Titre : Mon Problème c'est mon Frère

Résumé : Rester dans le secret amène souvent des problèmes … L'honnêteté vaut toujours mieux qu'un point dans la gueule, mais parfois, ça a le même effet.

Pairing : PruCan, AmeBel, RusCan (one-sided)

Rating : T

WARNINGS : Rien pour ce chapitre …

Disclaimer : Si je possédais Hetalia, Belgique serait schizophrène et se moquerait tout le temps de Pays-Bas et de France. Faut pas se mentir, c'est ce qu'il se passe au pays …

A/N : Me voilà avec une nouvelle histoire! Mais en la lisant, vous comprendrez peut-être qu'elle n'est pas si nouvelle que ça … C'est du recyclage … Mais pourquoi pas, huh ?

Parfois ça vaut la peine de tenter de nouveaux pairings …

Bonne lecture !

Mon Problème c'est mon Frère

Partie une :

Alfred regarda son téléphone portable. Il avait reçu un SMS de Mathias, un danois assez sympa, l'invitant à une soirée. Il regarda ses colocataires assis à table et soupira. Il ne mangeait pas parce que c'était un repas russe trop dégueu. C'était Ivan qui avait cuisiné, et Alfred n'aimait pas sa cuisine. Si cela avait été Natalya, là en revanche il aurait mangé.

L'américain sortait avec Natalya depuis neuf mois. Elle disait que ce n'était pas sérieux, mais Alfred tenait beaucoup à cette relation. C'était la plus longue qu'il n'avait jamais eu en ses 21 ans d'existence. Cependant, il y avait un hic. Natalya avait honte (du moins, c'était ce que pensait Alfred) et ne voulait en parler à personne, surtout pas à son frère.

- Non, grand-frère, laisse-moi faire la vaisselle !

Elle était dingue de son frère. Alfred l'avait toujours connue comme cela, et du coup, ça ne le choquait pas plus que ça … Ivan avait eu l'idée d'inviter Alfred et sa sœur Madeline à vivre avec eux pour pouvoir diviser le loyer.

Madeline, qui s'entendait vraiment bien avec Ivan et sa sœur et qui avait besoin de quitter le cocon familial avait accepté, et Alfred, trouvant Natalya super sexy, avait fini par accepter, malgré le fait qu'Ivan serait également présent. Ainsi, tout le monde était heureux, surtout Ivan, qui souriait tous les jours depuis leur emménagement.

Et cela faisait un an et demi.

Alfred regarda du coin de l'œil sa petite-amie s'activer pour rendre la maison plus propre. Elle n'y allait pas de main morte, et elle faisait cela uniquement parce qu'Ivan aimait la propreté. Quand ses anciens colocataires avaient pris leur envol, seule Natalya était restée. Elle se retourna et surprit le regard d'Alfred. Elle plissa les yeux et se frotta la bouche du bout des doigts. L'américain savait que dans son langage, cela équivalait à un sourire. Il lui fit un clin d'œil, et elle souffla en grognant. Mais en la regardant attentivement, il pouvait voir qu'elle rougissait.

Alfred ne savait pas lire l'atmosphère. Une fois, il était tellement pris dans une de ses histoires qu'il n'avait pas remarqué qu'un âne était entré dans le salon. Il ne savait lire que les horloges digitales, il ne savait pas laver son linge tout seul et il ne savait faire que des hamburgers.

Cependant, donnez-lui Natalya, et là, il saura parfaitement vous la lire. Quand elle souriait, c'était à son frère et pour lui montrer qu'elle tenait à lui. Or, quand elle se touchait les lèvres, c'était qu'elle avait besoin d'affection. Si elle grognait, c'était qu'on avait touché son cœur, et en bien. Si elle sortait un couteau, cela voulait dire … qu'il fallait partir en courant parce que quelqu'un venait de toucher à quelqu'un à qui elle tenait beaucoup.

Il ne savait plus à partir de quel moment il avait réalisé qu'il la comprenait parfaitement, mais il se souvenait qu'à cette période, quand la russe entrait dans la pièce, son cœur manquait toujours un ou deux battements, et il se mettait à la fixer comme un idiot.

Elle tira un peu sur ses bas et se mordit la lèvre tout en fronçant sévèrement des sourcils. Et là, Alfred avala sa salive puis resta bouche ouverte. Il savait exactement ce que signifiait cette expression, et il ne l'avait vu que trop peu.

L'appétit sexuel.

Et Ivan était dans la même pièce. Il vit Natalya traîner des pieds jusque dans le couloir et entrer dans une chambre. Celle de l'américain.

