Me revoici avec une nouvelle fiction, cette fois-ci sur Castle. Ma toute premiere sur ce fabuleux show. Comme d'habitude, pour ceux qui me connaissent, on tombe dans un melange de drama et de guimauve.
Pour replacer rapidement l'histoire, cette fiction est courant saison 4.
J'espere que cette nouvelle fic vous plaira. N'hesitez pas a la faire decouvrir autour de vous !
L'Ultime Etape
- Tu te souviens de tout ? Tu te souviens de tout et tu n'as rien dit !
Il arpentait la pièce de long en large, les traits abimés par la colère, la frustration et une sorte de dégout qui s'était emparé de son corps. Il venait de s'arrêter et d'ouvrir la fenêtre en grand, espérant un peu d'air frais pour mettre fin à cette folie passagère.
De son coté Kate ne disait rien. Pas une seule expression ne s'était posée sur son visage, devenu impassible face à la honte. Elle aurait dû lui avouer qu'elle se souvenait de ses paroles, de cet élan incontrôlable qu'il avait eu lors de la fusillade. Comment l'affronter à présent ? Comment surmonter son honneur d'homme qu'il pensait avoir perdu ?
Pris pour un imbécile heureux, pour un partenaire égal à ses anciens coéquipiers. Ni plus, ni moins. Il avait espéré, il avait tellement espéré ces moments de couple avec elle, que leur relation allait changer après cette révélation. Mais le mensonge, n'avait jamais été pris en compte. Il croyait tellement en elle, et il avait si souffert en la voyant quitter la vie dans cette maudite ambulance. Comment aurait-il pu imaginer qu'elle avait feint un blackout total ?
Une rafale de vent vint repousser ses mèches de devant, et il se retourna pour l'observer. Toujours figée au milieu du salon, elle n'avait pas baissé son regard. Qu'attendait-elle ainsi ? Un pardon ? Une étreinte ? Peut-être retenait-elle seulement ses larmes.
Son esprit d'écrivain ne pût s'empêcher de penser a la description des sentiments de cette femme. Il aurait sans doute écrit que son âme torturée entre le mensonge, l'amour et cette sensation irréelle de stabilité l'avait détruite depuis des mois. Que finalement, cracher le morceau comme elle l'avait fait a l'instant, était sa délivrance. Que cet homme, tout aussi détruit qu'elle, aurait du se jeter sur elle et l'embrasser avec une fougue indescriptible.
Seulement, il avait l'impression qu'elle s'était jouée de lui. S'amusant naïvement de ses sentiments, alors que ces derniers le rongeaient littéralement lorsqu'il rentrait chez lui le soir. Seule dans sa chambre, pensait-elle seulement à lui ? Regrettait-elle jour après jour de s'être tût ?
Alors qu'il cherchait un moyen de terminer son chapitre imaginaire, elle le coupa dans ses pensées.
- Je suis désolée Castle...
Ses mots furent d'une sensibilité telle qu'il n'était pas sure de ses dernières paroles. Peut-être avait-elle simplement dit « Cas' ». Alors qu'elle refréna un sanglot, sa pudeur l'obligea à lui tourner lui dos. Mine de rien, elle tenta d'essuyer ses larmes qui ne s'arrêtaient désormais plus de couler. Puis des sortes de flashs remplirent son esprit. Le sourire franc de Rick, ses blagues, ses yeux charmeurs lors de leurs échanges lourd de sens. Et ce moment qui avait tout changé dans leur vie. Cet instant où il avait annoncé ses sentiments. Ni la douleur, ni la balle transperçant son corps ne restèrent dans son esprit, seuls ses mots qui l'avaient émue, touchée au plus profond d'elle. Ce qu'elle était bien avec lui lorsqu'il la regardait...mais à présent la colère ne quittait plus ses yeux, et l'écrivain semblait décidé à lui en vouloir avec une force aussi puissante que celle de l'amour qu'il ressentait pour elle.
Il attrapa le manteau qu'elle avait déposé quelques minutes plus tôt sur une des chaises du salon, et se dirigea vers elle d'un pas déterminé. Il lui tendit avec force, le jeta presque sur son corps, sans même la regarder. Puis alla ouvrir la porte, espérant de tout son cœur qu'elle partirait enfin de son appartement.
