A titre informatif :
JE REFUSE QUE MON TEXTE SOIT PUBLIÉ SUR UN AUTRE SITE/BLOG/ETC.
L'univers et les personnages ne m'appartiennent peut-être pas mais l'histoire, en elle-même, reste ma propriété et la publier sans mon consentement est du plagiat pur et simple. Le moindre d'entre eux sera supprimé.
OoOoOoO
}{
AVANT TOUTE CHOSE, JE METS EN GARDE TOUS CEUX QUI N'ONT PAS LU « ME SAUVERAS-TU ? » et « M'AIMERAS-TU ? ». « LE RÉVEILLON DES HANDICAPÉS DES SENTIMENTS » EST LEUR SUITE ALORS, POUR LES LECTEURS QUI VOUDRAIENT SUIVRE LA SÉRIE « HANDICAP SENTIMENTAL », RENDEZ-VOUS SUR MA FICHE D'AUTEURE AFIN D'AVOIR ACCÈS AUX DEUX PRÉCÉDENTES FANFICTIONS ! :)
}{
Bonjour à tou(te)s !
« N'ayez pas peur, entrez, entrez ! Prenez place, il y en a pour tout le monde.
Vous êtes tous assis ? Oui ? Confortablement ? Bien !
Le pop-corn est de sortie et tout le monde à fait pipi ? (Bah quoi ? ^^) Parfait ! Nous pouvons donc débuter ! »
*Se racle la gorge avec la délicatesse d'un loup garou arrachant une tête.*
.
Bienvenue !
.
J'espère que tout va bien pour vous depuis deux semaines ! Les handicapés des sentiments vous manquent déjà ? Pas de panique, je débarque avec l'épilogue de la saga !
.
Avant de vous laisser à votre lecture, quelques petites précisions sur ce fameux épilogue : Un épilogue qui sera placé sous le signe de la célébration et du remontage dans le temps (^^) puisqu'en cette fin de janvier 2019, je vous convie à partager le réveillon de Noël de nos petits Handicapés des Sentiments-adorés !
- Ah ! Je vois que nous avons une question au premier rang ! Oui ? Monsieur…
- Morpius Scalefoy, Professeure Chalusse.
[Pause technique : POUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! C'est quoi ça ?! Le pauvre Scorpinou a un nom de sérial killer ! Ou d'éleveur de morpions… Ou de scalpationniste… Quoi qu'il en soit : c'est très moche ! BREEEF n°1]
- Quelle est ta question, jeune Morpius Scalefoy ?
- Pourquoi un réveillon de Noël ?
- Excellente question ! Un demi-point pour toi. Celui qui vient de dire « Quelle radine ! » vient d'en perdre cinq.
BREEEEF n°2. Alors ! Un réveillon de Noël car, pour ceux qui l'ignoreraient, cet épilogue devait initialement être un OS de Nowël ! OS de Nowël qui s'est transformé en épilogue de la série ET en mini-fic' puisqu'il comptera trois chapitres. En outre, cette mini-fic' étant initialement un OS, les chapitres ne portent pas d'autre titre que « Partie 1/2/3 ». Il n'y aura donc pas de publication les samedis soir sur FB.
- Professeure Chalusse ! Professeure Chalusse !
- Quoi, le blondinet relou ?
- Est-il vrai que certains de vos lecteurs ont participé à l'élaboration du scénario ?
- En effet.
L'année passée, j'ai proposé aux lecteurs qui me suivaient sur HPFanfictions d'écrire un OS de Nowël qui répondrait à leurs expectatives. Expectatives dont ils ont pu me faire part au travers de deux sondages successifs. Ils ont ainsi pu décider du pairing principal, du ou des pairing(s) secondaire(s), du/des thème(s), de la présence d'éventuel(s) personnage(s) supplémentaire(s) mais aussi et surtout : ils ont pu me faire des propositions spécifiques. Un mot dans la bouche d'un personnage, une péripétie particulière, la présence d'un objet, etc.
.
Afin de conserver le suspens, je vous ferai mention de l'ensemble des nombreuses propositions des lecteurs uniquement à la fin de la mini-fic'.
.
Voili voilou ! Je pense qu'il est grand temps de vous laisser à votre lecture ! J'espère que cette première partie vous plaira ! :)
Comme d'habitude, seule l'histoire m'appartient, le reste appartient à JKR.
.
- Par le reptile de Salazar, dis-moi qui a eu une idée aussi débile ?! s'exaspéra Drago Malefoy.
- Euh… toi ?
- Certainement pas ! s'insurgea-t-il. J'ai proposé que nous organisions un réveillon familial, pas que nous recevions toute la population sorcière !
- Nous ne recevons pas toute la population sorcière, Drago, modéra Hermione. Nous ne serons que treize à table.
- Douze, rectifia-t-il. Et c'est sept de trop.
- Non, c'est treize et ce sera parfait.
- Qui est la treizième personne ?
- Micky, déclara-t-elle tranquillement en nouant le nœud de sa robe de soirée émeraude dans le bas de son dos.
La tête entre les mains, le blond souffla longuement. Hermione Granger-Malefoy était sa femme. L'assassinat était très mal. Hermione Granger-Malefoy était sa femme. Tuer ne résoudrait rien.
