PREMIER CHAPITRE
Les personnages
Harry Potter - Le survivant, le grand héros, enfin c'était ça avant. Lord Voldemort a appris de ses erreur et l'a enfermé dans un tombeau de glace. Plongé dans un sommeille éternel, il reste néanmoins conscient. Il reçoit dans ses rêves la visite de Munin.
Munin - Esclave, sorcière et surtout medium. Elle a toujours eut un lien privilégier avec Harry, car ils partagent leurs rêves. Cependant elle n'a pas conscience qu'il existe vraiment. Son don de medium fait qu'elle voit et peut parler aux morts de l'au-delà, soit ceux qui ne sont pas des fantômes.
Teddy - Le maître de Munin et le grand-père de Fenrir.
Fenrir Malfoy - Ancien ami de Munin, il a toujours eut des sentiments pour elle. On lui a fait comprendre comment il devait agir avec les esclaves, depuis il est odieux avec tous. Lors de ses 17 ans, il a assisté à la Cérémonie au cours duquel le Destin lui a remis la quête de renverser Lord Voldemort. Pour cela il va chercher à sortir Harry du tombeau.
Danaé Weasley - Fiancée de Fenrir, très fière, elle déteste les esclaves. Elle a pour amante son ancienne meilleure amie Narcissa qui est devenue son esclave quand sa famille est tombée en disgrâce.
Nymphadora - Même dans la mort elle continue à servir l'Ordre du Phénix, elle gardait un œil sur Munin en espionnant le bureau de Teddy.
L'Ankhou ou Anne - C'est la Grande Faucheuse en personne. Elle s'est prise d'affection pour Harry et Munin et aime bien jouer au poker avec eux.
Assis sur un tombeau de glace, leurs ombres étendues par des bougies en fin de vie, trois bougres jouaient aux cartes.
« - Echec et mat.
- On joue au poker Anne. »
Le squelette rabattit sa capuche sur son crane démunis du moindre cheveu d'un air air boudeur. Les expressions de l'Ankhou avaient toujours fasciné Harry. Il ne pensait pas qu'un crâne puisse montrer autant d'émotion tout en étant dénués de muscles, de chaire et de globes oculaires. Munin poussa un soupire et jetât ses cartes qui s'évaporèrent avant même d'atteindre le sol.
« - Je dois me réveiller de toute manière.
- Attend ! »
Harry l'attrapa par le bras. La jeune femme lui jetât un regard désolé. Une fois qu'elle partait, le rêve était fini. Anne disparaissait. Elle reprenait sa vie misérable et lui, il n'avait plus que l'obscurité et la tristesse jusqu'au retour de ses amis. Elle se dégagea avec regret et disparu dans une fine fumée. Lentement, autour de lui le noir se fit plus profond, un souffle éteignit les bougies. La haine et la tristesse revenaient en lui.
Le réveil était difficile, comme tous les réveils. Autour d'elle tous étaient prêts, les retardataires étaient en train de partir. Elle papillonnait des yeux, ignorant les regards méprisants qui se posaient sur elle. Un autre à sa place serait exécuté. Elle avait les faveurs du fils du maître. Elle s'en serait bien passé, mais on ne lui a pas passé le choix. Comme tous les matins, elle avait oublié son rêve de la veille, mais elle savait qu'il avait eut une continuité. Et comme tous les matins, elle se redressait, s'habillait et se coiffait en subissant le courroux de Miss Prune l'ancienne gouvernante. Elle était décédée à l'âge honorable de quarante-cinq ans. Ce qui était tout à fait exceptionnel pour un esclave à dire vrai. Une mauvaise chute avait eu raison d'elle, mais sa raison avait refusé de quitter la demeure et depuis elle collait aux basques de la seule personne qui pouvait la voir et l'entendre.
De sa fine badine en bois de sureau, elle zébrait le corps de Munin qui tentait d'esquiver les coups. Avoir un rapport privilégier avec les esprits n'étaient pas sans conséquences. Les traces n'étaient pas passés bien entendu inaperçues et de nombreuses rumeurs courraient à leurs sujets. Cela allait des scarifications religieuses aux jeux de sadomasochismes. Elle avait cessé d'essayer de se défendre. De toute manière personne ne la croyait. Elle était qu'une petite peste avec des privilèges. Pourtant, elle essayait de suivre le rythme, de faire comme les autres, mais c'était cette capacité. Les morts ne la laissaient jamais en paix.
La tête encore lourde par le sommeille, Munin courut jusque dans la cuisine. Abordée ici et là par les nombreux morts qui venaient jusqu'ici simplement pour la voir. Si dans le monde des vivants personne avait eu connaissance de son don, dans l'au-delà elle était une véritable célébrité. A peine descendait-elle l'échelle instable qui permettait d'accéder aux quartiers des esclaves qu'une foule se pressait contre elle. Généralement ce n'était pas les plus belles morts. C'étaient ceux qui n'avaient pas acceptés l'idée d'être mort. Ceux qui avaient été traumatisés gardaient le visage de leur dernier instant. Tant et si bien qu'elle s'était fait aux visages à moitiés décomposés, aux corps incomplets et aux tripes qui étaient enroulées autour des jambes pour qu'on ne marche pas dessus. Tête baissée, elle se contentait de foncer dans le tas. Sentant leurs corps se pressaient contre elle, leurs mains tentaient de s'agripper à elle. Ils n'avaient pas encore suffisamment de conscience pour la retenir, mais elle sentait pourtant leurs doigts glacés glissés sur sa peau.
