BIJOUR LES GEEEEEEENS!

Et vi, et vi, c'est bien moi, Cynariël, je reviens avec un petit one-shot que j'ai écrit alors que je m'em...bêtais au CDI de mon lycée...bon, je sais, ça n'a malheureusement rien à voir avec les Forgotten Realms, manque d'inspiration oblige... --

Mais vu que j'ai enfin retrouvé un peu de temps pour écrire, peut-être que vous aurez la suite du Dernier Fléau des Dieux très très bientôt! Comme je l'avais précisé dans le dernier chapitre de ma fic (si on peut appeler ça un chapitre...), je n'ai PAS laissé tomber mon histoire, je compte bien la terminer un jour!

Sur ce, je vous souhaite bonne lecture, et veuillez encore une fois me pardonner pour vous faire attendre...j'espère que ce petit texte va vous plaire, sans pour autant vous donner envie de vous pendre, ça serait dommage tout de même.

Ennui…

La fin des cours a sonné. Le glas tonitruant a enfin terminé de briser les tympans des élèves.
Onze heures…

Que vais-je faire maintenant ? Que dois-je faire ? Rien. Je dois juste attendre, comme tous les jours, dans la salle surchauffée qui sert de CDI, que passent les quatre heures qui me séparent de mes cours de l'après-midi.

La petite pièce éternellement engloutie dans une lumière taciturne résonne de sourds bourdonnements. Les ordinateurs sont allumés. Un garçon est déjà installé devant l'une des deux machines ronflantes, finissant un graphique quelconque dont je ne chercherai même pas à connaître l'utilité.

Je m'assoie à côté de lui. Il est trop concentré sur son travail, il ne fait pas attention à moi, mais tant mieux. Je n'ai pas envie qu'il remarque mon air morne. On dirait que mon humeur colle parfaitement avec l'ambiance du cube de béton qui nous retient enfermés. Même le ciel, décelable à travers les carreaux crasseux, apparaît comme un grand voile pitoyable, grisâtre, blafard. Les arbres nus dardent des griffes rêches et morbides. Je m'en détourne.

Posée sur ma chaise, je laisse tomber mon sac nonchalamment et m'aventure avec ma souris sur mes forums préférés. Mais à quoi bon… Il n'y a jamais personne à cette heure-ci… Quelques messages postés la veille et l'avant-veille m'attendent tout de même. Je les lis mécaniquement, consciente qu'ils ne sont pratiquement plus « d'actualité ». J'y réponds parfois, mais je me sens assez seule et vidée. Fatiguée. Je n'ai plus rien à faire sur les forums. Et maintenant ?

La paume de ma main soutient paresseusement ma tête. Je tapote quelques touches, sans conviction. Ma souris se pointe sur Word.

Pourquoi pas…

Mais pour écrire quoi ? La question passe et repasse dans mon esprit comme un écho assommant. Je commence à taper sur le clavier des lettres, des mots, des expressions qui en réalité n'expriment qu'un néant d'émotion ; mais des phrases de plus en plus longues apparaissent néanmoins sur l'écran tremblotant. L'inspiration me vient petit à petit. Je conçois mes phrases de plus en plus vite, de mieux en mieux aussi. C'est un paragraphe qui s'affiche à présent devant mes yeux, un texte complet même.

Je ne sais qu'à peu près de quoi j'ai parlé. Je relis le texte. Se sont mes pensées et mes sentiments qui sont consignés sur ce fond blanc. De façon involontaire. Je m'étonne. Même l'ennui le plus austère peut être source de plaisants récits…