Disclaimer : Tout à JKR, bien sûr !

Résumé : Il y a trente ans, un certain Voldemort fut tué par un mystérieux jeune homme qui disparut tout de suite après. Aujourd'hui, le monde Sorcier est de nouveau en danger. Pas à cause d'un Mage noir, non. A cause de la Magie elle-même : elle a décidé de disparaître. Dumbledore prend des mesures drastiques, pour son plus grand plaisir. TimeTravel, Dimensions Parallèles, [HPDM]

NDA : Bonjour ! Je devrais réviser pour le BAC, et tout ce que je trouve à faire, c'est d'écrire... u_u Enfin bref. J'ai réussi à faire un truc assez déprimant, bien loin de Eh Potter, touche mes moustaches, mais bon. Cela fait un petit moment que j'ai cette histoire dans la tête.


My heart beats only for you, Emeli Sande

Dark Paradise, Lana Del Rey


JE N'EXISTE PAS

Chapitre 1

A l'instant où je suis né, je suis sûr qu'une malédiction s'est aussi prise d'affection pour moi. Euh. Remarquez, après réflexion, c'est plutôt ridicule ce que je viens de dire. Qui voudrait faire du mal à un bébé … ?

Mais le fait est que c'est tout comme. Déjà, jusqu'à ce que j'aie quatre ans – jusqu'à ce que mon frère naisse – mes parents étaient incroyablement occupés, et, de fait, c'est une nourrice qui a disparu de la circulation peu de temps après qui m'a gardé. Ensuite, ils ont trouvé du temps pour rester avec mon frère - Julien - et moi, et jusqu'à mes dix ans, tout fut pour le mieux. Seulement, à ce moment-là, le fléau intervint de façon presque directe avec ma famille.

A cette époque, la Magie commençait à disparaître.

Cela était apparu tout d'abord auprès des né-moldus - et, de fait, personne n'y prêtait réellement d'attention - quand je fus âgé de tout juste deux ans. Ainsi, dans Poudlard, l'on trouvait de moins en moins d'élèves venant du monde Moldu, et un premier Septembre, le personnel de Poudlard eut la surprise de constater que les élèves étaient essentiellement des sang-mêlés, et des sangs-purs, et cela en fut ainsi au fil des ans.

Le phénomène prit du temps avant de s'installer chez les sangs-mêlés. Peut-être un ou deux ans. Mais on s'apercevait que la Magie se transmettait de plus en plus difficilement. On privilégia les naissances entre Sang-purs - et qu'on fasse des consainguins n'était apparemment pas un problème à cette époque. En conséquence, Poudlard accueillit moins de monde et plus de Sangs-Purs, jusqu'à ce que les Sangs-Mêlés disparaissent. A ce stade-là, j'avais atteint mes dix ans, et je faisais énormément de Magie Accidentelle. Beaucoup plus que ce que faisaient les Sans-Purs eux-mêmes, et autant dire que c'était bien étrange puisque j'étais moi-même fils de Née-Moldue. D'ailleurs, je crois bien que ma mère commençait aussi à perdre de sa Magie, tout comme mon frère qui eut la chance de faire de la magie juste jusqu'à ses huit ans.

Les journaux s'emparèrent de l'affaire. "La Magie ne veut plus de nous !" proclamaient-ils. Plusieurs personnes tentèrent de comprendre le pourquoi du comment, plusieurs essayèrent de garder leur pouvoir par tous les moyens - et l'on put ainsi remarquer une hausse de la criminalité sorcière, et la création de mouvements pour la conservation de la Magie. La communauté magique commença à devenir de plus en plus restreinte. Quand j'entrai en troisième année à Poudlard, nous n'étions plus que quinze pour une promo de trente en première année, et seuls dix petits nouveaux arrivèrent dans la célèbre école de Sorcellerie. Les professeurs nous firent passer des examens magico-médicaux, qui permettaient de déterminer notre potentiel magique. Quelle ne fut pas ma honte quand je remarquai que mon quota augmentait au fil des mois. Mes parents me considéraient de plus en plus étrangement, tandis que mon frère m'évitait et me jetait des regards envieux.

