Note 1 : Je crois que la présentation nécessaire à chaque début de fic est maintenant devenue inutile XD Je trouve ça un peu débile de recopier alors que c'est déjà indiqué ! Même si ce genre de présentation ne me plaît pas du tout... snif.
Note 2 : C'est la première fois que j'écris une fiction yaoi mêlée de fantastique (enfin, plus fantastique de Fatigué on va dire lool) donc... Soyez indulgent ^^
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Prologue: La boite à souvenirs
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Harry aimait bien se promener dans le château la nuit. Poudlard était plus calme, c'était reposant. La nuit projetait ses ombres dans les couloirs, cela aurait pu être effrayant, mais il trouvait cela étrangement apaisant. Seul la lune éclairait son chemin alors qu'il déambulait sans but réel, pensant à cette rentrée inattendue.
Harry soupira en s'accoudant au rebord d'une fenêtre, il contempla le lac. Le paysage était magnifique en pleine nuit et il était content de pouvoir observer pareil phénomène. La lune se reflétait dans l'eau, créant sur la surface de l'eau un halo brillant et pailleté. Le lac était tranquille et ses habitants devaient déjà dormir depuis bien longtemps. Pas une vague ne venait troubler ce charmant tableau.
Il n'aurait jamais pensé revoir tout cela un jour. Quand Voldemort avait rendu son dernier souffle, les yeux écarquillés par la surprise et les bras ballant, Harry s'était attendu à commencer sa vie d'adulte, à trouver un travail et à fonder une famille. Mais tout ne s'était pas déroulé comme il l'avait pensé. L'Angleterre se reconstruisait petit à petit et le ministère ne pouvait pas se permettre de donner du travail à de jeune sorcier non-diplomé alors que le pays était en ruine.
La mort de Dumbledore avait causé bien des soucis dans l'organisation de Poudlard. Mrs McGonagall avait repris la direction de l'école et elle avait convenu avec le ministre de faire redoubler tout les élèves, toute années comprises. Harry devait avouer que c'était plutôt une bonne idée, les élèves n'avaient pas pu suivre correctement les cours avec cette ambiance morbide et ces menaces de mort planant au dessus de leurs têtes comme une épée de Damoclès.
Les premiers années étaient les plus nombreux vu que ceux de l'année précédente avaient redoublés. Certains septièmes années avaient refusés de redoubler et étaient partis. Hermione était resté pour obtenir son diplôme et Ron avait suivi, plus parce qu'il voulait être avec elle que par réel intérêt pour le diplôme. Harry avait accepté ce redoublement avec plaisir. Il était heureux de pouvoir reprendre une vie normale. Il n'y avait plus de menace, plus de cauchemars... Rien ne pouvait plus l'attendre et il était heureux de pouvoir enfin vivre comme un étudiant normal.
Enfin, aussi normal que l'on puisse l'être quand on était un sorcier de 17 ans. Cette pensée le fit sourire. Harry se décala de la fenêtre et sortit la carte du maraudeur. Il la consulta et reprit son chemin en contournant Mr Pimberly, le nouveau professeur de potion.
Harry marcha un moment avant de se décider à rentrer à la tour Griffondor, il avait largement dépassé l'heure du couvre feu et il commençait à s'ennuyer. Il commençait à descendre les escaliers avec précaution quand celui-ci changea de direction. Il se raccrocha à la rambarde, étouffant son cri de surprise.
« Hey ! Hey, non, c'est pas par là que je veux aller, geignit-il en un murmure. »
Les escaliers étaient dotés d'une volonté propre. Harry grogna sur leur obstination et haussa les épaules. Il ferait un détour puisque c'était comme ça. L'escalier daigna enfin s'arrêter, Harry se redressa en soupirant et descendit les marches avec prudence. Quand il fut enfin arrivé en bas de l'escalier, il prit la carte du maraudeur.
« Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises, chuchota t-il. »
Harry se mordit les lèvres en remarquant que le professeur Flitwik faisait une ronde au bout du couloir où il se trouvait et que si il ne bougeait pas tout de suite, il allait forcément se faire prendre. Il jura dans sa tête.
« Méfait accompli, murmura t-il en tapotant la carte de sa baguette. »
Harry enleva ses chaussures avec rapidité et il courut pour essayer de se cacher. Un bruit de pas le fit s'arrêter, il se colla contre le mur, derrière une armure, essayant de se faire le plus petit possible. Il inspira doucement et retint son souffle quand les pas se rapprochèrent de lui. Son cœur battait la chamade, il ne voulait vraiment pas qu'on l'empêche de faire ces virées nocturnes, ils les aimaient beaucoup. Un autre bruit de pas se fit entendre.
« Mr Flitwik ! J'ai besoin de vous concernant... »
Le reste de la phrase se perdit alors que le professeur tournait les talons, s'éloignant de l'endroit où Harry était caché. Le bruit de ses pas s'éteignirent peu à peu et il relâcha son souffle en souriant. L'adrénaline courrait toujours dans ses veines et c'était agréable. Il se surpris à vouloir rire, cela lui rappelait ses premières années à Poudlard, quand il se cachait de Rogue, où quand au contraire il le suivait.
Son sourire se fana quand il se rappela que Rogue était mort lui aussi avec la guerre. Il ne se focalisa pas longtemps sur ce fait et reprit sa route avant de sursauter quand un bruit de cuivre se fit entendre derrière lui. Le bruit était loin, mais assez près tout de même. Le fracas se répercuta en écho et Harry paniqua en entendant un bruit de cavalcade de l'autre coté du couloir. Il était cerné !
« Merde, chuchota t-il. »
Ses pieds refusèrent de bouger un moment et il plissa les yeux en voyant une ombre plus prononcée...
