... J'ai toujours aimé écrire des petits trucs, comme ça, pas très longs et sur des sujets/couples que j'aime (en général, les couples sont des couples plutôt rares et souvent absurdes/loufoques/on-se-demande-comment-j'ai-fait-pour-y-penser alors bon xD)... Donc voilà l'une des ces petites choses que j'appelle drabble-trop-longs-pour-en-être-mais-trop-courts-pour-être-des-vrais-one-shots ou DTPEEMTCPEDVOS. u_u" Peut-être qu'il y en aura d'autres, je ne sais pas encore. Donc pour le moment, un titre général~ (je pense que s'il y en a d'autres, ils seront basés sur le même schéma : je raconte les pensées d'un personnage comme si j'étais lui...)
Ici, Yuuichi réfléchit aux moments où il en veut à son frère (à la base j'voulais partir sur un "J'ai essayé de tuer mon frère" mais... C'est venu comme ça, sans mort xD)

Warning : POV Yuuichi, léger Angst et peut-être triste...

Enjoy~


Dire que je ne lui en ai jamais voulu serait mentir. Depuis le jour où l'on m'a appris que je ne pourrais plus marcher, j'ai dû le haïr un bon nombre de fois. Même si j'ai toujours regretté après, il y a toujours eu des moments où, frustré par mon incapacité à bouger ne serait-ce qu'un orteil, mon esprit associait son prénom à cette frustration. Si j'ai appris à me taire sur ces moments-là au fil du temps, mon impulsivité lorsque j'avais huit ans m'avait fait le lui dire clairement. Je me revois encore le lui dire... « Tout ça, c'est de ta faute ! lui avais-je crié. Je ne pourrais plus jouer à cause de toi ! Je te déteste ! » Kyousuke, qui n'avait que quatre ans cette fois-là, m'avait regardé les yeux débordant de larmes. Ce n'est qu'après qu'il soit parti en courant, s'excusant d'avoir été un petit-frère aussi « nul » que j'ai réalisé que mes paroles avaient dépassé ma pensée. C'est pour cela que depuis ce jour, je me retiens de prononcer à voix haute ce que mon esprit murmure sans cesse lorsque je tente vainement de bouger mes jambes.

Je sais que je devrais pas. Kyousuke n'est pas fautif. La branche avait cédé sous son poids alors qu'il tentait de récupérer la balle. S'il y a vraiment quelqu'un à blâmer, ce serait plutôt la branche qui lui avait semblé assez solide pour supporter son poids. Mais malgré tout, ce murmure incessant quand il est là, me soufflant qu'il est l'unique responsable de ma condition parvient presque à me convaincre. Je n'ai pas beaucoup de compagnie, à part Kyousuke qui ne peut venir qu'après les entraînements. Alors je réfléchis beaucoup. Souvent à ce qu'aurait été ma vie sans cet accident. J'ai dix-huit ans et pourtant, je n'ai rien vu de la vie. Rien connu à part l'hôpital. Cela fait dix ans que j'y suis et j'ai l'impression que les huit premières années de ma vie n'ont été qu'un rêve. Finalement, la seule chose qui me prouve qu'elles ont été réelles est la passion de Kyousuke pour le football. Alors dans un sens, je lui suis tout de même redevable. J'imagine que ça ne compense en rien les mauvais sentiments que je peux éprouver envers lui quand je commence à désespérer. Mais au moins, ça me fait me sentir moins mal par rapport à ça.