Cette fic est une très, très ancienne fic que j'ai miraculeusement retrouvée dans un dossier perdu de mon ordinateur il y a quelques jours, et que j'ai décidé de vous faire partager. Elle suit les années Poudlard des sœurs Black, avec pour personnage principal Narcissa, qui est l'un de mes persos préférés dans Harry Potter.

Cette fic est finie depuis longtemps et vraiment longue, attendez vous donc à une publication assez rapide.

Dites moi ce que vous en pensez :)

xx Sarah


Septembre 1966

La première fois qu'Andromeda Black entra dans la salle commune de Serpentard, elle se sentit comme attaquée par l'atmosphère qui y régnait. Le dortoir était situé juste en dessous du lac, ce qui expliquait l'humidité ambiante, l'obscurité et la lumière verte. Le hall était meublé d'une bonne vingtaine de canapés d'un vert foncé, et plusieurs tables et chaises en bois sombre se dressaient ici et là. Dans l'angle gauche de la pièce, une énorme cheminée qui montait le long du mur tel un serpent, abritait un feu qui commençait à s'étouffer. La jeune fille fit la grimace et regarda un blondinet passer en fronçant les sourcils.

- C'est...comment dire...

- Ne dis rien, alors.

Andromeda jeta un regard sombre à sa sœur aînée, Bellatrix, qui, nonchalamment, venait de se laisser tomber sur l'un des fauteuils.

- Disons juste que je préfère ma maison, souffla Andromeda.

Sa sœur ricana.

- Ouais. Gryffondor. Elle tira la langue, comme si elle venait d'avaler un médicament au goût amer. La maison des sangs-mêlés. Et des Sang-de-Bourbe. Ses yeux perçants brillaient dans l'obscurité. Comme tu dois être fière.

Andromeda l'ignora.

- Notre chambre commune est beaucoup plus agréable. Plus accueillante, si tu vois ce que je veux dire. Et l'air n'est pas aussi humide.

- C'est à cause du lac, précisa Bellatrix en levant un doigt vers le plafond. Parfois, lorsque tu colles ton oreille contre la parois, tu peux entendre les sirènes hurler.

Andromeda frissonna. Encore une fois Bellatrix ricana, sa voix devenant désagréablement aiguë. Elle contempla sa sœur avec un rictus.

- Je plaisantais, Andromeda. De sa main droite, elle chassa une poussière invisible de sa robe. Que fait Cissy? Tu penses qu'elle s'est déjà perdue?

- Non. Elle doit encore être au banquet. De toute façon, les élèves de première année sont guidés par leur préfet, le premier soir. Pas de risque qu'elle se perde.

- Oh, pouffa Bellatrix. Tu ne connais pas Paves! Ça ne m'étonnerais pas qu'il les sème dans le château, juste pour s'amuser.

Elle se redressa légèrement, avec un sourire amusé. Pendant un instant, Andromeda resta silencieuse à dévisager sa sœur. Elle lui ressemblait beaucoup plus qu'elle ne le désirait: les mêmes paupières lourdes, la mâchoire forte, les cheveux longs, bruns, épais et bouclés. La seule différence, comme leur avait répété maintes et maintes fois leur mère, résidait dans leurs yeux. Alors qu'Andromeda les avaient petits et tranquilles, ceux de Bellatrix semblaient s'ouvrir indéfiniment. Il y avait quelque chose de malicieux et de sauvage dans son regard, qui pouvait passer de celui d'une bête au repos à celui d'une lionne prête à charger sa proie. En ce moment, assise sur le canapé, les bras écartés le long du dossier, ses cheveux brillants étalés sur ses épaules, elle arborait la grâce tranquille d'un félin au repos, sous le soleil de la savane.

- Je suis fière de Cissy. déclara Bellatrix, les yeux fixés sur sa sœur. De son admission à Serpentard, je veux dire.

Elle marqua une pause, regardant les ongles de sa main. Andromeda attendit, impassible. Elle était pratiquement sûre du tournant qu'allait prendre cette conversation.