- Je ne vois pas pourquoi tu es surpris, reprit-elle. C'est ainsi tous les ans.
- Non. Habituellement, elle n'est avec nous que le lendemain midi, quand nous sommes en petit comité.
- Et ?
- Et là, nous sommes le vingt-quatre au soir, Potter et Weaslette seront présents sans parler de Parkinson dont je n'ai toujours aucune idée de la façon par laquelle elle s'est invitée chez nous.
- Arrête de jouer au Sang-Pur, Malefoy. Tu m'agaces, le rabroua-t-elle sans ménagement.
- Je suis un Sang-Pur, Granger.
- Une distinction qui t'a merveilleusement réussie jusqu'à présent, ironisa-t-elle en marchant vivement vers la porte.
- Arrête de faire ta Sang de bourbe. Tu es horripilante, dit-il d'une voix forte, s'assurant qu'elle l'entende distinctement depuis leur chambre.
- Va te faire briser la baguette !
Drago leva les yeux au ciel et reporta son attention sur sa propre réflexion. Tête haute, il réajusta sobrement sa cravate devant la glace et lissa les pans de sa veste de costume qu'il boutonna. Sa coiffure fut scrupuleusement inspectée puis, lorsqu'il jugea que la perfection dont il était porteur se reflétait sans la moindre équivoque dans la glace, il sortit. Hermione avait déserté la pièce. Drago s'installa sur une chaise et enfila ses chaussures, veillant à former un nœud de lacet identique à droite et à gauche. Satisfait, il contrôla une dernière fois son allure générale dans le miroir psyché puis rejoignit son épouse au rez-de-chaussée.
Le regard venimeux qu'elle lui adressa à son entrée dans la cuisine le fit sourire intérieurement. D'un point de vue extérieur, il conserva une attitude détachée et hautaine qui, il le savait, la ferait d'autant plus enrager. Cela ne manqua pas. Auprès de leur elfe de maison qui se trouvait être la seule capable de cuisiner un repas succulent de l'apéritif au dessert, Hermione le toisa puis se détourna.
- Ton fils devrait arriver incessamment sous peu, l'informa-t-elle dédaigneusement. Tu n'as qu'à aller l'attendre dans le hall d'entrée.
- Non. Quelqu'un doit s'occuper de sélectionner l'alcool et puisque tu n'y connais strictement rien…
Il laissa sa phrase en suspens et traversa la cuisine pour gagner la porte menant à la cave.
- Tu n'auras qu'à accueillir ton fils s'il arrive entre temps, ajouta-t-il.
Il avait d'ores-et-déjà mis ses bouteilles de côté mais cela, Hermione n'avait pas besoin de le savoir. Il s'assura que toutes étaient conformes à ses expectatives avant de les faire léviter et d'ouvrir la voie en remontant les escaliers. Penchée en avant pour vérifier le poisson dans le four, sa femme lui offrait une très belle vue sur son postérieur merveilleusement mis en valeur dans sa robe - un cadeau qu'il lui avait fait sans raison particulière un mois plus tôt - et il ne se gêna pas pour y laisser traîner son regard.
- Micky a terminé, Mrs Hermione, couina alors l'elfe. Micky peut-elle se retirer ? Micky souhaiterait revêtir une tenue appropriée à l'honneur que lui font Mrs et Mr de la convier à leur table.
- Bien sûr Micky. Et ce n'est pas un honneur. Il est tout à fait normal que tu sois présente avec nous. Après tout, tu fais partie de cette famille.
La créature se répandit en remerciements, ses yeux globuleux humides de reconnaissance. Elle s'évapora dans une volute de fumée grisâtre, laissant seul le couple. Après s'être convenablement rincé l'œil, Drago aligna les alcools dans l'ordre où ils seraient servis. Quelques coups furent donnés contre leur porte d'entrée auxquels la Gryffondor n'accorda aucun crédit, le nez plongé sur son plan de table.
Grommelant dans sa barbe inexistante, Drago s'empressa d'aller ouvrir, espérant faire passer Hermione pour une mère indigne qui n'accueillait même pas son enfant le soir du réveillon. Comme prévu, Scorpius se tenait sur le seuil, sa compagne à son bras.
- D'accord, tu as gagné, déclara Hélène sur un ton amusé. Bonsoir Mr Malefoy et joyeux Noël !
- Je te l'avais dit, répondit Scorpius. Salut Papa. Joyeux Noël.
- Je peux savoir de quoi vous parlez ? s'enquit-il, les sourcils froncés après les avoir salués à son tour et incité à entrer.
- Leny et moi avions parié à votre propos. Elle a pris le pari que Maman et toi seriez en bons termes et moi, que vous vous seriez brouillés.
Le Serpentard ouvrit la bouche mais la referma, contrariés que son fils, la chair de sa chair, ose faire ce genre de choses.
- Alors, pourquoi est-ce que vous vous faites la tronche, encore ? poursuivit-il tandis qu'Hélène s'engageait dans la cuisine.
- Parce que ton père est un insupportable Veracrasse doublé d'un idiot triplé d'un imbécile ! dit Hermione dans son dos.
- Excellent réveillon en perspective à ce que je vois, ironisa Scorpius en s'avançant à son tour vers sa Veracrasse de mère.
