Bonjour à tous, ceci est une histoire que j'avais écrite il y a de cela 3 ans je crois, je pense la continuer (voire même la finir) et c'est donc pour cela que je la republie. Bonne lecture !

L'histoire de deux oiseaux.

Ou ce qu'il se passe quand une harpie un peu trop entreprenante vient squatter le nid d'un faucon.

Mihawk était quelqu'un de très matinal. Aussi à cinq heures du matin, il était donc normal qu'il soit déjà levé. Et oui, il devait s'entraîner encore et encore afin de garder son statut de meilleur escrimeur du monde. Bien sûr qu'il était déjà au sommet de son art ! Mais sait-on jamais. Peut-être craignait-il que le jeune escrimeur qu'il avait durement entraîné durant les deux dernières années ne le surpasse. Si vous lui demandez, il vous dira sans doute que cela n'arrivera jamais. Lui, se faire battre par ce jeune homme à la chevelure verte qui n'a aucun sens de l'orientation ? Jamais. Ou alors vous ignorera-t-il. Ce qui est fort probable.

Il se dirigea, tout en s'étirant et s'ébouriffant les cheveux, à travers son manoir. Le calme régnait, seul le bruit de ses pas légers vinrent perturber ce silence de plomb. Ce calme, depuis combien de temps ne l'avait-il pas entendu ? Entre les lamentations de la lolita et les cris de douleur du marimo, il était clair qu'il était inexistant. Cela faisait maintenant plus de deux semaines que les deux énergumènes étaient partis, le laissant seul. Car, oui, maintenant le manoir était bien vide sans eux. Au début, c'était génial, il était heureux. Mais, maintenant, il s'ennuyait ferme. Ne plus entendre leurs disputes et leurs jérémiades lui manquaient, même si il ne l'avouerait jamais ouvertement. C'était difficile à admettre, mais c'était ainsi.

Après avoir descendu cinq étages, il arriva dans l'un de ses salons. Une chose lui sauta au yeux : la vitre. Elle était brisée. Il y avait, aussi, des plumes et du sang partout. Il suivit des yeux le parcours des débris de verre.

Et là, il la vit. Elle était installée bien confortablement dans l'un de ses canapés. Elle abordait un visage fermé et semblait être en pleine réflexion. Elle avait les serres et les ailes croisées. Elle fronçait les sourcils. Mihawk se posa comme première question non pas « Qui est-elle et que fait-elle chez moi ? » mais bien « Pourquoi fait-elle cette tête-là ? ». La belle harpie le vit.

Monet en avait marre de Joker. De lui et de ses missions excentriques. Bien sûr, elle avait pour lui une loyauté sans faille. Mais trop, c'est trop ! Elle était libre quand même ! Elle voulait des vacances, elle ! Elle était partie sans rien dire à personne. Elle ne savait pas encore combien de temps elle resterait. Elle souhaitait être au calme, dans un lieu paumé ou personne ne soupçonnera sa présence. C'est donc tout naturellement qu'elle s'était rendue à Lugubra. Quoi de mieux que la demeure d'un grand Corsaire froid comme la mort située sur une île infréquentée par la marine et autres nuisibles. L'endroit parfait. Et puis, elle comptait bien tourmenter un peu ce corsaire. Enfin, pas trop. Elle n'était pas suicidaire non plus.

Il s'apprêtait à lui dire quelque chose mais fut devancé.

— Ce n'est pas trop tôt.

Il avait loupé un truc, ça, c'est sûr.

Il haussa intérieurement les sourcils. En premier lieu, elle avait brisé une vitre, elle était rentrée chez lui, mis sens dessus dessous un de ses plus beaux salons, et maintenant elle lui faisait des reproches !

Ah non. Ça ne se passerait pas comme ça.

Ignorant superbement sa remarque, il lui lança d'une voix dangereuse :

— Qui es-tu, jeune fille ?

Bien sûr qu'il ne savait pas qui elle était. Elle n'était qu'un pion de Doflamingo. Une arme, rien de plus.

— Monet, juste, Monet...