Bonjour camarades !

Après avoir écrit un court texte sur le MadWhale dans mon calendrier de l'Avent, j'ai eu envie de continuer d'écrire sur eux. Ce sera donc une petite fiction, en deux ou trois parties, tout dépendra de comment je construirais la fin. Je vous l'avoue, ça n'a pas été facile du tout d'écrire ce texte ou du moins certaines parties. Je me suis sentie horrible d'écrire de telles choses. Je vous même donc un warning pour mentions d'homophobie. Il n'est pas vraiment nécessaire d'avoir lu mon texte sur le calendrier pour comprendre l'histoire.

Je vous retrouve plus bas.

Bonne lecture !


Je crois que l'amour est quelque chose qui au fond ne se laisse pas traduire en mots. L'amour c'est comprendre quelqu'un, tenir à quelqu'un, partager bonheur et malheur avec lui.

Anne Frank


1- In the end, will all be judged by the courage of our hearts

« Bon alors on en parle ou pas des films ?

- Je ne sais pas, ce n'est pas ce qui est demandé.

- On peut faire une liste sur une feuille qu'on passera à la fin sinon.

- Ouais, faisons ça. Sinon pour en revenir à l'affiche, qui s'occupe d'écrire ? »

Henry, Violet et Grace étaient réunis chez cette dernière pour terminer un exposé à rendre dans quelques jours et discutaient de ce qu'ils devaient ajouter ou non. Installés dans le salon, une pile de livres ouverts étalés devant eux, ils prenaient des notes consciencieusement, ne prêtant aucune attention à Jefferson qui passait de temps à autre sa tête par entrebâillement de la porte pour voir si ils n'avaient pas besoin d'aide ou de quelque chose à manger. Mais ils étaient tellement concentrés qu'un zombie aurait pu débarquer dans la pièce avec un tutu et une baguette magique qu'ils ne l'auraient pas remarqué.

Jefferson retourna donc à ses occupations. Bien que la malédiction lui aie laissé de quoi vivre confortablement, il devait travailler. Il était hors de question pour lui de se remettre à voler ou confectionner des chapeaux. Il s'occupait donc de retoucher et parfois de confectionner des vêtements pour les habitants les plus aisés de Storybrooke, ayant acquis une certaine dextérité avec du fil et une aiguille après toutes ces années. Aussi concentré que sa fille et ses amis, il n'entendit pas la porte d'entrée s'ouvrir ni les enfants saluer quelqu'un. Aussi il sursauta en sentant un bras s'enrouler autour de sa taille, manquant bien de lui planter l'aiguille qu'il tenait dans le corps.

« Ce n'est que moi, je viens juste de rentrer – Victor posa sa tête sur son épaule pour observer ce qu'il faisait.

- Évite tout de même de te faufiler comme ça – fit-il en se retournant pour faire face au docteur – j'ai bien manqué de te crever un œil.

- Désolé. »

Victor lui offrit une petite moue qui le fit fondre. Il se pencha pour l'embrasser, oubliant complètement son travail et les autres. Il n'y avait plus que lui et Victor à cet instant précis. Il se sépara de lui à contre cœur pour reprendre son travail.

« Et sinon ta journée ?

- Assez tranquille, j'ai juste du m'occuper de recoudre un homme qui s'était coupé la main avec son sécateur mais rien de bien grave. Et toi ?

- Toujours sur cette vieille robe de mariée et comme tu as pu le voir Grace et ses amis sont occupés à travailler.

- J'ai vu ça. Au fait, je voulais savoir, tu fais quelque chose de particulier ce soir ?

- Non pas réellement, Grace a prévu de passer la nuit chez Henry avec Violet vu qu'il n'y a pas école demain.

- On a donc la soirée rien pour nous. »

Victor sourit avant de ressortir de la pièce et voir si les enfants n'avaient pas besoin d'aide. Jefferson retourna donc à son travail. Tout était parfait.

Non, tout n'était pas parfait. Il y a avait un grain de sable dans les rouages de leur vie, qui venait tout compliquer. Ils en avait parfaitement conscience tous les deux et ça les rongeaient.