« Dépêchez-vous ! Ne le laissez pas filer ! Cria la voix fluette de Mr Flitwik »
Cela ressemblait à une porte. Il se jeta dessus avec espoir, espérant de tout son cœur qu'elle s'ouvrirait. Le bruit de course était de plus en plus proche et il s'appuya de tout son poids sur la porte. Un grincement se fit entendre et il remercia Merlin quand le battant céda et s'ouvrit. Il entra précipitamment et referma derrière lui. Les professeurs passèrent devant la porte en trombe et il écouta leurs pas s'éloigner avec soulagement. Quand il fut enfin sûr qu'ils aient disparut, Harry soupira puis se tourna et regarda autour de lui pour savoir où il avait attiré.
C'était étrange, la pièce ressemblait en tout point aux toilettes des filles pourtant il était sûr qu'il n'était pas au bon étage. Il sortit sa carte, ses chaussures toujours à la main et fronça les sourcils en voyant que la carte indiquait qu'il était bel et bien dans les toilettes des filles.
« Mais... Je ne suis pas au bon étage, murmura t-il avec perplexité. »
Était-ce encore un tour de Poudlard ? Les toilettes des filles n'étaient pas situés à cet étage et ça il en était certain. Harry fronça les sourcils et reporta son regard sur la carte. La voie était libre, Flitwik et la préfète de Serdaigle étaient à un étage plus haut. Il ouvrit la porte et fit un pas à l'extérieur de la pièce. Il regarda la carte et écarquilla les yeux.
« Ça... Ça alors, s'exclama t-il en un murmure »
La carte indiquait qu'il se trouvait dans un couloir du rez-de-chaussé, l'endroit où il était censé être normalement. Harry se tourna vers la porte qu'il avait laissé ouverte. Il pénétra à nouveau dans la pièce et son regard se porta directement vers la carte.
« Deuxième étage... Toilettes des filles, chuchota t-il. »
La carte se trompait-elle ? Il n'était pas possible qu'il franchisse deux étages et en redescende deux à cette vitesse ! Harry ferma la porte en voyant Peeves se rapprocher de l'endroit où il était, il se tourna vers cet étrange phénomène et fit quelque pas dans la pièce. Les lavabos étaient en pierres grises, il frissonna en voyant le symbole du serpent sur un des robinets. Le passage vers la chambre des secrets était donc le même même si il doutait être véritablement dans les toilettes des filles.
« Oh ! Harry ! »
Il sursauta et se tourna brusquement vers l'origine de la voix, lâchant ses chaussures dans la précipitation, posant une main sur sa poitrine. Son cœur avait bondit si fort dans son corps qu'il aurait pu sortir par sa bouche tellement il avait eut peur. Mimi Geignarde flottait devant lui, un petit sourire étonné aux lèvres.
« Mais qu'est-ce que tu fais ici ? S'exclama t-elle de sa voix désagréablement aiguë.
- Je... Et ben je... Je me cache, balbutia t-il en se détendant.
- Oh ! C'est un endroit parfait pour se cacher. Je ne m'attendais pas à te voir ici, la seule personne qui a trouvé cet endroit était terriblement désagréable, tu sais ! ? Elle m'a dit des choses... des choses horribles, sanglota t-elle. »
Mimi se moucha dans la manche de son uniforme rapiécé et commença à fondre en larmes. Harry leva les yeux au ciel et fronça le nez d'un air dégouté. A chaque fois qu'il venait, le fantôme lui jouait la même scène. Elle pleurait sans cesse et si au début il avait eut pitié pour Mimi, aujourd'hui, il était un peu agacé de devoir supporter ces pleurs. Harry haussa les sourcils quand il entendit qu'une autre personne avait trouvé cet endroit, il se rapprocha du fantôme, soudain bien plus intéressé par ses pleurnicheries.
« Tu dis que quelqu'un d'autre est venu ici ? Qui est venu ici, Mimi ? Demanda t-il d'un ton curieux
- Et bien... Oh tu sais ! Il y a tellement d'élèves ici ! Mais celui là, je le reconnaîtrais entre tous ! Il a été vraiment odieux avec moi, et je retiens toujours un visage quand on m'offense ! TOUJOURS ! S'exclama t-elle en écarquillant ses yeux globuleux.
- Et c'était qui ? Insista t-il.
- Oh tu sais... Je ne sais pas si je peux te le dire ! Il a jurer de venir me hanter quand il mourrait ! Et j'ai promis de ne rien dire. Même si c'est toi, Harry... Je ne peux rien te dire, dit-elle d'un ton langoureux. Mais si tu meurs et que tu reviens en fantôme pour me tenir compagnie... Alors peut-être que je te le dirai, ajouta t-elle avec une voix de séductrice. »
Harry soupira d'un ton défaitiste mais lança un sourire à Mimi. Après tout, elle était un fantôme et ça devait être dur de vivre seule... Enfin de vivre... D'être là toute seule en tout cas. Il ne pouvait pas lui en vouloir de rechercher de la compagnie. Il parcourut la pièce des yeux et ouvrit plusieurs cabinet de toilette afin de voir si il y avait une différence avec les vrais toilettes des filles. Il se tourna ensuite vers Mimi qui le regardait déambuler depuis le début avec un regard appréciateur.
« Qu'est-ce que... Qu'est-ce que c'est que cette pièce ? Demanda t-il.
- Ah, c'est ce que l'autre a demandé quand il a découvert cette pièce ! Je ne sais pas vraiment ce que c'est, mais le portrait de la sirène dans la salle de bain des préfets m'a dit que les autres appelaient cela "la pièce intermédiaire".
- A quoi elle sert ? Après tout, ce n'est qu'un toilette ordinaire, non ? Continua t-il en furetant un peu partout.
- AH ! S'exclama t-elle d'un ton enthousiaste. »
Mimi pointa un doigt victorieux vers lui. Son visage s'était illuminé et ses yeux avaient l'air de sortir de leur orbite dans cette obscurité. Harry se mordit les lèvres en la voyant passer sa langue sur ses lèvres, il tressaillit, pensant que c'était vraiment malvenu de sa part d'être dégouté alors que le fantôme répondait si gentiment à ses questions.
