Coucou tout le monde !

Je vous avertis, cette fic risque d'être… étrange. Il s'agit en fait d'un gros délire, auquel, j'espère, vous allez adhérer. L'idée m'est venue alors que j'écoutais un vidéo sur la création de la Terre, en cours de science. Ça prendra un moment avant que la suite soit mise, à cause de mes autres fics, mais je ne pouvais pas attendre. Il fallait vraiment que je le publie. J'espère que vous allez aimer…

Il s'agira sans doute d'un fic de 5 à 6 chapitres, écrite, encore une fois, au JE. J'aime vraiment ça, surtout quand je plonge dans les pensées de Gil Grissom. J'espère que je représente bien ses pensées… À vous de juger.

Merci à Julie, qui a lu et corrigé cette fic. Je t'adore !

Les reviews seront bien sûr bienvenue. Si vous aimez, faites-le savoir ! Sinon… Je peux rien faire pour vous…

MarG

P.S. Dès que possible, je publie la suite de 10 Commandements et celle de Boum !

Bonne lecture et place au spectacle !

Mes yeux étaient fixés sur une ligne, au milieu de la page, mais mon attention était ailleurs. À mes côtés, j'avais la femme de ma vie, celle que j'avais aimé dès le premier regard et qui m'avait toujours rendu énormément heureux… Enfin, depuis que j'ai osé tomber dans ses bras. Parce que j'avais vraiment hésité longtemps avant de le faire, mais je ne l'avais bien sûr jamais regretté.

Toujours est-il que Sara Sidle, la plus belle, la plus intelligente, la plus parfaite femme que la Terre ait porté faisant également semblant de lire. Sa main, posée sur l'accoudoir, n'était qu'à quelques centimètres de mon coude, mais je pouvais deviner la douceur et la chaleur de sa peau. C'était une sensation si particulière… Du coin des yeux, je voyais le sourire qui menaçait de s'approprier ses lèvres, mais qu'elle ne laissait pas paraître pour ne pas attirer l'attention. Elle tourna légèrement la tête vers moi et nos regards s'accrochèrent.

Dans ses yeux, je vis l'amour, la tendresse et le désir. Des sentiments ou des émotions qui semblaient imprimés dans ses yeux chaque fois que la regardais. L'ombre du sourire se transforma. Elle me sourit, montrant même ses dents. J'étais le seul à qui elle souriait ainsi à cause du petit espace qui se profilait entre ses deux palettes et qui l'avait toujours mise mal à l'aise. Elle avait beau détester son sourire, moi je l'adorais.

Sur mes lèvres, je sentis un sourire se pointer aussi. Je fut tenter de lui parler, mais je préférais garder notre silencieuse conversation privée. Alors, comme moi, elle rebaissa les yeux vers le livre qu'elle lisait. Orgueil et préjugés… Combien de fois avait-elle lu ce livre depuis que nous étions ensemble ? Plus de cinq, certainement. Je ne comptais plus le nombre de fois où j'avais aperçu ce livre sur sa table de chevet, dans la salle de bain ou sur une des tables du salon.

Quant à moi, le livre que je tenais en main était un traité d'entomologie. Habituellement, je l'aurais lu avec attention, mais là, j'en étais seulement incapable. L'appréhension ne cessait de gagner mon cœur et le stress m'envahissait. Sentant ma tension, Sara déposa sa main délicate sur mon bras, geste qui eut du de m'apaiser. Elle aussi était tout de même nerveuse. Et avec raison…

Une semaine plus tôt, Ecklie était entré dans la salle de repos alors que toute mon équipe y était. Personne n'avait relevé la tête. Le directeur adjoint du labo n'était pas la personne la plus charmante et la plus aimable et nous nous préférions tous ignorer sa présence. Car chaque fois qu'il venait nous parler, il nous envoyait à une quelconque conférence sur un thème futile ou bien il nous faisait des reproches. Je crois que, secrètement, tout le monde espérait qu'il irait chercher un café et qu'il repartirait sans un mot.

Malheureusement pour nous, Ecklie nous interpella et nous avions du tous arrêter ce que nous faisions. Il avait alors déclaré, de son air le plus suffisant possible que nous devions tous partir dans deux semaines pour un séminaire qui aurait lieu en Floride, plus précisément à Miami. Greg s'était immédiatement réjoui. Il imaginait déjà les filles sur les plages, la chaleur, la mer… Il ignorait bien comment se déroulait un séminaire organisé par Ecklie. Il s'agissait plus de lèche-botte auprès des instances supérieures qu'à un quelconque repos.