Dans le noir, leurs corps nus collés l'un contre l'autre, ils ne disaient mot, se contentant juste de se regarder et de se tenir la main. Aucun mot ne sortait de leur bouche, il leur suffisait juste de se regarder pour savoir qu'ils pensaient à la même chose.

Un jour ou l'autre, ils allaient devoir s'assumer devant tout le monde.

oOo

Grace déjeunait avec son père et Victor en compagnie d'Henry et Violet et faisaient le compte-rendu de leur exposé qui s'était très bien déroulé selon eux. Après quoi Jefferson irait déposer Grace chez ses parents adoptifs, les Lane. Après la malédiction Grace avait voulu rejoindre son père mais n'avait pu se résoudre à abandonner la famille qui avait pris soin d'elle durant toutes ces années. Après de longues discutions, ils avaient convenu de procéder comme dans certaines familles divorcées, une semaine chez l'un, une semaine chez l'autre. Heureusement tout s'était bien déroulé. Rien n'importait plus que Grace pour eux trois.

« Je pense qu'on va avoir une bonne note. En tout cas j'ai adoré lire et en découvrir plus sur le Journal d'Anne Frank.

- Dire qu'elle avait à peu notre âge lorsqu'elle a du partir se cacher. C'est horrible qu'elle soit morte si jeune. »

Les deux adultes les écoutaient discuter. Ils semblaient tous trois s'être pris de passion pour l'histoire de cette jeune fille juive qui avait du se cacher des nazis pendant la seconde guerre mondiale.

« En tout cas j'espère que notre exposé et le message du livre sera bien passé auprès des autres.

- Je l'espère aussi. Vous l'avez lu, vous le Journal d'Anne Frank ? – demanda Henry aux adultes

- Non pas que je sache.

- Moi non plus mais je connais son histoire dans les grandes lignes.

- Vous devriez le lire. Son message est tellement important. Dans un sens, elle n'est pas morte en vain. »

Ils reprirent leur discussion tandis que Jefferson et Victor se contentaient juste d'apprécier ce moment.

oOo

Le lendemain, Victor se rendit à l'hôpital, comme d'ordinaire. Si il avait réellement pris goût au métier de médecin dans ce monde, en revanche l'étiquette qu'on lui collait à la peau lui plaisait beaucoup moins. Il avait pendant longtemps détesté ce qu'il avait été, aussi bien Frankenstein que le Dr Whale. Aujourd'hui encore il avait du mal à faire la différence entre les deux.

La matinée fut assez calme et il se rendit à la cafétéria lors de la pause nonchalamment, attrapant un plateau et se servant un peu au hasard, ne faisant pas réellement attention à ce qu'il prenait à manger, ni où il s'installait. Il avait l'esprit ailleurs, ce qui était assez rare pour lui. Ce n'est que quand il entendit un raclement de gorge bien connu qu'il se gifla mentalement. De toutes les tables, il avait choisit celle de Randall Wetmore et sa bande de commères. Il n'avait aucune idée de qui avait été le responsable du service de stomatologie dans leur ancienne vie mais il était presque sûr qu'il avait été un serpent ou un sbire au service d'un seigneur pourri jusqu'à la moelle. Arrogant et friand de ragots, ses collègues semblaient êtres sortis du même moule. Et tous le fixait comme si il lui avait poussé des cornes sur la tête. Il voulu changer de place mais la cafétéria était déjà assez pleine et puis il n'allait pas se laisser intimider par un homme qui avait la mentalité d'une huître.

« Bonjour Victor. Tout va bien aujourd'hui ?

- Très bien et vous ?

- Tout est parfait comme toujours – Victor reporta son attention sur l'espèce de bouillie qui était censée être du ragoût et porta une cuillerée à sa bouche – Et comment va ton petit copain fou ? »

Victor avala de travers, manquant de s'étouffer. Après avoir bu une longue gorgée d'eau, il jeta un coup d'œil à la table qui le regardait comme si était un gâteau au chocolat particulièrement appétissant.

« Quel copain ?

- Tu sais le chapelier fou. C'est ton petit-ami ?

