Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient et c'est dommage.
Précision : Je modifie quelque peu la scène où Tabitha et Alfred s'affrontent et je la rends plus piquante. Elle se passe à un autre moment, j'annule l'arrestation de Theo et cette petite emmerdeuse de Silver continue de se jouer de Bruce. Je conserve aussi Barbara. Quand au passé douteux des Galavan/Dumas, je l'invente et le pimente pour en quelque sorte les conditionner à devenir des salopards. Je ne leur cherche aucune excuse car ils n'en méritent pas, je les déteste mais les adore en tant que méchants. RIP Gertrud Kapelput. Multi-pairing et rating M pour les chapitres à venir.
Ce chapitre concerne majoritairement Bruce et Alfred.
Tabitha Galavan n'avait jamais eu peur de s'élever contre son frère mais veillait tout de même à ne pas passer la barrière de la violence. Theo était étrangement susceptible sur les sujets familiaux au point d'être capable de tuer n'importe qui. Elle était même certaine qu'il n'hésiterait jamais à porter la main sur elle. Silver et Tabitha n'échapperaient pas au pire des sorts si elles lui faisait un coup tordu, même si cela ne faisait pas partie de leurs intentions. Elle avait fini par lui dire que sa vengeance familiale après tant de générations passées était très tirée par les cheveux. Mais son frère avait plus le sens de l'honneur que de respect pour les seuls membres de la famille lui restant. Sa sœur n'aimait pas particulièrement le jeune Wayne mais n'avait jamais été favorable aux meurtres lorsque ceux-ci impliquaient des enfants. Theo était dingue de vouloir s'en prendre au gamin et elle savait que ça finirait mal pour lui, mais il refusait d'en démordre. Il était dingue tout simplement et bon pour Arkham. Elle en avait eu la preuve la première fois où son frère avait ôté la vie à une personne sous ses yeux. La peur l'avait vite gagnée en voyant son frère trancher la gorge de son petit ami alors qu'il voulait juste l'emmener au lycée. Le sourire de la jeune femme avait disparu au moment où le garçon qu'elle aimait avait prononcé des mots qu'il aurait regretté si son sang ne s'était pas répandu sur le sol l'instant d'après. Le jeune homme n'avait rien trouvé de mieux à faire que d'énoncer les différences physiques avec son frère. "Lui est totalement caucasien alors que toi tu as un beau métissage" avait-il dit en lui caressant le visage. Rien de méchant là dedans mais Theo l'avait très mal pris, haïssant le fait de se sentir différent de la seule personne qui lui était réellement proche. En effet, ils étaient de couleur différente et avaient presque vingt ans d'écart mais les origines de la chose étaient un secret bien gardé.
Alfred cherchait Bruce partout, il savait en quelle compagnie il était et depuis que la vraie nature de Galavan avait été rendue publique, il se méfiait de toute la famille. Silver ne faisait pas exception à la règle et il se rendit directement à la tour avec la ferme intention de lui remonter les bretelles à propos de ses fréquentations. Il tomba malheureusement sur Tabitha, farfouillant dans la cheminée et qui sembla assez nerveuse de le voir apparaître. Il la regarda méchamment.
- Où est Maître Bruce?" demanda t-il.
- Pas ici!" répondit-elle simplement.
- Il est encore avec votre petite fourbe de nièce. Si elle se permet de lui faire du mal, je la tuerai devant vous.
- Oh! Quelle menace de la part d'un valet... " ricana t-elle en lui faisant un clin d'œil.
Après lui avoir dit ses quatre vérités en un seul regard, l'homme tourna les talons et commençait à s'en aller lorsque Tabitha tenta de l'étrangler avec son fouet. Mais elle avait mal calculé son coup, Alfred avait prévu une attaque surprise. Il attrapa le bout du fouet qui s'enroula autour de ses doigts et la tira vers lui. Tabitha trébucha et il se rapprocha d'elle.
- On attaque toujours par derrière dans votre famille, hein? Bande de lâches" cracha t-il.
