Hey à tous !
Me voilà donc avec un UA qui se déroule dans un univers à ma sauce personnelle avec les personnages de One Piece. C'est un projet ambitieux de ma part que je compte bien mener à terme.
Genres : Crime (région dominée par différentes mafias) / Suspense (intrigues mafieuses, entre autres)
Rating : M, en partie à cause du langage parfois employé, mais surtout pour les sujets qui seront abordés par la suite et pour le contexte global (la ville principale).
Chapitres : Deux tomes rien que pour la première histoire (soit plus de cinquante chapitres, au moins, de taille conséquente), plus une deuxième histoire encore en cours de réflexion. D'éventuels préquels sont également envisagés.
Personnages : Law et Ace en principaux.
Présence notamment de deux OCs, Fai et Axell.
Beaucoup de personnages de OP interviendront, avec des rôles divers et plus ou moins récurrents, mais je ne les ai pas affichés dans la description de la fic pour préserver la surprise (et aussi à cause de cette limite de quatre noms). J'en prends dans à peu près tous les arcs, donc il y en aura pour toutes les préférences.
Pairings : Aucun pairing annoncé pour préserver le suspense, mais il y en aura. Plusieurs même.
Disclaimer : L'univers de OP ne m'appartient pas, donc les persos ne sont qu'empruntés.
La ville de Roanapura, bien qu'adaptée à cet univers, est directement inspirée de Black Lagoon. Aucune nécessité d'avoir vu cet anime cependant.
Fai et Axell m'appartiennent en revanche.
Sans plus attendre, voici le prologue !
Prologue : Les Érinyes.
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Les dernières lumières de la ville s'éteignaient, une à une. Le soleil avait disparu de l'horizon depuis des heures, et la lune brillait par son absence. D'épais nuages couvraient le ciel, rendant la nuit plus sombre qu'elle ne l'était déjà. Un silence de mort régnait dans cette partie de la cité, bien loin de l'agitation constante qui dominait les quais et ses environs.
Pas un chat ne rôdait, les habitants se hâtaient pour rejoindre des quartiers plus cléments. Personne ne passait par ces ruelles, de véritables coupe-gorges que tous craignaient, même les mafieux les plus endurcis. N'importe qui pouvait se dissimuler dans ces recoins obscurs. La notoriété n'était pas gage de survie, pas plus que les affiliations. Nul n'était épargné. Et nul ne savait d'où viendrait le danger.
Des zones de non-droit. Voilà ce qu'elles étaient. Ces venelles étroites échappaient à toute juridiction. La Marine n'avait jamais pu récupérer ce petit bout de territoire, pas plus que les plus grands criminels de la région. Une ombre planait, veillant au grain, prête à fondre sur le moindre ennemi. Tous ignoraient qui se cachait derrière ce spectre menaçant, s'il s'agissait bien d'une personne. Les murmures parlaient d'un monstre, ou d'un esprit vengeur. Une Érinye. Ce nom était sur toutes les lèvres. Une divinité persécutrice, venue des anciens mythes, auxquels plus personne ne prêtait attention.
Tout le monde croyait que ce n'était qu'une légende, un conte pour effrayer les enfants. Pourtant, la marque des Érinyes avait été trouvée, sanglante, gravée dans les pierres du mur d'une maison, à l'entrée de ces quelques ruelles qui formaient son territoire. Un losange, barré en son centre, et cette arabesque le long de la ligne horizontale. Un symbole reconnaissable entre mille, que tous connaissaient.
Était-ce une farce ? Rien ne l'indiquait. Tout tendait à prouver le contraire. L'angoisse grimpait à chaque fois qu'un nouveau corps était retrouvé. Aucune routine ne pouvait être établie. Ces meurtres survenaient aléatoirement, sans aucune raison apparente, ni crainte des représailles. Souvent, des mois entiers s'écoulaient sans que la moindre goutte de sang ne tache les pavés. Et parfois plusieurs corps étaient retrouvés en moins d'une semaine. Aucune explication n'avait été établie, aucun coupable découvert, pas même un simple suspect. Comme si le responsable n'existait pas sur ce plan d'existence, qu'il s'agissait bel et bien d'une Érinye.
Plusieurs années n'avaient pas suffi pour lever le voile sur ce mystère pesant. Personne n'avait su résoudre le secret de cette histoire aussi sinistre que sordide. Les contes étaient-ils emprunts d'une réalité disparue ? Les chuchotis le murmuraient fébrilement, comme si cela suffisait à concrétiser cette sombre pensée. Personne ne voulait également avouer l'intrigue qu'ils éprouvaient à l'égard de ce territoire interdit, par crainte d'attirer la mauvaise fortune sur soi.