- Jefferson est mon ami. On se connaît depuis pas mal d'années déjà.

- Pourtant vous aviez l'air très proche hier au Granny's, je me trompe ? »

Victor ne sut que répondre. Il enfourna d'autres bouchées de ragoût. Il valait sans doute mieux garder le silence. Mais il ne pouvait rester sans se défendre.

« Effectivement nous sommes proches comme je te l'ai déjà dit. C'est très gentil de t'occuper de ma vie sentimentale mais tu devrais déjà t'occuper de la tienne qui n'est pas fameuse.»

Victor se leva et alla vider son plateau, les laissant plantés là. Il espérait avoir eu l'air suffisamment désinvolte pour ne pas éveiller les soupçons mais connaissant cette bande de vautours, adeptes de rumeurs à répandre comme une traînée de poudre, ils n'allaient pas le laisser s'en tirer comme ça. Il allait devoir se construire une couverture sérieuse avec Jefferson à l'avenir.

oOo

Cela faisait un peu plus d'une semaine que Randall et ses comparses l'avaient abordé et depuis ne l'ennuyait plus. A dire vrai il les avaient oubliés. Ils n'en valaient pas la peine et avaient sans doute trouvé une autre victime sur laquelle colporter des ragots depuis le temps. Il poussa la porte de son bureau pour aller se chercher un café quand il se sentit épié. Il avait l'impression que tout le monde le dévisageait en riant.

Arrivé à la machine à café, il sentit une ombre s'abattre sur lui. Randall et sa clique. Il soupira avant de boire une gorgée de café en le fixant. Randall avait un large sourire sur son visage, celui du chat qui avait enfin réussi à attraper le canari de la voisine et le fixait intensément.

« Qu'est-ce que tu veux cette fois ci ?

- Rien du tout. Je suis juste déçu.

- De quoi.

- Tu aurais pu être honnête avec nous, on ne t'aurai pas jugé tu sais, après tout c'est ton choix, pas le nôtre.

- De quoi tu parles ? »

Il le regardait sans comprendre. Puis Randall sortit de la poche de sa blouse une photo qu'il tendit à Victor.

Dès que son regard se posa sur la photo de papier glacé, son sang se figea et le gobelet de plastique qu'il tenait dans la main tomba au sol, renversant son contenu sur le carrelage.

« Je respecte tes choix mais tu aurais pu nous dire que tu étais pédé, histoire d'être au courant. »

Les mains tremblantes, Victor regardait le cliché, incapable de dire un mot, de se défendre. Sur la photo il y avait lui et Jefferson, à moitié nus, s'embrassant dans la chambre de ce dernier. Les stores de la fenêtre avaient été mal baissés, les laissant visibles. Ils n'avaient pas fait attention à les baisser et puis de toutes les façons pourquoi le faire ? Personne ne venait aux alentours de la maison du Chapelier Fou. Personne. Pourquoi se montrer prudent dans le seul endroit où ils se sentaient en sécurité ? Il se sentit terriblement idiot. Et humilié.

Derrière lui il entendait des ricanements et des murmures. Les autres regardaient leur téléphones ou faisaient circuler des feuilles de papier. Randall avait bien pris le soin de faire circuler cette photo. Tous le jugeaient.

Victor lâcha la photo et s'enfuit. Il se sentait humilié et lâche.

oOo

Jefferson avait été surpris de ne pas trouver Grace à la sortie de l'école. Ils avaient pourtant convenu qu'ils iraient manger quelque chose en ville et qu'elle passerait la soirée chez lui. C'était sa semaine après tout. Il essaya de trouver ses amis mais aucun ne put lui dire où elle trouvait.

Commençant à être inquiet, Jefferson se rendit au poste de police, priant fort pour qu'il ne soit rien arrivé à sa fille.

« Jefferson ? Il y a un problème ? »

Le shérif Swan et son père étaient occupés à trier des papiers, l'air de s'ennuyer mortellement.

« J'espère que non. Grace n'était pas à la sortie de l'école. Elle ne serait pas partie avec Henry ou Violet par hasard ?