Celui-ci serra le poing et l'atteignit en plein visage, ne retenant nullement sa force ni ses coups. Ils encaissaient autant qu'ils ne frappaient. Le majordome s'éloigna contre le mur lorsqu'elle sortit un énorme couteau et se prépara à parer l'attaque. Il réussit à la désarmer, non sans recevoir une légère entaille au niveau de la hanche, et l'éloigna d'un gros coup de genou dans le ventre. Ils prirent le temps de se ressaisir et de reprendre leur respiration en se toisant comme des animaux en chasse. En observant Alfred, Tabitha lui trouva un net charme bien que dissimulé, dont lui-même semblait en ignorer la possession. Cependant en l'affrontant, Tabitha ne se serait jamais doutée d'avoir affaire à un homme doté d'une telle agilité et se battant avec autant d'agressivité. Il lui était apparu comme un simple majordome et non comme un homme aussi redoutable, surentraîné et capable de tuer. Quoi qu'elle aurait du se douter que pour être chargé de l'éducation et la protection de Bruce Wayne, tout le monde ne pouvait pas correspondre à ce travail sans répondre à de tels critères. Cet homme à l'apparence très sage lui arrivait parfaitement à la cheville et avait probablement tué bien plus de monde qu'elle dans la vie. Tabitha avait attaqué par pur méfiance incontrôlée, ignorant d'ailleurs que le garçon était juste parti avec sa nièce mais de toute façon, Alfred avait vu clair dans son jeu et il était trop tard pour revenir en arrière. Ils continuaient de s'affronter, y allant à coups de fouet, de poing et de tout ce qui passait à leur portée. La pièce se transformait en une véritable zone de guerre. Cependant, la jeune femme tenta un essai pour calmer le jeu, les mots n'étant pas son genre en cas d'excuses à faire. Foncer avant de réfléchir, elle tenait cela de son frère. La seule chose qu'elle trouva amusant de faire sur l'instant, alors que le majordome l'avait plaquée contre le mur, fut de lui poser durement les mains sur le visage pour l'embrasser. Pas un baiser timide mais plutôt poussé, brusque. Chose gagnée, elle avait réussi à stopper le combat. Mais pas pour longtemps, c'était sans compter sur la rancœur de son adversaire qui, encore chamboulé, la gifla sur le coup. Souriant toujours, Tabitha lui lança d'un air menaçant et charmeur à la fois :
- Alors comme ça on en veut encore?
Puis elle recommença sans hésiter, cette fois en inversant leurs positions. Alfred ne savait plus quoi penser, jamais une femme ne l'avait embrassé de cette manière et pour le peu qu'il avait pu en fréquenter dans la vie, il ne s'était jamais étendu sur des relations à long terme. La jeune femme, quant à elle, commençait à grandement apprécier le contact charnel avec celui contre qui elle se battait il y a une minute. Non seulement elle le trouvait à son goût, mais en plus elle se sentait envahie par l'excitation due au fait qu'Alfred était dans le camp adverse. Il sembla également la ressentir malgré son imposante volonté à rester droit dans ses bottes face à Tabitha, mais cette situation lui rappela un moment semblable vécu lorsqu'il était encore soldat. Par contre, ce ne fut pas avec n'importe qui, c'était son ami Reggie. Il le savait amoureux de lui mais se refusait à se laisser aller pendant leurs sanglantes missions. Sauf ce jour où Reggie avait pris les devants et l'avait embrassé après lui avoir sauvé la vie, tellement il avait eu peur de le perdre. Il se tira de sa rêverie et abandonna, embrassant Tabitha avec la même agressivité dont il avait fait preuve durant leur affrontement. Ils paraissaient presque se battre en même temps qu'ils s'embrassaient. L'avidité avec laquelle ils se touchaient contrastait avec leur haine respective. Chacun se laissait emporter. Il n'y avait aucun amour, juste de l'envie mêlant violence et désir. La respiration saccadée, il l'accula de nouveau contre le mur avant de l'embrasser dans le cou pendant qu'elle gémissait.
- Vous cachez bien votre jeu, monsieur le majordome" sourit-elle.
La regardant dans les yeux, il sourit brièvement avant de la sentir replonger sur ses lèvres.
- Vous aussi" lui rendit-il.
Ils commencèrent à approfondir leur baiser tout en se perdant mentalement, la langue d'Alfred percutant violemment sa jumelle. Ils semblaient avoir oublié que tout les opposait. Alfred sentit une main se poser sur sa nuque et la lui caresser et posa une main sur la hanche droite de la jeune femme tandis que l'autre lui souleva la jambe gauche. Ils étaient toujours aussi bestiaux dans leurs contacts physiques et perdaient le sens de la réalité. Il leur fallut entendre un couinement aigu pour redescendre sur terre avant qu'ils n'aillent trop loin. Ils jetèrent un regard quasi absent vers la source du bruit et quelle ne fut pas leur surprise de voir Bruce et Silver à l'entrée de la pièce. Silver avait la bouche grande ouverte et Bruce était tout rouge, les pauvres étaient totalement gênés. Alfred tourna le regard à l'opposé et posa une main sur son front histoire de se réveiller comme il faut. Tabitha essaya de reprendre contenance, elle était autant embarrassée qu'Alfred de s'être fait surprendre dans un tel moment de délire par des adolescents. Ne parvenant plus à regarder son majordome sans sentir ses joues le brûler, Bruce balaya la pièce des yeux avant de froncer les sourcils.
- Je ne comprends pas, vous vous êtes battus?" s'enquit-il.
- Tante Tabitha... " insista Silver.
Bruce jeta un regard entendu à Silver car il était évident pour eux que les adultes s'étaient battus avant d'en arriver là. Une scène des plus inimaginables pour les jeunes, heureusement qu'ils n'étaient pas arrivés plus tard, si Alfred et Tabitha ne se seraient pas contrôlés...
