Auteur : Vive les Unas

Email : archeostargatehotmail.
Genre : Truc bizarre, Drame, SLASH m/m, petit crossover avec SG1, méchantsheppy.

Saison : Deuxième, après « Michael » mais avant « Alliés », attention spoilers.

Résumé : Le dernier réplicateur humanoïde (le n°16) ressemble à peu trop à un homme, de l'intérieur comme de l'extérieur. Mais sur Terre comme sur Pégase, tout le monde a peur de lui…tout le monde sauf McKay.

Disclaimer : Pas à moi. Rien. Que dalle. Même pas mon cerveau.

Notes de l'auteur : Je me suis toujours demandée ce qui serait arrivé au coté humain de n°5 si SG1 et Samantha Carter ne l'avait pas trahi…

Bon, et j'ai été aussi largement inspirée de Battlestar Galactica et du film Le Cinquième Elément (surtout pour le style et la musique du trailer) , je l'avoue, mais aussi de la perception grecque de l'homosexualité (éraste et éromène, le maître et l'élève, l'homme mur et l'adolescent, l'opposition « actif »/ »passif » héritée de la Grèce antique désignant les pratiques sexuelles pédérastiques qui voulait que cette relation prenne également une forme de remerciement par rapport à l'enseignement donné, même si dans cette fic c'est plus l'éromène qui fait avancer le smilblick contrairement à la tradition…Vous comprenez rien ? C'est fait exprès, je ne vais pas vous raconter la fic dans le disclaimer non plus ! En plus simple, vous écoutez la chanson « Don't stand so close to me » de The Police, vous avez à peu prés le schéma, en gros)

Ca va être quelque chose d'assez bizarre, je vous préviens tout de suite

« Ou je me réveillerai, et les lois et les mœurs auront changé, -grâce a son pouvoir magique,-le monde, en restant le même, me laissera à mes désirs, joies et nonchalances. »

Oo°Arthur Rimbaud, « Vierge Folle ou L'Epoux Infernal »°oO

PROLOGUE :

Les insectes de métal coururent le long de son dos et le firent frissonner. Au contact de l'alliage ferreux dont leurs pattes étaient composées, comme tout leur corps d'ailleurs, sa peau se couvrit de chair de poule et il sentit ses cheveux un peu trop longs se dresser sur son crâne. Etre conscient lors de sa propre conception était assez extraordinaire, mais ça il ne le savait pas. Forçant ses jeunes nerfs à accroître leur sensibilité, il découvrait le parcours mi-industriel mi-divin de ses pairs, ne sachant pas –pas encore- qu'il était tellement différent d'eux. Chaque inspiration était pour lui une découverte. Il en analysait, avec ses capteurs quasi-biologiques, la composition. Oxygène, hydrogène, dioxyde de carbone, azote. Il avait fondamentalement besoins de respirer, parce qu'il ressemblait à l'Autre race, à la différence de ses semblables disparus. Il ne connaissait d'elle que l'apparence de ses membres, ne savait rien de leur façon de penser, de leur caractère. Les siens avaient beau être efficaces, ils ne réfléchissaient pas, à quelque niveau que ce soit. Même pas d'instinct, juste un message, courant dans les pièces métalliques qui les composaient sous forme de signal électrique. Créer. Et c'était tout.

Il ferma les yeux et essaya de se connecter au réseau. Quatre semblables. Dont un en train de se sacrifier pour le créer, lui. Ils étaient une centaine au début, et quasiment tous s'étaient fondus en lui, pour le créer. Le plus étonnant était que cette assemblée de machines avait réussis à reproduire le parcours synaptique relatif à tout être humain dans son cerveau. Des neurones, des neurotransmetteurs, des synapses, des messages électriques et chimiques provenant de ses nerfs et allant à son cerveau. Qui pensait.

Les petits robots grouillants avaient involontairement insérés cette erreur dans le cerveau de l'humanoïde. Cette erreur qui, sans le savoir, avait fait disparaître leur civilisation avide de reproduction mécanique. Ils lui avaient donné une conscience…

Il essaya de bouger les doigts nouvellement crées de la main gauche, un à un. Ils étaient englués dans cette espèce de magma translucide qui recouvrait tout son corps. Il fit la grimace, sans comprendre pourquoi cette donnée le dégoûtait. Il commençait à avoir mal au dos, à force de tenir cette position de fœtus. De plus, il aurait voulu empêcher les araignées de métal de parcourir son dos, ses cuisses, ses jambes et sa nuque.

Des fourmillements se firent ressentir à la place de ce qui devait être son bras droit. Lentement, le troisième insecte se contorsionna et forma progressivement un avant bras pareil à un puzzle grisâtre. Le deuxième insecte se sacrifia à son tour pour construire sa main droite, quasi identique à sa main gauche, mais comme inversée. C'était comme cela que ça devait être, il s'en doutait. Puis les blocs qui constituaient les robots se transformèrent pour donner une consistance plus humaine à ce bras artificiel. Il sentit une kyrielle de nerfs se ruer de son cerveau au bout de ses doigts, qui ressentirent bientôt la caresse de son souffle régulier. Finalement, des cellules de peau se créèrent et donnèrent à son bras la couleur du reste de son corps, d'un blanc laiteux. Il vit quelques poils clairs parsemer son épiderme et des ongles recouvrir le bout de ses doigts. Il retourna sa main et pu apercevoir dans la pénombre des lignes au creux de ses mains. Ca y était, il était comme Eux.