- Je ne sais pas. J'ai croisé Henry tout à l'heure mais il était seul et se rendait chez Regina. Vous voulez que j'aille avec vous ? Elle est sans doute partie avec une copine et a oublié de vous prévenir. »

Jefferson asquiéssa, espérant que ce soit ça, même si ça ne ressemblait pas à Grace. Il suivit Emma Swan dans sa voiture jaune, un peu plus rassuré, mais il recommença à paniquer quand Regina nia avoir vu Grace.

« Ne vous inquiétez pas, elle est sûrement avec quelqu'un qu'elle connaît. Inutile de paniquer.

- Que se passe-t-il maman ? »

Henry qui avait entendu du bruit depuis sa chambre, était descendu les rejoindres.

« Grace a disparu. Tu ne sais pas où elle se trouve par hasard ?

- Si, elle est partie avec ses parents, ils sont passés la chercher tout à l'heure, dès la sortie des cours.

- Je ne comprends pas, c'est pourtant moi qui devait…

- Tout va bien, il y a peut-être eu une urgence. On va quand même voir ce qu'il s'est passé. Merci Regina, Henry, je vous retrouve ce soir. »

Après lui avoir donné l'adresse des parents adoptifs de Grace, Emma et Jefferson se rendirent au domicile, espérant avoir une explication.

« Shérif Swan ! Ouvrez s'il-vous-plaît ! »

La porte s'ouvrit sur Mr Lane, étonné. Puis son regard se posa sur Jefferson et son visage devint glacial. Jefferson frissonna. Il avait un mauvais pressentiment.

« Puis-je savoir pourquoi Grace et chez vous et non chez Jefferson comme convenu ?

- Comment… comment osez vous insinuer que j'ai kidnappé ma fille ?

- Je n'insinue rien du tout, je veux juste m'assurer que tout va bien.

- Chéri ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Papa ? »

Grace et Mme Lane apparurent sur le perron. Grace semblait un peu déroutée mais sans plus. La mère en revanche toisait Jefferson avec dégoût.

« Grace ! Que s'est-il passé ? Tout va bien ? »

Jefferson s'avança pour prendre sa fille dans ses bras. Elle était saine et sauve, c'est tout ce qui comptait pour lui. Mais la mère adoptive de Grace se plaça devant elle.

« Laissez notre fille tranquille.

- Que se passe-t-il, je ne comprends rien ! C'est moi qui devait m'occuper d'elle ce soir !

- Vous pensez réellement que nous allons laisser notre fille avec quelqu'un comme vous ?

- Comme moi ?

- Arrêtez. Nous sommes au courant.

- Mais de quoi ? »

Jefferson commençait à s'énerver. Mr Lane rentra dans la maison puis revint quelques secondes plus tard pour leur tendre une grande enveloppe d'où il sortit une grande photo.

« Nous avons reçu ça de manière anonyme dans notre boîte aux lettres ce matin. »

Jefferson cru qu'il allait s'évanouir.

Emma regarda abasourdie la photographie. Puis ses réflexes de shérif revirent. Elle n'avait pas à juger ce qu'elle voyait. Même si elle était assez étonnée par ce qu'elle avait vu, c'était plus parce qu'elle avait du mal à imaginer ces deux là ensemble, mais après tout ce n'était pas ses affaires. Mais ce qu'elle devait juger là, c'était une violation d'intimité et sans doute une affaire concernant une garde d'enfant.

« Je vais trouver qui est responsable de ça. Donnez moi cette photo. Ça n'excuse en rien que vous n'avez pas respecté le fait que Grace devait passez la nuit chez son père et non chez vous. Vous l'avez enlevée sans prévenir personne.

- Et alors ? Après avoir vu ça, vous pensez que nous allons laisser notre fille avec deux hommes comme eux ?

- Mais je suis son père ! Je suis dans mes droits !

- Votre fille que vous avez abandonnée et que nous avons élevée pendant vingt-huit ans. C'est notre fille. »

Jamais Jefferson n'eu aussi mal. Il les regardait, suppliant. Grace pleurait. Emma prit les choses en mains.

« Ça suffit. Jusqu'à décision d'un juge, Grace ira vivre ailleurs. Ni chez Jefferson, ni chez vous.