« C'est là que tu as tort ! En fait, cette pièce sert à cacher des objets, si tu caches quelque chose ici, tu es sûr que personne ne le trouvera jamais dans les vrais toilettes des filles !
- Mais si moi j'ai trouvé cette pièce, ça veut dire que d'autre peuvent la trouver aussi, non ? Demanda t-il.
- Bien sûr que non, ça serait trop facile, cracha t-elle. Cette pièce n'apparaît que le jour du solstice d'hiver à minuit dix-huit exactement ! La dernière fois que quelqu'un est entré dans cette pièce, c'était il y a trois ans ! Grommela t-elle. »
Harry haussa les épaules. Cette pièce n'était pas très intéressante, c'était même ennuyeux, qui viendrait cacher un objet dans ce genre d'endroit ?
Une personne dérangée peut-être, pensa t-il tout de suite.
Mimi continua de grommeler tandis qu'il consultait la carte pour savoir si il pouvait repartir sans risque. Flitwik semblait rentrer dans ses appartements...
« Et il passait son temps à me crier dessus comme du poisson pourri ! »
La Serdaigle retournait dans son dortoir...
« ... suis juste arrivé au mauvais moment ! Comment j'aurais pu me douter que j'allais voir où il allait cacher sa foutue boîte ! Gronda t-elle. »
Et Peeves déambulait deux étages plus haut. Harry, qui avait laissé traîné ses oreilles sans vraiment y faire attention se tourna vers Mimi. Il savait que la curiosité était un vilain défaut, mais il ne pouvait s'empêcher de se demander qui était cette personne. Il semblait avoir caché quelque chose dans cette pièce. Mimi s'arrêta de geindre et le regarda avec une lueur d'espoir. Harry fronça le nez, se sentant comme une espèce d'espion ou de mafieux ayant pour complice une conscience mauvaise ou foireuse. Sa conscience actuellement, c'était Mimi qui le regardait, espérant presque qu'il se lancerait à la recherche de cette fameuse "foutue boite".
Harry inspira profondément et ferma les yeux, essayant de faire taire son envie de chercher l'objet caché. Il soupira. Comme si il avait déjà été capable de résister à une pareille tentation. Il avança dans la pièce sous le regard intéressé de Mimi et se mit à fouiller la pièce avec attention. Mais il n'y avait pas vraiment d'endroit pour cacher quelque chose ici. Il n'y avait que des toilettes et des lavabos.
« Tu refroidis ! Tu gèles ! S'exclama Mimi alors qu'il s'éloignait dans la pièce. »
Il fronça les sourcils et s'approcha de chacun des toilettes, attendant que Mimi lui donne un indice.
« Chaud ! Chaud ! Tu brûûûûûle ! Chantonna t-elle. »
Harry fronça les sourcils et se tourna vers la cabine devant laquelle il était. Il pénétra à l'intérieur et chercha un moment sur le sol, derrière le toilette, sur les murs, au plafond, mais ne trouva rien. Il se tourna vers Mimi, les mains sur les hanches, sûr que le fantôme lui avait fait une blague. Elle le regardait avec une expression agacée et ahurie.
« Tu es un sorcier, oui ou non ? Tu crois que quelqu'un qui veut cacher quelque chose va simplement le poser juste devant ton nez ? S'exclama t-elle avec virulence. »
Harry leva les yeux au ciel devant sa propre imbécilité et sortit sa baguette de la poche arrière de son jean. Il s'éloigna et la brandit devant lui en réfléchissant. Le plus logique serait de lancer un sort de révélation assez puissant pour que l'objet en question apparaisse à ses yeux. Harry se mordit les lèvres.
« Revelare, dit-il d'une voix claire. »
Il sentit plus qu'il ne vit Mimi se rapprocher dans son dos. L'air s'était refroidi quand elle s'était rapproché. Le sort diffusa une lumière bleu dans l'étroite cabine, il flotta un instant, puis s'éteignit lentement, plongeant à nouveau la pièce dans l'obscurité. Le silence sembla alourdir l'atmosphère de la pièce, la rendant pesante et menaçante. Harry se demanda si finalement, il n'aurait pas du s'abstenir. Une lumière jaillit soudainement de nulle part et un coffre tomba lourdement au sol dans un bruit sourd. La dite "boite" ressemblait plus à un coffret, ça avait la taille d'une boite à chaussure. Harry relâcha son souffle, il n'avait même pas eut conscience de l'avoir retenu.
Il s'approcha de la boite et tendit la main pour l'ouvrir. A peine sa main eut-elle effleuré le bois qu'une lumière jaillit à nouveau. Harry ferma les yeux, éblouit par cette clarté.
« Harry ! S'exclama Mimi d'un ton effrayé. »
Une douleur sourde se rependit du bout de son index, jusqu'à son poignet, il haleta et retira violemment sa main. La lumière se fondit dans l'ombre et Harry s'éloigna le plus possible de cet objet qu'il jugeait comme maléfique à présent. Il sentait un liquide poisseux s'écouler de son poignet. Harry haleta à nouveau, la douleur était encore vive. Il serra son poignet contre son torse en grinçant des dents. Mimi s'agitait autour de lui, poussant des gémissements déchirants et des plaintes sonores. Il se releva avec difficulté.
« Mimi, tu vas ameuter tout le monde si tu continues à crier, et je serais dans la merde si on me voit maintenant ! Dit-il brusquement. »
Mimi fut tellement surprise de l'entendre parler avec vulgarité qu'elle ferma immédiatement la bouche, l'air sidéré. Harry lança un sort sur son poignet pour arrêter l'écoulement du sang – Merci Hermione – et s'approcha de la boite avec prudence. Il haussa les épaules et tenta un sort de lévitation sur le coffret. La boite s'éleva dans les airs sans aucune difficulté.