Oh God …

Il devait faire quelque chose ! Pourquoi fallait-il que cela arrive en présence du russe ?! Oh … Probablement parce que sa présence excitait sa sœur, aussi bizarre cette phrase soit-elle. Son téléphone vibra encore une fois et il lut le texto.

DE : Maple-Maddie

Hey, Al, j'ai fini tu peux venir me chercher ? :)

Madeline travaillait dans un magasin de confiseries artisanales, du coup, quand elle demandait à Alfred de venir la chercher plutôt que de prendre le bus ou le métro, c'était qu'elle avait des échantillons gratuits !

Maintenant c'était encore un plus gros dilemme !

Puis, Alfred eut ce qu'il n'avait plus eut depuis près d'une semaine.

Une idée.

Il n'était pas bête, bien au contraire, il n'était juste pas très … actif au niveau cérébral. Il se tourna vers Ivan. Et le regarda en souriant.

- Tu crois que tu pourrais aller chercher Madeline ? Elle a besoin qu'on la reprenne au travail...

- Bien sûr ! Tout pour la petite Madlen !

D'habitude, Alfred n'était pas aussi manipulateur … Bon quand même un peu … Mais bon, de là à utiliser les sentiments d'un autre à son avantage. L'américain savait pertinemment qu'Ivan en pinçait pour sa sœur. Il était loin d'approuver, mais apparemment, c'était utile de temps à autre.

- Cool, merci, mec ! Je lui dis que t'arrive tout de suite.

Ivan se leva pour attraper son manteau et quitta l'appartement au pas de course en prenant les clés de la voiture d'Alfred, la seul voiture qu'ils avaient pour eux quatre.

Le téléphone d'Alfred vibra à nouveau, et il y jeta un coup d'œil avant de se lever pour aller voir sa copine.

De : Maple-Maddie

C'est bon, je vais au parc avec Jul :) elle me ramènera :P

Julchen Beilschmidt était la meilleure amie de sa sœur depuis toujours. Alfred ne la supportait pas, elle était vraiment trop égoïste. Il haussa les épaules en pensant qu'Ivan était parti pour rien. Il envoya un SMS d'avertissement à Julchen et marcha dans le couloir. Il entra dans sa chambre où Natalya l'attendait avec une cravache. Alfred frissonna et referma la porte à clé derrière lui.

WwWwW

Madeline écarquilla les yeux en voyant le SMS de son frère :

De : HeroComplex

Ivan vi1 te cherché bouj pa :DDD

- Eh ?!

Pas Ivan ! Il était vraiment gentil et doux mais … Il donnait froid dans le dos à Madeline. Il était son ami, rien de plus, et visiblement, le russe voulait plus. Elle se voyait vraiment mal avec Ivan, surtout qu'il lui rappelait beaucoup trop quelqu'un.

- Birdie ?

Comme sauvée par le gong, Madeline releva la tête pour voir Julchen. Julchen était magnifique, tout chez elle respirait la beauté, que ce soient ses cheveux blancs aux pointes d'argent, ou sa peau de marbre glacé, en passant par ses yeux rubis et ses formes efféminées.

Madeline était folle amoureuse d'elle.

Bien sûr, elle ne pouvait pas le lui dire. Déjà, elle était bien trop timide pour ça. Ensuite, elle ne voulait pas choquer la société en avouant à une fille qu'elle l'aimait. Et enfin, Julchen ne sortait qu'avec des garçons, même si elle avait déjà embrassé une ou deux filles en soirée.

Cela faisait des années qu'elle n'était plus tombée amoureuse, et elle l'avait mauvaise. Après le décès de sa dernière petite amie, Madeline avait cru qu'elle ne trouverait plus jamais l'amour, qu'elle serait incapable d'éprouver des sentiments.

- Hey, Jul !

Elle lui sourit, et quand Julchen lui sourit en retour, elle eut l'impression que sa journée s'illuminait. Elle regarda ses vêtements et rougit de honte quand elle réalisa qu'elle était dans sa tenue de travail. C'était une mini-jupe rouge avec une chemise rose pâle décolletée avec une étiquette où son nom était marqué. Même si la tenue la mettait à son avantage niveau bustier et fessier, elle n'était pas à l'aise dedans. Elle rougit et abaissa un peu sa jupe.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda Julchen en passant son bras autour de ses épaules.

- Je viens de terminer de travailler, et j'attends Alfred …

Julchen écarquilla les yeux.

- Tu travailles dans un magasin de bonbons ! Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?! T'as des échantillons au moins ?

