Un petit drabble pour fêter l'arrivée de l'automne! Cette fois-ci, à ma grande surprise, j'ai essayé d'écrire quelque chose qui peut me ressembler, tout en l'appliquant à un domaine qui n'est pas le mien. J'espère que cela vous plaira, et dîtes-moi si vous en voulez plus, ce sera avec plaisir que je vous en écrirais d'autres!

ENJOY!


Tout était flou. Glauque. Je ne percevais même pas ma propre voix. Il faisait sombre, l'atmosphère était irrespirable, je manquais d'air. Je m'avançais péniblement dans cette pénombre lugubre aux airs d'apocalypse. Chaque pas était un calvaire indescriptible, même la guerre ne m'avait pas autant éprouvé. L'orage grondait haut dans le ciel, et aucun abri pour y trouver refuge, pas même un arbre. Le désert total. Une chaleur étouffante malgré cette pluie abondante qui ressemblait étrangement à de l'acide chaque fois qu'elle touchait ma peau meurtrie par je ne sais quelle arme. Je ne savais pas ce que je faisais là, seul au beau milieu de nulle part.

J'apercevais au loin un pont, que je me décidais d'emprunter sans connaître ce qu'il m'arriverait de l'autre côté. J'avais le sentiment que je devais avancer. Ne sachant pas où aller, je continuais mon chemin, qui me mena à un lac si gigantesque que je n'en voyais pas la fin. L'eau était étrangement chaude, si bien que je m'y aventurais. Je pouvais entendre au loin des cris, forts, rauques et plaintifs. Prenant mon courage à deux mains, je me dirigeais vers cette voix. C'était sans compter sur les nombreuses créatures vivantes dans ces eaux. Elles m'empêchèrent de continuer, m'emmenant dans les bas fonds du lac. Une fois de plus l'air me manquait. Je me laissais sombrer tandis que les créatures ricanaient de mon sort. Ma vision se troubla, mes poumons se remplir d'eau à une vitesse alarmante. Mes forces me quittaient.

Une main agrippa la mienne, et me sortie de cette eau devenue glacée. Lorsque j'eus repris mes esprits, je pus découvrir une silhouette d'homme. Grand et fin, dont les pommettes marquaient le visage. Des cheveux noirs, formant de belles boucles. Je n'en croyais pas mes yeux. Ce que je pensais être un homme était en réalité un ange. Il déploya ses ailes et exposa toute sa magnificence. Pourtant, s'il était doté d'ailes, elles n'avaient rien à voir avec celles des anges. Celles-ci étaient d'un noir profond, mais elles étaient aussi en piteux états, déchiquetées, en lambeaux. Je me demandais comment pouvait-il encore voler.

«John, réveilles-toi.

- Qui êtes-vous?

- Ton ange gardien. Déchu malheureusement.

- Mais... comment?

- Tu le sauras en te réveillant.»

Une lumière m'aveugla subitement, et je découvris le visage de Sherlock, penché au-dessus de moi, tenant ma main dans la sienne. Je ne comprenais pas bien ce qu'il se passait.

« John, tu as fait un cauchemar. Tu t'es endormi dans le canapé.

- Mais... je fronçais en me souvenant du visage de l'ange.

- Mais? Tu es juste fatigué, donc tu t'es endormi. Je venais de quitter la pièce pour te prendre une couverture, quand tu as fait ton cauchemar.

- Attend, tu as quoi? Tu peux répéter?

- J'ai quitté...

- Non, non! Tu es allé chercher une couverture...

- Bien sûr! Panne de chauffage, je ne voulais pas que mon bloggeur attrape froid!»

Nous nous mîmes à rire, sans nous forcer. J'ai trouvé en la personne de Sherlock Holmes, un ami mais un ange gardien déchu tentant de se racheter auprès de Lucifer.