Bonjour à tous et à toutes ! Ceci est un message très important !
Je fais ce petit mot pour ceux qui ont déjà commencé à lire cette fanfiction et/ou qui ont déjà lu jusqu'au chapitre 8 (le dernier paru quand je rédige ces mots (le 23 janvier 2019)). Je suis actuellement en train de corriger certaines... intriguérences* et autres fautes scénaristiques. Je vous demanderai donc de relire tous les chapitres depuis le prologue car des détails, dont certains très importants, ont changé dans l'histoire.
Merci de votre patience et désolé de vous imposer ça.
Bonne lecture !
Prologue
Bienvenu en Enfer
Une odeur amère flottait dans la chambre. Le silence n'était troublé que pars le souffle des deux hommes dans la pièce. L'un était allongé, pâle, sous les draps blancs qui se soulevaient lentement au rythme d'une respiration endormie. L'autre était assis près de lui, sur une simple chaise, une tasse vide depuis bien longtemps entre les mains, une cuillère à café en dépassant, les yeux fixés sur le jeune homme alité. Il soupira, se demandant combien de temps il était resté là, à attendre il ne savait plus trop quoi... Les secondes ne semblaient plus s'écouler depuis un moment, au fond de lui, comme si son propre coeur avait cessé de battre pour les compter. Cet endroit, vide de vie en apparence, semblait venir d'une toute autre dimension.
Le jeune homme à la tasse se leva et arpenta la pièce, jouant de sa petite cuillère sur la céramique, faisant raisonner un "tic-tic" froid à chaque petit choc, accompagnant le bruit de ses bottes renforcées sur le sol crasseux. Ses yeux vides et froids voyagèrent sur les murs ternes, le carrelage usé par le temps et le plafond craquelé, comme s'ils les voyaient pour la toute première fois. Un nouveau soupir, plein de lassitude, lui échappa et une voix rauque s'éleva.
"Eh bah, Seiya... Je te souhaiterais presque de ne jamais te réveiller... Ce monde... c'est devenu un sacré merdier... Dommage..."
Il regarda à travers la persienne de la fenêtre, écartant les lattes fraîches du bout des doigts, jetant un œil au dehors : un parking rempli de voitures qui semblaient de ne plus avoir servi depuis des années ; au-delà de cette décharge automobile, tout semblait désert ; seules quelques silhouettes, semblant minuscules depuis ce point de vue, se mouvaient lentement. Le jeune homme relâcha la persienne et regarda vers l'autre, toujours dans le lit, avant qu'un léger rire sarcastique ne lui échappa. Il s'attendait à quoi ? Le voir debout, peut-être ? Cependant, il lui parla, comme s'il pouvait l'entendre à travers le coton épais de son inconscience.
"L'Enfer a déménagé, mon vieux. On n'est pas rentré à la maison."
C'est alors qu'un geste lui ôta tout sourire, puis un drap se froissa. Il fronça les sourcils, faisant deux pas vers le lit. Une main remua doucement, puis un bras, et enfin la tête. Le dénommé Seiya semblait enfin s'animer, alors que l'autre l'observait, un sourire triste étirant alors ses lèvres pâles. Il joua encore avec sa petite cuillère sur la tasse, cherchant ses mots, mal à l'aise. Il s'était passé tant de choses depuis qu'il était arrivé ici... Il faudrait lui expliquer... Tout lui expliquer... Et il n'en avait pas envie. Il laisserait volontiers cette tâche à d'autres... surtout Lui... Lui se ferait un plaisir de lui raconter. Il soupira et, regardant ailleurs, annonça :
"Salut, Seiya... Désolé de t'accueillir comme ça, mais bienvenu en Enfer."
Seiya tenta de se redresser avec une grimace, tout engourdi. Le monde autours de lui semblait évoluer à travers un mur épais. Peu de sons lui parvenaient clairement, et la lumière était trop forte pour ses yeux. L'odeur de poussière et... d'autre chose qu'il n'identifia pas lui souleva l'estomac alors qu'il essayait de se concentrer sur les bruit. "Bonjour... Désolé... Enfer..." fut tout ce qu'il comprit, entre le son aigu qui égrenait les seconde en accéléré. Une paire de bras froids le soutinrent pour le redresser et l'appuyer sur les oreillers. Il tenta lentement de rouvrir les yeux et prit doucement le temps de s'habituer à la lumière. Sa gorge était si sèche... Il avait l'impression de n'avoir bu d'eau depuis des mois... Il toussa à plusieurs reprises, avant qu'un verre d'eau n'apparaisse dans son champ de vision et qu'une main gantée de cuir ne l'aide à boire, délicatement, pour ne pas le noyer bêtement.
"Me demande pas combien de temps t'es resté ici. J'ai perdu la notion du temps."
Seiya, ayant le verre bien en main, leva les yeux sur le jeune homme qui lui parlait et semblait s'occuper de lui. Il était de taille moyenne, avec des cheveux vert sombre retombant sur des épaules larges, qui semblait porter le poids du monde constamment tant elles étaient affaissées. Il avait des muscles finement travaillés sous une peau pâle couverte de cicatrices et de poussière. Il portait un T-shirt noir aux manches arrachées, lui aussi taché de poussières, et un pantalon de toile de la même teinte, avec des grosses bottines renforcées pleines de boue. Son avant-bras droit était bandé et il portait des gants de cuir. Cet homme lui était familier, mais il ne pouvait voir son visage. Il demanda, incertain.
"Qui es-tu ?"
Le jeune homme se retourna, l'air un peu surpris. De grands yeux verts soulignés de cernes, un visage fin aux traits coupants, une longue estafilade partant du coin de ses lèvres fines, lui barrant la joue,... Un nom lui échappa alors, étranglé, ses cordes vocales nouées par le choc. Il n'osait trop croire ce qu'il voyait.
"Shun... C'est toi.. ?
- Salut, Seiya...
- Qu'est-ce qui t'es arrivé.. ?"
Shun soupira et ses doigts pianotèrent sur la tasse, avant qu'il ne la pose comme s'il était lassé de jouer avec. Sa main se leva pour gratter sa cicatrice, une moue déformant ses lèvres.
"Ça va être... très long à expliquer..."
Seiya regarda son ami retourner s'asseoir sur la chaise. Shun releva les yeux et les fixa sur la tasse, comme si toutes les questions du monde y trouvaient leur réponses. Ses doigts continuaient de s'activer sur sa joue balafrée, et le pégase s'imagina tout un tas de scénari** pour expliquer la présence de cette cicatrice un peu rouge sur ce visage qui, dans son souvenir, avait une peau vierge de toute imperfection.
"Ça a commencé peu après notre retour des Enfers... La situation est... assez exceptionnelle. Je te conseille de me laisser finir avant de poser des questions.
- Pourquoi tu prends cet air si grave ? Que se passe-t-il ?
- Je crois... qu'on peut appeler ça l'Apocalypse..."
*Le mot intriguérence a été "inventé" par LinksTheSun pour désigner les incohérences dans les intrigues. Allez voir ses vidéos sur les théories de fan pour comprendre de quoi il parle.
**Ceci n'est pas une faute de frappe. Scénario se dit bel et bien scénari, au pluriel.