Madeline soupira, c'était exactement pour ça qu'elle ne le lui avait pas dit. Madeline ne travaillait que depuis deux semaines, et savait que mettre Julchen au courant allait mener à des heures de services à devoir gérer le magasin et Julchen qui ne se gênerait pas pour se servir.

- J'ai un sac ici même remplit de fonds de tiroir.

Les fonds de tiroirs étaient les bonbons non-vendus de la semaine. Même s'ils étaient encore bon, le sucre commençait à se cristalliser, les rendant moins appétissants, et donc moins vendable.

- Kesesese~ ! Que dirais-tu de venir avec moi au parc, histoire de discuter autour de délicieux bonbons artisanals ?

- Artisanaux.

- Huh ?

- On dit, des bonbons artisanaux.

- Kese, qu'est-ce qui ne va pas avec l'anal ?

Madeline secoua la tête.

- Tu l'as fait exprès pour faire cette blague débile, avoue …

- Tu m'as grillée, Birdie !

La canadienne leva les yeux au ciel puis se laissa guider par Julchen qui la conduisait déjà au parc. Elle envoya un texto à son frère pour lui dire de ne pas envoyer Ivan et rougit quand Julchen lui prit la main pour courir à travers la rue.

Julchen faisait ça depuis qu'elles étaient petites. Madeline n'y avait jamais accordé trop d'importance, jusqu'au jour où elle se l'était fait dire dans la rue. Julchen avait juste haussé les épaules et continué d'avancer, Madeline avait pris la remarque à cœur. De temps actuel, les gens n'acceptaient pas les homosexuels.

À l'époque, elle ne se pensait pas encore lesbienne. Elle savait juste qu'il y avait cette possibilité, et que ça ne la dérangerait pas. Maintenant qu'elle avait accepté son orientation sexuelle, il ne lui restait plus qu'à l'avouer aux autres, notamment, à ses amis, et plus particulièrement à sa meilleure amie. Elle n'avait jamais vraiment ressenti le besoin de le dire, mais maintenant qu'elle avançait dans ses années, elle avait l'impression de mentir à tout le monde juste parce qu'elle gardait le silence.

Julchen les fit s'asseoir sous un arbre à l'ombre, parce qu'il faisait vraiment chaud pour un mois d'août au Canada.

- Sers-toi … fit Madeline en lui tendant le sachet de bonbons. Il y en a à la violette.

Comme toute bonne admiratrice, Madeline savait que le parfum préféré de Julchen était la violette. C'était son odeur préférée aussi, et donc, Madeline portait Lolita Lempika comme parfum.

- Super !

Julchen plongea sa main dans le sachet et cassa quelques plaques. Elle en tendit une à Madeline. C'était à la cerise, le parfum préféré de la petite canadienne. Elle lui sourit et accepta la sucrerie. Julchen regarda son téléphone et demanda :

- Tu lui as dit quoi à ton frère ?

Madeline se creusa la tête à la recherche d'une parole offensante qu'elle aurait pu lui dire, mais rien ne lui vint à l'esprit.

- Juste que j'allais au parc avec toi, pourquoi ?

- Il vient de m'envoyer ça …

Madeline prit le téléphone pour lire le texto.

De : Burgeromaniacodestructeurdamourpropre

Si tu fé boir ma seur je te tu ! :(

Julchen rit et dit :

- Il faudrait qu'il baise un coup celui-là ! Enfin, c'est pas pour t'offenser, Birdie …

L'albinos savait que Madeline était vierge, et souvent, elle en riait … La canadienne avait ses raisons pour ne pas lui en vouloir. De plus, elle ne faisait cela qu'avec elle, et cela voulait dire que c'était un petit truc entre elles.

(Ça ou Julchen ne connaissait pas d'autres personnes vierges)

Un canari vint se poser sur la tête de l'albinos.

- Julchick ! Je me demandais où tu étais passée !

- Piyo~! Fit l'oiseau.

- Sinon, pas grand-chose de neuf depuis hier, Birdie ?

Madeline réfléchit un instant puis secoua la tête. Elle posa la même question à Julchen qui répondit un peu triste.

- Ludwig est parti …

Ludwig était le petit frère de Julchen, il était fortement autoritaire, surtout pour un petit frère, mais il était aussi très maladroit avec les gens, ce qui le rendait assez mignon.

- Parti ? Où ça ? Demanda Madeline en suçotant sa sucrerie.

- Vivre chez son petit-ami …

La canadienne faillit s'étouffer avec le bonbon qu'elle avait en bouche.

- EH ?! Petit-ami ? Comme … euh … Ça veut dire qu'il est gay ?

Julchen soupira et haussa les épaules.

- Apparemment …

- Et … ça ne te fait rien de le savoir ?