Alfred sentit sa hanche le piquer et se décida enfin à réagir.
- Allons nous-en, Maître Bruce.
Il passa à côté de Tabitha sans qu'ils ne se jettent le moindre regard et rejoignit son petit protégé, Silver en faisant autant avec sa tante.
Dans la voiture régnait un silence gêné extrêmement pesant, les lèvres de Bruce brûlaient d'envie de questionner son majordome mais il savait que l'homme serait trop mal à l'aise pour prononcer le moindre mot. Mais Alfred n'était pas le seul à avoir des réactions ou des pensées étranges qui le traversaient, en ce moment.
- Alfred?" appela le garçon.
- M... Oui?" articula celui-ci.
Devant ce manque de parole, Bruce sut qu'il aurait autant de mal que son ami à engager la conversation mais fit un effort.
- Êtes-vous amoureux d'elle? La tante de Silver, je veux dire... vous ne la connaissiez pas, si?
Un silence lui répondit, Alfred n'arrivait pas à parler correctement et se sentait stupide d'en être arrivé là, surtout avec une Galavan.
- En effet! Euh... écoutez Maître Bruce, je suis désolé c'est arrivé comme ça, pendant que nous nous battions. Elle non plus, n'a pas pu y faire grand chose.
Bruce sourit, il était heureux de ne pas être le seul à perdre la tête, ces derniers temps. Il sentit cependant son cœur se serrer et ses yeux s'embuer car les sentiments n'avaient une signification réelle pour lui que depuis quelques mois. Ce qui n'échappa pas à son majordome dans le rétroviseur.
- Tout va bien, Monsieur?" s'inquiéta t-il.
- Non, pas tout à fait" répondit Bruce.
- Ah! Je sais que j'ai mal agi, Maître Bruce, je suis navré...
- Ce n'est pas vous, Alfred.
Il se gifla mentalement, prenant peur qu'Alfred ne demande à en savoir plus. Ce qui ne rata pas.
- Ça me gêne de parler de ces choses là mais... à partir de quel âge avez-vous commencé à aimer une personne?
Alfred sourit en regardant la route. Ce petit était très mature pour son âge et plus porté sur les sentiments qu'il n'en avait l'air. Mais il n'était pas le seul à avoir du mal à aborder ce type de sujets.
- À dire vrai, mon expérience n'est pas très étendue dans ce domaine.
- À cause de votre ancien métier?
- En partie, oui! Je n'avais pas le temps d'avoir une vie privée. C'est à propos de la petite Silver?
Bruce attendit quelques secondes avant que sa bouche ne veuille bien émettre un son, ils en arrivaient aux choses sérieuses.
- Justement, non. Ni elle, ni aucune autre.
Alfred lui lança un regard doux dans le rétro avant de dire :
- Vous êtes jeune, Maître Bruce. Vous avez tout votre temps pour ça.
Sa réponse n'ayant engendré aucune réaction positive chez le plus jeune, il poursuivit :
- Qu'est-ce que vous ne me dîtes pas, monsieur?
Bruce croisa son regard mais ne parvint pas à le soutenir.
- Je sais tenir ma langue, si ce que v...
- Pas tant que ça, non!" se moqua le garçon.
- ... si ce que vous tenez à confier est difficile. Vous, je vous retiens.
Ils rirent un instant, ce qui permit de détendre un peu cette atmosphère tendue.
- Après si vous voulez attendre, rien ne vous en empêche.
- Je crois que je n'aime pas les filles" avoua l'adolescent.
Alfred ne s'attendait pas à une telle révélation. Bruce était un très beau garçon et malgré les brimades qu'il subissait à l'école, beaucoup de filles lui faisaient des sourires.
- Je vous écoute.
- J'en ai conscience depuis longtemps mais j'en ai eu la confirmation tout à l'heure, quand Silver n'arrêtait pas de me tourner autour. La seule chose que j'arrive à ressentir pour elle comme pour Cat, c'est de l'amitié. Mais ça, je crois que Cat l'a très bien compris. Sa conduite est devenue de plus en plus gentille envers moi, moins méfiante, comme si elle l'avait deviné. En plus j'ai l'impression que Silver me cache quelque chose.
- Vous m'en direz tant. Aimer n'est pas un crime, vous savez. Et peu importe de qui il est question, Maître Bruce, vous en avez le droit.
- Ça vous est déjà arrivé, Alfred? Je veux dire... d'aimer un autre homme.
Celui-ci se perdit un temps dans ses pensées juste avant de réagir lorsqu'il vit leur voiture trop s'approcher de celle de devant. Il freina assez brusquement et s'arrêta sur le bas-côté de la route avant de reprendre sa respiration, qui lui échappait. Remarquant cela, Bruce se détacha et lui posa une main sur l'épaule, qu'il sentit doucement entourée d'une main plus puissante.
- C'était Reggie, c'est ça?" demanda t-il prudemment.
