Le seul qui me vaille
/Important 1/: Pour les inquiets, sachez que la fiction est déjà complètement rédigée, car elle est courte. D'ailleurs, ça devait être un OS à l'origine, mais j'ai préféré la découper en chapitres. (Je déteste voir des réticules de droite ne dépassant pas le centimètre. Les chapitres excessivement longs me défrisent, je ne sais pas pourquoi)
Au fait: Bonjour! (ou bonsoir)
Non non, vous ne rêvez pas, c'est bien un TJ/SS.
Bon, je sais: c'est le pairing le plus étrange, zarbe, improbable au monde. Si certains s'inquiètent pour ma santé mentale, je tiens quand même à leur préciser que j'ai rédigé cette fiction deux jours après avoir regardé "le dernier exorcisme" et une heure après que l'une de mes amies m'ait évoqué son désir d'écrire une fiction qui mettrait en scène Harry Potter se faisant violer par des nargoles. (Il parait que c'était une blague, mais ça n'a pas encore été prouvé)
Autres raisons qui m'ont poussées à écrire cette fiction:
Marre du Tom dominateur! En son temps, c'est le petit chef, il est trop fort, trop puissant, trop... Tom, quoi!
J'ai décidé de le confronter à une personne supérieure à lui. Une personne qui forcerait le respect et qui l'inciterait à incliner la tête. A mes yeux, cette personne ne peut être que Salazar Serpentard. Le sang pur, le fourchelangue, le noble ancêtre, le puissant sorcier, le fondateur de Poudlard... etc.
Et qu'est-ce qui rend Salazar Serpentard incontestablement supérieur à Tom? Son sang, bien sûr.
/Important 2/: Ce n'est pas un splendide inceste ascendant/descendant, ou du moins, pas exactement. C'est plus plus dans le domaine de la relation ambiguë... suffisament ambiguë pour être classée dans "Romance" d'ailleurs! ^^
Pairing: Tom/ Salazar (Pour ceux qui n'ont pas encore compris :D)
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Prologue
6 Octobre 997, aux alentours de minuit, Londres.
"Il est là" se dit-elle.
Une dame à la longue tignasse blonde et aux allures débrayées se précipita vers sa porte d'entrée et l'ouvrit sans même que personne n'y ait frappé.
Comme elle s'y était attendu, un grand homme se tenait sur le seuil. Il portait une longue cape de sorcier noir dont le capuchon, rabattu sur sa tête, projetait sur son visage une ombre que la faible lueur de l'intérieur de la petite maison ne parvenait pas à éclairer. Si on ne pouvait distinguer qu'une haute silhouette encapuchonnée dans l'obscurité, il y avait néanmoins une puissante aura qui s'en dégageait, captivante et effrayante à la fois.
-Le grand Salazar Serpentard, chez moi... dit-elle à voix basse, je ne vais pas feindre la surprise. À vrai dire, j'attendais votre venue.
L'homme resta sur le seuil de la porte.
La dame observait l'illustre sorcier avec admiration, la main sur la poignée. Même si elle savait qu'il viendrait, elle ne pouvait s'empêcher d'en rester clouée au plancher.
Serpentard croisa calmement les bras pour manifester son impatience. La femme sursauta puis s'inclina.
-Excusez-moi. Entrez, entrez, dit-elle en s'effaçant sur le coté tandis qu'elle ouvrait la porte en grand.
Salazar retira son capuchon et entra. Il fit quelques pas dans la pièce et en profita pour l'étudier du regard: ce n'était pas le genre de lieu où il pourrait vivre. Le désordre qui y régnait faisait apparaître l'endroit plus petit qu'il ne l'était vraiment. Un nombre incalculable de cartes, de cadrans, lunascopes et autres ustensiles étaient étalés par terre, ne camouflant pourtant pas l'ensemble des dessins tracés à la craie sur le plancher. Au centre trônait une petite table ronde drapée d'un voile bordeaux. Elle était entourée de deux chaises et comportait une boule de cristal blanche comme la lune. Il n'y avait d'ailleurs que cette boule qui éclairait la pièce, y projetant une lueur blafarde dont l'intensité variait constamment, les laissant même de temps à autre dans la pénombre.