Un jour, Dumbledore, Sorcier Suprême, s'adressa au peuple sorcier, en affirmant qu'il allait trouver un moyen de remédier au problème qui s'aggravait d'heure en heure.

Puis, un mercredi matin, il me demanda à son bureau.

"Bonjour Monsieur Potter." me dit-il en me voyant à la porte.

"Bonjour, Monsieur Dumbledore."

"Viens t'asseoir, Harry. J'ai à te parler sérieusement."

Je lui obéis en essayant de réprimer mon inquiétude grandissante. Est-ce qu'il allait m'accuser d'avoir fait en sorte d'annihiler toute forme magique ?

"Tu es bien sûr sans ignorer la disparition de la Magie ?"

Il me regardait droit dans les yeux, avec cette lueur qui me faisait croire qu'il regardait dans mon esprit.

"Je… Evidemment que je le sais. Mais je n'y suis pour rien, Monsieur !"

"Non, bien sûr que non." D'un doigt, il remit ses lunettes en demi-lune sur son nez. "Seulement… J'ai ici tous les relevés de tes examens. Et, je me suis rendu compte que, contrairement à tout sorcier lambda, ta Magie s'amplifie. Je peux sans conteste affirmer que tu es plus puissant que le plus puissant sorcier sur cette Terre."

"Vous voulez dire que…"

"Oui. Tu as en toi tellement de Magie que tu me surpasserais, et que tu pourrais juste me mettre hors d'état de nuire avec un simple Accio. Et ce ne serait pas juste parce que je m'affaiblis."

Il plissa les yeux, et à cet instant, il me sembla brusquement intimidant. Mes joues rougirent et je baissai les yeux.

"C'est pourquoi j'ai essayé de parler avec la Magie."

"Parler avec la Magie ?"

"Hmm… Oui. Tu sais sûrement qu'elle est une Entité que l'on peut parfois consulter."

"Euh… Vous voulez dire que c'est comme une Déesse à qui on peut parler… ?"

"Oui. C'est donc ce que j'ai fait. Et je lui ai donc demandé, pourquoi, alors que tous les Sorciers perdent leur pouvoir - pourquoi elle leur retire ce qu'elle leur a donné, tu en as de plus en plus. Sais-tu ce qu'elle m'a répondu ?"

"Euh non…"

"Il semblerait que tu aies contribué à l'extermination d'un Mage noir qui menaçait la vie de tout peuple sur Terre, il y a plusieurs décennies. Et qu'étant donné, tu aurais fait cela seul, et sans l'aide de personne, elle estimait important que tu sois récompensé, et les autres punis. Pourtant, je suis absolument certain que tu n'as rien fait, et encore moins provoqué la mort d'un homme. Voici donc ce que j'en ai conclu."

Il essayait de capter mon regard, mais je refusais de me tourner vers lui. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ?

"Je pense qu'effectivement, Harry Potter a tué un Mage noir. Sans aucun doute. Cependant, ce n'est pas toi. Toi, tu n'as rien fait, tel que tu es actuellement. Toi, tout ce que tu fais, c'est voler la Magie des autres. Ce qui n'est absolument pas juste. La Magie a voulu récompenser Harry Potter. Elle a juste oublié que la personne qu'elle a voulu récompenser n'existe plus, puisqu'elle a changé le passé. Est-ce que tu comprends pourquoi ?"

"Euh... Mais..."

"En changeant le passé, le Harry Potter de l'autre dimension a disparu, et je suis presque certain que la Magie s'est manifestée à lui à ce moment-là. Elle lui a sûrement donné son "cadeau"... Et il n'aura pas choisi de continuer à vivre."

Mes yeux se posèrent sur ses mains qui étaient posées sur la table devant lui, occupées à plier et déplier une feuille de papier blanc.

"Nous en venons donc à la raison de ta présence ici. Que l'on soit bien clair, Harry Potter. Je n'ai que faire de tes états d'âme. Les gamins de quinze ans comme toi, franchement, ils me courent sur le haricot."