Ecklie avait alors répliqué devant l'air quelque peu joyeux de Greg : « Vous ne serez pas en vacances, Sanders. Je compte sur vous pour représenter le labo le mieux possible. D'ailleurs, c'est le FBI qui nous y invite. Pour cette occasion, vous prendrez même un avion spécialisé. » Nous avions tous été surpris, je crois. Greg s'était exclamé : « Comme dans les films ? Génial ! » À chaque fois, son débordement de joie me semble étrange. Ce jeune homme a une telle facilité à montrer ses émotions. Et à quelque part, je crois que je l'envie un peu…

Et désormais, nous étions tous les six installé dans l'avion militaire qui était venu nous chercher. De gauche à droite, il y avait Warrick, Greg, Sara, moi, Catherine et Nick. Par malchance ou par chance, je ne savais, j'étais coincé entre les deux femmes de l'équipe. Être assis aux côtés de Sara ne m'avait pas dérangé, mais Catherine… Elle me posait une question à chaque minute, sur tel ou tel sujet, m'empêchant de lire…et de regarder Sara en cachette.

Sara retira vivement sa main de mon bras alors que Catherine se tournait vers moi. Elle ne sembla pas remarquer le geste vif de Sara et s'adressa immédiatement à moi avec une autre question – idiote sans aucun doute. « Je me demande qui nous attends à notre arrivée à l'aéroport de Miami.. » Murmura Cath, pensive. Elle m'adressa un sourire et pencha la tête de côté. Elle m'examinait, je le savais et ce détail m'agaçait profondément.

« Quoi ? » lui dis-je, mi-amusé, mi en colère. Elle ne dit rien pendant quelques instant, m'examinant le visage, mais surtout les yeux. Du moins, c'était l'impression que j'avais. « Tu es différent. » fit-elle simplement. Je fus certain d'avoir mal compris. Sara, à ma gauche, déglutit et je sentis sa nervosité monter en flèche. Est-ce que Catherine avait découvert notre secret ? « Pardon ? » dis-je, interloqué.

« Différent. Tu n'es plus comme avant. Tu as changé, si tu préfères. Tu sors plus, tu finis plus tôt… Tu souries et tu ries beaucoup plus… En tant qu'amie, je me demandais juste qu'est-ce qui avait bien pu produire un tel changement… » Une fois qu'elle eut finie de parler, j'ai tourné la tête pour constater que les quatre autres experts nous observaient également. Avais-je autant changer que le prétendait Catherine ? Était-ce si visible ? Comment avais-je pu ne pas en prendre conscience ?

Personne ne parlait, attendant visiblement ma réponse. Pourtant, Catherine n'avais posé aucune question. Peut-être était-ce rhétorique ? Non… Décidément non, à en juger aux airs de mes employés. Mais que pouvais-je dire ? Oui, c'est vrai, j'avais sans doute changer. Je sortais plus avec eux, aux restaurants ou autres, vrai. Je quittais le labo à la fin de mon service, vrai. Je souriais et riais plus, vrai. Mais j'avais une bonne raison de faire toutes ces choses. Pouvais-je la mentionner à haute voix ?

« Je …. Euh… Je ne sais pas… Je fais ça… c'est tout. » balbutiais-je, mal à l'aise. Malheureusement, l'air sur le visage de Catherine ne trompait pas. Elle fit un sourire entendu. Pendant un instant, j'eu peur qu'elle ajoute quelque chose, mais non. La discussion semblait terminer, mais je sentais qu'elle avait compris quelque chose. Elle ne savait peut-être pas que j'étais avec Sara, mais elle devait sentir qu'il y avait une femme derrière tout ça. Après tout, il n'y avait pas vraiment d'autres raisons pour lesquelles j'aurais tout changé soudainement.

Je n'avais pas de famille à Vegas et Cath le savait très bien. Je n'avais personne à voir en rentrant du travail et ça avait toujours été une des principales raisons du pourquoi du comment je passais beaucoup de temps au labo. Et il fallait dire que les crimes sur lesquels j'enquêtais venait aussi chercher mon sens de la justice. J'avais parfois besoin de savoir un(ou une) criminel(le) arrêté(e) pour pouvoir dormir. Quoique Sara avait un pouvoir anesthésiant sur moi… À ses côtés, je dormais comme un bébé.