-Je ne m'attendais pas à ce qu'une prophétesse de grande renommée telle que toi puisse vivre dans un taudis, lança Salazar d'un ton désinvolte.
La voyante porta une main sur sa bouche. Elle ne se sentait pas le moins du monde blessée par ses propos. En fait, elle était fascinée: Les rumeurs qui courraient sur Serpentard affirmaient qu'il s'exprimait d'une voix aigue et sifflante, or ce n'était pas le cas. Bien au contraire, sa voix était douce, légèrement grave et aux intonations aristocratiques. Il avait néanmoins mis un accent un peu plus prononcé sur le son 's' que sur les autres.
-La divination est un art répudié de tous en raison de son imprécision et du fait que son efficacité n'ait jamais été prouvée. C'est pour cela que vous, Salazar Serpentard, vous êtes opposé à son enseignement dans votre école.
Le sorcier se tourna vers elle.
Pour une fois, les rumeurs disaient vrai: Salazar Serpentar était effectivement un bel homme. Ses traits étaient fins et harmonieux, son nez droit, ses lèvres ciselées. Une barbe naissante atténuait le creux de ses joues et ses cheveux d'un noir de jais, noués en catogan, entraient en contraste avec une peau démesurément pâle. Ses yeux paraissaient noirs de prime abord, mais quand la luminosité de la pièce était suffisamment élevée, leur reflet en devenait verdoyant. Le regard qu'il lançait était autoritaire et transperçant, semblant lire dans les pensées, dans le coeur jusque dans l'âme même de son vis-à-vis. Suffisamment intimidant pour que la voyante en détourne les yeux: elle qui était une femme si simple, mal peignée et mal vêtue, ne pouvait se résoudre à contempler une seconde de plus la grandeur de Salazar Serpentard.
-J'ai quitté cette école, dit-il
La femme s'avança d'un pas, fixant obstinément le mur.
-Je le sais. Je sais aussi que ce n'est pas la seule chose que vous ayez quitté. Votre femme et votre fils attendent votre venue, reviendrez-vous vers eux?
Une ombre amusée passa sur le visage de Salazar.
-Je pensais que ça aussi, tu le saurais.
La femme reporta brièvement son regard sur lui pour lui adresser un pauvre sourire.
-Je ne sais pas tout, dit-elle
Serpentard s'avança ensuite vers la voyante. Cette dernière, probablement par réflexe, retint son souffle.
-Alors, que sais-tu, Ilda?
Salazar, en plus d'être grand, se tenait droit et la dominait ainsi de toute sa hauteur, tandis qu'Ilda, pourtant pas si petite, était recroquevillée sur elle-même. Elle n'était pas aussi vieille que son apparence négligée voulait bien le laisser croire. En fait, elle devait avoir le même âge que Salazar.
-Je sais pour... la Chambre, souffla t-elle
Et ce n'était pas grâce à la voyance d'ailleurs, mais encore aux rumeurs.
Serpentard hocha la tête.
-Vous ne voulez pas d'enfant né de parents moldus dans votre...
-Maintenant, l'interrompit-il en levant une main, dis moi quelque chose que je ne sais pas.
La femme ouvrit de grands yeux.
-Mais je... je ne peux pas le dire... comme ça! tenta t-elle de se justifier
-Je sais être patient, l'informa Salazar d'une voix doucereuse.
Une aura malveillante se dégageait de lui, mettant en garde contre le danger que pouvait représenter cet homme. La voyante jugea bon de s'en éloigner en s'approchant de la petite table, faisant mine de réfléchir. Mais Serpentard n'était pas dupe: il savait qu'elle était effrayée.
-Qu'attendez-vous de moi, exactement?
Pour ne pas l'effrayer d'avantage, le sorcier resta à l'endroit où il était.
-Qui ouvrira la Chambre des Secrets après moi?
-Ah, ça...
-Mon fils y parviendra t-il?
La femme lui lança un bref regard puis s'assit sur l'une des deux chaises, invitant Salazar d'un signe de la main à s'asseoir à son tour. Ce qu'il fit. La boule de cristal était entre eux, et pourtant, elle n'y jeta même pas un coup d'oeil.
-Vous comptez le faire entrer à l'école?