- Attend de savoir qui ma douce et très chère épouse a ajouté à la liste des invités…
- Qui ?
- Miss Pansy Parkinson, révéla-t-il théâtralement.
Scorpius et Hélène eurent la même réaction que Drago lorsqu'il avait appris la nouvelle, deux jours auparavant. Les yeux écarquillés et une expression tout aussi perplexe qu'atterrée sur leur visage, ils pivotèrent comme un seul homme vers la Gryffondor.
- Tu as voulu faire une blague à Papa ? demanda Scorpius.
- Non, je l'ai réellement invitée.
- Euh… Et pourquoi ?
- Je l'ai croisée sur le Chemin de Traverse et elle m'a abordée. Nous avons quelque peu discuté et elle s'est excusée pour son comportement d'il y a quelques années donc j'en ai fait autant.
- D'accord mais pourquoi l'avoir invitée ? Tu es sous Imperium ?
- Et voilà ! Tu vois que je ne suis pas le seul à penser ça, Granger ! fanfaronna Drago en offrant un large sourire à Scorpius.
- Mais non, soupira Hermione. Elle m'a expliqué avoir eu une année très difficile. Ses parents sont décédés au cours de l'été. Au moment où nous nous sommes séparées, elle m'a souhaité de bonnes fêtes et puis…
- Et puis tu t'es crue obligée de l'inviter chez moi sans me demander mon avis, la coupa le Serpentard.
- Et puis je me suis permise de lui proposer de passer le réveillon en notre compagnie sans réclamer ta permission puisque c'est également chez moi, corrigea-t-elle avec véhémence.
- Ok, je vois… fit Scorpius avec une affliction évidente. Micky est là ?
- Elle se prépare, répondit laconiquement Hermione, ses pupilles flamboyantes vrillées dans celle de Drago.
Scorpius baragouina quelque chose et entraîna Hélène dans le salon où ils découvrirent la décoration. Le blond avait tenu à ce que tout soit irréprochable et s'était lui-même occupé des enchantements, laissant le soin à Hermione de disposer les décors à sa guise. Son sapin de Noël était recouvert d'une fine couche de neige qui laissait entrapercevoir la couleur véritable de ses branchages. Pour parfaire l'illusion, d'épars flocons magiques tombaient en pluie régulière à l'image de celle qui avait pu agrémenter le plafond de Poudlard dans leur jeunesse. Drago avait cependant souhaité rester simple - mais élégant - et avait décrété qu'étendre le sortilège à toute la pièce serait excessif. Les ornementations accrochées aux branches arboraient des teintes argentées et dorées puisqu'Hermione et lui-même n'étaient pas parvenus à se mettre d'accord sur d'autres coloris. Le blond avait malgré tout réussi à immiscer une minuscule boule au milieu de toutes les autres sur laquelle les armoiries de Serpentard étaient incrustées. Etant donné que Granger avait eu le droit d'accrocher, au-dessus de la cheminée, une couronne dans les tons rouge qui chantait des cantiques puérils dès qu'on le lui demandait, il estimait que la boule de Noël n'était rien de plus qu'un dû. Des lutins et fées enneigés se promenaient ça-et-là qu'Hermione avait voulu faire chanter mais qu'il avait rendu muets. Deux ou trois guirlandes de gui et de houx venaient finaliser l'ensemble. Sa femme avait par ailleurs tenu à « égayer » la chambre de ceux qui passeraient la nuit chez eux d'un « esprit de Noël ». Il était effectivement prévu que Narcissa, Scorpius et Hélène soient présents pour l'ouverture des cadeaux le lendemain matin et le déjeuner de Noël - Blaise et Marie passant la nuit chez eux tandis que les parents d'Hermione les rallieraient seulement à ce moment-là. Drago n'y avait vu aucun intérêt et avait laissé sa femme œuvrer comme elle l'entendait bien qu'il soit passé derrière elle pour faire des commentaires que lui considérait constructifs et qu'elle avait jugé « gratuits et médisants »…
Si Scorpius et Hélène s'éclipsèrent, les époux, quant à eux, demeurèrent sur leur position, en chiens de faïence dans le hall. Seul un nouvel arrivant les détourna de leur affrontement visuel. Cette fois-ci, Drago n'amorça aucun mouvement et laissa Hermione ouvrir la porte.
- Bonsoir Narcissa. Joyeux Noël. Juste pour que vous le sachiez, vous avez élevé un abruti.
- Bonsoir Mère. Joyeux Noël. Savais-tu que les abrutis étaient faits pour se marier ensemble ?
- Comment oses-tu ?! siffla Hermione.
La poignée de la porte toujours dans sa main, elle avait vivement pivoté sur ses talons.
- Ce n'est pas toi qui dis toujours que mentir est très mal ?
- Espèce de…
- Je ne voudrais surtout pas vous interrompre au cours de ce qui est probablement votre cinquième escarmouche de la journée mais il s'avère que mon soi-disant abruti de fils n'a pas cru bon remplacer le carreau de l'auvent cassé par ma soi-disant abrutie de belle-fille lors de leur dernier échange de sortilèges et qu'il neige donc sur mon visage.
Un silence de mort tomba, le couple baissant la tête et s'écartant pour laisser entrer Narcissa Malefoy dans son fauteuil flottant.