- Tous les membres de la famille Black sont passés par Serpentard. Je ne vois pas pourquoi Narcissa échapperait à la règle. Son regard se fit ardent. A vrai dire, je ne sais même pas comment tu t'es débrouillée pour échapper à la règle. Elle pencha malicieusement la tête sur le côté. Tu ne t'es jamais demandé si tu n'étais pas adoptée, Dora?

- La ferme, Bella.

Nouveau ricanement.

- Ça, c'est de la répartie ! Tu sais quoi, je crois que je préfère aller me coucher que de t'entendre balbutier n'importe quoi. Ravie de t'avoir montré ma maison.

Bellatrix avait commencé à se lever mais Andromeda la bloqua d'un geste.

- Bellatrix, tu était sensée attendre Narcissa.

- Elle arrivera très bien à trouver sa chambre sans moi, râla Bellatrix en se dégageant. Paves lui montrera le chemin.

Andromeda ne bougea pas d'un centimètre.

- Si tu y tiens tant que ça, tu n'as qu'à rester toi même, lança Bellatrix. Je pense que Narcissa peut se débrouiller toute seule dans sa salle commune, non?

- Très bien. Va te coucher! soupira Andromeda.

Elle fit un pas sur le côté et regarda sa sœur s'éloigner. En la dépassant, Bellatrix prit le soin de planter son épaule dans la sienne, un rire sur les lèvres.

- Bonne nuit, petite sœur, ricana t-elle d'une voix mielleuse.

Andromeda regarda la jeune fille de quinze ans disparaître dans l'escalier qui menait aux dortoirs de sa démarche royale. Avec un soupir, elle fit demi-tour. Bellatrix avait toujours prit un immense plaisir à la ridiculiser ou à l'humilier, mais les choses avaient empirées lorsque, il y a trois ans de cela, elle avait fait sa première entrée à Poudlard et avait été admise à Gryffondor. Elle avait vu sa sœur, assise à la table ornée de drapeaux verts et argentés, sursauter comme si elle s'était faite violemment électrocutée. Bellatrix était intelligente, et ses capacités dans la pratique de la magie la haussait au rang de future sorcière extrêmement talentueuse, mais jamais, ô grand jamais elle n'aurait pu prévoir, ni même penser une telle chose. Andromeda elle même avait été choqué par la décision du Choixpeau magique: comme l'avait dit sa sœur, toute la famille Black était passée par Serpentard. Sans exception. Jusqu'à maintenant. Ses parents avaient usé de toute leur maîtrise d'eux même pour ne pas afficher leur déception, mais Andromeda pouvait affirmer avec certitude que, comme chez Bellatrix, quelque chose avait changé dans leur comportement avec elle. Sauf que, à l'inverse de sa sœur, ils ne le manifestaient pas.

Andromeda poussa un profond soupir alors qu'elle montait les marches menant à la porte d'entrée de la salle commune. Elle ne s'était, avant, jamais sentie différente de ses sœurs. Bien sûr, elle ne partageait pas ce bonheur qu'avait Bellatrix à faire des blagues sanguinaires, mais c'était tout. Néanmoins, depuis son admission à Gryffondor, de nombreuses différences lui avaient sautées aux yeux: elle n'avait pas en tête, au contraire de Narcissa, de Bellatrix et de ses parents, cette sorte de classification des sorciers par leur sang; la majorité de ses amis étaient de sang-mêlé, une autre partie étaient nés de parents modus. Toujours pur était une formule qui, pour elle, restait obscure et dénuée de sens.

Les yeux baissés, marchant sur les dalles humides, elle ne remarqua pas la silhouette qui se glissait dans le couloir face à elle, et la percuta de plein de fouet. Avec un grognement, elle recula de quelques pas tout en essayant de conserver son équilibre.

- Tu ne peux pas faire attention, espèce de...

La voix, sèche et dure, s'arrêta. En levant les yeux, Andromeda aperçut le visage d'une fille de quatrième année, les traits tirés, les cheveux châtains lui tombant devant les yeux. Son expression passa du mépris à la colère lorsqu'elle vit le blason rouge cousu sur le haut de l'uniforme d'Andromeda.

