Hello tout le monde ! Pour mes nouveaux lecteurs, je précise que cette page est consacrée à l'histoire de l'enfant de Nessie et Jacob, qui s'appelle Jeremiah, et la fille de Seth, Catherine, produit de l'amour qui le lie avec sa femme Annie (une humaine « normale »).
J'ai déjà écrit et fini l'histoire d'Annie et Seth, qui s'appelle La Banquise fond au Printemps, mais si vous préférez lire cette histoire d'abord sans avoir lu la précédente sachez que vous pouvez totalement le faire; vous comprendrez tout.
J'espère que ça va vous plaire !
J'ai quand même de la chance.
C'est la première chose que je me dis en traversant le couloir de Sheldon High School, mon lycée, à Sacramento, un vendredi soir de juin.
Pourquoi j'ai de la chance ?
D'abord, je suis jolie. Pas la peine de lever les yeux au ciel, je répète juste ce que les mecs de mon lycée me disent dès que je sors avec l'un d'eux. Et ce que je déduis du regard des mecs avec qui je ne suis pas encore sortie, qui me scannent de la tête aux pieds alors que je descends le corridor principal.
Je suis le stéréotype de la mean girl* que vous avez croisé au moins une fois dans votre vie. Qu'y puis-je ? J'ai un patrimoine génétique assez génialissime, et j'ai su l'agrémenter de petits caprices que mes grands parents ne peuvent me refuser, pour habiller ce corps de femme qui est déjà le mien.
A moi, le 2.55 Chanel !
Dieu que j'aime les sacs. Et le cuir. Grrr.
Bon, je suis un peu arrogante sur les bords, aussi. Je suis légèrement snob, chiante, narcissique et sarcastique.
Je m'appelle Catherine, au fait.
Pour que vous m'aimiez un peu quand même, je vais vous dire des choses cool sur moi : je suis première de ma classe (ce qui m'offre un statut de geek et de mean girl : autant dire que je règne sur ce lycée), et il m'est même arrivé récemment de sauver un élève de la misère de l'impopularité.
C'est vous dire. Pour une mean girl, je ne suis pas si mean que ça !
Être impopulaire, je ne sais pas ce que c'est. J'ai juste pris quelqu'un au hasard, j'ai déjeuné avec lui le temps qu'il se fasse des potes, je lui ai donné deux-trois conseils en terme de fringues et de mode, et puis, hop ! Le petit protégé a pu voler de ses propres ailes.
Il s'appelle Andrew. Si vous voulez mon avis, c'est surtout parce que je voulais me le faire que je l'ai d'abord sauvé des abysses de cet établissement. Et il s'est révélé plutôt entreprenant, le garçon.
N'allez pas croire que je suis une pute, non plus. J'aime les garçons. C'est aussi simple que ça. J'aime les embrasser. J'aime les toucher, les pousser par terre et faire l'amour avec eux. Je m'amuse, et je suis jeune, donc …que du bonheur.
Je me déplace jusqu'à mon casier en faisant rouler les muscles de mon dos (j'ai un dos-nu, on est en été) parce que je sais qu'Andrew me regarde de loin. Il est loin d'être discret, le petit. Il va falloir que je lui apprenne encore quelques trucs. Et après, je le largue. On a jamais vraiment été en couple, lui et moi, même si, si j'en crois ce qu'il m'a dit l'autre jour, il est passe de me faire sa demande en mariage.
Ah, ces petits. Aucune dignité. Je dis petit, parce qu'Andrew est en Seconde, alors que je suis en Terminale. Si ça vous gène que je sorte avec quelqu'un de plus jeune, et bien je ne peux rien vous dire à part que …j'ai un peu honte pour vous. Sérieusement. Au départ, les cheerleaders du lycée (qui m'admirent toutes alors que je ne suis même pas pompom girl) m'ont mal regardée quand Andrew et moi on s'est affichés ensemble.