- Merci ! scanda-t-elle sur un ton sarcastique en se jetant un sort.
- Bonsoir Grand-mère.
- Ah ! Scorpius et Hélène, vous êtes ici. Parfait !
Elle ôta son manteau ainsi que son écharpe, les tendit à son fils sans un mot et suivit son petit-fils dans le séjour où ils échangèrent des civilités.
A nouveau en tête à tête, Hermione et Drago échangèrent un regard mal à l'aise.
- Je… Ahem. Je vais aller contrôler les préparations.
- Oui. Et moi je vais… aller porter le vêtement de ma mère avec les autres. Et réparer le carreau.
Ils s'exécutèrent, penauds. Drago sentait ses oreilles chauffer d'humiliation mais préféra oublier cette déconvenue. Il s'apprêtait à clore la porte quand Daniel Jameson et Andy Il-ne-se-souvenait-jamais-quoi, deux des plus proches amis de son fils et sa belle-fille, se matérialisèrent sur le perron. Scorpius, Hélène et eux faisaient toujours le réveillon en commun et puisqu'il se déroulait ce jour-là chez les Malefoy-Granger, leur venue s'était avérée inéluctable. Depuis plusieurs années, Drago et Hermione n'organisaient à leur domicile que le repas du vingt-cinq qu'ils partageaient avec leur fils, Hélène, Narcissa, les Zabini et les parents d'Hermione. Ils réveillonnaient en règle générale tous les deux chez les Potter où Narcissa était conviée. Scorpius et Hélène avaient pris l'habitude de le célébrer en compagnie de ceux qu'ils nommaient les Dandy. Et les parents d'Hermione, avec certains de leurs amis. Les plans de ces derniers n'avaient pas été modifiés mais le départ des Weasley pour la Roumanie où l'un de leurs rouquins avait élu domicile avait rebattu les cartes. Drago avait vu là un moyen de regrouper sa famille sous son toit et il n'avait pas hésité à faire part de cette idée à Hermione. S'il avait su qu'elle transformerait cela en réception pour les miséreuses créatures solitaires, il se serait probablement abstenu. Premièrement, cela avait été les Potter - fort heureusement sans enfants. Puis Pansy Parkinson. Et à présent l'elfe de maison. Plus elle vieillissait, plus Hermione retombait dans ses travers de jeunesse, à son plus grand dam. Le fait qu'il en soit plus amoureux à chaque jour que Merlin faisait, peu importait ce qu'elle pouvait bien inventer comme imbécilités, l'exaspérait à un point inimaginable. Si encore son attitude de Gryffondor compatissante lui faisait un tant soit peu regretter sa décision d'en faire la femme de sa vie. Mais non ! Il fallait qu'il en soit littéralement fou ! Maudite Granger. A croire qu'elle l'avait ensorcelé pour lui faire endurer son insupportable comportement et qu'il continue à en redemander.
Il se tenait dans l'encadrement du séjour, observant ses convives, et sentit deux petites mains glisser sur sa taille puis se nouer au niveau de son estomac. Il les recouvrit des siennes, un délicat parfum envahissant ses narines.
- J'aurais dû te consulter avant de proposer à Parkinson de venir, dit Hermione en déposant sa joue contre son dos.
- J'espère seulement que tu ne regretteras pas ta décision.
- Nous avons mûri. Enfin… pas nécessairement entre nous mais tu comprends ce que j'entends par-là…
- Je comprends.
- Nous avons donc mûri, reprit-elle. Et je ne vois pas pourquoi cela ne serait pas son cas.
- Hum. Je suppose que nous verrons…
Elle opina et il la fit passer devant lui, la maintenant à son contact.
- Enfin, vous avez arrêté de vous faire la tronche ! s'exclama Scorpius qui les observait.
- Dis Scorp', tu crois qu'ils vont « s'éclipser » maintenant ? ricana Daniel.
Un pouffement discret secoua Hélène, Narcissa et Andy.
- Aucune idée mais un petit apéritif avant leur départ serait apprécié, répondit-il.
- Tu sais que si nous n'attendons pas ton parrain pour ouvrir le champagne, il va piquer une crise, s'interposa Drago, prenant le parti de faire fi de leurs railleries.
- Ce n'est tout de même pas de notre faute s'il est en retard.
- Il doit être en train de fêter Noël avant l'heure avec sa Feudeymonette.
- Eventuellement.
- Possiblement.
- Assurément.
Tous éclatèrent de rire et pendant qu'Hermione allait présenter ses excuses à Narcissa, Drago dressa l'apéritif. On toqua pour la troisième fois et il fit signe à son épouse de rester assise.
- On sait, on est à la bourre, déclama Blaise Zabini en guise de bonsoir.
Il pénétra dans la demeure sans invitation, Marie le suivant avec plus de modération.
- Bonsoir Drago. Nous sommes navrés mais…
- Mais Marie ne voulait pas que je quitte notre lit, enchaîna le noir sans aucune gêne. Ni la douche. Ou encore…
- Blaise !
- Mais quoi ? C'est Malefoy !
- Ne m'embarrasse pas s'il-te-plaît. Bonsoir Hermione.