Pour toute réponse, son majordome approuva de la tête avant de regarder le ciel d'un air fragile. Pour lui remonter le moral, Bruce se sentit obligé d'en arriver à un moral aussi bas que le sien et approfondit ses aveux.
- J'ai aimé un de mes professeurs... juste avant qu'il ne s'en aille.
Brusquement, le regard d'Alfred se retourna vers lui. Non seulement le jeune Bruce aimait les garçons, mais il semblait également attiré par les hommes.
- Vous voulez dire que vous vous sentez aussi attiré par les adultes?
Légèrement troublé, Bruce lui jeta un regard furtif et répondit :
- Je crois, oui. Pas n'importe qui, évidemment mais... j'aimais le regarder sans arrêt et je m'imaginais avec lui. Mais la seule chose que ça m'a permis de réaliser c'est que c'est quelqu'un d'autre que j'aime. La seule personne avec qui je partage réellement ma vie depuis la mort de papa et maman.
Il n'arrivait pas à continuer. Soit leur conversation devenait trop personnelle à son goût, soit il avait encore quelque chose à dire, mais de plus difficile.
- C'est quoi ce regard? Dois-je me sentir concerné?" demanda Alfred.
Il vit tout à coup le jeune garçon pleurer doucement et haussa les sourcils.
- Eh ben ça alors...
Le garçon sortit rapidement de la voiture avec un gros besoin de prendre l'air mais son majordome le rattrapa rapidement. La route passait près d'un bois d'un côté mais le bas-côté où se trouvait la voiture menait a une falaise sans barrière. Bruce stoppa sa course après s'être suffisamment éloigné du chemin bitumé et Alfred prit peur, lui saisissant rudement les épaules et l'étreignit. Bruce se sentait bien, cette étreinte le rassurait, comme celle qu'ils avaient partagée le soir de la mort de Thomas et Martha.
- Maître Bruce, ne vous approchez pas de cette falaise, enfin. Qu'est-ce qu'il vous a pris? Vous m'avez fait peur.
Réalisant cela, le plus jeune s'excusa.
- Pardon Alfred, j'ai juste besoin de respirer. Ça m'a fait bizarre de vous l'avouer, c'est tout.
- C'est normal, ça m'a aussi fait bizarre de vous l'entendre dire.
Ils restèrent ainsi plusieurs minutes à regarder le vide qui s'offrait à leurs yeux, ne rompant pas le contact entre eux. Alfred avait bien remarqué que ses bras autour du jeune homme le rassuraient, comme toujours, et que son comportement avait changé depuis quelques temps. Néanmoins, comment avait-il pu en arriver là? Ce n'était encore qu'un adolescent loin de la majorité. Le majordome prit conscience qu'il allait devoir calmer les choses chez Bruce, ou au moins tenter d'orienter ses sentiments vers un autre garçon de son âge.
- Vous pensez que c'est mal, Alfred?" demanda t-il tristement.
- Non! Mais vous êtes si jeune, Maître Bruce... et vous avez tant à apprendre. Il vous faut trouver une personne digne de vous, qui ait votre âge et avec qui vous pourrez affronter la vie. Nous avons plus de vingt ans de différence et vous êtes encore mineur. Et pour en rajouter davantage, je travaille pour vous.
- Oui, mais si j'attendais d'être plus vieux?
Bruce s'était retourné et le regardait, les yeux brûlant d'une lueur d'espoir.
- J'ai l'âge d'être votre père, alors imaginez l'âge que j'aurai lorsque vous aurez atteint la majorité.
Bruce baissa la tête en souriant et avoua avec confiance :
- Même à ce moment là, je suis certain que je vous aimerai toujours et plus encore.
Pour son plus grand bonheur, il vit Alfred lui sourire et le serra dans ses bras.
- Vous êtes vraiment têtu. Vous le savez, ça?
- Oui, je le sais.
Pour conclure, Bruce lui colla un baiser sur la joue. Surpris, Alfred l'avertit tout de même :
- Euh oui, mais attention à ne pas encore aller trop loin, d'accord?
- D'accord!" lui sourit Bruce.