- Bah … Je suis déçue …

Déçue ? Elle était déçue de son frère alors qu'elle l'avait presque élevé par elle-même ? Qu'est-ce qu'elle allait dire de Madeline alors ?

- Hey … fit Julchen. Fait pas cette mine la ! Je suis déçue du fait qu'il sortait avec un gars depuis deux ans et ne m'ait rien dit ! Pas de lui … Wow, et moi qui l'ai forcé à embrasser une fille au nouvel an l'année passée … C'est gênant … Tu t'en souviens ?

- Si je m'en souviens ?! J'étais cette fille !

- Ah, juste … Ni l'un ni l'autre n'avait l'air de prendre son pied … Mon frère ne te convient pas, Birdie ?

Madeline rougit.

- C'est pas ça … fit-elle d'une voix timide. C'est que … En fait …

C'était le moment ou jamais. Julchen était prête pour ce genre de réponse, elle avait accepté son frère, elle pouvait bien accepter sa meilleure amie. Mais, et si deux coming-out d'un coup était de trop ? Non, il ne valait mieux pas y penser. Elle devait le lui dire, au moins par respect pour elle.

- Julchen, il faut que je t'avoue quelque chose …

- Oh ... Quand tu m'appelle par mon prénom, c'est que c'est du sérieux … Je dois activer ma tête des situations sérieuses ?

Madeline la regarda un instant avant de cligner des yeux. Julchen la regardait en mode Poker Face.

- Euh … S-si tu veux … Enfin, ce que je voulais te dire c'est que … Enfin … Je …

- Détends-toi, Maddie, je suis là pour toi, d'accord ?

Julchen lui sourit gentiment, et elle était absolument magnifique, voir à couper le souffle. Madeline se sentit immédiatement en confiance. Elle regarda son amie dans les yeux et respira un grand coup.

- Je suis lesbienne.

L'allemande (auto-proclamée prussienne) la regarda bouche bée avant de souffler.

- Fiou, je croyais que tu allais me dire que tu étais enceinte … Non pas qu'à vingt-et-un ans tu ne puisses pas en avoir un ...

Madeline rit nerveusement, puis s'esclaffa de rire et fut suivit par Julchen. Elle riait à en avoir mal aux côtes et du mal à respirer. Et dire qu'elle le cachait parce qu'elle avait peur de la réaction de l'albinos … Elle se sentait bien stupide. Bon, ça faisait une personne de moins à qui l'avouer. Elle avait maintenant vraiment envie de sortir du placard, même si elle avait toujours aussi peur de la réaction du monde autour d'elle et des moqueries.

Julchen ne riait pas d'elle, jamais, elle riait avec elle.

- Mein Gott, j'ai essayé de caser deux homos de sexes opposés ensemble !

Et c'était reparti pour une crise de fous rires. Lorsqu'elles furent calmées, Madeline reprit la parole :

- Il faut faire attention avec Alfred … Je crois qu'il est homophobe …

- C'est quoi ce mot ?! Homophobe … Trop bizarre ça veut dire que t'as la phobie des homos ? Al a peur de toi, Maddie ?

Madeline se demanda un instant si Julchen était sérieuse puis elle vit une once de malice dans son regard.

- C'est exactement ça, Jul … Je voudrais pas lui faire peur …

- On devrait se rouler des pelles devant lui pour Halloween, il se chierait dessus !

La canadienne rougit violement et croqua dans un bonbon. Si seulement Julchen savait à quel point Madeline en avait envie.

WwWwW

Ivan avait fait le tour de tout le quartier, avant de voir qu'il avait reçu un SMS d'Alfred.

De : Fredka

El es o parc

C'était bref, mais compréhensible, bien qu'imprécis et pouvant être confondu avec de l'espagnol. Il y avait 3 parcs autour du magasin de bonbons, et il avait envoyé un message à l'américain demandant d'être plus précis, mais personne ne lui répondit. Il chercha pendant vingt minutes avant de trouver Madeline dans le dernier. Elle était magnifique dans sa petite jupe rouge. Ivan adorait quand elle la portait, parce qu'elle sentait le bonbon plutôt que ce parfum à la violette qu'il ne supportait pas. Elle riait, assise dans l'herbe avec Julchen.

Ivan connaissait bien Julchen elle avait vécu chez lui pendant quelques mois pendant que ses parents divorçaient. Elle avait été séparée de son frère pendant cette période et cela l'avait beaucoup marqué, bien qu'elle n'avait que neuf ans et lui quatre à l'époque.