Les aménités s'opérèrent entre chaque sorcier, rompues puis réamorcées avec le débarquement des Potter, mais tous finirent par trouver leur place sur les différents canapés et fauteuils. Hélène venait d'engager une conversation à laquelle tout le monde participait et Drago s'employa à faire le service. Il fut cependant arrêté par Scorpius qui se posta près de lui.
- Où est Micky ? Je croyais que Maman lui avait dit de venir avec nous.
- Elle l'a fait, confirma-t-il.
- Je vais voir où elle est.
- Non, laisse, j'y vais. Termine de servir s'il-te-plaît.
- Comme tu veux.
Scorpius prit le relais et Drago s'éclipsa. Son intuition le poussa à vérifier la cuisine en premier lieu et ce fut effectivement à cet endroit qu'il trouva l'elfe, occupée à soulever chaque couvercle et touiller ses plats à l'aide d'une épaisse cuillère en bois. Elle lâcha brusquement le tout et se retourna avec autant de vivacité en l'entendant la rejoindre.
- Maître ! Euh… Micky veut dire Mr Mal… Drago.
Le Serpentard arqua un sourcil.
- Tout va bien, Micky ?
- Ou-oui. Tout va très bien, Maî… Mr Drago. Micky vous remercie de vous en inquiéter, dit-elle avec précipitation.
Elle se déplaça latéralement et le blond ne put réprimer un sourire. La créature avait enfilé une robe violette en laine offerte et tricotée par Hermione à l'occasion du Noël précédent. Sur sa tête reposait un bonnet en feutre vert criard percé pour laisser dépasser ses oreilles, momentanément échangée avec Gilly, l'elfe de Narcissa, contre son bonnet marron. Ses pieds se trouvaient enveloppés dans des chaussures en cuir noir que Drago lui avait procuré pour son anniversaire. Une écharpe bleue et un cache-oreilles jaune spécialement confectionnés pour elle, cadeaux respectifs de Scorpius et Hélène, venaient parfaire son extravagant accoutrement.
- Penses-tu avoir bientôt terminé ? Nous n'attendons plus que toi - et Parkinson - pour trinquer, dit-il calmement.
Il n'y avait qu'Hermione Granger pour le détraquer au point qu'il en vienne à prononcer une telle phrase. Si Lucius ou n'importe lequel de ses ancêtres pouvait assister à la scène, Drago gageait qu'il se ferait maudire sans vergogne.
Il avait su interpréter le malaise de Micky à la seconde même où elle avait ouvert la bouche mais avait maintenu les apparences. Il n'eut toutefois d'autres choix que de lui transmettre le fond de sa pensée en constatant que l'elfe baragouinait des termes incompréhensibles et rosissait à vue d'œil.
- Je suis d'accord avec Hermione. Tu fais partie de notre famille et, à ce titre, tu peux ou plutôt tu dois participer à ce réveillon avec nous.
- Est-ce… Est-ce un ordre, Mr Drago ? pépia-t-elle, sa large bouche s'étirant sensiblement.
Drago fit mine de réfléchir.
- J'en ai comme l'impression.
- Bien, Mr Drago. Micky n'a jamais reçu de plus bel ordre dans sa vie, Mr Drago. Micky vous en remercie !
- Allez, va.
Elle trottina en passant devant lui mais ralentit l'allure après avoir traversé le couloir. Elle parut hésiter mais pénétra finalement dans le salon où les sorciers suspendirent leur discussion.
- Tu es très belle Micky, la congratula Hélène.
- L'elfe la plus sexy de la planète ! Bah quoi ? fit Daniel quand tout le monde se mit à le dévisager.
- Ce qui, dans sa bouche, signifie que tu es très jolie, traduisit Andy.
La créature ne semblait plus savoir où se mettre et accepta aussitôt la Bièraubeurre proposée par Scorpius. Daniel se fit charrier et Hermione déposa un baiser sur la joue de Drago. Elle ouvrit la bouche mais ne prononça aucune parole. La dernière des convives venait de se manifester.
- Il manque encore quelqu'un ? s'étonna Blaise Zabini.
- Oui. Pansy Parkinson.
- Parkinson ? répéta Potter.
- Vous avez invité Parkinson ?! s'égosilla Zabini au même instant.
- J'ai invité Parkinson, répondit Hermione en se levant.
- En guise de souffre-douleur de Noël ?
- En guise d'invitée à notre réveillon.
- Tu déconnes Granger ! s'esclaffa-t-il.
- Non.
- Oh bordel ! Il faut que je voie ça ! brailla-t-il en bondissant du canapé.
Les Malefoy-Granger échangèrent une œillade et se rendirent dans le hall. Blaise avait eu le respect de ne pas ouvrir en lieu et place des maîtres de maison et se tint simplement dans la ligne de mire.
- Tu veux que… commença Drago.
- Je vais ouvrir, assura Hermione en affichant un sourire de circonstance sur son visage tout en s'emparant de la poignée.
- Et le sortilège avec Malefoy ? l'interrogea Blaise.
- Je l'ai levé.
Pansy ne fut de toute évidence pas surprise de les trouver massés sur deux mètres carrés.
- Bonsoir. Veuillez excuser mon retard, un imprévu de dernière minute.
- Ce n'est rien. Je t'en prie, entre.
Hermione s'effaça et Drago en fit autant.
- Merci beaucoup. Vous possédez une très belle propriété.
- Merci, répondit Drago avec suspicion.
