogues, de musique et d'hypnoses hallucinatoires. Un idéal pour certains. Mais un grand danger pour Sira. Récemment, son existence a été largement prouvée. Si d'autres habitants venaient à apprendre que la réalité a rejoint la fiction, alors nous ne serions pas à l'abri d'une révolution. Et, le F.S.E disparaîtrait.
Note de fin de prologue : Je l'attendais ma nouvelle fiction Naruto. Déjà, parce que, depuis la suite d'Uchiwa Cie, je n'avais pas écrit de Itanaru. Les habitués ne sont pas sans s'avoir qu'il s'agit de mon couple préféré dans Naruto (et pas que : disons que dans toutes mes fictions, il est celui qui m'inspire le plus). Là, je pense que vous l'avez compris : il va s'agir d'une fiction très longue –deux parties assez massives sont prévues-, dans une ambiance lourde et mystique. J'ai puisé mon inspiration dans beaucoup de domaines. Le cinéma et l'histoire principalement – pour la Plage (un de mes films préférés, avec Leonardo Di Caprio, Guillaume Canet et Virginie Ledoyen) pour le mystérieux village de Full Face. Et pour le III° Reich nazi de la Seconde Guerre Mondiale, au niveau des uniformes et pour le totalitarisme impitoyable de Sira. Vous avez dû être tous sur le cul –oui oui, sur le cul j'ai osé placer ce mot dans une note de fin de prologue, je devrais brûler en Enfers, ma foi-, de constater qu'il y avait du Sasunaru dans cette fiction pourtant classée comme une Itanaru.
Comme dans toutes mes fictions, je ne me tourne jamais sur un seul couple, et je peux vous assurer que le Itanaru va très vite vous sauter aux yeux. D'autres personnages vont arriver, et pour ceux qui me connaissent, ils savent déjà de qui je parle !
On ne dirait pas comme ça, mais ça va être une fiction très sexuelle, ne vous fiez pas à ce prologue pur et chaste, dans un contexte aussi malsain que celui-là, je vais me donner à cœur joie.
Je vous remercie de me lire, je suis très inspiré pour cette histoire –dont le scénario complet est déjà clos-, alors je pense poster assez vite. Mais, je vérifie tous les jours si je n'ai pas de review dans ma boîte mail alors, n'hésitez pas à me faire partager vos impressions ! Bien à vous, Hirako.
