Bonjour/Bonsoir lecteur !

Cette petite histoire est sorti d'une vague d'inspiration nocturne que j'ai écris d'une traite, donc j'espère qu'elle te vous plaira.


Colombe

Elle avait refusé de sortir prendre un verre avec moi, ce soir. Comme elle avait refusé le cinéma la semaine dernière.

Je sentis ce pincement au cœur que je ressentais à chaque fois qu'elle me lançait son regard, mi-moqueur mi-blasé, avant de refuser mes demandes. Le même pincement au cœur qui me faisait souffrir quand je la voyais draguer d'autres hommes.

Pendant que je ressassais de sombres idées sur ma vie sentimentale, une idée folle me traversa l'esprit. Pourquoi je ne suivrai pas Jessica jusqu'à chez elle ? J'avais pris ma décision à l'instant où je la vis quitter son bureau et se diriger vers le couloir menant aux vestiaires pour femmes. Je marmonnai un mot d'excuse à Keith, qui travailler sur le bureau à côté du mien, et je partis me changer également.

Une fois changé, j'attendis près de la machine à café à proximité de l'entrée principale de la base, en priant silencieusement pour qu'elle ne soit pas déjà sorti, ou qu'elle sorte par une autre sortie. Pendant ce temps, je me demandai si cette idée était vraiment judicieuse. Je sentis mon téléphone vibrait dans ma poche : sûrement Keith, à part lui, pas beaucoup de personnes pourraient m'envoyer un message en fin de journée. Mais avant que je puisse prendre mon téléphone pour vérifier, je la vis traverser l'entrée, elle me salua vaguement et sortit.

Mon cœur chavira quand j'entendis sa voix. J'oubliai le message sur mon téléphone et je sortis après avoir bu mon café d'une traite et jeter le gobelet dans la poubelle.

Elle marchait tranquillement jusqu'à la sortie du parking devant la base.

Je ne pus m'empêcher de fixer ces longues jambes camouflées dans un sublime jean bleu clair, ses longs cheveux châtain foncé, attaché en queue de cheval, qui se balançaient au rythme de ses pas. Je pouvais imaginer sans difficulté la courbe de ses hanches et ses seins sous son long manteau noir.

Au moment où elle tournait dans une rue, je me cachais derrière une voiture pour qu'elle ne me repère pas. À travers les vitres, je pus apercevoir ce visage qui me charmait tant. Ses lèvres que je rêvais t'embrasser, ses yeux que je voudrais regarder jusqu'à la fin de ma vie.

Alors qu'elle disparaissait dans la rue, je sortis de ma cachette et trottinai jusqu'au coin de la rue. Je la vis entrer dans l'immense parc de la ville.

J'entrai dans le parc quelques secondes après elle, je la vis à une centaine de mètres de moi. Pendant quelques instants, je laissai mon esprit vagabonder ailleurs. J'imaginais Jessica, entièrement nue dans mon lit. Je me voyais au-dessus d'elle, lui faisant l'amour.

Quand je reviens à la réalité, j'étais au milieu du parc et Jessica avait disparu.

Tu t'es envolé, Jessica, comme une belle colombe.