- Qu'est ce que tu fous ici? s'écria la nouvelle venue. Comment es-tu entrée?

Elle s'avança, menaçante. Andromeda s'interdit de baisser les yeux. Elle resta totalement immobile.

- Ma sœur m'a fait entrer, répondit-elle d'une voix calme.

- Ta sœur? cracha la rousse. Une Gryffondor qui a une sœur à Serpentard! Et je suis sensée te croire?

Elle avança encore d'un pas, mais Andromeda ne recula pas.

- Qui est ta sœur? Allons, réponds!

- Bellatrix Black.

Quelque chose passa sur le visage de la Serpentard. Elle baissa le menton et plissa les yeux, dévisageant Andromeda d'un air méchant. Elle sembla hésiter, comme si elle se demandait si elle devait la croire ou non. Andromeda décida de pousser un peu plus.

- Je peux aller la chercher, si tu veux.

- C'est bon! râla la rousse. Sa voix tremblait légèrement. Disparais maintenant! Vite! Et que je ne te vois plus ici!

Elle s'écarta pour la laisser passer. Andromeda ne bougea pas immédiatement; visiblement, la fille craignait Bellatrix suffisamment pour laisser sortir un membre de la maison opposée sans lui poser plus de questions. Andromeda le prit comme un avantage.

- Merci, murmura t-elle avec un sourire. S'il y a une prochaine fois, j'espère que Bella sera là pour confirmer mon alibi auprès de toi.

La fille devint incroyablement pâle. Lorsqu'elle fut hors de la salle commune, Andromeda ne put s'empêcher d'afficher un grand sourire. Dans un coin de son esprit, elle se demandait ce qu'avait bien pu faire Bellatrix pour s'attribuer une telle réputation, bien que, connaissant sa sœur, elle craignait presque de le découvrir. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir ravie à l'idée qu'elle possédait à présent une arme visiblement efficace contre les Serpentard.


- Je suis sans espoir.

Narcissa Black, onze ans et demi, jeta un énième regard à l'intérieur de son chaudron. Une potion jaune pâle chauffait tranquillement à l'intérieur, la surface totalement lisse. Avec un soupir, Narcissa se pencha sur le livre posé sur ses genoux.

- La potion, correctement préparée, doit être rouge.

Elle tourna une page de son manuel en plissant les yeux.

- Et doit faire des bulles!

La jeune fille eut un rire nerveux. D'un mouvement sec, elle referma le manuel et se tourna vers sa sœur qui, à demi allongée sur un banc, avait le visage caché par le livre immense qu'elle était en train de lire.

- Dis le, Bella.

Bellatrix releva la tête, visiblement agacée d'avoir été interrompue dans sa lecture.

- Dire quoi ?

- Que je suis fichue.

Bellatrix eut un reniflement déplaisant.

- Tu exagères, Cissy. Ça ne fait qu'un mois que tu es ici. Elle se recala contre le dossier du banc et se remit à lire. Tu t'attendais à un miracle ? La magie est compliquée.

Elle releva le menton pour jeter un rapide coup d'œil à Narcissa, assise en tailleur à même le sol, sa baguette dans une main, une grande louche dans l'autre, le chaudron juste devant elle.

- Quoique, murmura t-elle d'un air malicieux, je dois avouer que cette potion est d'un niveau tel qu'elle est accessible à tous. Dés les premiers jours, je pense.

Narcissa foudroya sa sœur du regard, les lèvres pincées.

- Merci, Bella.

Bellatrix la gratifia d'un sourire avant de se replonger dans sa lecture. Le livre, intitulé Sortilèges à l'Usage des Ensorcelés, était si grand que lorsque Bellatrix le tenait posé sur ses genoux, il ne laissait voir que le haut de son crâne. Aujourd'hui, elle avait attaché ses cheveux. Narcissa s'était toujours étonnée de ses propres cheveux ses parents et ses deux sœurs les avait épais, bruns et bouclés, alors que les siens étaient tout l'inverse : elle n'avait pratiquement jamais besoin de les coiffer tellement ils étaient raides et fins. Tout ce que les membres de sa famille avaient en foncé, à savoir les yeux et les cheveux, Narcissa les possédait en clair : ses yeux étaient d'un bleu presque gris, et ses cheveux blonds. C'était comme si, entre elle et les autres Black, tout s'opposait. Elle avait déjà cherché de qui elle tenait ces couleurs, mais n'avait pu mettre le doigt que sur une arrière grand-mère éloignée qui, elle aussi, avait les yeux clairs.