Au moins, même s'il savait qu'il lui faudrait attendre, le jeune garçon avait retrouvé le sourire. Alfred le ramena à la voiture, la main toujours sur son épaule, et ils reprirent la route du manoir Wayne. Arrivés sur place, Alfred fut soulagé de constater que le jeune homme avait retrouvé son appétit. Mais la fatigue se fit vite sentir, les jours s'étant montrés éprouvants pour l'un comme pour l'autre. Il commençait à se faire tard et Bruce avait fini par s'endormir sur le canapé du salon. Alfred le trouva ainsi, soupirant devant sa manie de fouiner pour trouver des réponses sur l'enquête du meurtre de ses parents. D'un autre côté, il aimait ça chez lui. Ce petit avait un cœur en or et était obstiné. De grandes qualités mais qui le conduisaient parfois à se faire mener en bateau. Le majordome s'approcha et le porta pour l'amener jusqu'à son lit, écoutant sa respiration et souriant devant les légers sons qui sortaient de sa bouche pendant son sommeil. Une fois dans sa chambre, Alfred dut s'allonger de peu pour l'emmitoufler sous les couvertures mais en voulant se relever, il sentit le bras du garçon se saisir du sien. Il lui jeta un regard étonné, il paraissait encore endormi donc c'était un geste inconscient. Le majordome tenta de se dégager, mais l'adolescent avait une bonne poigne. De peur de le réveiller, il prit place à ses côté tout en se mettant à l'aise et attendit qu'il ne veuille bien lui lâcher le bras. Malheureusement il n'en fit rien et Alfred se résigna, s'endormant à ses côtés tout en gardant une distance respectable. Il mit un certain temps à réussir à s'endormir, à vrai dire il n'avait jamais dormi à côté de quelqu'un. En tout cas, pas en dehors de ses anciennes missions qui lui faisaient faire bien des cauchemars.
En début de matinée, Bruce fut réveillé par des mouvements brusques près de lui et qui secouaient son lit. Il fut interloqué de voir Alfred dormir près de lui et se souvint s'être endormi sur le divan. "Il a du me porter jusqu'ici" pensa t-il. Il se rappela également avoir tenu quelque chose fermement dans la nuit : un bras ou une main. Il réalisa l'avoir empêché de repartir de la chambre.
Mais pour l'instant, son ami faisait un cauchemar et ce dernier devait être post-traumatique, selon les récits de Reginald. Alfred et lui avaient beaucoup de morts sur la conscience et c'est ce qui causait leurs insomnies. Bruce s'approcha de son majordome et tenta doucement de le réveiller par la parole.
- Alfred! Alfred, réveillez-vous!
Les soubresauts de ce dernier s'accentuèrent. Il transpirait beaucoup et fronçait les sourcils dans son sommeil en effectuant des mouvements brusques. Bruce constata qu'il n'avait pas le choix, par la douceur ou par la force, il devait le réveiller avant que son ami ne se fasse du mal ou ne lui en fasse. Il lui caressa doucement le bras, puis plus fort avant de le prendre dans sa main. Toujours rien!
- Alfred! Alfred!
Il commençait à désespérer et opta pour des solutions plus radicales, quitte à prendre une rouste s'il parvenait à le réveiller. Il se pencha au dessus de lui et lui tapota doucement le visage avant de lui caresser, sentant enfin ses tremblements s'amenuiser. Autre chose lui prit à cet instant précis même s'il s'était promis d'attendre et il se pencha un peu plus sur son ami jusqu'à sentir son souffle se mêler au sien. Dans une vive réaction, Alfred finit par se réveiller en faisant brusquement reculer Bruce. Cependant il était trop tard, Bruce s'était vite relevé mais Alfred avait senti une légère mais nette pression sur ses lèvres et un petit courant d'air près de son visage. Il reprit sa respiration, les restes du cauchemar étant encore devant ses yeux, avant de fixer le garçon avec un minimum de peur ancrée dans le regard. Il n'était sûr de rien mais n'ayant pas eu d'autre choix que de dormir avec le jeune garçon, il était obligé de lui demander des explications.
- Dîtes-moi que vous n'avez pas fait ça.
Ses mains commençaient à trembler et Bruce ne paraissait aucunement avoir conscience d'avoir fait quelque chose de mal.
- Maître Bruce...
- Mais Alfred, vous faisiez un cauchemar. Vous aviez des spasmes et je ne savais pas comment vous calmer. Je n'arrivais pas à vous réveiller même quand je vous touchais le bras, alors je vous ai pris la main mais votre sommeil était trop profond...
Son ami le regarda calmement et lui dit avec douceur :
- Maître Bruce, je fais des cauchemars en permanence et m'embrasser n'était pas du tout la solution. Je vous l'ai dit, vous être trop jeune pour le moment, c'est malsain pour vous autant que pour moi.
- Malsain? Comme votre moment de folie passagère avec Tabitha Galavan?
- Cela suffit! Vous n'aviez qu'à me gifler...
- C'est une blague? Jamais je ne vous ferai une chose pareille.
Il n'y avait aucune réelle colère dans la voix du plus vieux, Alfred ne cherchant pas à le blesser car le gamin en avait beaucoup sur la conscience. Il porta son regard sur la fenêtre qui laissait pénétrer un beau soleil matinal. Au moment où il allait se perdre dans ses pensées, la voix de Bruce l'en dégagea.
- Vos cauchemars... sont ceux dont parlait votre ami Reginald?
Avec un moue attristée qu'il dissimula tout de suite, Alfred approuva d'un signe de tête.
- J'en fais constamment et ce depuis très longtemps, mais j'ai appris à faire avec" tenta t-il pour rassurer le jeune garçon.
- Personne ne peut tenir le coup éternellement avec des cauchemars, Alfred. Vous me l'avez dit vous-même, vous rappelez-vous?