Je trouve que fermer la possibilité d'un peu de plaisir rien que parce que la société nous dit que ce n'est pas OK d'embrasser quelqu'un de plus jeune, c'est stupide. Alors, je dis fuck la société. Attention, je ne suis pas en train de dire que je suis droguée, communiste, néo-soixantehuitarde bobo bienpensante. Je suis juste lucide. La société nous transmet une manière de penser plutôt cool (c'est elle qui a engendré l'amour des adolescentes pour Chanel et Isabel Marrant, alors je ne peux que l'aimer), mais parfois, elle a juste tord.
Donc je ne choisis pas les mecs que j'ai envie de molester selon leur date de naissance (ni selon ce que les pompom girls vont penser de moi) mais plutôt en fonction de leur corps et de leur gueule. Et de leur intellect, aussi. J'ai pas envie d'un crétin dans mon lit.
Avec Andrew, c'était très sympa, mais la vie de célibataire me manque déjà. Non que les mecs aient arrêté de me regarder parce que je suis (selon Andrew) en couple, cela dit. Je préfère juste être seule. J'ai l'impression d'être plus puissante. Et puis Andrew est un peu dans le genre collant.
En plus, je déteste rester avec quelqu'un plus de trois semaines. Habituellement, le mec, je le prends, je le chope, on s'envoie en l'air, et je le plaque.
Dans le couple, c'est moi le mec, c'est moi qui porte la culotte, c'est moi qui gère, tout ce que vous voulez. Je ne supporte pas qu'on me casse les couilles, et je n'ai pas la patience de résoudre les conflits.
Tous les garçons avec qui je couche ne sont pas forcément du lycée, ce qui fait que je n'ai pas trop une réputation de chaudasse. Les mecs n'osent pas trop m'approcher, en général.
Je suis assez intimidante : sans être géante, je suis plutôt grande (dans les 1,75m), sans compter que je porte systématiquement des talons, et que ma garde-robe se compose en grande majorité de jupes et robes assez courtes — je peux me le permettre, donc je ne vais pas me priver. Et surtout, je suis rousse. Rousse, les gars. Le fantasme des mecs par excellence. Je ne suis pas Poil de Carotte au féminin, attention. Je suis d'un roux qui tire vers le brun, auburn, dit-on dans ma famille, parce que j'ai les sourcils bruns. Mais ce que je préfère chez moi, ce sont mes cils. J'ai des cils de biche. Ils sont méga longs, et surtout : ils sont auburn, comme mes cheveux. Ça me donne un air un peu bizarre, un peu lunaire, venu d'une autre planète. Mais ça, personne ne le sait, parce que je mets toujours du mascara. Ce n'est pas que je trouve mes cils moches (je vous l'ai dit, je les adore), seulement, avoir des cils roux, ça fait peur. Dès que j'ai eu l'âge de mettre du maquillage, je les ai couverts. Il n'y a que ma famille et Derek qui sont au courant.
Derek Williamson (dit Deck), mon meilleur ami de tous les temps, quand il ne m'appelle pas princesse, me surnomme « la plante carnivore ». Il dit que je suis comme Diane chasseresse ou une plante si belle qu'elle attire les hommes pour les bouffer. Être comparée à une plante, je ne trouve pas ça du meilleur effet. Mais bon. C'est Deck qui le dit, et on ne contredit pas Deck.
Je pousse un petit soupir de contentement en regroupant mes affaires de cours — on est un vendredi soir, demain c'est le week-end, et on part en excursion avec la familia.
Mais ce ne sont pas les seules choses qui me mettent en joie : ce matin, j'ai reçu une lettre de Stanford**; et je suis acceptée !
Je ne fais pas spécialement dans l'originalité : mon grand-père y a été, mes parents y ont été, et je vais y aller à mon tour, étudier la littérature européenne. Comme ma mère. Quand j'étais gamine, c'était elle qui me faisait l'école à la maison, et elle m'a transmis cet amour pour la littérature du Vieux Continent. C'est donc sans surprise pour mes parents que j'intègre l'Université « familiale ».
