Disclaimer : Fairy Tail ne m'appartient pas.
ET MAINTENANT
La brosse passe doucement dans ses longues mèches écarlates. Ses mouvements sont lents et méticuleux. Elle aime prendre son temps pour défaire chaque petit nœud. Le soleil caresse sa peau découverte tandis qu'elle observe son reflet dans le miroir. Ses traits sont détendus, un petit sourire titille le coin de ses lèvres roses et pulpeuses.
Dans le reflet de la glace, Erza peut voir le drap bouger puis être rejeté sur le côté. Les muscles roulent, se contractent et se tendent sous un épiderme hâlé, cruellement attirant. Elle l'observe cacher un petit bâillement puis passer une main sur son visage légèrement endormi, une main qu'il fait remonter dans ses cheveux bleus et ébouriffés, les rejetant un peu en arrière pour quelques secondes.
Ses yeux émeraude sont brillants et pétillants d'amour quand il les rive directement dans le miroir.
Son sourire s'élargit, sa brosse sépare délicatement les brins rouges quand elle répète le même geste, jusqu'à ce qu'il se tienne dans son dos et enroule tranquillement ses doigts autour des siens pour stopper son occupation. Elle ne proteste pas et le laisse même prendre le peigne.
Gerald est minutieux et patient, souriant – avec cette petite fossette dans le creux de sa joue gauche qui a le don de la rendre folle – le tout enrobé d'affection et de douceur. Ses doigts ont pris le relais. Il joue avec ses cheveux, les enroule autour de son index, maintient ce petit contact visuel dans le miroir.
Dans sa poitrine, tout est un chaos. Son cœur bat vite, si fort. Elle a l'impression qu'il va exploser – à cause de la joie, à cause de tout cet amour qui la consume depuis tant d'années, elle ne sait pas, elle hésite, ne trouve pas la réponse –. Ses pensées s'entrechoquent en même temps que leurs lèvres qui se cherchent, se taquinent, s'effleurent. Leurs souffles se mélangent, ses cuisses se serrent contre sa taille.
Ses baisers, ses caresses, ses soupirs, elle n'en a jamais assez – ils ont tant à rattraper, tant à construire –.
Comme cette douce tension qui voit le jour. Tortueusement, lentement, tout son être s'embrase.
Les mèches rougeoyantes s'emmêlent sur les sombres draps. Gerald les agrippe, enfouit son visage dans son cou qu'il embrasse, qu'il mord pour étouffer ses gémissements, écho aux siens qui deviennent de plus en plus bruyants pour se muer en cris, quand le plaisir grandit, encore et encore, afin de finir par éclater.
Son corps tremble encore, ses nerfs sont tous électrifiés et ses dents martyrisent sa lèvre inférieure tandis qu'un long son de contentement trouve son chemin et titille les oreilles de l'ancien fugitif.
Ce n'est pas compliqué – ou, ça ne l'est plus –. Les non-dits ont disparu et ont laissé place à des mots doux, parfois murmurés, parfois prononcés à voix haute et fièrement, amoureusement, tendrement. Les remords n'existent plus, sauf lors de nuits agitées où les souvenirs d'un passé beaucoup trop tortueux refont surface.
Leurs doigts s'entrelacent et il appuie le dos de ses mains contre le matelas. Il l'embrasse – il l'embrasse beaucoup – désespéramment, comme par peur. Il combat ses propres démons, à ses côtés, et elle l'aide, elle l'aide autant que lui avec elle. Gerald est libre mais il lui a juré de rester à ses côtés, de mêler définitivement sa vie à la sienne.
Sa bague effleure la sienne quand il resserre ses doigts entre les siens.
Les crimes ont disparu, les menaces qui ont pesé pendant des années également. Il n'y a plus que de l'espoir, de l'espoir pour un avenir bien plus heureux et lumineux qu'avant. À deux, puis à plusieurs lorsque le moment viendra.
Elle n'a pas besoin de plus, pas pour l'instant. Pas alors qu'il là, avec elle.
« Je t'aime. »