« Tu vas l'emporter ? Demanda Mimi d'une petite voix.
- Je vais pas la laisser là après m'être donné tout ce mal. Mais je vais devoir la cacher si je veux pas que ça, il montra son poignet, arrive à quelqu'un d'autre. Tu sais ce que c'est, toi ? Lui demanda t-il. »
Mimi secoua la tête d'un air dépité. Harry haussa les épaules une fois de plus et tourna les talons, posant la main sur la poignée de la porte.
« Bonne nuit, Mimi, dit-il.
- Bonne nuit, Harry. Viens me rendre visite plus souvent ! Se plaignit-elle.
- J'essayerais, promit-il. »
Harry ferma la porte derrière lui et ouvrit la carte du maraudeur, faisant bien attention à ce que la boite flotte toujours dans les airs. Il grogna en remarquant que le liquide poisseux n'était rien d'autre que son propre sang. Tout les professeurs étaient partis se coucher, la voie était libre. Il garda tout de même la carte ouverte au cas où et la consulta à chaque fois qu'il arrivait à un croisement.
Il arriva devant la tour des Griffondors sans croiser un professeur. Harry soupira de soulagement et chuchota le mot de passe à la Grosse Dame.
« Enfin ! Vous croyez que c'est une heure pour réveiller les gens ! Grogna t-elle en faisant pivoter son tableau. »
Il leva les yeux au ciel, agacé par le tempérament colérique du tableau et se glissa derrière la tenture. Il remonta discrètement dans son dortoir, et chercha un endroit où cacher la boite pour que personne ne la touche. Il avisa son coffre à vêtement et haussa les épaules.
« Pourquoi pas, chuchota t-il. »
Il enleva tout les vêtements et fit léviter la boite pour la mettre à l'intérieur. Harry recouvrit le tout avec ses vêtements et grimaça au tiraillement qu'il ressentait au niveau du poignet. Il alla dans la salle de bain pour désinfecter la plaie. Il grogna en mettant l'alcool sur sa blessure et enleva le sang séché avec une compresse. La forme de la blessure l'intrigua et il plissa les yeux pour mieux voir. Il écarquilla les yeux. Ce n'était pas une simple plaie. Un mot avait été gravé sur la peau fine de son poignet, comme si on avait tracé les lettres avec un poignard:
VOLEUR
Harry renifla avec amusement. Oui, peut-être était-ce ce qu'il était. Il mit un pansement à son poignet pour que personne ne voit l'inscription et alla se coucher. La nuit était déjà avancée, il ne lui restait pas beaucoup de temps avant que le jour ne se lève.
Le lendemain, Harry avait sortit la boite de sa malle à vêtement et était allé dans le dortoir pendant que tout le monde était dans la salle commune. Il n'avait pas parlé à Hermione et à Ron de sa découverte autant celle de la pièce intermédiaire que du coffret qu'il avait maintenant devant les yeux. Curieusement, il avait envie de garder ça secret.
Et puis, il savait que si Hermione voyait la plaie sur son poignet, elle s'arrangerait pour prévenir un professeur. Harry ne voulait pas qu'on lui enlève ce mystère à résoudre. A dire vrai, maintenant que Voldemort était mort, il n'y avait pas vraiment eut d'action à Poudlard. Pas qu'il s'en plaignait ! Il était heureux d'être débarrassé de cette tronche de serpent, mais maintenant, il n'y avait plus de mystère à résoudre. Plus d'énigme, plus d'action. Harry était un homme d'action.
Mais il était bien embêté à l'heure actuelle. Il avait peur que la boite ne contienne d'autre sortilège maléfique et se faire marquer encore une fois n'était pas vraiment son délire. Il avait jeté toute sorte de sort à la boite pour essayer d'annihiler les pouvoirs noirs qu'elle aurait pu contenir mais il n'était toujours pas sûr que ça serait suffisant. Harry haussa les épaules.
« Advienne que pourra, dit-il sans grande conviction. »
Il brandit sa baguette.
« Alhoromora, prononça t-il. »
Harry plissa les yeux et sa bouche se tordit d'appréhension. La boite sembla vibrer et trembler puis elle s'ouvrit dans un grincement. Il fronça les sourcils en la voyant s'ouvrir avant tant de facilité, se disant qu'il y avait forcement un piège. Ca semblait beaucoup trop facile ! Soudain, ce fut comme si un ouragan s'abattait sur lui, les feuilles de cours posés sur le petit bureau de la pièce s'envolèrent et virevoltèrent dans tout les sens. Harry essaya de s'éloigner de la boite, mais c'était comme si elle attirait chaque objet du dortoir, comme un trou noir. Il sentit la panique monter en lui et se leva en un bond.
« Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ! Cria t-il. »
Il semblait avoir du coton dans les oreilles, l'ouragan était bruyant et les objets de la pièce le percutait de plein fouet alors qu'il essayait de s'échapper de cette attraction. Soudain, le vent tomba, les feuilles de cours dégringolèrent au sol ainsi que tout le mobilier. Harry vit comme au ralentit la table de nuit chuter alors qu'il était juste en dessous. Il n'eut pas le temps de se protéger de son bras, la petite table tomba et le percuta de plein fouet. Il perdit connaissance.
Il n'était pas sûr de rêver. C'était étrange, c'était comme si il revoyait certains de ses souvenirs. Il avait pourtant l'impression que ce n'était pas vraiment les siens sans comprendre pourquoi il se sentait impliqué. Il était confus, il n'arrivait plus à faire la différence entre les rêves et les souvenirs qu'ils avaient. Est-ce que ce qu'il voyait s'était réellement produit ? Ou est-ce qu'il ne s'agissait que de rêve ? Comment démêler le vrai du faux ?
« Harry ? »
S'appelait-il vraiment Harry ? Il y avait pourtant un autre nom dans sa tête... Il ne savait plus, il était perdu...