Narcissa secoua la tête. Elle devait se concentrer sur sa potion.

- Bella, murmura t-elle. Cette fois-ci, sa sœur ne bougea pas. Bella, s'il te plaît. Tu ne veux pas m'aider ?

Le livre resta immobile.

- McGrindel va me tuer si je ne réussis pas son devoir.

- McGrindel n'a jamais tué personne, Cissy, répondit Bellatrix derrière son livre. Je ne vois pas pourquoi il commencerait.

- Tu n'es pas vraiment d'une aide très précieuse, tu sais.

- J'essaye de me concentrer, Narcissa !

Cette fois, Narcissa resta silencieuse. Elle savait trop bien que lorsque la voix de sa sœur devenait sèche et qu'elle l'appelait par son prénom entier, il ne fallait pas la pousser. Elle en avait déjà payer les frais, plusieurs fois.

- Très bien, déclara t-elle en refermant son livre et en rangeant sa baguette. Je vais demander à Dora de m'aider, alors.

Face au silence du livre, Narcissa poussa un dernier soupir en signe de défaite et se leva, attrapant son chaudron à deux mains. Suivant le mouvement, la potion gicla contre l'un des bords, manquant quelque peu de se renverser. Narcissa manqua de faire tomber le chaudron lorsqu'elle le redressa de justesse, le plaquant contre ses genoux. De tout façon, au point où elle en était, elle était bonne pour tout recommencer. Elle s'en alla à petit pas, ruminant intérieurement contre sa sœur, et tourna à droite, se retrouvant dans la petite cour ouverte située au centre du château.

Octobre avait beau être arrivé, le ciel restait d'un bleu clair étonnant pas un seul petit bout de nuage ne pointait à l'horizon. Narcissa sentit sa bonne humeur renaître lorsqu'elle traversa la cour, les rayons du soleil venant agréablement lui chauffer la joue. Comme elle aimait ce temps frais, doux, et avec ce qu'il fallait de chaleur. Si cela ne tenait qu'à elle, elle aurait abandonné livre et chaudron et se serait allongée dans l'herbe, les yeux fermés. Pense à McGrindel, Cissy. Tu n'as pas de temps pour rêvasser. Elle frissonna à la pensée du vieil homme à la longue barbe blanche et aux yeux injectés de sang. Ce qu'il pouvait l'effrayer !

Il ne lui fallut que quelques secondes pour traverser la cour et elle s'arrêta dans un couloir, réfléchissant. Il y avait plusieurs endroits ou Andromeda pouvait se trouver un dimanche après-midi. Le parc. La salle commune de Gryffondor. La bibliothèque. Maudite soit Bellatrix et son sens de la solidarité ! Autant essayer la bibliothèque en premier de toute façon, elle ne pourrait rien faire si Andromeda était dans la salle commune. Elle ne connaissait pas le mot de passe, et en aucun cas elle ne demanderait de l'aide à un Gryffondor pour aller la chercher. Tout le monde savait que la plupart des Gryffondor étaient des sang-mêlé ou, pire encore, nés de parents moldus. Et puis, Bellatrix lui avait raconté un tas de chose sur les Gryffondor qui la faisait frissonner.

Elle s'engouffra dans un couloir, pinçant les lèvres tandis qu'elle essayait de retrouver le chemin pour aller à la bibliothèque. Poudlard était tellement vaste que parfois, même au bout d'un mois, elle avait du mal à s'y repérer. Elle venait d'opter pour un escalier qui montait vers la partie Nord du château quand elle entendit une voix l'appeler.

- Eh, beauté !

Elle ne se retourna pas immédiatement. Serrant son livre contre sa poitrine, elle baissa la tête et monta quelques marches.