Ce n'est toujours pas la seule chose qui me rend extatique : l'année prochaine, je vais habiter toute seule dans l'ancien trois pièces de mes parents, à San Francisco, tout près de l'Université !
À moi la liberté !
Il y a une chambre d'ami, donc je me vois déjà inviter Deck tous les week-ends pour faire la fête, prendre des bains à rallonge, comme je les aime, avec des bougies autour et boules de bains effervescentes qui sentent les épices ou le chocolat.
Ou faire mes propres courses, n'acheter que du BIO et des petits légumes, ou aller seule en cours dans ce qui va être MA voiture, ou bien encore me trimballer à poil, seule chez moi, mettre la musique à fond pour cuisiner ou faire le ménage….
Sérieusement. C'est la belle vie. Ça va être d'enfer.
Quand je sors de l'établissement, je retrouve Deck occupé à charmer une fille de Première qui le regarde comme si c'était le Messie descendu des Cieux.
« Deck », je dis d'un ton sec, ce qui fait que la fille prend peur et bafouille « s- salut, Derek ». « Toujours en forme, je vois ».
Derek, c'est moi au masculin. C'est le bourreau des coeur. C'est l'ultime mec canon du lycée. C'est le jock* américain par excellence. Sauf que, bien sûr, je ne suis amie qu'avec des gens intelligents, et Derek cartonne en cours. Il a posé des dossiers à Yale** pour l'année prochaine, et même si la réponse tarde à lui parvenir, je suis sûre qu'il va être accepté.
« Le grand blond derrière moi est en train de me mater, non ? » je demande à mon ami, un sourire victorieux dans la voix.
« T'es vraiment forte, salope », me répond-il en souriant. « Nouvelle pêche ? »
Je hoche la tête. Si le mot « salope » vous choque, ou tout simplement le fait qu'on m'appelle comme ça, ne vous scandalisez pas : c'est purement affectueux. Deck me le dit souvent parce qu'il sait que je fais tomber les mecs comme des mouches (remarquez, en fin de compte, la métaphore de la plante n'était pas si mal trouvée). Et je pense pouvoir jurer que si quelqu'un d'autre m'appelle comme ça, je lui découpe la bite à la machette. Si, si, je suis comme ça.
« Cathy ! » j'entend hurler Matthew, mon frère, au volant de la voiture familiale. « Grouille, on va être en retard ! ».
Je lève les yeux au ciel, fais un big hug à mon meilleur pote et me dirige vers le Defender de papa (c'est un vieux Land Rover, pour les connaisseurs, suffisamment gros pour faire rentrer toute la famille, et qui va me revenir dans un peu moins de trois mois).
Ce n'est pas que nous ayons une famille excessivement grande. Nous sommes six en tout. Il y a moi, mes parents, et les triplés : Matthew (Matt), Eric et Charles (dans l'ordre de naissance). Apparemment, il y a eu des ascendants du côté de ma famille maternelle qui ont eu des triplés. C'est tellement rare que papa et maman sont restés sur le cul au moment où ils l'ont appris. J'étais là, mais aucun souvenir. J'étais trop petite.
« Alors, belle journée, sis ? » me demande Eric, installé à l'arrière.
« Intéressante », je dis, pour moi-même, en faisant un petit signe de la main à Andrew, qui lève une main un peu perdue au milieu du parking. « Et vous ? »
« Super », me dit Matthew, fidèle à lui-même.
Matthew est le frère vers qui je me tourne quand j'ai envie d'être avec quelqu'un qui ne posera pas de question. Il est assez solitaire, parle peu, ne se prend pas la tête. Je sais que si j'ai un problème, il cassera des nez pour moi. Même si, en toute honnêteté, je peux le faire toute seule.
