Allongée sur le lit de la chambre que j'avais réservée dans un motel miteux, je contemplais le plafond qui je l'espérais, aussi vieux soit il, tiendrait le coup au moins jusqu'à mon départ. Le papier peint était à moitié décoller, le plancher grinçait, le lit était cassé à plusieurs endroits, la porte ne fermait pas à clé, la douche fuyait, les toilettes étaient bouchés, et le téléphone n'était pas branché, et était recouvert d'une matière collante qui j'en suis persuadée n'était pas du chewing-gum.
Edward se moquait de moi, car si je l'avais laissé payer la chambre, nous serions dans un grand hôtel, avec vue sur la mer et tout le tralala. Ici, nous avions une vue sur le parking du motel et la grande façade blanche de la maison de retraite située juste en face. J'avais d'ailleurs surpris quelques grand mère faire signe à mon amoureux, mais je n'étais point jalouse. Impossible qu'il s'en fuit avec l'une d'elle !
J'avais pris une décision importante. Il y a trois semaine, j'ai appris que j'étais malade. Je suis atteinte d'une leucémie, je suis condamnée. J'ai vraiment beaucoup pleurer en l'apprenant. Parce que je voulais pas partir. Il était bien trop tôt. J'aimais Edward, et j'aimais toutes les personnes que j'ai eu la chance de connaître, même Mike, même Jessica, et incroyable,même Lauren ! J'avais suppliée mon oncologue de ne rien dire au docteur Cullen, et après une longue bataille, il accepta.
Toujours allongée dans ce lit, toujours plongée dans ma stupide contemplation du plafond, Edward m'appela.
Bella, que dirais tu d'aller promener ?
Je viens.
Je me levais alors, lui souris, et le suivis en dehors de notre vieille chambre. Nous marchâmes jusqu'à un petit parc, et nous nous installâmes sur un banc face au lac. Nous discutions depuis quelques minutes et soudain, il se mit à genoux, face à moi.
Isabella Marie Swan, vous êtes ce que j'aime le plus au monde. Mon futur ne peut se faire sans vous. J'ai besoin de vous à mes côtés pour l'éternité. Voulez vous m'épouser ?
Le choc fut important. Il était là, si beau, à me demander de l'épouser. Je ne pouvais pas lui dire que j'allais mourir, pas maintenant pourtant, je ne pouvais pas accepter. Dans les deux cas, j'allais lui briser le cœur. Je pris mon courage à deux mains pour lui répondre.
Je suis vraiment, vraiment désolée. Je t'aime plus que tout au monde. Tu es la seule personne que j'ai aimé comme je t'aime. Mais je peux pas, comprends bien, ce n'est pas que je ne veux pas, mais bien que je ne peux pas. Dans quelques temps tu comprendras pourquoi, je t'en supplie ne m'en veux pas. Je ne te mérite pas,et tu ne mérites pas d'avoir à vivre cela. Je m'en veux d'avoir à te faire ça, mais je n'ai pas le choix. Dit à tout le monde que je les aimes. Et dit à Carlisle qu'il n'aurait rien pu faire. Ne me cherche pas, je ne veux pas te faire souffrir plus que nécessaire. Au revoir, Edward.
Mais...
Le coupant, je l'embrassais tendrement, et lui rendit le collier qu'il m'avait récemment offert. Je partis en courant, me retournant parfois pour voir si il me suivait, et même si je le lui avais demander, mon cœur se brisa lorsque je remarquais qu'il ne me courrait pas après en criant mon nom et tout l'amour qu'il avait pour moi. Cliché hein ? Mais pourtant j'aurai aimé qu'il le fasse. Arrivée dans la chambre, je pris mes bagages, et après avoir laissé un paquet pour tout les Cullen,et avoir pris une chemise d'Edward, je partis là où j'avais prévu d'aller mourir.
Je partais donc avec une somme d'argent moyenne, sans moyen de transport, et pire, sans l'être que j'aimais le plus au monde. J'eus la chance toutefois, de pouvoir payé un billet d'avion pour New York, où j'allais retrouver mon amie Angela. Seule personne qui savait pour la maladie. Elle avait rompu avec Ben il y a bien longtemps maintenant, et sortais avec un homme du nom de Martin, qui travaillait comme infirmier dans un hôpital de New York. Il s'occuperait donc de moi jusqu'à ce que je meurs.
J'arrivais à New York, impatiente de voir mon amie Angela et son petit copain. Je cherchais depuis une dizaine de minutes l'accueil dans l'aéroport, le lieu désigné comme point de rencontre, lorsqu'une grande main se posa sur mon épaule.
Bella, c'est ça ? Je suis Martin. Angela nous attends tu viens ?
Oui, désolée, je crois que je me suis perdue. En plus j'ai failli tombé dans les escaliers !
Il rigola et me guida jusqu'à notre fameux point de rencontre. Angela arborait un sourire énorme en me voyant, et hurla mon prénom si fort, que, j'en suis persuadée, personne n'osa faire de bruit pendant une dizaine de secondes. Elle n'avait pas vraiment changer, si ce n'est qu'elle avait les cheveux plus longs et des lentilles à la place de ses lunettes.
Tu as petite mine. Déclara Angela alors que nous marchions en direction de la voiture.
Je n'ai pas pu dormir dans l'avion, et je n'arrête pas de penser à Edward.
Comment ça s'est passé les adieux ? Il sait que tu es malade, Bella ? Demanda t-elle.
Non. Nous étions assis sur un banc, c'était agréable. Et là, il m'a demandé de l'épouser. Si tu savais comme je voulais lui dire oui ! Mais je lui ai dit, que je ne pouvais pas, que je l'aimais, mais qu'il comprendrait bientôt pourquoi j'ai refusé. Et après, je suis partie. Il a essayer de m'appeler deux cent trente fois depuis mon départ, mais je peux pas le lui dire.
Voyons Bella, son père est médecin. Il t'aime plus que tout. Il t'abandonnera jamais encore moins malade.
Justement, je veux pas qu'il se sente obliger parce que je suis malade !
Mais il t'a bien demandé en mariage sans pour autant savoir pour la maladie.
Je sais.
Nous arrivâmes alors à la voiture, je montais à l'arrière, tandis que Martin prit le volant. Nous partîmes alors rejoindre leur maison. Elle était très jolie, simple, mais jolie.
Angela et Martin vivait dans un petit quartier aisé, quartier qualifiable de lotissement.
Je découvrais qu'ils m'avaient réservé une chambre, déjà meublée, mais que je pouvais remeublée selon mes envies. J'installais alors mes affaires, et posais sur le lit la chemise noir d'Edward. J'avais eu la présence d'esprit d'emmener avec moi l'album photo offert par ma mère, pour ne pas oublier leurs visages.
Alors que je feuilletais celui ci, je découvris un petit mot dans une page :
« Bella,
J'espère que tu découvrira vite ce mot, parce que j'ai hâte d'entendre ta réponse. Bella, tu es ce qu'il y a de mieux dans ma vie. Tu es l'une des seules personnes qui n'a pas peur de nous, même si tu sais que nous sommes des vampires.
Tu es belle et courageuse, je suis si fier de toi.
Alors je te demande :
Veux tu devenir madame Cullen ? Et par la même occasion, venir vivre avec moi ?
Je t'aime tellement Bella, je ferai tout pour ne jamais avoir à te perdre.
Edward. »
J'éclatais en sanglot après cette lecture, et m'allongeais dans le lit, je mis les couvertures sur moi et serrais la chemise contre moi.