Julchen était une petite peste qui parlait trop fort et beaucoup trop d'elle. Elle se croyait super intéressante alors que non. Ivan n'aimait pas que Madlen passe autant de temps avec elle, mais elles étaient meilleures amies, et donc, c'était inévitable.

- Madlen, dit-il en s'approchant. Ton frère m'envoie te chercher.

Les deux filles cessèrent de rire et le regardèrent. Madeline avait un air déconfit inscrit sur le visage et regardait alternativement Julchen puis Ivan.

- I-Il ne t'a pas dit ? Je suis sensée repartir avec Jul …

- Non, je pense que Fredka ne m'a pas mentionné ce détail.

Il souriait, mais vu le frisson qui parcourut l'échine des deux filles, ce n'était pas le sourire le plus chaleureux qu'il avait.

- A-ah euh … Je vais te suivre alors, comme ça t-tu ne seras pas venu pour rien … Bye Jul.

- Ja … Bye …

Madeline s'approcha d'Ivan et ils se mirent à marcher en direction de la voiture.

- Birdie, attend ! Tu as oublié les bonbons !

La canadienne lui sourit gentiment, et il y avait quelque chose en plus dans son regard, quelque chose qu'elle n'offrait jamais à Ivan.

- Tu peux les garder … C'est un peu comme …. un remerciement …

- T'as pas à me remercier, Birdie, c'est ce qu'aurait fait n'importe quelle meilleure amie.

Ivan n'aimait pas comment ces deux filles conversaient. Il avança un peu plus vite et Madeline fut bien obligée de le suivre. Le trajet jusqu'à la voiture fut long et silencieux, ni l'un ni l'autre n'avait le courage de faire la conversation.

Une fois dans la voiture par contre, Ivan reçu un texto et il demanda à Madeline de le lire pour lui. Il ne voulait pas mettre sa vie en danger en conduisant et en envoyant des SMS.

- E-euh … C'est 'Voleur de Vodka' qui t'envoie 'Grosse soirée chez moi ce soir, invite des filles'

- Ah. C'est Mathias.

- Pourquoi 'Voleur de Vodka' ?

- C'est une longue histoire …

Ivan réfléchit un instant. Il y avait une soirée ce soir … Une soirée c'était un endroit pour boire, draguer et conclure, non ? Bon, il n'était pas le plus grand dragueur non plus, mais Madeline n'avait pas l'air d'être le genre de fille à aimer se faire draguer en public … Il ne l'avait jamais vu embrasser un garçon … sauf Ludwig l'année passée, mais ça n'avait pas l'air de leur plaire à ni l'un ni l'autre. Alors une idée lui est venue.

- Ça te dit de venir avec moi à la soirée ?

- Je sais pas … Julchen sera là ?

Ivan réfléchit un instant. Il n'en avait aucune idée, mais comme Julchen était partout, il supposait que oui …

- Da.

- O-Oh … Alors oui … Je veux bien ...

WwWwW

- Merci bébé, dit Alfred en s'habillant. T'étais incroyable, comme toujours.

Il vit Natalya, assise sur le bord du lit et lui faisant dos, secouer la tête en essayant d'accrocher son soutien-gorge. Il s'approcha d'elle et le lui ferma.

- Je n'avais pas besoin d'aide.

Elle se leva, et Alfred rougit en voyant son corps marqué par quelques une de ses morsures. Ses cheveux étaient encore en bataille de leurs précédents ébats, et ses hanches en poire donnaient à Alfred l'envie de la prendre dans ses bras. Mais comme il tenait à la vie, il valait mieux qu'il s'abstienne. Alfred aimait beaucoup les câlins, et Natalya aussi d'habitude, mais aujourd'hui, elle semblait distante et pas d'humeur. Il avait envie de lui remonter le moral …

- Nat ...

Elle ne répondit rien, mais il voyait que tout en remettant sa culotte, elle l'écoutait.

- Ça te dirait d'aller à la soirée de Mathias avec moi ?

Elle ne répondit toujours pas, mais il fallait dire qu'elle n'était pas du genre bavard non plus ...

- On irait en tant que couple ...

Là elle se retourna immédiatement, le regard froid.

- Hors de question que je sorte en public avec un idiot pareil.

Son ton était sévère, mais Alfred comprenait au deçà. Il sentait qu'elle avait peur d'avouer aux autres qu'ils sortaient ensemble. Non pas parce qu'elle avait honte, il ne le réalisait que maintenant grâce à son regard distant (et qui aurait honte de sortir avec Alfred ?), mais parce qu'elle n'aimait pas être au centre d'attention de la foule.

- Tu ne crois pas que le monde mérite de voir à quel point tu es adorable ?