- Mais…

- Je suis le shérif. C'est à moi de prendre ce genre de décisions. C'est à Grace que je dois d'abord penser et son intérêt. Et pour le moment il vaut mieux pour elle d'être éloignée de tout ça.

Grace ma chérie, montre moi ta chambre, je vais te préparer un sac. Vous, vous ne bougez pas ou je vous arrête et vous passez la nuit en cellule. »

Quand Emma revint avec le sac de Grace, cette dernière en pleurs, le père adoptif de celle ci ne se retint plus et se jeta sur Jefferson.

« C'est absurde ! Grace est notre fille ! C'est de votre faute ! A cause de vous elle nous est enlevée ! C'est de votre faute à vous et de votre… docteur. Je refuse que ma fille soit élevée par une bande de dégénérés. Nous sommes ce qu'il y a de meilleur pour elle, elle n'a pas à vivre sous le même toit que ces… ces tafioles ! »

Le poing du père s'abattit sur Jefferson qui était trop abasourdit pour réagir. Il sentit son nez craquer et su sang se mettre à couler. La situation dépassait Emma qui sortit les menottes, mais pas son pistolet ne voulant pas d'avantage terroriser Grace.

« Ça suffit maintenant, arrêtez vous. Monsieur Lane, je vous arrête pour coup et blessures, ainsi qu'insultes. Mettez vous à genoux et les mains en l'air. Ne m'obligez pas à utiliser mon arme devant Grace.»

Il fallait qu'elle leur rappelle qu'elle était là, pour les calmer, tous. Sinon elle espérait que son statut de Sauveuse et du fait qu'elle sache utiliser sa magie soit suffisant pour qu'il lui obéisse. Elle soupira de soulagement et passa les menottes à Mr Lane et sortit son talkie-walkie pour demander à son père de venir la rejoindre au plus vite.

David trouva Emma surveillant étroitement Mr Lane menotté, ce qui le surpris, il n'avait pas l'air d'être quelqu'un cherchant les ennuis, devant la maison de celui-ci, essayant aussi de calmer sa femme et Jefferson qui se tenait le nez, qui saignait visiblement. Dans la voiture d'Emma il y avait aussi Grace qui pleurait.

« Que se passe-t-il ?

- Je t'expliquerais plus tard. Tu vas conduire Mr Lane au poste de police pour qu'il passe la nuit en cellule. Je vais conduire Grace chez Regina pour la nuit et ensuite je ramènerais Jefferson chez lui. Mme Lane – Emma se tourna vers cette dernière – vous pourrez aller chercher votre mari au poste de police dès demain matin. »

Emma du forcer Jefferson à la suivre tandis que son père s'éloignait avec Mr Lane vers le poste de police sous les cris de protestation de Mme Lane.

« S'il-te-plaît Grace ne pleure pas, je n'ai rien. Tout va s'arranger, n'est-ce pas ? – Il jeta un coup d'oeil à Emma.

- Je l'espère. Bon nous arrivons chez Regina. Grace je sais que ce n'est pas une situation plaisante mais tu vas rester chez Regina du moins pour cette nuit. On verra pour la suite. Tu seras avec Henry comme ça. On va essayer de tout régler. Jefferson restez dans la voiture le temps que je la dépose et explique la situation à Regina et ne tentez rien du tout, compris ? »

Jefferson hocha la tête. De toutes les façons il était trop choqué et sonné pour tenter quoi que ce soit, même si la perspective de savoir sa fille chez Regina ne l'enchantait guère, la savoir avec Henry le rassurait. Elle ne serait pas seule.

oOo

Retourner dans le manoir où elle avait été séquestrée ne l'enchantait guère mais Emma n'avait pas le choix. Après avoir fait s'asseoir Jefferson sur un fauteuil, elle partit dans la salle de bain à la recherche d'une trousse à pharmacie. Une fois cette dernière trouvée, elle entreprit de s'occuper du nez de Jefferson qui continuait de saigner.

« Il n'a pas l'air d'être cassé. Je ne pense pas qu'il sera nécessaire d'aller à l'hôpital.