Donc, n'ayant pas de famille, la seule personne qui pouvait me garder à la maison était une petite-amie. Une petite-amie… Ho ! Comme ce terme faisait étrange. À près de cinquante ans, avoir une petite-amie. Je trouvais que ce terme ne faisait pas assez sérieux. Il ne représentait pas bien la relation que j'avais avec Sara. Elle était bien plus qu'une petite-amie. Elle était ma collègue, ma meilleure amie, ma confidente, la femme de ma vie, mon amante…

Quelque chose que plus fort que les mots et les gestes nous liait. Je savais ce qu'elle voulait ou pensait bien avant qu'elle ne me le fasse savoir… et elle devinait mes envies tout aussi bien. C'était comme… si nous étions fait l'un pour l'autre, rien de moins. Mais malgré cette compatibilité presque magique, nous avions nos emplois, choses auxquelles nous tenions tous les deux férocement. Pas que ça passait avant tout, mais ça faisait indubitablement partie de nos vies. Et dans notre travail, il nous était impossible de révéler à qui que ce soit quoi que ce soit.

Un jour viendrait, où éventuellement, nous aurions à tout déballer. Sans vraiment nous en parler, Sara et moi désirions des enfants, une famille bien à nous. Et une fois rendus là, nous aurions besoin de tout dire, mais également de se faire pardonner pour avoir garder le secret. Nous savions tous les deux que mentir n'était pas simple, mais c'était nécessaire. Organiser nos mensonges occupaient pas mal de notre temps. Il fallait qu'ils soient crédibles, qu'ils fonctionnent, que personne ne pose trop de questions. Nos collègues étaient de bons experts, mais ils étaient avant tout très, très, très curieux !

À plusieurs reprises, nous avons failli être démasqué. Un baiser échangé dans les vestiaires, une remarque à la morgue, un regard dans la salle de repos… Rien de trop évidemment, mais un observateur averti aurait tout de suite remarqué que nous étions plus que des collègues, et ce, malgré tous nos efforts. Pour l'instant, cependant, c'était la première fois que Catherine me confrontait directement à propos de ces changements. J'espérais seulement qu'ils n'avaient pas remarqués les mêmes changements chez Sara, car s'ils l'avaient fait, les conclusions se faisaient d'elle-même…

Soudain, l'atmosphère dans le petit avion sembla changer. Avant, elle était chargé de questions et de curiosité. Pas vraiment bon, mais rien de nocif. Mais soudain, elle semblait lourde et surchargée d'électricité. Les voyants pour les ceintures de sécurité s'allumèrent. Une femme, celle qui faisait office d'hôtesse de l'air, s'approcha et nous intima de bien s'installer dans nos sièges et de nous attacher. Tout ce fit pratiquement en silence, mais je sentis la main de Sara se glisser dans la mienne. Elle était apeurée.

Je la serrai le plus que je pouvais. Je n'avais que faire de ce que les autres pouvaient bien penser. Sara n'avait jamais vraiment aimé prendre l'avion et, là, les choses dérapaient. Il était plus que normal que je tente de la rassurer. Je tournai la tête vers elle. Les traits crispés, elle semblait appréhender la suite des choses. À sa gauche, Greg et Warrick n'étaient guère plus confiants. À ma droite, je vis Catherine et Nick, tous deux tendus. Pour Nick, qui avait déjà frôlé la main, ce devait être un choc.

Puis, je me suis concentré sur ce qui se passait. L'hôtesse s'était installé face à nous et s'était aussi attachée. Elle faisait des gestes avec ses mains pour nous dire de ne pas s'inquiéter et de nous calmer, mais elle semblait tout aussi nerveuse. Nous n'étions pas près d'atterrir. Par le hublot, je voyais bien que nous étions au dessus du Golf du Mexique. Et puis, il n'était que vingt heures, il nous restait donc plus d'une heure de vol.

Une voix s'éleva dans l'avion, sans doute celle du commandant. « Nous avons un problème avec les moteurs de l'avion. Nous allons atterrir d'urgence sur une île non loin. Ne vous inquiétez pas, tout va bientôt rentrer dans l'ordre. » "Ne vous inquiétez pas" Facile à dire. Ce n'était pas lui qui était assis dans son siège, ceinture bouclée et qui ignorait ce qui se passait réellement. Quant à "Tout va bientôt rentrer dans l'ordre", rien n'était moins sûr. Vraiment, quel idiot ce pilote !