- Je ne suis p-

- Oh que si ! dit Alfred en la prenant dans ses bras.

Elle le laissa faire, puis après un moment d'hésitation, elle enroula ses bras autour de son cou. Il posa son front contre celui de la jeune femme et lui sourit gentiment. Elle évitait son regard, et ses yeux dans les siens était tout ce qu'il manquait à ce moment pour être parfait.

- Tu es adorable, dit-il à nouveau. Mais pas que ça, tu es aussi courageuse, forte et divine.

- Et folle, murmura-t-elle à la limite de l'audible.

Alfred prit immédiatement son menton entre son pouce et son index. Le visage de Natalya était ravagé par la tristesse.

- Sûrement pas. C'est bien la dernière chose que tu es.

- Je dors avec un couteau sous l'oreiller, s'expliqua-t-elle.

- Et alors ? Lara Croft aussi …

Il entendit Natalya rire légèrement, même si elle essayait de le cacher. Lorsque leurs regards se croisèrent, Alfred pu la voir sourire, pour de vrai. Ce n'était pas la première fois, mais c'était la plus belle des choses sur terre. Il posa doucement ses lèvres contre les siennes, et elle le laissa l'embrasser doucement.

- C'est d'accord.

Alfred ne comprit pas tout de suite, puis la pièce tomba.

- Tu veux bien m'accompagner à la fête ?

- On peut y aller en amis.

Elle se détacha de lui et commença à s'habiller. C'était la plus belle des promesses pour Alfred.

WwWwW

Quand Ivan et Madeline arrivèrent dans l'appartement, Alfred était assis dans le canapé avec un magazine de fille dans les mains. On aurait presque dit qu'il venait juste de l'attraper. Madeline s'approcha de lui par derrière et jeta un coup d'œil sur ce qu'il lisait.

- T'as besoin de conseil pour tes règles douloureuses, Al ?

Il rougit et posa le magazine sur la table.

- C'est des choses à savoir ...

Madeline rit et sentit la main d'Ivan se poser sur son épaule.

- Madlen a accepté de venir à la soirée avec moi.

Alfred haussa les épaules puis plaça ses mains dernières sa nuque, se donnant un air détendu.

- Cool, fit-il, on ira tous les quatre alors ...

Natalya entra dans la pièce à ce moment-là. Madeline la regarda marcher rapidement jusqu'à la cuisine et l'entendit se servir un verre d'eau. Elle n'avait pas réagi en entendant la phrase d'Alfred, ce qui mit la puce à l'oreille de la canadienne : Natalya venait à la fête.

Madeline n'était pas du genre fête, et habituellement, Natalya non plus. Mais quelque chose avait fait qu'elle voulait venir, et Madeline ne put s'empêcher de se demander de quoi il s'agissait. Si elle avait le temps, elle le lui demanderait plus tard. Les deux jeunes femmes s'entendaient vraiment bien.

Ivan fronçait les sourcils, sans doute se posait-il les mêmes interrogations que la canadienne. Il observait les mouvements de sa sœur.

- C'est niquel ! Qui conduit ?

WwWwW

Entre deux shots de vodka, Julchen se décida à avouer quelque chose à ses meilleurs amis.

- Maddie est lesbienne.

Antonio et Francis, qui étaient assis par terre et occupés à faire un concours pour savoir lequel d'entre eux pouvait rester le plus longtemps sans cligner des yeux, perdirent la compétition en même temps. La chambre d'Antonio puait l'alcool, mais c'était souvent le cas quand le trio se préparait pour partir à une soirée. Une soirée chez Mathias se terminait souvent très mal, mais les souvenirs (quand on en avait) étaient des plus mémorables.

Francis se leva immédiatement en renversant une canette de bière (heureusement vide) et s'assit à côté de Julchen, sur le lit d'Antonio. Il plaça une main sur la tête de son amie en souriant à pleines dents.

- Ça décuple tes chances, non ?

- C'est surtout les tiennes que ça diminue, rétorqua Julchen en se laissant glisser jusqu'au sol.

Antonio, assit en face d'elle rougit violement.

- Jul, on voit ta culotte quand tu t'assis en tailleur avec une jupe aussi courte …

La jupe noire de Julchen lui arrivait presque au-dessus des fesses tellement elle était courte et provocante.

- On a d'autres problèmes à résoudre, Tonio ! dit-elle en levant dramatiquement les bras au ciel et en ne changeant en rien la position de ses jambes.

L'espagnol se contenta de détourner le regard alors que Julchen abaissait son top noir afin de dévoiler un peu plus ses seins.

- Je ne vois que des solutions, pas de problème ! fit Francis en s'asseyant à côté de la jeune femme. Tu lui dis que tu l'aimes et le tour est joué !