Ils finiraient bien par abandonner. Ils abandonnent toujours. Pour mieux revenir le lendemain...
« - Vous êtes en retard très chère ! »
La jeune femme s'arrêta brutalement. Dans cet univers, elle était inférieure. Elle adressa une révérence maladroite au portrait de la Gosse Dame s'apprêtant à s'en aller.
« - Ma dame. »
Mais celle-ci la retenu avec un plaisir évident.
« - L'hippogriffe a eu vent de vos propos à son sujet, il n'est pas certains qu'il vous laisse passer. »
Munin poussa un juron entre ses dents et s'en alla à toute vitesse. Elle n'aimait pas vraiment la Grosse Dame, elle n'aimait aucun portrait à dire vrai, mais cette dernière l'agaçait particulièrement. Sous prétexte qu'elle était à Poudlard autrefois elle se donnait de grands airs de diva d'opéra et cassait les oreilles de tout le monde. Au moins quand elle chantait elle ne répandait pas ses odieux ragots.
Quand elle se retrouva à faire face au glorieux postérieur du tableau de l'hippogriffe donnant accès aux cuisines, Munin comprit qu'elle allait devoir négocier sec. Pourtant, elle ne le fit pas.
« - Oh glorieux piaf ne veux-tu pas me laisser entrer dans les cuisines ? Ce n'est pas que je n'aime pas admirer ton gros postérieur, mais ô combien glorieux. »
L'hippogriffe se retourna lentement en lui jetant un regard mauvais. La jeune femme se mordit la langue regrettant la stupidité de ses propos. Elle n'avait pas pu s'en empêcher. Si la créature pouvait se jeter sur elle pour la mettre en petit morceaux, elle l'aurait fait. Il ne restait plus qu'à se mettre à genoux et supplier. Le destin ne fut pas de cet avis, car la porte s'ouvrit juste devant elle pour laisser passer un serviteur pressé. Sans hésiter, Munin le bouscula pour pénétrer dans l'arène des cuisines.
Comme tous les matins, c'était la même chose. Voler un plateau, car on ne lui en donnera jamais un et chaparder tout ce qu'elle pouvait trouver. Elle ne faisait même plus attention. Nourritures, ustensiles de cuisines, lettres d'amour tombaient sur son plateau. Elle se contentait de prendre tout ce que lui tombait sous la main. Puis elle s'enfuit sous les quolibets furieux, se faisant discrète comme une ombre et se glissant par le passage secret étrangement à sens unique permettant de sortir des cuisines. Comme tout serviteur travaillant ici, elle avait essayé de le prendre à sens contraire et comme eux, elle l'avait amèrement regrettés. Certains en étaient même morts. Ils continuaient à hanter ce couloir en lui jetant des regards haineux et tentant de la faire trébucher.
« - Allez oust ! Allez dans l'outre monde bandes d'imbéciles ! Où vous finirez faucher !
- Encore à parler seule ? »
Munin sursauta, sortant de nulle part venait d'apparaître Fenrir. Petit fils du maître, ancien ami, parfait imbécile et épouvantard de Munin. Elle recula d'un pas, elle ne savait jamais sur quel pied danser avec lui.
« - Ton plateau à l'air lourd. »Il lui prit des mains et fronça du nez. « Et remplit de déchets. Je peux savoir pourquoi tu as pris ça ? »
Il venait de saisir entre deux doigts un vieux papiers d'une couleur jaunâtre indéfinie. Elle lui arracha le plateau des mains.
« - Je n'ai pas le temps de faire attention à ce que je prends. Maintenant Monsieur, je vous prierai de me laisser passer. »
Il se contenta de prendre le plateau des mains, sans un mot, retirant ce qui était des déchets. Son démon de compagnie, un surata, s'empressa de dévorer ce qu'il jetait en balançant sa petite queue pointue. Munin n'eu d'autres choix que de le suivre, baissant les yeux pour ne pas avoir à supporter le regard des autres esclaves et surtout l'absence de spectres. Ils l'abandonnaient tous quand il était là, car dans ces instants, c'était elle qui avait besoin d'aide. C'était des lâches. Des moins que rien.
« - Reprend-le. »
Le plateau qui lui tendait était désormais organisé, propre, un plateau qu'on attendait d'un esclave modèle, le genre qu'elle n'arrivait pas à présenter. Elle n'osait pas lever les yeux vers Fenrir, elle savait quel regard il allait lui jeter.
« - Allons-y. »
Il ne dit rien et il la fit pénétrer dans le bureau de son grand-père. Danae était déjà assise. Elle foudroya du regard l'esclave qui rentrait.