« Harry ! S'exclama la voix avec plus d'impatience »
Il sentait qu'il n'était pas loin de se réveiller, il percevait déjà plus clairement les bruits autour de lui. Il entendait un bruit de chaise qui racle sur le sol, un autre de tissus qu'on froisse. Il avait mal à la tête aussi, mais il ne se souvenait pas comment il s'était fait mal... Lentement, la conscience lui revint et il ouvrit les yeux. Il les plissa immédiatement à cause de la luminosité de la pièce. Les murs étaient blanc, les draps était blanc, les tentures étaient blanches... Tout était aveuglant et lumineux. Il grogna faiblement et leva une main devant ses yeux pour s'en protéger.
« Oh mon dieu, Harry ! Tu nous as fait tellement peur ! S'écria une voix. »
Il réussit enfin à ouvrir les yeux sans devoir cligner. Il fronça les sourcils en se redressant. A ses cotés, se tenait une fille aux long cheveux bruns broussailleux, elle avait les yeux noisettes et portait un uniforme qui mettait ses formes en valeur. Il était vraiment confus, il se sentait perdu.
« Qui... Qui êtes-vous ? Demanda t-il. »
La jeune fille hoqueta et se recula brusquement sur sa chaise avec un air horrifié. Ses yeux étaient écarquillés sous la surprise et sa bouche s'était ouverte sous le choc. Il ne voyait pas pourquoi elle semblait si surprise.
« Enfin Harry... Tu te souviens pas vrai..., dit-elle en une supplique. »
Soudain, ce fut comme si on venait de pousser un bouton à l'intérieur de lui. Les souvenirs lui revinrent et il hocha la tête alors que tout lui revenait. Oui. Bien sûr. Il s'appelait Harry Potter, il était à Poudlard et la jeune fille à coté de lui était Hermione.
« C'est bon... Ça me revient, dit-il en se frottant le front. Qu'est-ce qui s'est passé, Hermione ? Demanda t-il en confirmant l'identité de la personne en face de lui. »
Hermione souffla de soulagement, un faible sourire se plaqua sur ses lèvres alors qu'elle se détendait sur son siège. Ses traits s'apaisèrent et elle posa une main sur son genoux.
« Tu m'as fait doublement peur. Ne me fais plus jamais le coup de l'amnésique, dit-elle en grimaçant. Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé, on comptait sur toi pour en savoir plus en fait. Notamment comment tu as fait pour te trouver en possession d'une boite à souvenirs ! Dit-elle en fronçant les sourcils d'un air mécontent.
- Une boite à... quoi ? Demanda t-il en haussant un sourcils. »
Hermione croisa les bras et le regarda attentivement. Elle semblait soucieuse et sérieuse à la fois. Lui ne comprenait vraiment pas ce qu'elle disait.
« Une boîte à souvenirs, répéta t-elle. On t'a retrouvé inconscient, la boite était ouverte et il y avait une sacré pagaille dans le dortoir. Une table de nuit t'est tombé sur la tête, c'est pour ça que tu as dû t'évanouir, dit-elle avec un air qui laissait présager qu'elle réfléchissait en même temps qu'elle parlait.
- Ah... Je m'en souviens, dit-il en hochant la tête. Je suis désolé de ne pas vous en avoir parlé mais je croyais que c'était juste un coffre banal, je ne savais pas que ça créerait ce massacre, ajouta t-il en fronçant le nez, se sentant coupable.
- Harry, l'interrompit-elle. Est-ce que tu sais ce qu'est une boite à souvenirs ? Demanda t-elle gravement. »
Un sentiment d'angoisse comprima sa poitrine. Si Hermione prenait un ton si sérieux, c'est qu'il avait encore des ennuis. Et il en avait eut assez pour toute sa vie. Il secoua la tête, sentant les couleurs quitter son visage. Hermione leva les yeux au ciel.
« Bon sang, mais suis-je la seule à lire le livre L'Histoire de Poudlard ? S'exaspéra t-elle.
- Et ben... à quoi ça servirait ? Plaisanta t-il. Tu connais le bouquin par cœur, expliqua t-il.
- Je suppose que tu ne connais pas l'histoire de Tibérius McFit ? Dit-elle d'un ton résolut. »
Harry fronça les sourcils et fit une grimace en secouant la tête. Il n'en avait aucune idée. Hermione leva les yeux au ciel, soupira et ouvrit la bouche. Elle n'eut cependant pas le temps de prononcer un son, un bruit de talon résonna dans la pièce et bientôt Mrs Pomfresh se postait devant lui, les mains sur les hanches et tapant du pied.
« Miss Granger ! Il me semblait vous avoir demandé de me prévenir à l'instant même où il ouvrirait les yeux ! S'exclama t-elle,
- Désolé, je me suis laissé distraire, s'excusa t-elle poliment.
- Enfin ! Soupira t-elle. Sortez, je vais l'examiner, vous pourrez revenir cette après-midi, expliqua t-elle. »
Hermione s'apprêta à protester mais Harry secoua la tête pour l'en dissuader. La jeune fille fit la moue puis tourna les talons.
« Je t'expliquerais toute à l'heure, il faut que je passe à la bibliothèque. Je viendrais avec Ron, indiqua t-elle. »
Elle le regarda par dessus son épaule et lui lança un sourire avant de refermer la porte derrière elle. Harry fronça les sourcils quand Pomfresh lui fit subir un tas d'examen. Pourquoi tant d'inquiétude ? Hermione semblait nerveuse, tout comme l'était l'infirmière en ce moment même.
« J'ai juste pris un coup sur la tête, dédramatisa t-il. »
Pomfresh renifla dédaigneusement et vérifia les réflexes de ses jambes en tapant dessus avec une sorte de petit marteau en bois.
« Vous n'avez pas seulement prit un coup, croyez-moi. Je ne sais pas encore ce que cette boite vous a fait, mais elle vous a fait quelque chose, soyez en sûr. Vous avez été inconscient quatre jours, ça n'est pas anodin, marmonna t-elle.