Julchen leva les yeux au plafond. Comme si c'était si facile … Elle se mit à la place de Madeline un instant. Ça devait être trop bizarre si ta meilleure amie venait te voir en te disant qu'elle t'aime … Julchen s'imagina sa propre réaction si Antonio venait lui dire qu'il l'aimait. Choquant plus qu'autre chose, et puis très très très gênant … Elle fit part de sa pensée à ses amis, et elle vit Antonio pâlir.

- Tu sais bien qu'il n'y a que Lovina pour moi … se justifia-t-il.

- Et Jeanne pour moi, ajouta Francis.

- Et Monsieur Kirkland aussi, non ? demanda Antonio en parlant d'un de leur professeur à l'université.

Francis hocha dramatiquement la tête.

- Et Ludwig depuis peu …

Julchen le frappa derrière la tête.

- Arrête tes conneries, va !

Francis se mit à rire et Julchen s'adoucit. Il plaça ensuite sa main sur la tête de l'albinos, geste qu'il lui réservait toujours (cela datait de quand ils étaient gamins et que Julchen oubliait toujours de prendre de quoi se protéger la tête du soleil. Francis plaçait alors sa main sur sa tête et la raccompagnait jusque chez elle).

- La prochaine fois que tu vois Maddie, tu lui fais comprendre que tu l'aimes.

- Mais j-

- Par des actes, pas par des mots, c'est bien plus efficace … Et tu peux prendre tout ton temps jusqu'à ce qu'elle tombe pour toi, ou qu'elle comprenne qu'elle t'aime depuis le début …

Julchen secoua la tête. C'était bien du Francis tout craché ça …

- Et après ? Elle est bien trop timide pour m'avouer qu'elle m'aime …

Ce fut au tour d'Antonio de devenir un expert en amour.

- Tu le verras par toi-même … dit-il. Les filles amoureuses font tout pour séduire. Parfum, maquillage, décolleté, ruban, jupe courte …

- Je fais rien de tout ça pour Maddie, moi !

- T'es loin d'être une fille, Jul, la nargua Francis.

Elle lui tira la langue mais sembla comprendre où il voulait en venir. Une Madeline amoureuse ferait certainement ce genre de chose. Elle mettrait du parfum à la violette ou un truc dans le genre, et elle mettrait des vêtements plus féminins et …

Oh putain …

Comment elle avait fait pour ne pas le voir plus tôt ! Madeline avait tellement changé en ses dernières années ! Où étaient ses jeans et ses pull-overs ? Et elle se maquillait, et se coiffait plutôt que d'attacher ses cheveux, et elle mettait des lentilles de contact pour que Julchen puisse se noyer dans l'intensité de ses yeux …

- La terre appelle Julchen !

L'albinos secoua la tête pour sortir de ses pensées. Puis elle sourit de toutes ses dents, illuminant la pièce par l'intensité de sa joie.

- Merci les gars !

Les garçons la regardèrent étrangement.

- C'est pas grand-chose, on te demandait juste si tu voulais le fond de vodka …

Elle prit la bouteille et but au goulot. Le liquide lui brûla la gorge et les lèvres. Elle était bien décidée à se mettre la pire ce soir !

- On se fout une taule phénoménale, les gars ! dit-elle une fois la bouteille vide posée sur le lit.

Ses amis acquiescèrent en se tapant dans la main l'un et l'autre.

WwWwW

Alfred devait se la jouer cool avec Ivan ce soir. S'il faisait une gaffe sur sa relation avec Natalya pendant qu'il était bourré, il ne voulait pas qu'Ivan se jette sur lui avec une tronçonneuse … Les quatre colocataires venaient de tirer au sort les places qu'ils allaient occuper dans la voiture. Le russe conduisait et Madeline allait s'assoir à côté de lui quand elle serait descendue de l'appartement.

Alors qu'ils l'attendaient tous les trois, Alfred enclencha son mode « manipulateur ». Comme il faisait noir dans la voiture et que Natalya aussi se retenait de faire une boulette devant son petit frère adoré en criant sur l'américain, Alfred avait saisi sa chance lorsque la jeune femme avait posé sa main sur le siège du milieu en la saisissant et en entremêlant romantiquement leurs doigts.

- Ivan, commença Alfred. J'ai un secret à te dire …

Tout de suite, la main de Natalya le serra plus fort puis tenta en vain de s'évader. Alfred lui caressa gentiment le pouce.

- C'est au sujet de Maddie …

Natalya se détendit et l'américain pu l'entendre soupirer de soulagement.