Sara tourna la tête vers moi, et je pus voir la peur dans ses yeux. Plus de tendresse, d'amour. Partis. De la peur, de l'appréhension, de la nervosité… Une ancienne conversation me revint en tête avec violence. Nous étions dans la chambre de Sara, après l'opération de Brass. J'avais parlé de la façon dont j'aimerais mourir. Et Sara s'était agenouillée à côté de moi et j'avais pris ses mains. Elle m'avait dit, et j'entendais sa voix comme si c'était hier : « Je ne suis pas prête à faire mes adieux. »

Sur le moment, ça n'avait pas eu beaucoup d'impacts sur moi. Elle était venue se coucher à mes côtés, sa tête sur mon torse et je l'avais serré contre moi. Mais, aujourd'hui, dans une telle situation de crise, je réalisai que moi non plus je ne voulais pas faire mes adieux et que je voulais vivre encore plein de choses. Je voulais me marier, avoir des enfants, vieillir avec Sara. Il y avait encore tant de choses que je n'avais pas faits, mais que je prévoyais faire. Et je voulais voyager. Voir tous les pays, en compagnie de Sara, évidemment. Tant de choses, tant de choses…

L'avion perdait de l'altitude et je sentais Sara se crisper. Je tenais sa main, du mieux que je pouvais. Catherine se cachait le visage dans le cou de Nick. Warrick et Greg échangeaient de fréquents regards, mais il n'y avait aucun contact physique. Ils agissaient en vrais machos. À un certain moment, la chute devint inévitable. Nous allions mourir. Catherine s'écria « Je vous aime tous ! » Les autres dirent des trucs comme « Moi aussi » et « Merci pour tous les beaux moments. » Nick marmonna quelque chose comme « La vie est trop courte ! »

Sara se tourna vers moi, les yeux pleins de larmes. « Je t'aime tellement… » murmura-t-elle. Pendant un instant, je fus tenter de l'embrasser une dernière fois, mais je ne pus le faire. À la place, je lui répondis. « Moi aussi, je t'aime. » En face de nous, l'hôtesse avait fermé les yeux, comme si le choc serait moins dur ainsi. Puis, tout le monde se saisit les mains.

Tant qu'à mourir, nous allions le faire tous ensemble.

Par le hublot, je vis que nous foncions tout droit vers une île et, que bientôt, nous allions nous écraser dans sa végétation luxuriante. Je serrai encore une fois la main de Sara et j'ai fermé les yeux. Il y eut un grand choc. J'entendis des cris et, soudain, plus rien. La pression sur ma main gauche, exercée par Sara, ne se relâcha pas. Je ne sentais rien de particulier.

Lentement, j'ouvris les yeux, ne sachant pas à quoi m'attendre. L'avion était immobilisée. Et aussi surprenant que ça puisse paraître, nous étions sur une véritable piste d'atterrissage d'après ce que j'apercevais du hublot. Nous étions sauvés ! Finalement, peut-être avions-nous atterri sur la terre ferme ?

L'hôtesse de l'air ouvrit les yeux et se détacha immédiatement. Elle se dirigea vers la cabine de pilotage, nous laissant tous les six seuls. Catherine se détacha de Nick avec un sourire. « Moins pire qu'on le pensait, non ? » Sous le coup de l'émotion, Sara m'agrippa le bras et je me tournai vers elle. Le soulagement se lisait sur ses traits et elle semblait bien plus calme. J'avais à peine remarqué qu'elle m'avait lâché la main après l'atterrissage.

À nos pieds, il y avait les objets qui nous avaient occupés durant notre vol écourté. Livres, iPods, console de jeux… tout semblait en piteux état. Mais nous, fragiles humains, semblions tous en vie. Catherine et Sara pleuraient, mais sinon… Minute ! Sara pleurait ?

Je me suis tournai vers elle et effectivement, elle pleurait de soulagement. Nous avions tous détacher nos ceintures de sécurité et Sara me prit les mains délicatement. Elle les serra et me gratifia d'un magnifique sourire, sans doute pour me remercier de ma présence. Je ne dis rien et ne l'embrassai pas non plus. Tout à l'heure, je lui avais dit que je l'aimais, mais personne ne semblait ne l'avoir remarqué, sûrement trop occupé à paniquer sans raison. Si personne n'avait rien vu, Sara et moi pouvions continuer à agir comme d'habitude. Je crois qu'elle le comprit, car elle me lâcha et se leva.