- Quatre jours ! S'étonna t-il. »
Cette information le laissa perplexe. Il n'avait pas l'impression d'avoir dormi aussi longtemps. Il ne se sentait pas fatigué, pas nauséeux. Au contraire, il se sentait plutôt bien... Pomfresh continua son inspection minutieuse puis haussa les épaules, un peu perdue.
« Il semble que vous n'ayez aucune séquelle. J'aurais pensé..., grommela t-elle en réfléchissant. Bon. Je vais vous garder ici en observation au cas où et si tout se passe bien, vous pourrez sortir ce soir.
- Est-ce que cette boite est dangereuse ? Demanda t-il.
- Bien plus que ce que vous croyez ! Votre amie vous expliquera tout, je suis fatigué de toute cela, je retourne à mon bureau, j'ai une commande à passer. »
Harry la regarda disparaitre au détour de l'allée où se trouvait les lits. Apparemment, il avait fait une sacré connerie en ouvrant cette boite. Mais comment aurait-il pu se douter que ce coffret – d'apparence inoffensive – était dangereux ?
Peut-être que si tu avais lu le livre l'Histoire de Poudlard..., se reprocha t-il mentalement.
Il secoua la tête. Ce n'était pas vraiment le moment de penser à cela. C'était fait maintenant, et tout ce qu'il pouvait faire maintenant, c'était de s'inquiéter des conséquences.
Ses pensées dérivèrent bientôt sur cet homme qu'avait mentionné Hermione avant de s'en aller. Tibérius McFit. Il était curieux de savoir l'histoire qui se cachait derrière cette boite. Il n'avait rien d'autre à faire sinon penser. Il vit Mrs Pomfresh passer plusieurs fois devant le lit dans lequel il était installé. Elle grommelait et parlait seule, il se demanda si c'était parce qu'elle avait l'habitude d'être livrée à elle même dans cette petite infirmerie.
Le temps lui sembla long avant l'arrivée de Hermione et de Ron, il s'ennuyait à mourir. Il s'apprêtait à demander l'heure à Mrs Pomfresh quand la porte de l'infirmerie s'ouvrir dans un grand fracas, laissant entrer Ron et Hermione.
« Ah, je commençais à m'ennuyer, grommela t-il.
- Désolé, mais Hermione avait des trucs à vérifier à la bibliothèque, expliqua Ron en levant les yeux au ciel, exaspéré.
- Si je ne le faisais pas, on serait tous là comme des idiots à ne pas savoir ce qui se passe ! Il faut bien que quelqu'un se renseigne ! »
Harry ne put empêcher un sourire d'étirer ses lèvres en voyant ses deux amis se disputer à nouveau. Ça semblait être comme une sorte de parade amoureuse entre eux, et il ne s'inquiétait même plus de savoir comment ces disputes se finiraient. En général, Hermione devenait furieuse et Ron pataud et coupable. Hermione avança d'un pas vif dans sa direction, elle tira la chaise à coté de lui pour la rapprocher et s'installa dessus.
« Bon, j'ai fait quelques recherches. La boite que tu as ouverte est bien une des trois boites à souvenirs cachées dans Poudlard.
- Mec ! Une boite à souvenirs, quoi ! S'exclama Ron, impressionné et effrayé en même temps.
- Tu sais ce que c'est ? Demanda t-il, surpris que Ron sache de quoi parlait Hermione pour une fois.
- Ma mère nous racontait sans arrêt l'histoire de Tibérius McFit quand on était petit. Enfin, elle le racontait surtout à Fred et à George, dit-il en frissonnant exagérément et en faisant une grimace.
- D'où l'histoire qui va suivre, termina Hermione. Tibérius McFit était un professeur d'enchantement à Poudlard au environ du 15eme siècle, il a découvert qu'on pouvait transférer le moindre de ses souvenirs dans n'importe quelles boites. »
Harry écoutait attentivement les explications d'Hermione. Ron lui, semblait la connaître assez bien et paraissait plongé dans ses pensées plutôt qu'à l'écoute.
« Au début, il allait dévoilé le sort qui permettait ce genre de transfert, puis il s'est dit que ce serait plus profitable si il vendait des boites séparément. Il en a créer trois avant de se rendre compte que ce qu'il avait crée n'était pas fiable. Sa femme a ouvert une boite et elle a été défiguré alors que Tibérius n'avait placé aucun sort de protection dessus. Tibérius a été emprisonné à Azkaban pour mise en danger de la vie d'autrui et les boites ont étés caché dans Poudlard pour que personne ne les retrouve. C'est pour cela qu'on aimerait bien savoir comment tu as fait pour te retrouver en possession de l'une d'entre elle ! S'exclama Hermione.
- Et c'est ce que moi aussi j'aimerais savoir, Monsieur Potter. »
Ils sursautèrent tout les trois et se tournèrent vivement vers la personne qui venait de parler. Mrs McGonagall s'avança d'un pas ferme et déterminé, sa mine était grave et ses sourcils froncés ne faisaient qu'ajouter à la sévérité de son visage.
« Ce genre d'objet n'était pas destiné à finir entre vos mains, c'est pourquoi j'aimerais que vous m'expliquiez en détails votre trouvaille et ce qui s'est passé ensuite, demanda t-elle avec autorité. »
Harry ne put s'empêcher de déglutir nerveusement. Quand McGonagall parlait de cette façon, il n'était pas difficile de se souvenir qu'elle était la nouvelle Directrice de Poudlard. Il fronça les sourcils tout en cherchant dans ses souvenirs et blêmit en se disant qu'il allait devoir expliqué qu'il rodait la nuit dans les couloirs. Il soupira avec lassitude et haussa les épaules. Tant pis, il n'avait qu'à faire preuve de plus de prudence la prochaine fois. Ron tourna son regard vers lui, soudainement plus intéressé par ce qui se passait. Hermione était pendue à ses lèvres, elle s'était même rapproché inconsciemment de lui pour mieux entendre.
