CHAPITRE 1 : FATIGUE

On peut situer l'action après la fin de la saison 3.

J'écris simplement pour le plaisir, et ne retire aucun bénéfice de ce loisir.

Les personnages ne m'appartiennent pas, malheureusement pour moi.

Bonne lecture !

Le mot « fatigue » ne s'appliquait pas à la vue de son état. « Exténué » était le terme le plus proche de ce qu'il ressentait.

Il franchit la porte de son appartement, déposa négligemment sa veste sur une chaise et se dirigea vers le canapé avant de se laisser tomber lourdement dessus en fermant les yeux. Il sentit alors deux mains sur son cou.

Yann : Alors ? Tu ne me dis pas bonsoir ?

Kévin ouvrit les yeux avec difficulté pour les plonger dans ceux de son mari.

Kévin : Désolé.

Yann se pencha vers lui et ils échangèrent un baiser qui se voulait langoureux, mais Kévin recula.

Yann : Je vois que je ne te fais pas d'effet ce soir !

Kévin : Désolé, je suis crevé !

Yann : Dure journée ?

Il sentit les mains de Yann commencées à masser ses épaules. Il ferma les yeux avant de projeter sa tête en arrière, se laissant aller au rythme des mains de son mari.

Kévin : Hum…

Yann : Tu me racontes ?

Kévin : Hum…

Yann : Très expressif à ce que je vois

Kévin : Hum…

Yann : J'ai couché avec le concierge !

Kévin : Hum…

Une seconde de réflexion. Kévin se redressa et se retourna vivement.

Kévin : QUOI ?

Yann afficha un sourire en coin.

Yann : Enfin une réaction !

Kévin : T'es pas drôle

Yann se saisit de sa nuque et rapprocha son visage afin de lui déposer un baiser furtif mais rempli de passion.

Yann : Le diner est presque prêt.

Il vit Kévin s'avachir de nouveau sur le canapé

Kévin : Pas faim.

Yann : A ce point ?

Kévin : Non mais entre ces histoires de braquages à répétition et les car-jackings depuis une semaine… J'ai pas eu une minute à moi. Ils n'arrêtent jamais…

Yann : Mon pauvre chéri. Que veux-tu, il n'y a pas de repos pour les braves ! Tu veux rien manger, t'es sûr ?

Kévin : Je vais me coucher.

Il se leva, et sentant le regard de son mari sur lui, il se retourna et lui adressa un petit sourire avant de monter. Il eut juste le temps d'enlever sa chemise et ses chaussures avant de s'effondrer sur le lit et de rejoindre les bras de Morphée.

Yann éteignit le gaz en laissant sa préparation à l'abandon et monta rejoindre son mari, qu'il trouva, à sa grande surprise, endormi. Comme tous les soirs depuis près d'une semaine. Et cela ne cessait de l'étonner. Kévin n'avait même pas eu le temps de se déshabiller entièrement. Il leva un sourcil interrogateur puis s'approcha de Kévin, et s'asseyant à côté de lui, commença à le dévêtir de son jean, qu'il balança aux pieds du lit. N'ayant rencontré aucune réaction, il se rapprocha de cette tête d'ange qui lui faisait toujours autant d'effet, et lui déposa un baiser sur la joue. Mais sans plus de réaction, il recula quelque peu son visage, caressant doucement les cheveux de son mari.

Yann : Hé ben ! T'es vraiment crevé !

Puis reprenant une position assise, il regarda son entre-jambe en grognant.

Yann : T'arrêtes ça tout de suite ! C'est pas pour ce soir non plus !

Mais voyant que rien n'y faisait, et s'adressant à son anatomie comme une personne à part entière, il se dirigea vers la salle de bain, bien conscient que toute personne extérieure ignorant son état, le voyant ainsi se parler, le prendrait pour un malade mental bon à se faire enfermer .

Yann : Perverse va ! Je t'ai rien demandé, hein ?

Il fallait qu'il se rende à l'évidence, il devrait se soulager seul ce soir, une fois de plus !