- Oui! mais je n'avais pas prévu les événements récents.
- Vous avez beau être solide, mais vous êtes un être humain et vous avez vos faiblesses comme tout le monde.
- Je n'ai qu'une faiblesse, Maître Bruce.
Il baissa les yeux et le garçon sourit, sachant pertinemment de quoi ou plutôt de qui il parlait. Le plus jeune s'assit sur le bord du lit et invita son majordome à faire de même, celui-ci hésitant quelques secondes avant. Une fois côte à côte, ils se regardèrent dans les yeux, le sérieux du regard perçant d'Alfred déstabilisant peu à peu le plus jeune. Mais il garda la tête haute et lui posa une question qui mourait d'envie de sortir :
- Vous avez tué tant de personnes que ça, là-bas? C'est la source de vos cauchemars?
- Monsieur, si je réponds à cette question j'ai bien peur que vous n'osiez plus me regarder en face après.
- N'en croyez rien, vous vous battiez pour votre pays et pour la reine.
- À la guerre, il n'y a pas de place pour les sentiments, Maître Bruce. Hommes, femmes, enfants... La morale était la seule chose à laquelle on pouvait se raccrocher, elle nous évitait de dépasser les limites mais par moments... c'était inévitable, elle nous échappait. On finissait par se transformer en machines de guerres, ne demandant même plus quel était le nom ou le crime de la personne sur qui on ouvrait le feu. Reggie était le plus malin d'entre nous, il planifiait et après on fonçait sans se préoccuper du nombre de victimes.
Honteux, il baissa la tête.
- Alfred?" appela le plus jeune.
Celui-ci revoyait les images sanglantes de ces anciennes missions défiler sous ses yeux et ne faisait plus attention à rien.
- Alfred, regardez-moi!" exigea Bruce.
Il dut à nouveau provoquer un contact physique avec son majordome, ce qui était apparemment la seule chose qu'il fallait faire. Ce qui fonctionna mais le fit violemment sursauter, effrayant Bruce qui recula sur le coup. Alfred tendit une main vers lui pour s'excuser, ses yeux s'humidifiant presque.
- Pardon, Maître! Je ne voulais pas vous faire peur.
- Non ce n'est rien. C'est de ma faute, j'ai posé la main sur vous car j'ai remarqué que c'est la seule chose qui vous fait réagir. Vous étiez dans vos pensées et bien même, vous ne répondiez plus.
Alfred se courba et s'enfonça la tête dans les mains en soufflant. Il tentait de garder son calme mais faire resurgir ces secrets de guerre était douloureux pour lui. De plus, il ne voulait pas perturber l'esprit de Bruce avec ces horreurs commises à l'époque. Le jeune homme se rapprocha de lui et posa une main sur son épaule le temps qu'il ne se reprenne.
- Vous avez tué des enfants, Alfred?" demanda Bruce avec crainte.
Cependant, il vit son aîné déglutir et relever vivement les yeux vers lui.
- Non, Maître Bruce! Jamais! C'est sûrement la seule chose de bien que j'ai dans la tête, mais tous les autres n'ont pas pu se vanter d'en arriver là.
- Reggie?
- Oui! Un soir, nous pourchassions un hacker dénommé Harold Jenkins, qui avait tenté de pirater nos services. Il nous a attiré dans une caravane où se trouvaient sa femme et leur enfant. Il avait environ huit ans. Sa femme est morte en tentant de prendre une arme. Je n'ai pas eu le choix, je lui ai logé une balle dans le ventre.
Bruce écoutait, sa respiration s'accélérant au fil des mots.
- Le problème est que quand on a voulu partir après avoir attrapé le pirate, le petit a saisi l'arme.
- L'enfant?
- Oui! Il avait peur et pleurait devant le corps de sa mère.
Bruce en avait les larmes aux yeux.
- Ce gamin n'y connaissait rien et risquait de se tuer ou de nous tuer. Le pire étant que son imbécile de père l'encourageait à tirer. Le gamin pleurait et Reggie commençait à s'énerver. Il a sorti son arme et a menacé de tirer si Jenkins ne lui demandait pas de la reposer. Mais il n'en avait rien à faire de son enfant, ce type. Il a rigolé alors j'ai préféré agir avant qu'il ne soit trop tard. J'ai foncé sur le gamin avant que Reggie ne lui tire dessus et je l'ai désarmé. On a du maîtriser Reggie, qui s'était jeté sur le père indigne. L'enfant a été laissé au reste de sa famille et les jours suivants, on les a passés à tabasser son père pour ce qu'il avait osé faire. C'était interdit mais il avait besoin d'une bonne leçon. Mais notre mission fut un échec, le jour où nous devions le ramener au pays, on l'a retrouvé battu à mort. Reggie ne digérait pas qu'il avait failli tirer sur un enfant à cause de lui et ça a assombri ses pensées. Il l'a tué, on aurait du le surveiller après la réaction qu'il avait eu dans la caravane mais on ne l'a pas fait.