« - Je vois. C'est donc elle que tu as rejoint. »
Munin se fit invisible et se contenta de poser le plateau sur la table, tentant d'ignorer les propos de Danae.
« - Tu me dégoûtes ! Coucher avec une esclave est de la zoophilie. Surtout une créature comme elle ! Teddy, je vous remercie pour votre invitation. »
Elle se leva brusquement et s'en alla en claquant la porte derrière elle. Fenrir poussa un grognement.
« - Désolé papy. Je vais devoir m'expliquer. »
Il pinça les fesses de Munin - qui garda les yeux baissés – et s'en alla poursuivre sa fiancée. Lui promettant monts et merveilles et surtout qu'il n'a jamais eu de vues sur cette puante et stupide esclave qui n'était moins qu'un animal.
« - Joyeux anniversaire. »
Elle osa enfin à lever la tête, quelques mèches tombèrent devant ses yeux, elle adressa un sourire timide. Derrière son maître, il y avait cette femme aux cheveux roses comme le bubble gum. Elle transforma son nez en groin, ce qui fit sourire un peu plus Munin.
« - Elle est encore là n'est-ce pas ? »
Nymphadora – bien qu'elle préférait être appelée Tonk – mis un doigt sur sa bouche pour lui faire signe de se taire.
« - C'est quelqu'un d'autres aujourd'hui qui est là.
- Je vois. »
Elle ne savait pas s'il savait qu'elle mentait ou s'il avait une croyance aveugle en ses propos. Elle n'était pas très douée pour servir les gens, mais son don avait attiré l'attention du maître. Il la considérait comme un être à part.
« - Ceci est de la part de Fenrir. Et celui-là de la mienne. »
Elle observa avec suspicion les deux présents. Le maître avait de l'affection pour elle, mais cela avait ces limites... Quant à celui de Fenrir. Elle connaissait très bien ses présents. Filtre d'amour et compagnie, il voulait récupérer sa vieille amie. Celle qui existait avant qu'il cherche d'abuser d'elle. Car c'est comme ça qu'on agit avec les esclaves.
« - Tu n'ouvres pas ? » Demanda Nymphadora.
Elle commença par ouvrir le présent de Fenrir, maladroitement elle déchira le papier coloré. Elle ne ressentait aucune émotion, ce n'était qu'une mauvaise blague. On ne faisait pas de cadeaux aux esclaves. Ce n'était qu'un mot. Rien d'autres qu'un bout de papier dans une boîte. Désolé. Voilà ce qui était écrit. Désolé. Elle le fourra dans sa poche sans un mot, sentant le regard du maître sur elle.
« - Je pense que le mien te plaira plus ! Une tasse de thé ? »
Elle n'aimait pas trop le thé, mais elle accepta, n'osant pas refuser. Elle était plus nerveuse avec le présent du maître. Ses mains tremblaient quand elle déchira le papier. De nouveau une boîte, mais pas de mot cette fois-ci.
« - Mais c'est... »
Nymphadora avait compris du premier regard. Ses yeux s'embuèrent de larmes. Munin secoua la tête et tendit son présent à son maître.
« - Je pourrais être condamnée à mort pour tenir une baguette dans les mains ! Et vous m'en offrez une ? »
Elle lui en voulait. Terriblement. Elle désirait cet objet, mais même pour elle tout cela allait bien trop loin. Le maître lâcha un petit rire.
« - Ce n'est pas celle de n'importe qui. On dit qu'elle appartenait au grand Harry Potter. Celui qui osa lutté contre notre souverain et fut fort heureusement châtié. Je me suis dit que l'objet d'un tel rebelle te plairait. »
Elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Elle avait toujours soupçonné le maître de vouloir quelque chose d'elle. Il attendait qu'elle soit plus qu'une esclave.
« - Tu apprendras la magie en secret pour pouvoir mieux me servir par la suite. Bien entendu tu ne seras plus une servante. Je ne pouvais pas t'apprendre la magie plus tôt, tu étais trop jeune. Et mon idiot de petit fils avait bien trop d'intérêt pour toi. Maintenant qu'il est fiancé, il oubliera votre amitié tout à fait immoral. Allez prend donc une tasse de thé. »
Les mots se bousculaient dans la tête de la jeune femme. Elle recula d'un pas. Une nouvelle vie s'ouvrait à elle, mais la terrifiait bien plus que la précédente. Elle était une mauvaise servante et on attendait d'elle qu'elle soit une espionne ?
« - Bien maître. »
Elle n'avait pas le choix. On ne lui demandait même pas ce qu'elle voulait. Nymphadora lui indiqua où glissa sa baguette pour la cacher et lui murmura qu'elle allait lui apprendre tout ce qu'elle devait savoir. Quand elle releva la tête. Le maître était mort. De la bave mousseuse s'échappaient de ses lèvres, formant des bulles qui éclataient dans un petit plop.
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A la semaine prochaine ! (J'utilise beaucoup de points d'exclamations là... '3')