Je fronçai les sourcils. Eh bien. Pour un vieux de quatre-vingt ans, il me semblait légèrement hargneux.

"C'est à cause de toi qu'on en est ici. C'est à cause de toi si tout le monde perd ses pouvoirs. C'est à cause de toi si je ne suis plus aussi puissant qu'avant. Alors, même si tu veux protester, taper du pied, crier, pleurer, rien ne fera changer mon avis, ni même celui - et surtout - des gens que tu voles. Nous sommes plus d'une centaine à vouloir te voir disparaître. Nous voulons que tu retournes dans le passé. Et que tu empêches le fléau dû au meurtre de ce Lord Voldemort qui prenait de l'importance, il y a peut-être trente ans. Tu vas empêcher ton autre toi de demander à mourir. Si vous êtes dans le même état d'esprit lors de ton arrivée dans le passé, tu fusionneras avec lui dès que tu le rencontreras. Vous ne ferez plus qu'un, avec les souvenirs de cet autre toi. Je te donne un jour pour faire tes au revoir, et tu prends un retourneur dans le temps. Si tu n'es pas là dans pile un jour, nous viendrons te chercher par la peau du cou, c'est clair ?"

Il me congédia sans plus de mots, et je fus en un rien de temps hors du bureau, la vision de Dumbledore me regardant avec des yeux brillants de haine profondément ancrée dans mon esprit. Comme un automate, je me rendis dans mon dortoir de Serdaigle. Je respirai lentement tout en faisant ma malle. Ma mâchoire se contractait par intermittence. Les mots du Directeur tournait dans ma tête. "Nous sommes plus d'une centaine à vouloir te disparaître." "C'est à cause de toi… A cause de toi… A cause de toi…" J'ai rien demandé ! J'ai rien fait ! Je savais pas…

Je quittai ma salle commune qui l'a été pendant cinq ans, puis sortis de Poudlard - dont les portes s'ouvrirent dès que j'arrivai à proximité. Ma famille habitant à Pré-au-Lard - eh oui, quelques personnes y vivaient, je n'eus pas à marcher beaucoup avant d'arriver chez moi.

Quand j'entrai, je vis ma mère et mon père sur le canapé, elle pleurant et lui tentant de la consoler. Quand ils me virent, il se figea, puis d'une voix affligée et fatiguée me dit :

"Dumbledore vient de nous appeler… Approche."

Quelques heures plus tard, ma mère essayait de faire face, et me faisait de faux sourires emplis de tristesse. Mon frère arriva vers dix-sept heures, rentrant du lycée, et me jeta juste un coup d'oeil méprisant avant de monter dans sa chambre. Mes parents se regardèrent avec déception, et furent au petit soin avec moi durant toute la soirée.

J'aurais préféré qu'ils m'oublient. Tout de suite. Qu'ils oublient là, tout de suite, que j'avais un jour existé, qu'ils oublient tout ce que j'avais pu faire, tout ce que j'avais pu dire. Qu'ils m'oublient. Mes cheveux, mes yeux, ma bouche, mes bras, mes jambes, ma cicatrice. Qu'ils oublient tout de moi. Parce qu'ils m'oublieront de toute manière. Alors autant m'oublier maintenant ! Là, ils ne faisaient que rendre le tout plus difficile pour moi. Parce que moi, jamais je ne les oublierais ! Jamais ! Je ne pourrais pas ! Mais eux, ils ne me reconnaîtront pas, ils ne me connaîtront pas. Moi… Je les aimerai toujours, toute ma vie. Moi, je ne pourrais jamais effacer leurs visages de mon esprit, jamais je ne pourrais oublier leurs voix, leurs sourires, leurs mots gentils. Mais eux… Eux ne sauront plus que j'existe. Ils ne sauront plus qui je suis…

Parce que là où j'allais, je n'existais pas.


J'espère que ça vous a plu !

Heloc61 (une petite review ? :) )