Que se passait-il exactement dans ces ruelles étroites, à l'abri des regards ? Nul n'en avait jamais su quoi que ce soit. L'énigme était aussi obscure que les tréfonds de l'océan.
Adossé contre un mur, un homme attendait, le visage engoncé dans le col de sa veste, les mains enfoncées dans ses poches. Il se fondait dans les ténèbres de la nuit grâce au noir de sa tenue. Une vieille femme était assise à même le sol en face de lui, les yeux rivés vers le ciel. Elle tira longuement sur sa cigarette, et expira la fumée, lentement, d'un souffle continu. Pas un mot ne s'échangeait entre eux. Le besoin ne s'en ressentait pas. Ils attendaient, patiemment.
Des talons heurtant les pavés se firent entendre. Quelqu'un approchait leur position, mais ils ne cillèrent pas. Leurs gestes demeuraient subtils, presqu'imperceptibles. Les mains de l'homme se crispèrent dans ses poches, tandis que la vieille femme se redressait légèrement.
Les talons se rapprochaient, toujours un peu plus, sans la moindre once d'hésitation. Chaque pas illustrait la détermination de cet individu.
– Alecto, Mégaira, s'annonça une voix calme et féminine.
Tous deux se détendirent. L'homme ôta les mains de ses poches et haussa la tête. La vieille femme se leva sans empressement, s'époussetant ensuite légèrement, et fixa la nouvelle venue.
– Tisiphone. Tu n'as pas été suivie ?
– Plus personne n'ose s'approcher d'ici, en particulier la nuit.
– Nos efforts ont fini par payer, confirma l'homme nommé Alecto.
– Bel effort que de reprendre le territoire d'un tueur psychopathe, rétorqua avec ironie Mégaira.
La vieille femme le regarda avec dédain, et tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette, avant de la jeter à terre et d'en écraser le mégot.
Tisiphone gloussa un peu, amusée de la relation entre ces deux acolytes.
– Sans les Érinyes, nous n'aurions pas cette tranquillité, reprit Alecto. Nous avons fait plus que de reprendre simplement un territoire.
– T'as fini de te jeter des fleurs ? pesta Mégaira. On sait qu'il s'agissait de ton idée. Arrête donc de te la ramener, gamin.
– Vieillarde, contrattaqua-t-il.
Ils se fusillèrent du regard, chacun n'appréciant pas que leur différence d'âge flagrante leur soit rappelée.
Un sourire aux lèvres, Tisiphone s'interposa entre eux.
– Et si on revenait au sujet de notre présence ici ? Même si, en effet, plus personne ne s'approche d'ici grâce à ton idée, Alecto, il est inutile de pousser notre chance, bien que je sache Mégaira parfaitement capable de supprimer les intrus.
Les flatter dans le sens du poil était la meilleure solution pour apaiser et dissoudre les tensions rapidement. L'homme soupira, abandonnant les piques, et la vieille femme s'alluma une nouvelle cigarette.
– Pourquoi nous as-tu demandé de venir ? s'enquit-il, revenant au motif de leur présence ici. Tu n'aurais pas insisté pour une rencontre sans une excellente raison.
Tisiphone acquiesça, et son sourire s'évapora pour laisser place au sérieux.
– L'héritage s'est réveillé.
– Ces gamins ont décidé d'agir ? releva Mégaira, dédaigneuse.
– Quand apprendras-tu qu'avoir moins de soixante ans ne signifie pas être un gamin ? siffla Alecto.
Elle se contenta d'hausser les épaules, peu concernée par cette critique.
– Ils commenceront leur plan d'ici quelques semaines, confirma Tisiphone.
– Tu en as connaissance ? vérifia-t-il, intrigué.
– Dans les grandes lignes. Ils sont assez… secrets. Les risques sont importants, ils ne veulent pas commettre d'imprudence.
– Pas même avec toi, remarqua Mégaira. Ils te font confiance pourtant.
– C'est aussi une volonté de ma part. Garder ma neutralité apparente est essentielle pour conserver une liberté d'action. Je les aiderai à ma manière.
– Tu fais jouer l'autre partie de l'héritage, devina Alecto.
– Exactement. J'attends sa réponse, mais je la sais d'avance positive.