-Il y étudiera, mais ce ne sera pas grâce à moi.
-Alors vous n'avez pas l'intention de le revoir... devina la voyante, vous ne lui direz pas non plus où se situe la Chambre.
-Tu n'as pas répondu à ma question, remarqua Salazar.
-J'y viens, j'y viens! s'empressa d'ajouter Ilda
Elle ferma les yeux, se plongeant dans les méandres de l'art divinatoire que Salazar ne comprendrait probablement jamais de près ou de loin.
Le verdict ne mit pas longtemps à tomber:
-Il n'ouvrira pas la chambre.
Salazar ne semblait ni déçu, ni surpris: il s'était attendu à cette réponse. En effet, son fils ne pourrait jamais étudier à Poudlard sans subir une surveillance monumentale de la part de ses anciens collègues. Et ce serait le cas de tout ceux qui porteraient encore le nom de Serpentard.
-Qui, alors? s'enquit le sorcier sans masquer son avidité de savoir.
La crainte que son désir ne puisse être accompli par sa descendance l'assaillait depuis qu'il avait quitté Poudlard. C'était pour cette raison qu'il avait eu l'idée saugrenue de rendre visite à une voyante réputée. Même s'il ne faisait pas vraiment confiance en ce genre de personne, il avait besoin de savoir, d'être rassuré.
La voyante en question avait atteint une concentration que même Rowena Serdaigle aurait à envier. Elle oeuvrait pour le grand Serpentard et se devait de réussir.
Ses yeux, qu'elle avait maintenu fermés jusqu'à présent, s'ouvrirent brusquement. Leur couleur habituellement orangé était recouverte d'un voile blanc opaque, comme on pouvait le voir chez les aveugles.
-Dans longtemps... chuchota t-elle
Salazar, non impressionné mais plutôt agacé par l'imprécision exaspérante dont elle faisait preuve, se pencha en avant.
-Quand? s'enquit-il sèchement
-Mille ans...
Le grand sorcier retint un hoquet de surprise: il faudrait donc si longtemps pour qu'un héritier parvienne à accomplir cette noble tâche qu'il avait laissé inachevée?
-Ce n'est pas précis! rétorqua t-il de cette célèbre voix sifflante dont tout le monde parlait tant
Lorsque la voyante cligna des yeux, ils avaient retrouvé leur couleur d'origine.
-J'exige sa date de naissance, poursuivit Serpentard
Sa voix avait perdu toute intonation grave, si bien qu'on aurait presque dit qu'il s'adressait à elle en fourchelangue.
La femme prit un air désolé:
-Je l'ignore mais... hésita t-elle
Salazar leva les yeux au ciel. Les médiums étaient vraiment exaspérants avec leurs airs passionnés et leur façon ridicule de maintenir un certain suspens dans leurs révélations. Il fit preuve d'une réserve époustouflante en se gardant de s'exclamer: « Je n'ai pas toute la nuit! »
-...Je connais l'année de l'ouverture de la Chambre.
-Qu'attends-tu pour me la dire? soupira le sorcier avec exaspération.
-En 1942.
Le grand mage ne comprenait pas pourquoi elle s'était évertuée à faire tout un plat pour pour énoncer un nombre à quatre chiffres, mais ça n'avait plus d'importance.
-Certaine?
-Plus que ça.
Salazar hocha la tête, satisfait. Après quoi, il se leva et, sans plus de cérémonie, se dirigea vers la porte d'entrée.
-Que comptez-vous faire? s'exclama Ilda, ravagée par la curiosité, tandis qu'il s'apprêtait à franchir la porte.
Le sorcier se tourna alors vers elle, la dardant d'un regard amusé. Un sourire s'étirait sur ses lèvres; un sourire à la fois énigmatique et rusé. Pour la première fois, il dévoilait à Ilda l'image que tout le monde se faisait du Grand Salazar Serpentard.
-Tu es voyante, non? Tu le sauras tôt ou tard.
La porte se referma derrière lui.
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Bon, ceux qui souhaiteraient qu'on arrête le massacre, merci de me prévenir.
Aussi, si vous relevez des fautes de français ou d'ortographe, signalez-le moi d'urgence!
Review?