« Et toi, Charles ? »
Le petit dernier (enfin, façon de parler) dit avec un sourire dans la voix :
« Oui, plutôt chouette. On a évité la retenue de justesse avec John et Kev. »
Charles est le turbulent de la bande. Quand on était gamin, on faisait enrager Maman en nous cachant partout. C'est lui qui a les meilleures idées de jeux. Et il ne se fait jamais choper. C'est un peu le triplé diabolique.
« Moi aussi, je vais bien », nous informe Eric, avec sarcasme, à qui, en effet, personne n'a demandé. « Et je crois avoir une petite idée de l'endroit où nous amènent les parents après le dîner. »
« OÙ ? » j'hurle, plus ou moins syncro avec Charles.
Eric a toujours une longueur d'avance. S'il y a quelque chose à savoir, il le saura. Si on lui ment, il le saura. Si on tente de lui cacher quelque chose, il le saura.
« À La Push. C'est l'anniversaire de Jeremiah. Il a dix-huit ans. »
Je grogne.
Je ne supporte pas ce mec. Il a mon âge, à quelques mois près. C'est le fils des meilleurs amis de mes parents, Tante Nessie et Oncle Jake. Ce ne sont pas mes vrais oncle et tante, quoique Tante Nessie soit ma marraine. Ni l'un ni l'autre n'est le frère ou la soeur de mes parents. Mais c'est tout comme. Ils s'entendent comme larrons en foire (oui, j'aime les expressions archaïques). Je crois qu'ils auraient adoré que Jeremiah et moi on s'entendent comme eux, mais ça n'a pas été le cas. Il parait que quand j'étais petite, je passais déjà mon temps à lui jeter des trucs à la figure. Et même si c'était mon seul copain quand j'étais gosse, ça ne s'est pas trop arrangé en grandissant, je dois dire.
Je trouve qu'il n'est ni particulièrement fun, ni cool, et puis il me regarde toujours avec ce sourcil levé et un sourire en coin. Il se croit irrésistible. J'ai l'impression qu'il se fout de ma gueule.
Et personne, je dis bien personne, ne se fout de la gueule de Cathy Clearwater. Non mais oh.
Ça va parce qu'on le voit relativement rarement. Une fois l'an, parfois moins. Mais je vous assure que je dois prendre sur moi quand on fait le déplacement. Ce qui est pénible, c'est que mes frères s'entendent assez bien avec lui. Enfin, sauf Matt, qui ne s'entend réellement qu'avec une seule personne, et c'est moi.
Ça fait un bon bout de temps qu'on ne les a pas vus. En fait, quand j'ai atteint l'âge de la puberté, mes parents m'ont éloignée de tous les vampires de la famille. Oui, oui, vous avez bien lu. Des vampires. Mon grand-père maternel en est un, et il est figé dans ses vingt-trois ans, ce qui veut dire que ma maman a presque vingt ans de plus que lui. C'est assez perturbant, je dois dire.
Et la famille de Tante Nessie est entièrement composée de vampires. Tante Nessie elle-même est une sorte d'espèce hybride semi-vampire, semi-humaine. En soi, ce n'est pas vraiment un problème. Le problème vient de moi : mon père est un loup-garou, ce qui veut dire que potentiellement, j'ai des gènes de loup-garou. Normalement, les femmes ne se transforment pas, mais ma (vraie) Tante Leah était un loup dans le temps, donc on ne sait jamais. Si une personne avec des gènes de loup-garou se retrouve en contact avec des vampires en période de puberté, alors les chances de muter (c'est-à-dire de se transformer en grand méchant loup) sont multipliées par 5. Ce qui est énorme.
Mes parents ne voulaient pas de cela pour moi, ni pour mes frères, c'est pour ça que dès que j'ai atteint mes treize ans, on a cessé de les voir. Mes parents continuaient de faire le déplacement pour ne pas les perdre de vue (enfin surtout parce que Nessie et ma mère ne peuvent pas se quitter, et que mon père adore Oncle Jacob), mais nous, les enfants, non.