- Surtout pas en ce moment. »

Emma faillit lui demander pourquoi avant de se souvenir qui figurait sur cette photo. Il valait mieux éviter l'hôpital effectivement.

« Je suis désolée de ce qu'il vous arrive. Je vais faire de mon possible pour retrouver les coupables et les arrêter. Vous n'avez aucune idée de qui pourrait être derrière tout ça ?

- Aucune idée. Mais merci.

- De rien. C'est mon boulot. Vous… vous êtes sûr de ne pas vouloir venir chez moi ou même chez mes parents pour quelques jours ?

- Je ne vais pas faire de bêtises si c'est ce que vous pensez.

- Il n'y a pas que ça. Je ne vous porte pas dans mon cœur mais je n'aime pas vous savoir chez vous tout seul après ce qu'il vient de se passer. C'est dangereux.

- Je me débrouillerais. Tout ce que je veux, c'est que Grace aille bien.

- Très bien. Je vous donnerais de ses nouvelles dès demain mais elle est entre de bonnes mains. »

La porte s'ouvrit brutalement et Emma se redressa, prête à intervenir au cas où se serait Mme Lane ou un autre imbécile homophobe.

oOo

Victor, après avoir passé une bonne partie de la journée chez lui à paniquer et boire, avait décidé de se rendre chez Jefferson, la seule personne qu'il avait envie de voir en ce moment, la seule susceptible de le rassurer et de le calmer.

Il y avait de la lumière chez lui. Il devait être au courant. Il savait, il en était sûr. Tout le monde savait. Et Grace… il espérait qu'elle n'ai pas eu d'ennuis non plus. Il ouvrit la porte en trombe et manqua de hurler en découvrant non pas Jefferson mais le shérif Swan pour l'accueillir.

« Shérif ! Je… où est Jefferson ? Il va bien ? »

Son inquiétude était palpable. Elle le rassura aussitôt.

« Tout va bien. Il y a eu… une bagarre mais rien de grave. Grace va bien mais je vais laissez Jefferson vous expliquer. »

Victor se précipita dans le salon et se jeta dans les bras de Jefferson.

Emma eu un pincement au cœur. Elle ne portait ni l'un ni l'autre dans son cœur mais elle pouvait voir dans leur attitude et dans le regard qu'ils s'échangeaient que leur amour était réel. Elle le savait, elle qui était le fruit du véritable amour. Et ce qu'ils vivaient. C'était dégueulasse. Elle n'avait pas d'autres mots. Personne ne méritait de vivre ça.

« Une dernière chose Dr Whale… avez vous une idée de qui aurait bien pu faire ça ?

- Je pense que oui. Le Dr Randall Wetmore et ses collègues. J'en suis presque sûr.

- Bien. Je vais ouvrir une enquête et faire de mon possible pour qu'ils soient punis. Et courage. »

Emma les laissa entre eux. Les prochains jours allaient êtres longs et difficiles.


J'ai déjà bien du mal à entendre les termes comme "tafiole" ou "pédé" sans crier sur celui qui les prononce alors devoir les écrire, même sans y penser je vous raconte pas.

Ce petit con de Randall Wetmore doit son nom à Randall Flag, un antagoniste de pas mal de romans de Stephen King, mais aussi de Percy Wetmore, un autre petit con que l'on retrouve dans un des plus beaux romans de Stephen King, La ligne verte.

Je me suis inspirée aussi de la série Sense8, une magnifique série qui parle de tellement de sujets que je ne peux que vous conseiller d'aller la voir, en particulier en ce qui concerne le coming-out forcé. Forcer ou faire le coming-out à la place de quelqu'un c'est juste non. Pensez à la personne derrière, à comment elle le vit et comment elle peut le vivre. Il faut respecter ça.

J'ai également voulu rendre un petit hommage à Anne Frank, dont le Journal m'a bien marquée ado et qui continue toujours à m'inspirer aujourd'hui.

Je vous retrouve très bientôt pour la suite !

Edit: Je me suis rendue compte que j'avais oublié de mettre les titres de chapitres qui me viennent de la série Sense8