Bonsoir,

Voici une toute nouvelle fanfiction, qui j'espère saura trouver des lecteurs :)

N'hésitez pas à me laisser un petit mot, à me poser des questions, me faire des suggestions !

A très bientôt,

M.


Chapitre 1 : C'est ainsi que tout commença

Bella POV

Six heures. Il est six heures et je suis en train de courir, emmitouflée dans un sweat informe, luttant à chaque foulée pour ne pas flancher Le froid new-yorkais me brûle le nez et la gorge, piquait mes joues. J'écoutais Arcade Fire, et imaginait chaque angoisse, chaque névrose me quitter et se disperser dans la brume matinale.

Mon emménagement de la veille avait été l'occasion de dresser une nouvelle liste. Parmi une dizaine de bonnes résolutions : évacuer mes préoccupations coûte que coûte. En remontant les escaliers, je me suis rendue compte que finalement, le jogging était un excellent exutoire. Mes voisins se disputaient déjà, faisant trembler tout le palier, moi avec.

Après avoir refermée la porte de mon appartement derrière moi, je me dirigea vers la cuisine, ôtant baskets, sweat, puis débardeur. En soutien-gorge devant l'évier, je bus au robinet, appréciant chaque gorgée comme une récompense divine.

Après une douche méritée, je m'attelle à terminer de déballer les derniers cartons. C'est petit ici, pas très lumineux, pas très pratique, mais c'est chez moi. Je pourrais y mettre une touche personnelle, faire les magasins de décorations et choisir de la peinture. Je pourrais. Mais à vrai dire, l'envie n'est pas là.

Un mug de thé gigantesque à la main, j'ouvris mon ordinateur et me retrouva devant cette première page. Blanche. Flippante. Pendant une heure, je tape quelques phrases, efface et recommence. Mon estomac se tord. Je manque d'air.

Edward POV

Le métro a toujours été un endroit fascinant pour moi. Je ne prête pas vraiment attention à la musique qui défile sur mon Ipod. Je regarde les gens, appuyé contre une des portes automatiques. Il y a les mecs un peu pressés, qui compulsent la presse quotidienne. Les gens qui travaillaient de nuit et dont le visage trahi l'épuisement.

Il y a une petite brune, qui joue avec ses doigts. Elle est assise sur un strapontin, penchée en avant, les coudes appuyés sur les cuisses. Elle se mord un peu la lèvre, préoccupée, jette un coup d'œil à son reflet dans la vitre. Nos regards se croisent. Je lui souris. Et bizarrement, je sens que ce n'est pas un sourire machinal. Le rouge lui monte aux joues, elle sourit à son tour. Puis détourne la tête, replongeant dans les méandres de ses pensées.

On descend à la même station. Sa silhouette disparaît dans la foule. Elle marche vite, tout son corps régi par la tension.

J'arrive devant la librairie, et soupire en souriant.

- Alice, Alice...

Ma sœur se retourna vivement vers moi.

- Quoi « Alice, Alice... » ? J'ai plus le droit de venir te faire un câlin matinal. J'ai des offrandes ! s'exclame-t-elle en levant comme des trophées un café et un muffin.

J'arquais un sourcil amusé, en ouvrant la boutique.

- Ton patron arrive dans combien de temps ?

- Une heure...

- Et... euh. Et Jasper ?

- Nous y voilà...

- Quoi, « Nous y voilà... » ? Ouh, tu me fatigues Edward, tu me fatigues ! Vraiment, je me demande comment, je... Ouh, mais tu me... Oh ! Je...

- Alice, respire, la coupai-je, en levant les yeux au ciel. Il arrive...

Je jetais un œil à ma montre, puis levant le bras doucement, le doigt tendu vers la porte, je crie :

- Maintenant !

Personne n'apparut. Je réitère la mise en scène.

- Edward, tu...

- Salut, coupa Jasper, un peu essoufflé.

Discrètement, Alice se recoiffa rapidement. Mon pote se met à rougir, et lui sourit.

- Alice... Quelle surprise... Bonne, hein, la surprise.

Pathétique. Je bus une gorgée de mon café, en me retournant vers le livre des commandes. La love dance de Jasper et Alice dès le matin... Et qu'on rougit, se complimente, puis se dit au revoir. Alice se pencha sur le comptoir.

- Edward..., chuchota ma sœur.

Je me retourne vers elle. Elle jette un coup d'œil au fond de la boutique où Jasper a disparu, puis m'empoigne par le haut de mon tee-shirt, se penchant un air menaçant voilant son visage.