Au lieu de cela, elle se tourna vers lui, et déposa de nouveau son manteau sur l'ilot de la cuisine. Elle s'avança ensuite lentement vers lui, cherchant ses mots pour une compassion ultime.
- Castle, pardonne-moi. Je suis vraiment, vraiment désolée. Je ne savais pas comment réagir. Je ne voulais casser ce qu'on avait tous les deux.
- Mais tu viens de le faire.
Leurs regards en disaient longs. Face à face près de la porte d'entrée grande ouverte, pas un ne voulait baisser les yeux. Tout en tremblant, elle posa sa main sur son épaule, espérant l'amadouer. Il détourna la tête, et attrapa sa main violemment.
- Ne me touche pas Kate. Je ne peux pas. Moi je ne peux pas feindre. Alors arrête je t'en prie.
- Rick, regarde-moi. J'ai fais une erreur. Et je m'en excuse, j'aurais dû tout t'avouer dès le deb...
- ...est-ce qu'au moins ces sentiments sont réciproques ?
Il voulait donc qu'elle avoue à son tour ses sentiments. Elle, la Kate Beckett si fière, si réservée. Et pourtant elle n'hésita pas une seconde.
- Bien sur qu'ils le sont. Et tu le sais. N'est-ce pas ?
Un long silence s'en suit.
En signe de paix, il referma doucement la porte de son appartement. Kate sourit presque imperceptiblement, ne voulant trop dévoiler ses sentiments, et ses sensations qui peu à peu, envahissaient son corps et son esprit. Tout en replaçant une de ses mèches de cheveux, elle vit Castle pincer les lèvres, visiblement indécis sur ses prochaines actions.
Elle décida de l'aider pour une fois. De participer enfin a cette relation si ambigüe qu'ils s'étaient imposés depuis quatre ans.
Elle croisa ainsi délicatement ses doigts entre le sien, et l'emmena d'un pas lent vers la chambre de l'écrivain. Ces quelques mètres qui les séparèrent du lit semblèrent être les plus longs jamais traversés. Chaque seconde devenait une minute, et leurs respirations une épreuve de plus en plus difficile. Le torse de Castle se resserra lorsque le balancement de leurs mains toucha la cuisse de Kate. Elle entendit sa respiration anarchique, et tenta d'ignorer cette sensation d'excitation mêlée au stress et au plaisir de la situation.
A cet instant, la seule pensée de se retrouver dans les bras de cet homme la combla bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle se sentirait enfin protégée, enfin heureuse. Un sentiment de bonheur qui ne serait pas hypocrite pour une fois, bien réel et puissant. Qui la ferait se sentir vivante. Vivante, respectée, et amoureuse...
Elle fit entrer Castle dans la chambre, et referma doucement les doubles portes. En se retournant face a lui, elle remarqua son air enfantin reprendre le dessus. Il semblait douter de ses moindres mouvements. Devait-il s'approcher pour l'embrasser ? Devait-il attendre un geste de sa part ? Allaient-ils seulement coucher ensemble, ou bien faire l'amour comme si le monde autour d'eux allait s'écrouler le lendemain ?
Alors que les questions fusaient dans sa tête, et qu'il s'apprêtait à faire le premier vers Kate qui semblait l'attendre, gentiment appuyée contre la porte, le téléphone de Castle sonna. Il sortit de suite de ses pensées les plus intimes, et chercha l'objet en question. Il attrapa vivement le téléphone sur la table de nuit, et inspecta l'écran lumineux. Aucun nom ne s'afficha, l'appel provenait d'un numéro masqué. Et malheureusement pour lui, il n'eut pas a chercher longtemps l'auteur de cet appel. Un seul homme l'appelait de cette façon, d'autant plus lorsque Kate était concernée...Et lorsqu'il décrocha, tout en regardant le visage inquisiteur de Beckett, l'homme ne cacha plus son identité.
- Mr. Castle...Il me semble qu'il est de nouveau nécessaire que l'on se voit. Comme d'habitude. Rendez-vous au parking.
TBC...
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