Il n'avait pas revu Pansy Parkinson depuis des années et ces dernières ne semblaient avoir eu aucune emprise sur son physique. Elle en avait quarante-sept mais en paraissait toujours vingt.
- Blaise, Drago, je suis heureuse de vous revoir, déclara-t-elle avec une étonnante sincérité.
- Je ne sais pas si le terme « heureux » est celui qui convient, dit Blaise. Ce qui est certain c'est que je suis surpris de te trouver ici.
- J'ai appris que tu t'étais marié au même titre que Drago. Félicitations.
- Merci.
Le blond, lui, ne pipa mot et se contenta d'aller porter le manteau de sa vieille connaissance avec les autres. L'abondance de parfum qui s'en dégageait lui piquait les yeux si bien qu'il tint à protéger l'ensemble des autres vêtements de son odeur écœurante.
Hermione était en train de faire les présentations quand il se posta près de Blaise qui avait visiblement des difficultés à croire que la scène qui se jouait devant ses yeux était bien réelle.
- Tu connais déjà Narcissa Malefoy.
- Oui, bien sûr. Bonsoir Mrs Malefoy.
- Miss Parkinson, la salua assez froidement la Serpentard.
- Voici Marie Zabini, l'épouse de Blaise.
- Bonsoir Madame. Toutes mes félicitations pour avoir su passer la corde au cou de notre intraitable célibataire. Merlin sait que bon nombre a essayé avant vous et a échoué.
- Bonsoir Miss. Un échec naturellement dû au fait qu'aucune de ses femmes n'était… eh bien moi, dit-elle avec un sourire espiègle.
- Daniel Jameson, le meilleur ami de Scorpius, continua Hermione. Ainsi que son compagnon, Andy Adams.
- Messieurs.
- Miss.
- Harry et Ginny Potter que tu connais également.
- Bonsoir.
- Parkinson, dirent-ils d'une même voix.
- Micky, amie de notre famille.
Drago sourit et se montra particulièrement attentif à la réaction de Pansy. Elle dû penser qu'il s'agissait d'une boutade de mauvais goût car elle se retourna vers Hermione puis lui, un rictus goguenard aux lèvres. Constatant qu'absolument personne ne relevait, elle se reprit.
- Bien. Bonsoir.
- Bonsoir Miss Parkinson. Micky est enchantée de vous voir ici, en visite dans son nouveau domicile, chez Mrs et Mr Malefoy-Granger.
Drago réprima difficilement son hilarité. Si même l'elfe avait prévu de mettre Pansy mal à l'aise, la Serpentard n'était pas au bout de ses peines. Il y eut une seconde de latence mais Hermione poursuivit son énumération.
- Et bien sûr, Scorpius et…
- Scorpius ! Merlin que tu as grandi ! se pâma-t-elle. Tu es le portrait craché de ton père.
- Bonsoir Pansy. Je te présente ma compagne, Hélène Robin. Hélène, Pansy Parkinson, une vieille amie et ancienne camarade de promotion de mes parents.
- De son père uniquement. Ta mère était plus jeune que nous, ajouta-t-elle à l'adresse du Serdaigle.
- De mes parents.
- Ah… Oui… Bien-bien sûr. Enchantée, Miss, dit-elle avec gêne en évitant scrupuleusement le regard impérieux de Scorpius ou le leur, à Hermione et lui.
Drago vit que Blaise se délectait de cette situation et préféra lui couper l'herbe sous le pied avant qu'il ne fasse une réflexion de son cru.
- Champagne, Pansy ?
- Volontiers. Merci Drago.
Il acquiesça et lui tendit sa coupe. Tous servis, ils purent trinquer à leur réveillon. Drago y greffa une prière mentale mais déchanta rapidement.
- J'ai apporté quelque chose, annonça Parkinson.
- Du poison à distribuer avant le dessert ? persiffla Blaise.
- Ton mariage n'a manifestement eu aucune incidence sur ton comportement puéril, Blaise.
Sa pique surprit tous ceux qui la connaissaient. Le noir déposa une main sur les jambes croisées de son épouse pour l'inciter au calme.
- C'est grâce à ça qu'elle m'a épousé. Je ne vois donc pas pourquoi il aurait dû évoluer.
- Quelle est cette chose ? demanda Hermione avec un enjouement un peu trop appuyé.
Pansy pointa sa baguette sur un coin de la pièce et psalmodia. Une seconde s'écoula au terme de laquelle un sapin d'une dimension tout ce qu'il y avait de plus conforme pour ces conifères se matérialisa. La taille n'était pas un problème mais sa composition l'était bien plus.
- Qu'est-ce que c'est que ce… truc ? fit Ginny Potter, posant la question que chacun avait en tête.
- Un « après-dessert », les renseigna Pansy. Une sculpture en chocolat.
- Et elle renferme un Mangemort en chocolat aussi ?
Potter donna un coup d'épaules désapprobateur à sa femme.
- Elle renferme différents bonbons au chocolat et friandises de chez Honeyduckes.
- Hum…
- C'est très aimable de le partager avec nous, dit Hélène avec diplomatie. Merci.
- Je vous en prie.