- Où est-ce que tu vas ? Eh, attends !

Elle sentit une main se refermer sur son épaule et elle se retourna vivement, un air agacé sur le visage. Le jeune garçon blond qui se tenait face à elle la regardait avec un sourire charmeur et suffisant. Un Serpentard, qui devait probablement être en deuxième ou troisième année.

- Qu'est ce que tu veux ? râla Narcissa en se dégageant. Elle avait parlé d'une voix dure, la même que prenait sa sœur aînée lorsqu'elle ne voulait pas être dérangée. Le garçon leva ses deux mains comme pour se rendre.

- Eh, ne t'énerves pas ! Je veux juste savoir ce que tu fais.

Son sourire redoubla. Il y avait quelque chose de séduisant dans ses traits qui ne la laissait pas indifférente, mais son visage respirait également la vanité. Il la regardait avec des yeux brillants, comme si elle était, pour lui, une proie facile. Narcissa monta une marche de sorte qu'elle soit plus haute que lui et pinça désagréablement les lèvres.

- Ça ne te regarde pas. Dégage maintenant.

Le garçon fit un pas en avant et se pencha au dessus de son chaudron. Il eut un rire amusé.

- Qu'est ce que cette potion est sensée être ?

Il releva les yeux vers elle. Elle resta silencieuse, le dévisageant avec mépris.

- C'est un devoir pour le professeur McGrindel, n'est-ce pas ?

Il se pencha de nouveau au dessus du chaudron, renifla l'odeur de la potion.

- Un devoir raté, j'imagine.

- Retire ça immédiatement crapule, et dégage !

Il releva les mains une seconde fois, inclinant légèrement la tête comme s'il la saluait. Génial. Elle venait de tomber sur une vraie sangsue.

- Excuse moi, dit-il d'une voix mielleuse. Je me suis juste demandé ce qu'une aussi jolie fille faisait seule dans les couloirs du château un dimanche après midi.

Il marqua une pause. Comme elle ne dit rien, il continua.

- Je peux t'aider si tu veux. Il désigna le chaudron d'un geste du menton. Sans me vanter, je suis assez bon en Potions.

- Vraiment ? siffla Narcissa entre ses dents. Elle monta encore une marche. C'est vraiment très gentil, monsieur je-suis-bon-en-potions, mais je n'ai pas besoin d'aide.

Le garçon eut un nouveau sourire amusé.

- T 'es sûre ?

Narcissa considéra sa situation quelques minutes. Elle ne savait pas où pouvait bien être Andromeda et, si elle disait non, elle était partie pour une bonne heure de recherche à travers tout le château. Aucun espoir du côté de Bellatrix. Et si elle ne réussissait pas cette potion, McGrindel pourrait...elle préférait ne pas y penser. Mais en même temps, elle ne connaissait pas ce garçon. Et s'il l'avait juste prise pour une fille facile ? Il avait tout l'air de ce tombeur de dames qui se pavane dans les couloirs...non, elle ne mordrait pas à l'hameçon.

- Je suis sûre oui, répondit-elle finalement, et elle tourna les talons. Il la suivit aussitôt.

- Tu n'as pas répondu à ma première question, releva la sangsue. Elle le fusilla du regard. Où vas-tu ?

- A la bibliothèque.

- La bibliothèque ?

- Oui, la bibliothèque, aussi étrange que ça puisse te paraître.

Elle s'empressa de monter l'escalier, courant presque.

- Et, bien évidement, tu sais que la bibliothèque est à l'autre bout du château.

Narcissa s'arrêta net. Maudit soit son sens de l'orientation.

- Laisse moi t'y amener, alors.

Elle pivota sur ses talons. Le garçon se tenait quelques marches en retrait, la dévisageant avec un sourire qui avait quelque peu perdu de sa suffisance. Visiblement, il n'allait pas lâcher prise.

- Très bien, accepta Narcissa.

Elle redescendit lourdement les marches qui les séparaient. Elle n'avait qu'à le faire passer par la cour, et demander à Bellatrix de lui lancer un sortilège ou quelque chose d'autre. Oui, comme ça il la laisserait enfin tranquille.