- Mais vous m'aviez dit qu'il en avait tué...
- Oui et celui-ci aurait pu être le deuxième, mais je ne vais pas vous raconter cette horreur.
Jamais Bruce n'aurait imaginé avoir autant de chagrin en écoutant les confidences d'un autre. Son majordome était si froid, si distant, si fermé... Il s'appuya contre son ami, posa la tête contre son épaule et sentit Alfred passer un bras derrière sa tête, le posant sur ses épaules.
- J'aurai sûrement fait pareil Alfred, vous n'avez pas à vous en vouloir.
- Justement, monsieur! Il ne faut jamais penser ni agir ainsi, souiller son âme est irréversible. Faîtes attention!
Il planta ses yeux dans les siens et chercha le bon sens dans le regard de son petit protégé. Chose que Bruce comprit sur le champs, il n'avait jamais été un mauvais garçon ni un impulsif. Le jour où Reggie l'avait entraîné à se battre avec les poings, Bruce avait eu peur. Non seulement à cause de la douleur qu'il avait eu peur de ressentir, mais aussi à cause de la violence dont il avait fait preuve. Il avait été agressif comme l'aurait été l'ami d'Alfred.
Leur contact s'éternisait un peu trop pour Alfred et il allait se relever au moment où il sentit un léger baiser sur sa joue droite. Il ne s'en froissa pas pour autant et en donna même un à son tour dans les cheveux du plus jeune. Bruce sentit un grand sourire s'étirer sur ses lèvres, il aimait énormément Alfred et savait que ce dernier aussi, même s'il mettrait du temps à arriver à l'âge requis. Ils finirent par se lever, passant les heures suivantes à suivre leur quotidien : petit déjeuner, entraînement de défense et pour finir, retour le nez dans les dossiers traitant d'Arkham et autres sujets secrets. Heureusement pour Bruce que son ami avait commencé à l'aider.
Après deux heures de maux de tête à force de lire et de classer des événements, la sonnerie retentit et Alfred se releva avec un grand soupir de soulagement.
- Dieu merci!
Se dirigeant vers la porte, il pria que ce soit l'inspecteur Gordon. Bruce arrêterait tout de suite de travailler et côtoierait d'autres personnes, un peu. Mais finalement la surprise fut moins bonne.
- Mince, alors!
- Bonjour, monsieur Pennyworth! Je voulais juste être sûre que Bruce et moi puissions repartir sur de bonnes bases après ce qu'il s'est passé hier entre vous et ma tante. J'ai conscience que ça a jeté un froid entre nous. Enfin, en plus de celui qui vous oppose habituellement à ma famille" expliqua t-elle.
Alfred serra durement le poing derrière son dos, nullement sensible aux paroles venimeuses de cette adolescente.
- Rien de bon ne figure dans mon vocabulaire concernant ce que j'aimerai vous faire subir. Je vous fais encore moins confiance qu'à votre oncle et votre tante.
- Cela n'en avait pas l'air, hier" se défendit Silver.
- Si j'en avais le droit, je vous briserais la nuque sur le champs mademoiselle. Pour rester poli...
- Alfred... " commença Bruce, qui avait surpris la conversation mais était resté derrière, en retrait.
Les deux ne firent cependant pas attention à son apparition et continuèrent de se toiser.
- J'ai l'impression d'entendre parler mon oncle. Je comprends votre colère, monsieur Pennyworth, mais je voulais quand même m'excuser à propos des accusations contre ma famille. Je souhaite aussi vous convaincre que je ne fais pas partie de leurs machinations."
- Cela va être difficile.
Celui-ci s'approchait dangereusement d'elle.
- Alors évitez tout de même de me lever la main dessus, ça évitera d'autres problèmes" lança t-elle d'un air hautain mais n'étant pas pour autant rassurée.
- Dommage!
- Vous seriez capable de battre une mineure?" s'offusqua t-elle.
- Disons que vous ne seriez pas la première, jeune fille.
Devant ce ton et ces paroles extrêmement froides, Bruce releva un regard stupéfait et choqué à la fois. Mais le moment n'était pas propice aux confessions et le garçon tenta d'éviter une autre déclaration de guerre enflammée à l'entrée de sa propre maison.
- ALFRED, CALMEZ-VOUS!"
Il avait juste parlé fort mais avait vu son aîné sursauter devant ce haussement de ton. Cependant il n'avait pas bronché, toujours tourné vers Silver qui commençait à s'inquiéter devant son regard agressif. Bruce s'avança doucement à côté de son majordome et posa discrètement une main sur son poing tout en s'adressant à la blonde, poing qu'il sentit se desserrer.
- Salut Silver!
- Salut!" sourit-elle.
- Alfred, vous voulez bien nous laisser, s'il vous plait?