Sara voulut dire quelque chose aux garçons. Mais au moment où elle allait ouvrir la bouche, l'hôtesse entra de nouveau dans la petite pièce, accompagnée du pilote et de son assistant. Il s'agissait de deux hommes musclés et bronzés, particulièrement grand. « Je n'ai pas réussi à contacter la côte, mais nul doute qu'ils enverront des renforts quand ils verront que nous ne sommes pas arrivés à destination. De toute façon, nous ignorons sur quelle île nous sommes. Nous allons donc sortir et tenter d'attirer l'attention d'un bateau ou d'un avion. Nous rendre aux côtes de l'île est sans doute la meilleure idée. Je vous invite à prendre des couvertures, de la nourriture ou d'autres trucs dans le genre qui pourrait aider à notre survie en attendant les secours. » nous expliqua le pilote.

Chacun se saisit de ce qui pourrait aider. Évidemment, personne n'avait de couvertures ou de nourriture, puisque ce n'était pas réellement le genre de chose que l'on trimbalait pour aller à un séminaire. L'hôtesse put, quant à elle, sortir la nourriture qui était stocké dans les gardes-manger de l'avion. Les pilotes sortirent des kit d'urgence d'on ne savait où. Pendant un instant, je crois que nous avions tous oubliés qu'il s'agissait d'un avion militaire. Il était équipé différemment des autres avions.

Avec précaution, l'assistant du pilote ouvrit la porte du petit avion. Il sauta sur le sol et le pilote le rejoint aussitôt. Ce dernier tendit la main et, galamment, aida l'hôtesse à descendre. Par la suite, Nick, Warrick sautèrent sur le sol. L'assistant, voyant que Catherine était la prochaine à sauter, s'approcha dans l'espoir visible de l'aider. Mais quelques instants avant qu'il n'atteigne sa main, Warrick attrapa celle de Catherine et l'aida à descendre. Elle le remercia d'un sourire charmeur, auquel le jeune homme répondit, à ma plus grande surprise.

Je sautai également sur le sol et j'aidai Sara à me rejoindre sur le sol, bien que je me doutais qu'elle n'avait aucunement besoin de moi. Malgré tout, elle me sourit et serra légèrement la main pour me montrer qu'elle avait aimé l'attention. Comme toujours, elle n'avait pas refusé, pour la simple raison (j'imaginais) de me tenir la main.

Le pilote fit un tour sur lui-même, contemplant les environs et je fis de même. En vérité, c'était magnifique, tout simplement magnifique. Nous étions entourés d'arbres de belles hauteurs, avec des feuilles d'un vert éclatant. Il y avait aussi des fleurs, aux couleurs chatoyantes. Et des fruits, dans des arbres. Et pleins de couleur, de bruits. C'était vivant. Il faisait également très chaud, sans doute plus qu'à Vegas. Heureusement, nous étions tous vêtus en conséquence.

Encore une fois, la béatitude qui nous avait envahi en découvrant notre environnement sembla disparaître d'un coup sec. Catherine, Nick, Warrick, le pilote, son assistant, l'hôtesse et Sara me faisaient face, regardant avec joie la côte qu'ils apercevaient en pente, bien plus loin aux travers des arbres, bien plus bas. En tournant la tête, je vis que Greg avait arrêté de bouger, comme figé de peur. Idiot, me dis-je. Pourquoi Greg aurait-il peur ? Mais mon regard se posa à l'endroit que Greg semblait fixer du regard et – je dois l'avouer – mon rythme cardiaque s'accéléra aussitôt.

Entre les arbres, à près de vingt-cinq mètres de notre groupe, se tenait une grande créature. Elle faisait plus de six mètres de haut et devait peser aux environs sept tonnes. La bête était doté d'un crâne massif et gardait son équilibre grâce à sa longue queue. Ses bras, étrangement plus petits que ses pattes, se balançait de chaque côté de son corps. Des griffes, longues et aiguisées, terminaient chacun de ses "doigts". Son corps semblait recouverts de petites écailles. Et sa queue! Longue de quelques mètres, elle frappait le sol à gauche et à droite sans arrêt.

Mais le plus effrayant de cette étrange bête n'était pas son corps, mais plutôt sa gueule et ses yeux. Sa gueule, entrouverte, laissait paraître des dents effilées. Et ses yeux, brillant de l'éclat malsain de la faim, étaient fixés sur nous. La créature poussa un cri assourdissant et commença à avancer vers nous. Les autres se tournèrent en catastrophe vers le monstre (aucun autre terme ne me venait à présent à l'esprit). Mon cerveau analysa les informations reçues par mes sens sans vraiment y croire. Mais après un instant, je n'eu plus de doute.

Un dinosaure.