Disclaimer: Rien n'est à moi.
Avertissement : Ceci est une fic très sombre, elle se passe dans un contexte de guerre avec tout ce que cela comporte comme violences. Âmes sensibles, abstenez-vous.
Elle stoppa le sort de lumos. Elle entendit des bruits de pas qui se rapprochaient, alors qu'elle fouillait ardemment à la recherche d'un livre au sein de la section interdite. Pourvu que ce ne soit pas madame Pince pensa-t-elle. Elle entendit le spas derrière elle, puis soudain, plus rien. Elle sentit un picotement dans son dos, un souffle chaud dans sa nuque. Elle n'osait plus bouger, paralysée, elle ne savait pas qui était l'âtre humain derrière elle et cela ne la rassurait pas. Elle ne lança pas de lumos, car elle ne voulait pas qu'on la reconnaisse. La tension montait dans la pièce. Et une intuition lui cria qu'on ne lui voulait pas du bien. Elle s'élança vers l'avant, sans se retourner et courut se perdre dans les dédales labyrinthiques de la bibliothèque. On la suivait, quand soudain, elle trouva un recoin, elle se tapit dans l'obscurité et attendit. L'attente semblait interminable, elle n'entendit aucun bruit si ce n'est un murmure de froissement de vêtements et juste après, une étreinte dure et solide qui l'enserre par derrière et une main longue et fine qui vint se plaquer sur sa bouche. Elle voulut la mordre et se tortiller, mais elle était prise dans un étau de fer. Elle sentait le corps chaud de la personne derrière, le corps maintenu contre le torse de l'homme. Elle ne pouvait plus respirer, des larmes coulaient de ses yeux. L'homme dû le sentir car il desserra sa prise permettant juste à la jeune femme de respirer. Des pas s'approchèrent de nouveau et passèrent le seuil de la réserve. Deux mangemorts.
"J'étais pourtant sûr d'avoir senti la présence de cette salope de sang de bourbe ici."
"Quel dommage, moi qui voulais m'amuser un peu, lui donner une bonne leçon. Je suis sûre qu'elle doit être divinement chaude".
"Allez viens ! On va se rattraper sur d'autres étudiantes."
A peine étaient-ils partis, que l'homme et la jeune femme basculèrent derrière l'étagère dans un passage souterrain. L'homme la traîna, toujours une main sur sa bouche, le long des dédales du souterrain. Il s'arrêta lorsqu'ils tombèrent sur une salle secrète d'où partaient plusieurs autres souterrains. Il relâcha sa prise. La jeune fille tomba à terre. Elle reconnut son homme mystérieux avec effroi, lorsqu'il lança un sort pour illuminer la pièce. Des torches s'enflammèrent.
L'homme pointa sa baguette pointée sur elle.
"Pas un mot", murmura-t-il détachant ses mots un à un.
Il écoutait les bruits, chaque son du château de poudlard se répercutant en écho dans cette pièce, comme si cet endroit pouvait constituer un point d'écoute de tout ce qui se passait dans le château. Le plafond était très haut et les murs en vieilles pierres. Cette pièce devait sûrement être l'une des plus anciennes de Poudlard.
Soudain, le Professeur Rogue s'approcha d'elle, lui saisit les poignets d'une main et de l'autre, il lui pressa fortement les joues entre sa main. Il mit son visage si près du sien que leurs lèvres se touchaient presque, ses yeux rivés aux siens.
"Ne sortez surtout pas d'ici pour le moment si vous tenez à la vie, au petit matin, comptez environ dans 6 heures, empruntez à nouveau le souterrain par lequel nous sommes passés, tapez distinctement 5 coups en traçant un pentacle au niveau de la porte et vous vous retrouverez à nouveau dans la réserve."
La jeune fille avait toujours les yeux qui coulaient. Il la relâcha.
"Ou allez-vous à présent" ?
"Là ou vous n'aimeriez pas vous trouver. N'oubliez pas ce que je vous ai dis."
Il disparut dans l'ombre empruntant l'un des tunnels menant sûrement à l'extérieur. La jeune fille reste seule. Elle entend des échos de cris, de sorts mortels, de tortures, Poudlard a été pénétrée par les mangemorts. Elle fond en larmes, dehors, des amis à elle se font tuer, torturer, de toutes les sortes qui soient, et elle, grande lâche, elle reste ici, à sangloter sur le sort du monde et des autres, sans rien faire d'autre que se lamenter. Mais elle est paralysée par sa propre peur et si elle sort, elle sait que sera probablement sa propre fin.
Au bout de dix minutes elle entend des bruits de pas, dans le tunnel ou Severus Snape vient de disparaître. Le même homme qui vient de s'y engouffrer en sort et se dirige vers elle. L'expression de son visage n'est guère rassurante, et un mélange de haine et de colère sans nom y est inscrit.
"Levez-vous Miss !" Ordonna-t-il, levant sa baguette sur elle.