Pour être sûr que le plus vieux n'obtempère, il avait fait exprès de lui caresser doucement les doigts. Ce dernier avait lancé un dernier regard noir à la demoiselle et avait tourné les talons, sous l'œil amusé de Bruce. Il adorait le côté surprotecteur qu'avait Alfred, c'était un des nombreux facteurs qui faisaient qu'il en était tombé amoureux.
- Salut Bruce, je suis venue pour...
- Pardon Silver, mais il ne faut plus que tu viennes ici.
- Bruce! Ne me mêle pas à toutes ces histoires, je t'en prie. C'est pour autre chose que je viens te voir.
Le jeune garçon baissa la tête. Bien sûr, il le savait mais ses sentiments n'étaient pas partagés. Ils étaient destinés à une autre personne.
- Je ne suis pas amoureux de toi, Silver.
Il lui avait cloué les lèvres. Elle tenta une approche plus physique mais il recula.
- Je t'aime bien en tant qu'amie mais je ne ressens rien pour toi. Je suis désolé.
Il resta digne et ferme tout en se gardant d'être hostile dans ses propos. N'ayant plus le courage de prononcer un mot, elle s'en retourna vers la voiture qui l'avait amenée. Bruce regarda la voiture disparaître dans l'allée et referma la porte doucement, intérieurement fier de lui. Il lui avait dit la vérité, au moins. Une bonne chose de faite! Mais une autre restait à éclaircir.
- Alfred?
L'adulte ne mit pas longtemps à arriver, étant paranoïaque sur la sécurité du plus jeune.
- Monsieur, vous désirez?
Bruce sourit, il était toujours si sérieux celui-là...
- Pourquoi lui avez-vous dit ça?
- Dit quoi?
- Vous avez insinué être capable de lui faire du mal et aussi que ce ne serait pas la première fois que vous frapperiez une fille de son âge.
- Oui! Et alors? Si vous voulez tout savoir j'ai bel et bien frappé une adolescente il y a peu de temps.
Bruce fronça les sourcils. Alfred, lever la main sur les plus jeunes?
- Mais... qui était-ce et qu'avait-elle fait pour le mériter?
Il vit l'homme hésiter longuement et dut insister.
- Répondez-moi!
- C'était votre amie Cat, quand je vous attendais près de l'école. Elle est arrivée par dessus le mur et je lui en ai collée une. Et encore j'ai été gentil.
Sur l'instant, Bruce ne s'était pas senti aussi énervé depuis longtemps et s'approcha de son ami.
- Vous avez intérêt à avoir une bonne raison, Alfred. Cat est une bonne personne.
- Ne me faites pas rire, Maître. Vous vous souvenez de ce que je vous ai dit à l'hôpital? Je voulais m'occuper de Reggie moi-même.
Donc il savait pour ça. Bruce avait peur désormais qu'il lui parle d'autre chose.
- J'estime avoir été gentil avec elle et vous avez de la chance que je ne puisse jamais en faire autant avec vous.
- Et pourquoi ça?" s'emporta Bruce.
- PARCE QUE JE SAIS QUE VOUS ÉTIEZ AVEC ELLE.
Démasqué, Bruce n'eut d'autre choix que de capituler.
- Quand on l'a retrouvé dans un immeuble abandonné, il était complètement drogué et nous a dit qu'il n'aurait pas d'autre choix que celui de recommencer. On s'est battus tout les trois et Cat a fini par le pousser par une fenêtre. Je n'ai pas voulu ça, Alfred.
Alfred pouvait lire le regret et la douleur dans les yeux du garçon et se calma.
- Je ne vous en veux pas, Maître Bruce. Estimez-vous heureux, vous avez eu de la chance mais quelqu'un aurait pu vous voir. Pire, Reggie aurait pu vous tuer tous les deux.
- Voilà ce qui vous aurait conduit à faire du mal à Silver, alors?
Un silence lourd lui répondit.
- J'imagine que ça veut dire oui.
- Qu'en savez-vous donc?
Bruce lui fit un sourire malicieux avant de lancer :
- Parce que si ça n'avait pas concerné ma sécurité, j'aurai pu croire que c'était par jalousie.
Penchant la tête, Alfred finit par retrouver le sourire que son jeune protégé aimait tant voir.
- Ça vous plait d'en arriver là, hein?"
- Un peu oui" sourit Bruce.
Le majordome constata que Bruce ne lui avait pas menti. Il avait bel et bien toutes les facettes d'un garçon amoureux. Il se rapprocha de lui avant de lui tapoter dans le dos et de le repousser vers le salon.
- Allez! On a encore du travail, Maître Bruce.
- C'est vrai, Alfred! Allons-y.
Ils repartirent à leur fouillis, prêts à travailler avec sérieux.
Cependant les regards qu'ils se lancèrent durant leurs recherches les déconcentraient quelques peu mais ils firent avec.
À suivre...
Et voilà, merci d'avoir lu. J'hésite encore sur le prochain pairing et le chapitre n'est pas commencé alors prenez le temps de respirer ;)