Autour de la sculpture voletaient allègrement quelques fées sucrées. Elles agitaient leur minuscule baguette magique, colorant aléatoirement la pièce originellement brune, y dessinant des motifs en corrélation avec les célébrations de Noël.
Les conversations reprirent doucement et Hermione fit apparaître les petit-four, pickles et autres mignardises salées. Parkinson assise à sa gauche, Drago n'hésita pas à agripper les hanches de sa femme quand elle passa devant lui et à la faire s'asseoir sur le bras de son fauteuil. Il espérait que la proximité entre son corps et celui d'Hermione éviterait à Pansy d'entamer une causerie la tournant en ridicule et le mettant mal à l'aise.
- Je n'ai pas terminé de faire le tour des invités, protesta Hermione.
- Ils peuvent se servir par eux-mêmes.
- Ce bras de fauteuil est inconfortable.
- Alors inversons nos positions.
Il nota que Pansy n'avait pas perdu une miette de leur échange bien qu'elle n'ait pu en saisir le sens.
- Bon, on graille quoi ce soir ? J'espère que c'est pas Grangie qui a cuisiné.
- C'est toujours un bonheur de t'avoir chez moi, Zabini, ironisa la Gryffondor.
- Je sais, je sais…
- La question était pertinente. On graille quoi ?
- La politesse est en option chez toi, Daniel ?
- Regardez-la, la petite lèche cul-cul à ses vrais-faux beaux-parents.
- Je plains le pauvre Andy quand tu te présentes chez les tiens, rétorqua Hélène.
- Ses parents m'adorent ! se vanta-t-il.
Dans le dos de son petit-ami, le jeune homme secoua la tête, leur affirmant que ce n'était pas le cas.
- Pourquoi vous riez comme des idiots ?
- Pour rien mon petit Daniel, pour rien.
- Mouais. Fais gaffe à toi, Malefoy-Granger.
- Je tremble, Jameson.
- Vous n'avez pas fini ? soupira Hélène.
- Mais quelle rabat-joie, Robin !
Drago fut accaparé par sa mère qui l'interrogea discrètement sur le menu.
- Très bon choix, dit-elle lorsqu'il eut parachevé son énonciation.
- Je suis un homme de goûts, Mère, tu devrais le savoir.
- Surtout un homme avec un égo aux proportions toutes aussi affolantes que sa mauvaise foi, commenta Hermione en s'emparant d'une crudité.
- Oh oh, crise de couple en vue, annonça Weaslette.
- Nouvelle crise de couple, tu veux dire.
- Nous nous passerons de tes commentaires méprisants, Scorpius, siffla son père.
- Je les trouve, au contraire, très divertissants.
- N'en rajoute pas, Potter.
- Prenez donc un concombre, Mr Malefoy, ça vous détendra, l'interpella Daniel.
- Merci pour cette suggestion d'un inintérêt désolant.
- Bah quoi ? Un petit concombre, ça détend toujours.
- Drago n'aime pas le concombre.
- Comment ça il n'aime pas le concombre ? C'est quoi ces conneries ?
- Et toi, c'est quoi ton problème, Jameson ? Je n'aime pas le concombre, je n'aime pas le concombre, un point c'est tout.
Un tumulte s'éleva soudain.
- Et voilà comment on fait, Zabini ! Par ici les Gallions ! mugit Daniel, toutes dents dehors.
- Putain ! T'es franchement qu'un sale con, Malefoy, siffla le noir au même instant.
- Je te demande pardon ? C'est quoi cette histoire ?! s'irrita le Serpentard.
- Ce petit connard de…
- Blaise !
- Idiot, reprit-il en levant les yeux au ciel après que Marie se soit détournée. Idiot de Jameson et moi avons parié qu'il ne parviendrait pas à te faire dire le mot « concombre » avant la fin de la soirée.
Hermione, qui suivait la scène avec intérêt gloussa, le nez dans sa coupe de champagne, alors que Drago était tout bonnement ulcéré que l'on puisse se jouer ainsi de sa personne sous son propre toit.
- Le prochain qui considère désopilant de s'amuser à mes dépends trouvera seul le chemin de la sortie.
- Mais oui, c'est ça. Prends donc un petit concombre, Drago, dit Blaise. Ça te détendra.
- Va te faire f…
Il s'interrompit de lui-même en croisant le regard sévère de sa mère qui conversait avec les Potter et Micky. Blaise se mit à ricaner mais ne l'importuna plus, brusquement très intéressé par les agissements de sa femme en train de déguster un gressin aux herbes.
- Travailles-tu toujours au Ministère ? le consulta Pansy.
- Non, plus depuis longtemps, répondit Drago. Je suis associé à Blaise chez Zabini Corp. Je gère toute la partie commerciale.
- Oh ! C'est très intéressant.
- Et toi ?
- Je suis momentanément embauchée chez Honeyduckes, à Pré-au-lard. Ce qui explique le cadeau…
- Tu ne travaillais pas dans la branche « mode » du journalisme ?
- Jusqu'à cet été, si. Mais mes parents sont décédés et…
- Hermione me l'a appris. Mes sincères condoléances.
- Ta sollicitude me touche beaucoup, souffla-t-elle en déglutissant péniblement. Bref, on m'a licenciée dans les semaines qui ont suivi car je ne trouvais pas la force de me rendre au bureau chaque jour et voilà… dit-elle avec fatalisme.