Ses deux coéquipiers ne la contredirent pas. Ils la laissaient gérer l'héritage, comme convenu plusieurs années auparavant.
– Tu attends quelque chose de nous, particulièrement ? se renseigna Mégaira, après avoir expiré la fumée blanchâtre.
– Soyez aux aguets. Les évènements vont se précipiter dès que le plan sera en place, et il est essentiel de ne pas se laisser dépasser.
– Prévenez l'imprévisible…
– Et attendez l'inattendu, compléta Alecto. Cela ne l'a pourtant pas empêché de se faire exécuter.
Tisiphone ne put qu'acquiescer, lâchant un bref soupir. Envisager l'intégralité des possibles relevait de l'irréel. Personne ne pouvait prévoir avec exactitude l'avenir, lui octroyant alors un potentiel infini.
– Certes, mais il en a montré l'efficacité, nuança-t-elle. Il nous faut nous préparer à n'importe quelle situation, notamment les plus dramatiques. L'échec n'aura pas lieu deux fois.
– Tu crois en leurs chances de réussite ? l'interrogea Mégaira, dubitative.
– Je ne peux pas être objective, je les connais depuis longtemps. Mais j'ai foi en eux, et ils y parviendront.
– Et nous serons là pour les aider discrètement, ajouta-t-il.
– Tout à fait, affirma Tisiphone. Cependant, il nous faut aussi conserver nos positions, ceci est d'une importance capitale. Ne prenez aucun risque à ce sujet. Perdre nos atouts face à nos ennemis n'est pas une option.
– Nous n'avions pas besoin de toi pour le savoir, rétorqua-t-il.
– Oh, c'est vrai que tu es celui avec la position la plus précaire, railla Mégaira.
– Je ne me contente pas de vivre dans la légalité comme certaines vieillardes.
La vieille femme essaya de lui coller une taloche derrière la tête, mais il se saisit de son poignet pour l'arrêter à temps.
– C'est toi qui as choisi la criminalité, Alecto, s'amusa Tisiphone.
Il soupira, se sentant soudainement sans le moindre soutien.
– Mais Tisiphone a tout de même fait pire que moi, pour rappel.
L'accusée pouffa, et son léger rire fit office de réponse.
– Alors on se prépare en attendant le début de leur plan ? reprit plus sérieusement Mégaira.
– On se prépare à toute éventualité, oui, confirma-t-elle. Et dès qu'il aura débuté, il nous faudra s'échanger nos informations en toute discrétion.
– Compte sur moi, annonça Alecto. J'utiliserai mes réseaux afin que rien ne fuite. Personne ne soupçonnera notre implication.
– Bien. Tout est en place dans ce cas. Et souvenez-vous de la règle essentielle.
– Nous ne nous connaissons pas, termina Mégaira à sa place.
Tous trois acquiescèrent. Bien qu'évidente, cette simple règle leur avait pourtant sauvé la mise par le passé.
Tisiphone observa ses deux amis, les regardant tour à tour droit dans les yeux.
– Le Cercueil d'acier froid sera notre avenir, clama-t-elle.
– Et il les emportera avec lui, complétèrent-ils.
Quelques secondes s'écoulèrent ainsi, dans un silence total, puis ils se séparèrent, chacun partant dans une direction différente. Ils ne s'étaient jamais rencontrés, et n'avaient jamais discuté ensemble, lors de cette nuit sombre.
Et si un habitant de la ville les avait écoutés, il n'aurait sans doute pas retenu grand-chose de toute leur conversation. Il aurait été pétrifié par la peur, paralysé par une terreur profonde désormais avérée.
Les trois Érinyes s'étaient rejointes dans l'obscurité. Mégaira, la Haine, complotant pour se débarrasser de ses ennemis avec Tisiphone, la Vengeance. Et toutes deux s'associaient avec Alecto, l'Implacable, qui s'assurait de la réussite de leurs plans. Elles iraient jusqu'au bout, et pour les habitants qui les craignaient déjà, le pire se dissimulait encore dans l'ombre.
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J'ai volontairement choisi des surnoms sans lien avec le manga afin de conserver le suspense. Ainsi, il est impossible de savoir de quel personnage il s'agit, en supposant qu'il s'agisse d'un personnage de One Piece et non d'un OC. Tout est possible.
J'espère ne pas vous avoir perdu avec ce prologue énigmatique et que cela vous a plu ! Et n'oubliez pas que la review est toujours bénéfique à l'auteur !
See ya !