« J'avais oublié un livre dans une salle de cours, alors j'ai été le récupérer quand je m'en suis rendu compte, mentit-il. Le couvre feu était passé et j'ai voulu me cacher quand j'ai entendu des bruits de pas, j'ai ouvert la première porte qui se présentait et j'ai atterrit dans une pièce qui ressemblait comme deux gouttes d'eau aux toilettes des filles.»
Mrs McGonagall hocha la tête alors qu'un éclair de compréhension passait dans son regard. Elle semblait savoir de quoi il parlait. Harry hésita puis continua.
« Mimi Geignarde m'a entendu, elle m'a dit que cette pièce était la... la pièce intermédiaire. Ensuite elle m'a dit que quelqu'un y avait caché quelque chose. Elle m'a aidé à le trouver, expliqua t-il. »
Harry s'arrêta dans son explication. Devait-il vraiment dire que la boite l'avait repoussé et dévoiler l'inscription gravée sur son poignet ? Il hésita un moment mais avant qu'il ait pu caché son trouble, Mrs McGonagall s'aperçut qu'il cachait quelque chose.
« Et ? Demanda t-elle avec insistance. »
Il soupira puis enleva le pansement sur son poignet pour montrer l'inscription qui s'y trouvait. Hermione eut un hoquet bruyant et horrifié tandis que Ron se rapprochait pour mieux voir, les yeux écarquillés par la surprise.
« Voleur ? Lut-il.
- La boite m'a repoussé quand j'ai voulu la toucher, acquiesça t-il.
- Ceci n'est pas un fait de la boite. Du moins, je ne pense pas, l'interrompit Mrs McGonagall. Je pense que c'est un sort de protection mis en place par le propriétaire. Et ensuite ? Que s'est-il passé ?
- Aujour... Euh, il y a quatre jours, continua t-il avec confusion. J'ai voulu l'ouvrir, j'ai lancé l'Alhoromora et tout les objets de la pièce se sont mit à léviter. Après ils se sont arrêté et la table de nuit m'est tombée sur la tête, termina t-il, incertain.
- Oui, c'est ce que nous avions cru comprendre, affirma Mrs McGonagall avec un sourire »
Harry aurait juré qu'elle se moquait de lui. Il haussa les épaules à nouveau avec un petit sourire contrit.
« Je ne m'attendais pas à ce que cette boite soit dangereuse, elle avait juste l'air... et bien... d'une boite, quoi, dit-il maladroitement.
- Votre propension à vous attirer des ennuis n'est plus à refaire ! J'étais même étonné que ce début d'année ait été si calme ! S'exclama Mrs McGonagall. »
Ron pouffa légèrement à cette remarque mais se tut quand Hermione lui lança un regard noir.
« En tout cas, reprit-elle, je suis soulagée que rien de grave ne se soit produit. Vous pouvez remercier votre bonne étoile ! »
Harry hocha la tête, Mrs McGonagall tourna les talons et s'arrêta pour parler à l'infirmière quand elles se croisèrent. Elles échangèrent quelques mots, puis la directrice sortit de l'infirmerie. Il soupira.
« Je suis content de ne pas être défiguré ! S'exclama t-il.
- Tu m'étonnes ! Tu comprends pourquoi ma mère racontait cette histoire à Fred et à Georges maintenant ! Elle espérait qu'ils arrêteraient leurs inventions...
- Ça n'a pas bien fonctionné, fit remarquer Hermione
- C'est le moins qu'on puisse dire ! »
Hermione et Ron restèrent avec lui toute l'après-midi, sous les soupires agacées de Mrs Pomfresh qui se désespérait de les voir partir. Exaspérée par leurs rires, elle fit un dernier examen sur Harry et les poussa presque en dehors de l'infirmerie quand cela fut fait.
Ils s'installèrent tout les trois dans la salle commune, Harry fut accueillit dans son dortoir avec chaleur, chacun lui demandait des nouvelles de sa santé, ce au quoi il répondait que tout allait bien et qu'il avait encore eut de la chance. Hermione lui fit rattraper son retard – à son plus grand désespoir – tandis que Ron lui racontait ce qu'il avait rater de l'entrainement de Quidditch. Une bagarre avait eut lieu entre deux batteurs, l'un des deux était blessé mais très légèrement et il pourrait jouer au prochain match.
« Ces deux idiots, grommela Harry en recopiant le cours de métamorphose, ils se battent sans arrêt !
- Ouais, si tu veux mon avis ils sont jaloux, expliqua Ron en levant les yeux au ciel. »
Harry s'arrêta de recopier ses notes pour regarder Ron, essayant de comprendre ce qu'il venait de dire et de deviner si sa remarque était pertinente ou non.
« Ron... Ils ont le même poste ! S'exclama t-il.
- Oui, mais ils sont jumeaux ! Et tout le monde le sait, il arrive un jour où l'un des deux devient jaloux de ce que l'autre a ! répondit Hermione à la place de Ron.
- Je suis content que mes frères aient passés ce stade, grommela t-il en soupirant de soulagement. J'ai l'impression de les revoir, la maison a faillit exploser une ou deux fois, mais on a survécu, merci Merlin ! Ajouta Ron avec transport. »
Harry fronça les sourcils, puis haussa les épaules. Ce n'était pas bien grave si il ne comprenait pas la subtilité des relations gémellaires.
L'après-midi passa, entre les rires, les grognement de Ron et le recopiage de ce qu'il avait manqué. Harry ne sentait presque plus ses doigts, il avait l'impression d'avoir rattrapé l'équivalent d'une année de cours alors qu'il n'avait manqué que quatre jours. C'est pour cela qu'il se laissa tomber avec soulagement dans son lit une fois la nuit venue.
Sa tête eut à peine le temps de toucher l'oreiller qu'il dormait déjà.