- Je suis désolé pour toi.
- Merci Drago. Et Scorpius ? Que fait-il ?
- Je travaille auprès de ma mère, dans notre cabinet de Défense du Droit des Accusés, expliqua le principal concerné qui s'était approché de ses parents, dans leur dos.
- Je vois… Tout se passe bien ? Ce n'est pas trop difficile de travailler sous les ordres de ta mère adoptive ?
- Je ne travaille pas sous les ordres de ma mère mais en collaboration avec elle, signifia-t-il sur un ton poli bien que ferme.
- Je comprends. Quoiqu'il en soit, je suis certaine qu'Astoria aurait été fière de l'homme que tu es devenu.
Le brouhaha était tel que seuls Scorpius et Drago perçurent ses paroles. Le Serpentard se figea à la mention de son ex-femme et ouvrit la bouche pour remettre Parkinson et ses commentaires à leur place mais n'en eut pas l'occasion.
- Et moi, je suis certain qu'Astoria n'aurait eu cure de l'homme que je suis, cingla-t-il. Maman ?
- Oui mon cœur ? l'encouragea Hermione, se soustrayant volontairement au débat dans lequel Marie, Blaise, Andy et elle s'étaient engagées.
- Est-ce que vous pouvez me suivre avec Papa s'il-vous-plaît. Ça ne prendra pas longtemps.
Intrigués, le couple acquiesça et se leva, suivant leur fils jusque dans le hall d'entrée.
- Il y a un problème ?
- Non, Maman. J'ai simplement une annonce à faire et j'aimerais m'assurer que ça ne pose aucun problème.
- Une annonce ? Ne me dit pas que… commença Hermione, extatique.
- Je ne te dirai rien de plus pour le moment. Est-ce que vous m'en donnez l'autorisation ? Ce n'est pas pressé, ça peut attendre si vous préférez.
- Tu n'as pas à recevoir notre autorisation, Scorp', dit son père dont la main droite était compulsivement pressée par Hermione. Tu fais les choses comme tu l'entends.
Scorpius inclina doucement la tête, souriant.
- Ne commence pas à pleurer, Maman ! Tu ne sais même pas ce que je vais dire !
- Bien sûr que si je sais, affirma-t-elle en retenant ses larmes.
Drago roula des yeux mais se trouvait extrêmement intrigué. Il savait qu'Hermione pensait que Scorpius allait profiter de la soirée pour annoncer la reprogrammation de son mariage avec Hélène. Néanmoins, il ne lui avait semblé apercevoir aucune bague de fiançailles à l'annulaire de la jeune femme et Scorpius était bien trop romantique pour faire sa demande ainsi, en ce vingt-quatre décembre.
- J'espère que cette fois-ci sera la bonne, lui souffla Hermione en revenant dans le séjour. Nous ne célèbrerons pas notre mariage une troisième fois.
- Hum…
- Quoi ?
- Rien, viens.
Il la convia à s'asseoir et reprit lui-même place. Scorpius était resté debout et attira l'attention de l'auditoire, posté à la droite d'Hélène. Le silence tomba rapidement et un voile d'angoisse parut presque parcourir les pupilles gris-bleuté du Serdaigle.
- Merci.
A la surprise d'Hermione mais pas de Drago, il prit la main de sa compagne dans la sienne. Hélène se leva sans mot dire. La Gryffondor se serra contre lui, comprimant si fort ses doigts que le blond n'en sentit rapidement plus le bout.
- Hélène et moi-même aimerions profiter de cette réunion pour vous annoncer quelque chose, entama Scorpius sur un tempo mesuré. Toute notre famille n'est pas entièrement réunie ce soir mais nous souhaitions vous en faire part quoiqu'il en soit. J'espère que les absents ne nous en tiendront pas rigueur. Voilà, nous avions convenu de patienter jusqu'à ce que nous soyons prêts mais le fait est que…
- T'accouches, Malefoy ? J'ai les crocs, moi, trépigna Daniel.
.
Rien de mieux que de débuter une fin avec un petit cliffhanger, non ?
*Huées des lecteurs.*
Vous voulez la suite ? Eh bien vous l'aurez… la semaine prochaine ! Niark, niark, niark ! :D
.
J'espère que vous avez apprécié ce premier chapitre et notamment les retrouvailles avec nos Dramione d'amour. Cette partie est relativement courte, mais je vous rassure : les deux suivantes seront biiiiien plus longues. Idem : celle-ci avait avant tout pour objectif de faire une sorte d'« état des lieux » de la situation. La suite sera donc un peu plus mouvementée.
Voilàààà !
.
ON N'OUBLIE PAS DE LAISSER UNE PETITE REVIEW EN SORTANT DE LA SALLE SIOUPLAIT !
Vous pouvez me dire tout ce qui vous passe par la tête. Je rappelle que même un « c'était cool » me fera plaisir. La review n'a pas à mesurer des kilomètres pour me toucher. Savoir que vous avez pris un peu de votre temps pour m'écrire (même s'il s'agit d'une critique négative) sera véritablement et très sincèrement apprécié. Merci. :)
Je vous fais de gros bisous tout doux et je vous dis à la semaine prochaine avec la partie 2.
Longue vie à LRHS,
Chalusse-qui-vous-aime