La dernière bête escalada son torse et passa derrière son épaule. Il la sentit se préparer, sur sa nuque, juste à la base de ses cheveux. En un battement de cil, elle avait commencé à signer leur travail. Leur plus belle création, la dernière, certainement la plus réussie. Un minuscule jet d'acide grava son nom, le tatoua pour toujours, afin qu'il n'oublie jamais qui il était.

Il s'arc bouta en arrière sous l'effet de la douleur et le haut de son crâne heurta les parois de la caisse d'aluminium. Serrant les poings, luttant de toutes ses forces contre cette douleur aigue qui l'oppressait, il voulut crier mais aucun son ne sortit de sa bouche.

Enfin, le réplicateur cessa son petit manége et évolua jusqu'au visage effrayé de l'humanoïde. Celui-ci voulut émettre une résistance quand l'araignée de métal voulu rentrer dans sa bouche, mais sans résultat. L'insecte se métamorphosa enfin, créant sa langue, ses dents et ses cordes vocales.

Tout était silencieux à présent. On entendait plus les sempiternels cliquetis provoqués par les parties métalliques composants les réplicateurs qui s'entrechoquaient. Il n'entendait plus que sa propre respiration, quelque peu saccadée, et les battements de son cœur. Il portât une main tremblante à sa nuque où était gravée son identité, un peu comme un numéro de série assortit d'un code barre.

Le dernier des réplicateurs était né…

N°16

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« Si Novak faisait un peu mieux son travail, au lieu de fricoter avec son petit copain Asgard… »

« Mais ça va pas ? Hermiod est un…un… »

« Oui, un Asgard, c'est bien ce qu'il vient de dire ! »

Radek et Rodney se mirent à ricaner devant le regard outré de la scientifique, qui venait à nouveau d'expérimenter la malédiction du hoquet maudit.

Une tête nucléaire avait explosé un peu trop prés du Dédale lors d'un tir d'essai, ce qui avait valu à toute la soute Est, contenant des objets du SGC et de la Zone 51 destinés aux scientifiques atlantes, une faible irradiation. Ce qui avait valu aussi aux scientifiques les plus compétents, qu'ils soient mobilisés sur le Dédale ou sur Atlantis, de porter des combinaisons anti-radiations pour vérifier l'étendue des dommages, qui se limitaient à…rien du tout.

Mais c'était la procédure d'urgence et ils étaient tenus de la respecter tous, oui, même le grand Rodney McKay, particulièrement sarcastique en ce jour.

« Novak, vous vous verriez…Oh, oui, je vais le faire, mais je dois vous dire que cela heurte très profondément la sensibilité de Hermiod…pauvre chou ! »

« J'essaie juste d'établir une relation d'amitié solide entre…hips !... deux peuples alliés… »

« Vous l'avez dit, nous sommes alliés, pas besoin d'en remettre une couche. »

Et comme d'habitude, Zelenka avait renchéri sur McKay. Cette habitude humoristique leur avait valu le surnom de respectivement Dr Denfer et Mini-Moi. Bienheureusement, cette habitude n'était pas valable dans le domaine scientifique, où les deux scientifiques passaient plutôt leur temps à arguer leurs théories divergentes. Et pour Novak, qui n'était pas vraiment habituée, c'était assez…intriguant.

McKay se servit une fois de plus d'un pied-de-biche pour ouvrir un caisson métallique dont le verrou électronique avait grillé. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit quelqu'un en émerger !

Un jeune homme d'une vingtaine d'années, brun, moyennement grand, un peu musclé, dont la pâleur était accentuée par son absence de vêtements : il était complètement nu. Il était plutôt beau mais cela n'empêcha pas Novak de détourner la tête, gênée, ni Radek d'essayer de se remettre de sa surprise en lui adressant la parole.

« Euh, qu'est ce que vous foutez là mon vieux ? »

L'inconnu du Dédale Express ne répondit pas, fronçant les sourcils comme s'il avait du mal à comprendre.

« Vous ne parlez pas cette langue ? »

Même réaction, sauf que cette fois le scientifique sentit son homologue canadien le tirer par la manche.

« Avant l'accident, cette caisse était remplie de blocs de réplicateurs destines à l'étude. Désactivés ! »

Novak ouvrit la bouche comme un poisson hors de l'eau et se saisit de sa radio avant d'appeler la sécurité.

Rodney, lui, avait les yeux plongés dans ceux de l'humanoïde, à la fois effrayé et intrigué. Quant il essaya de s'en détacher, l'autre lui adressa un sourire timide.

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