Personne ne savait ce qu'allait devenir Jeremiah. Il a un quart de sang vampire, et deux de sang loup-garou (son père en est un). On ne sait toujours pas s'il va mourir, ou s'il est immortel, comme ses parents.
Parce qu'un loup garou peut choisir d'arrêter de vieillir s'il passe son temps à se transformer. Mon père a choisi de ne plus se transformer une fois qu'il s'est marié avec maman, mais Oncle Jacob continue de muter, ce qui fait qu'il est figé dans ses 20 ans.
En revanche, si l'avenir « éternel » de Jeremiah est incertain, on sait néanmoins qu'il se transforme en loup. Et que sa morsure est mortelle et peut changer quelqu'un en vampire. Ce qui fait donc de lui un mélange de race presque parfait.
Pour être honnête, ça fait des lustres que je n'ai pas vu Jeremiah. La dernière fois qu'on s'est croisés, il est venu à la maison pour les 12 ans des triplés. Ce qui remonte à …quatre ans. Il avait quatorze ans, il était timide et peureux, parlait excessivement peu et me prenait pour sa pote alors que je ne voulais rien avoir à faire avec lui. Sale type.
« Ça va, princesse », me dit Charles, affectueusement. « Il est pas si terrible, Jeremiah. »
Je le regarde avec mes sourcils levés, l'air de dire « il y a erreur sur la personne, mon gars. ». Eric approuve :
« Mais oui ! Jer est cool ! Je vois pas ce que tu trouves à lui reprocher ».
Je le regarde d'un air bovin, puis je me reprends, parce que ce n'est pas hyper glamour, j'imagine.
Même Matt s'y met.
« Si tu veux mon avis », me dit-il, calmement, en faisant son créneau dans le jardin de la maison, « tu ne l'aimes pas, juste parce que vous vous ressemblez un peu trop à ton goût. Quand on était gosses, tu t'entendais super bien avec lui ! »
Je soupire.
« Il est con », je dis, butée.
*Mean girl/jock/geek : catégories générale qu'on applique aux élèves du lycée. La "mean girl" (lit. méchante fille) est l'équivalent de notre fille la plus populaire française, généralement très belle, très riche et qui plaît aux garçons. Le jock, c'est le sportif américain un peu con-con qui est absolument canon; et le geek c'est l'intello à lunette mais qui reste assez stylé quand même. Si vous vous y perdez un peu je vous conseille de regarder l'excellent The Duff, sorti l'année dernière.
**Stanford/Yale : université du top 10 des Grandes Écoles Américaines, qui font parti d'une petite dizaines de grandes université en tête des classements qu'on nomme l'Ivy league ("Ivy" veut dire lierre en anglais, ça représente l'ancienneté de ces universités dans lesquelles pousse un lierre multi-séculaire)
Alors, quelques questions :
1. J'ai l'intention de faire de cette histoire quelque chose de court, mais avec des chapitres plus longs : je taperai probablement dans les 4000 mots par pages (alors que c'était 1500 mots environs pour La Banquise fond au Printemps. Ce chapitre est plus court, mais c'est un préambule. Est-ce que le mode de fonctionnement que j'ai en tête vous va ?
2. Si vous trouvez Catherine un peu hors du moule des personnages de Twilight, c'est d'abord parce qu'elle vit à Sacramento (en Californie), qu'elle y a vécu toute sa vie et que ses parents se sont beaucoup émancipés de tous les spécimens vampire/loups-garous pour les raisons que la narratrice vous a expliqué.
3. Catherine va dire pas mal de conneries dans cette histoire. Gardez bien à l'esprit que Catherine n'est pas moi !
4. Vous aimez ? Des idées ? Des récriminations ? Dites moi tout !