- Tu te fous encore de moi comme ça, en ne me laissant même pas le temps d'être à mon avantage pour un... Pour Jasper. Et je te gifle avec ce dictionnaire.

Je me redresse, et proteste :

- Un dictionnaire... C'est « Ulysse », de Joyce...

Pour toute réponse, elle leva le doigt de façon autoritaire, tout en se dirigeant vers la porte. Je levais les yeux au ciel.

- Tu es toujours à ton avantage Alice.

Elle se retourna, un sourire espiègle aux lèvres, puis disparu dans la rue. Avant qu'elle ne glisse sa tête dans l'embrasure de la porte.

- On se voit ce soir, au fait ?

Lacune n°1 d'Edward Cullen : l'étourderie. Devant mon air inspiré, elle soupira :

- Emmet et Rosalie, 20 heures, apporte du vin. Et Jasper.

Tant qu'ils n'auront pas terminé leur « période d'approche », je n'aurais pas de repos. Je crois que cette histoire peut être un motif de suicide.

La matinée se déroula sans accroc. Mon patron passa jeter un coup d'œil, avant d'aller gérer les travaux de sa prochaine librairie.

Vers quinze heures, le carillon de la porte résonne une nouvelle fois. Je lève la tête. Et c'est elle. La fille du métro.

Bella POV

New-York. Des millions d'habitants. Et cette coïncidence. Le mec du métro. Il passa machinalement une main dans ses cheveux, me sourit.

- Re-bonjour, dit-il...

Je souris plus franchement.

- Re-bonjour.

Je disparus entre les rayons. Je me sentais vide, épuisée. J'avais l'impression que tout mon corps trahissait mon désespoir. Je venais de pleurer comme une pauvre dingue dans un Starbucks. Je parcourais un rayon, puis un second...

- Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas, indiqua le mec du métro, un sourire aux lèvres.

Je me contente de hocher la tête en souriant faiblement. Mon regard se pose sur un libre épais, le nom de l'auteur attirant mon attention. Keith Richards. « Life ». Le bouquin dans la main, je continue d'arpenter la boutique, les larmes me montant une nouvelle fois aux yeux. Je me ressaisis, et me dirige vers la caisse. Le jeune homme scanne le code-barre, puis relève la tête vers moi en souriant.

- Ça fera vingt dollars...

En lui tendant l'argent, je baisse la tête.

Doucement, il me demande :

- Ça va aller ?

Je le regarde, tentant de sourire le plus franchement possible.

- Oui oui...

Je renifle, puis souffle. Son sourire me déstabilise. Il n'avait pas cette curiosité malsaine qu'éprouvent certaines personnes en rencontrant quelqu'un qui pleure. Il avait presque l'air concerné. Trois ou quatre larmes dévalèrent mes joues.

- Merde, murmurai-je, en essuyant précipitamment mes joues.

Il me tendit le livre, emballé dans un sac en papier kraft. Puis me sourit une dernière fois, avant que je quitte la librairie.

Edward POV

- Hey mec, ça va ?

Jasper brisa ma torpeur post « inconnue du métro ».

- Hein ? Ouais ouais.

Il sourit.

- Elle était mignonne.

- De quoi ?

- Putain, connecte-toi mec ! Visiblement, tu trouvais la dernière cliente mignonne.

Je regarda rêveusement la porte.

- C'est pas ça, enfin si. Mais... Elle pleurait.

Jasper ne fit aucun commentaire.

On passa le reste de la journée à trier les nouveaux arrivages, se montrant quelques nouveaux bouquins qui avaient l'air intéressant. A la fermeture, on discuta un peu de tout et de rien, comme on l'a toujours fait. Je connaissais Jasper depuis deux ans, quand j'ai pris ce job à la librairie. Étudiant en psychologie, guitariste à ses heures. On ne pouvait qu'accrocher. Même si quand il m'analysait, j'étais tenté de l'ensevelir au rayon littérature latine et grecque.

Mais ce soir, je n'étais plus vraiment là. Je ne pouvais que repenser au geste insensé que j'avais eu plus tôt...

Bella POV

J'étais assise en tailleur dans le canapé, m'apprêtant à commencer mon nouveau bouquin. A même le sac, à l'intérieur, quelques mots frappèrent ma rétine. Une écriture élégante, mais pressée.

« Dans toutes les larmes s'attarde un espoir », Simone de Beauvoir

Si tu as besoin de quelqu'un pour t'aider à espérer...

212-555-2386

Edward