- Je ne crois pas que ce soient tes affaires, dans ce cas, Fredka.

- Je suis d'accord avec mon frère, répliqua Natalya fidèle à elle-même. Laisse ta sœur tranquille.

- Je sais bien que ça me regarde pas, fit Alfred en haussant inutilement les épaules dans le noir. Mais c'est pas comme si c'était quelque chose qu'elle allait t'avouer, puisque ça te concerne, Ivan.

L'attention du russe fut piquée. Alfred pu apercevoir le bras du conducteur se lever pour atteindre l'interrupteur de la lumière intérieur, et sa main quitta celle de Natalya à une vitesse phénoménale.

- De quoi tu veux parler ? demanda Ivan en se retournant vers l'américain le regard perdu.

On pouvait entendre les talons de Madeline fendre le silence de la nuit et se rapprocher de la voiture. Alfred n'avait plus beaucoup de temps.

- Ma sœur ? Tu l'aimes ? Je crois qu'elle est amoureuse aussi … Elle en a l'air en tout cas. Tu peux sortir avec elle si tu veux, mais pas de folie …

La porte s'ouvrit à ce moment, révélant une Madeline resplendissante dans une robe courte et printanière couleur lilas assortis à ses yeux. Ses cheveux tombaient en une cascade de boucles folles jusqu'à ses reins et son visage gardait un air naturel malgré le maquillage qu'elle avait appliqué.

- D-Désolée pour le retard, fit-t-elle une fois qu'elle remarqua que tout le monde la fixait.

- Tu es très belle, dit Ivan la faisant rougir violement.

Alfred sourit à sa chance. Madeline était si timide qu'elle rougissait pour rien, augmentant la possibilité qu'Ivan croit à son mensonge. Elle s'installa et ferma la porte, prête à partir. La voiture démarra doucement. Lorsqu'Ivan éteignit la lumière, Alfred saisit à nouveau la main de Natalya qui l'attendait à la même place.

- Il faudra remettre du carburant pour le retour, Fredka.

- Je suis fauché …

Alfred ne comprenait pas pourquoi il devait toujours payer pour le carburant alors que tout le monde utilisait la voiture, mais les autres lui avaient assurés que c'était comme ça partout ailleurs. Alfred leur avait fait confiance. (Il était juste trop con).

Ivan essayait d'avoir des petites conversations avec Madeline, mais elle répondait vaguement ou à côté de la plaque. Elle avait visiblement l'esprit ailleurs. De plus, Ivan était trop concentré sur la route pour que la conversation soit intelligente. Lorsqu'après vingt minutes ils arrivèrent à la maison de Mathias, Madeline fut la première à sortir, au désespoir d'Ivan qui s'était précipité pour lui ouvrir la porte.

Alfred les vit partir vers la maison, et au moment où Ivan allait lui ouvrir la porte, Madeline entra par elle-même ruinant ainsi le plan d'Ivan. Alfred fit le tour de la voiture et ouvrit la porte pour Natalya, comme un vrai gentleman ! Arthur Kirkland, son professeur de bonnes manières, serait fier de lui !

- J'ai des bras, c'est pour m'en servir ! lui a-t-elle crié en lui griffant le bras.

Alfred attendit qu'Ivan soit dans la maison avant de l'embrasser sur la joue.

- Bon et bien, tu es mon amie ce soir, dit-il. Dommage, t'es canon, j'aurais bien aimé tenter ma chance …

- Si t'étais moins con t'aurais ta chance, répondit Natalya en se dirigeant vers la maison.

A/N : J'ai presque fini cette histoire ! Mais j'ai besoin de courage ! Je sais pas si AmeBel est populaire par chez vous, mais ici c'est la folie … J'ai voulu tenté dans ''Bref'' et puis j'ai continué cette histoire (c'est celle qui a inspirée ''Bref'' et que je n'avais jamais terminée) quand des taiwanaises sont venus me dire qu'ils étaient adorables.

Pourquoi AmeBel ? Parce qu'Alfred a besoin d'une fille qui puisse lui casser la gueule. J'aime beaucoup leurs interactions. Et allez plus loin dans la personnalité de Biélorussie. Dans le prochain chapitre, je parle plus d'elle que de PruCan.

Pitié pitié ! Dîtes-moi ce que vous en pensez !

Je vous laisse, j'ai cours de Calligraphie ! (Le pire qui soit !)

SI J'OBTIENS 5 REVIEWS POUR CE CHAPITRE JE POSTE LA SUITE IMEDIATEMENT ! !

Si pas, je vous dis à vendredi prochain pour la suite de leurs palpitantes aventures !

REVIEW !