Dans l'état d'épuisement mental dans lequel il se trouvait, il s'était attendu à passer une nuit sans rêve. Ce ne fut pourtant pas le cas. Les brumes d'un rêve commencèrent à se former dans son esprit. Ses yeux étaient ouverts sur un environnement étrange. Il y avait plusieurs barres verticales en face de lui, L'air était pesant et il faisait sombre, plus sombre que lors d'une nuit normale. Il n'arrivait pas à déterminer si il était dans une pièce ou à l'extérieur.
Soudain, un grincement sinistre résonna sur sa droite et une porte s'ouvrit, apportant de la clarté à la pièce dans laquelle il se trouvait. Il n'était donc pas en extérieur. Une silhouette noire se profila à l'entrée et se faufila à l'intérieur. Une rire amusé et grinçant retentit. Il ne sursauta pas, il avait perçut la présence de cette personne avant même qu'elle n'ait mit un pas dans le couloir.
« Alors petit ! ? Prêt ? Grogna une voix rauque. »
Il entendit un grondement non loin de lui, mais cela ne l'effraya pas. Pourtant, un son aussi bruyant et menaçant aurait du l'effrayer. Mais il ne l'était pas. L'homme se rapprocha et cette fois-ci, il sentit une vague crainte l'étreindre, il se recula mais buta rapidement contre les barres verticales qui l'entouraient. Il réalisa alors qu'il était en cage.
Un bruit de tissus lui fit tendre l'oreille, un mouvement en face de lui l'alerta mais il n'eut pas le temps de se décaler pour éviter le coup qu'on lui assenait. Il se jeta malgré tout sur ce qui l'avait frappé et entendit un craquement sonore. Il avait réussit à saisir ce qui l'avait frappé avec les dents. Il grogna, le bois d'une sorte de batte de baseball avait entaillé sa mâchoire et des échardes étaient plantés dans sa peau. L'élan de douleur lui rappela ses blessures antérieures, sa côte qui avait mal guérit et qui l'élançait toujours autant, la plaie de son cou qui n'était toujours pas refermée, et son oreille... Un nouveau rire tonitruant le fit sursauter cette fois ci, il fronça le nez avec colère.
« Oui, t'es prêt, affirma la voix rauque. »
L'homme se déplaça dans la pièce sans qu'il ne l'ait quitté des yeux. Il commençait à s'habituer à l'obscurité. Un autre grincement retentit et la pièce sembla se scinder en deux tandis qu'il ouvrait une double porte de la taille de celle de la grande salle de Poudlard. Il plissa les yeux quand la lumière inonda la pièce. Une clameur lui parvint de l'extérieur alors que des aboiements successifs retentissaient au dehors. Il se figea et un son semblable à un couinement sortit d'entre ses lèvres. Il baissa la tête pour regarder ses pieds, mais il n'avait pas de pied. Deux pattes énormes le maintenait debout. Il réalisa enfin la teneur de son rêve. Il n'avait pas de nez, mais un museau. Il n'avait pas de bouche, mais une gueule. Il était une sorte de gros chien... Un ...
« Eh le loup ! T'as intérêt à faire de ton mieux, j'ai parié un paquet de fric sur ta victoire ! »
Le grondement retentit une fois de plus et il comprit sans réfléchir qu'il venait de sa propre poitrine. C'est pour cela qu'il ne l'avait pas trouvé menaçant. Il venait de lui même.
Ce fut comme l'effet d'une douche froide. Harry se redressa brusquement dans son lit et son front heurta quelque chose. Il poussa un gémissement de douleur et se rallongea sur le matelas.
« Oh bon sang, mec ! Ça fait mal ! Geignit une voix qui ressemblait à celle de Ron. »
Il n'arrivait pas à reprendre son souffle, son corps était recouvert de sueur et il ne pouvait s'empêcher de trembler de partout. Harry frotta son front d'une main et frissonna en se rappelant des bribes de son rêve. Cette atmosphère froide et lugubre... Et ce loup... Il secoua la tête. Non. Ce n'était pas un rêve. Il y avait trop de détail précis, il avait parfaitement senti l'horreur de la situation. En fait, cela lui faisait presque penser aux visions que Voldemort lui envoyait...
Harry expira, les plaintes de Ron lui parvenait vaguement tandis qu'il se redressait dans son lit et rejetais ses couvertures sur le coté.
« Harry ? Qu'est-ce que tu fais ? Demanda Ron d'un air ahuri.
- Il faut que j'aille voir Mrs McGonagall, répondit-il.
- Mais... Il est deux heures du mat' ! »
Harry s'arrêta à la porte du dortoir et se retourna pour regarder Ron. Ses bras tremblaient encore de sa vision, la sueur refroidissait désagréablement dans son dos et il se sentait inquiet. Il devait en parler à la directrice. Il n'avait pas eut ce genre de vision depuis un moment déjà... Ça lui faisait peur.
« J'ai eut une vision, expliqua t-il simplement. »
Le visage de Ron se décomposa tandis qu'il se relevait lui aussi.
« Pas de Voldemort, s'empressa t-il d'ajouter. Mais... Je dois voir la directrice, c'est pas normal. »
À suivre...
Alors ! Que j'explique à tout le monde...
Pour ceux qui lise cette fic, il faut ABSOLUMENT QUE VOUS LISIEZ CECI:
Cette fic est un essai. Je ne sais pas si je vais la continuer, tout dépendra des réactions que j'en obtiens. Je voulais essayer, ça fait plusieurs jours que je l'ai écrit et plus le temps passe moins j'ai envie de l'écrire, j'ai donc pensé que la publier me motiverait à la poursuivre...
Je n'aime pas du tout cette idée de chantage, mais vos review ont un impact direct sur la suite.
Vos review motivent, et ce dont je manque: c'est essentiellement de motivation. Additionnez A + B et vous comprendrez pourquoi j'ai décider de publier cette fic dans le but de m'encourager à la poursuivre.
