Bonjour à vous :)
Après la mise en ligne de ma fiction « La débâcle des sentiments » j'ai reçu beaucoup de commentaires en à peine quelques heures, et certains me demandaient une suite. Je ne vais pas en faire une mais bel et bien poster cette nouvelle histoire, bien plus longue celle-là !
Pour vous situer, le début de l'histoire sera après l'épisode 14 de la saison 3, soit après l'accident de voiture dont a été victime Quinn. En espérant que cette histoire vous plaira, je vous souhaite d'ors et déjà une excellente lecture :)
P.O.V Quinn
« Un bruit sourd me fit sursauter brusquement, et j'ouvris les yeux en regardant autour de moi, un peu déboussolée. La chaise longue sur laquelle je me trouve est en plein soleil, ce qui explique très certainement pourquoi j'ai la gorge atrocement sèche.
Pardon Maman…
Une petite fille aux cheveux bruns s'approche de moi en faisant une petite moue que je lui connais bien, puisqu'on dirait la mienne. Après avoir ramassé son ballon, elle repart en courant de l'autre côté de la piscine, là où un autre enfant blond comme les blés semble l'attendre.
Quinn ? »
- Quinn tu m'entends ?
Le rêve qui hantait mon esprit s'évapore petit à petit, sans que je n'arrive à ouvrir les yeux pour l'instant. Mes paupières me semblent atrocement lourdes, tout comme le reste de mes membres que je n'arrive pas à bouger. Prenant peu à peu conscience de ce qu'il se passe autour de moi, j'entends des bruits de pas précipités dans ma direction et une machine qui envoie des bip à intervalle régulière. Ma main droite est emprisonnée dans une étreinte chaleureuse et agréable, presque apaisante. Mon corps est enfoncé dans un matelas des plus confortables et je sens qu'une couverture me protège également du froid.
- Quinn ?
La voix refait son apparition et je n'ai aucun mal à reconnaître le timbre chaud mais inquiet de Santana. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, ni pourquoi je n'arrive même pas à ouvrir les yeux, mais sa présence me rassure. Que s'est-il passé ? J'ai beau chercher dans ma mémoire, rien ne me viens à l'esprit pour l'instant. Mis à part une chanson qui me trotte dans la tête « Everything's gonna be alright », rien. Pourtant je ne l'ai pas écoutée depuis de nombreuses années, c'est étrange. Je sens qu'une des mains qui enferme la mienne quitte notre étreinte et que l'autre se mélange ses doigts aux miens. Est-ce Santana qui me tient la main également ?
- Quinn si tu m'entends serre ma main d'accord ? Pas longtemps, juste une petite pression de rien du tout.
Sa voix à une supplication que je ne lui ai jamais entendu et qui me donne envie de la rassurer immédiatement. Pourtant seul mon esprit semble bien fonctionner pour l'instant. Rassemblant toutes mes forces en direction de ma main droite, je tente de la resserrer autour de celle de ma latina préférée, sans savoir pour autant si cela a fonctionné, chose assez frustrante. Cependant, au bout de quelques secondes, j'entends un soupire qui m'indique le contraire.
- Joder…
Si j'en avais été capable, nul ne doute que j'aurais souris à cette vulgarité prononcée dans sa langue maternelle. Santana n'avait jamais été du genre à mâcher ses mots, même si dans les moments intense tout ressortait en espagnol. A force de la fréquenter, il m'arrivait même de jurer en espagnol à mon tour, pour le plus grand étonnement de ma mère. Tiens, où est-elle d'ailleurs ? Au travail ? J'ignore quelle heure il est et c'est tout aussi pénible. Mais soudain, ce genre de questions et de pensées se font inutile. Santana libéra ma main de la sienne et j'entendis distinctement la chaise sur laquelle elle était assise racler le sol lorsqu'elle se releva. Quelques pas résonnèrent dans la pièce, et je sentis mon cœur s'accélérer brusquement. La panique m'envahit, je ne voulais pas rester ici toute seule dans cette chambre que j'avais finie par définir comme une chambre d'hôpital. Les bips du monitoring s'accélèrent brusquement, me faisant ainsi réaliser que c'était tout bêtement les battements de mon cœur que j'entendais grâce à lui.
Quoiqu'il en soit, les pas s'étaient arrêtés quelques instants avant de revenir brusquement dans ma direction. Le matelas s'affaissa légèrement lorsque mon amie s'y assis. Je sentis ses mains se poser sur mon visage et dans mes cheveux, cherchant très certainement le meilleur moyen pour m'apaiser. Mais rien que sentir sa présence m'avait rassurée. Sa voix fini de me calmer lorsqu'elle reprit la parole, sur un ton doux et tranquillisant que je ne lui connaissais pas.
- Calme-toi… Je suis là, ta mère va bientôt arriver. Elle devait aller chercher ta sœur à l'aéroport mais son avion a été annulé. Je vais appeler une infirmiè…
Mais elle ne put donner une suite à ses paroles puisqu'une porte claqua violemment contre un mur, manquant de me flanquer un arrêt cardiaque pour de bon. Une voix féminine que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam s'éleva alors.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Je ne sais pas trop. J'ai cru qu'elle était réveillée parce que ses yeux ont cillés, mais elle n'a pas répondu lorsque je l'ai appelée. Et quand je me suis levée pour aller faire un tour au petit coin son cœur s'est brutalement accéléré.
La voix de Santana trahissait l'inquiétude qui l'habitait. Je m'en voulais de l'inquiéter à ce point, elle ne demandait très certainement qu'à redevenir ma meilleure ennemie dont je n'arrivais pas à me passer. L'infirmière voulue que cette dernière se lève, mais elle ne fit rien. Un silence de quelques secondes passa, avant que l'infirmière ne lâche un soupire. Je voyais très bien la scène, Santana lui lançant un regard des plus noirs de sa collection pour lui faire comprendre qu'elle ne bougerait pas. La femme en blanc contourna le lit et manipula quelques-uns des appareils à côté de moi. Les caresses de Santana sur mon visage avaient cessé, mais elle jouait à présent avec des mèches de mes cheveux.
- Je ne vois rien d'anormal, bien au contraire. Elle a sûrement réagi à votre présence, ce qui est plutôt une très bonne nouvelle.
- Alors elle m'entend maintenant ?
La voix de Santana était pleine d'espoir, ce qui m'amena à m'interroger sur ma présence ici. Combien de temps cela faisait-il que je me trouvais dans cette situation ? Et surtout qu'est-ce que je fichais ici ? Mes interrogations furent cependant arrêtées par l'infirmière qui traversa à nouveau la chambre à coucher pour en ressortir.
- C'est dur à dire, mais il y a bien plus de chance que cela soit le cas qu'auparavant.
- Merci.
La porte se ferma doucement, nous laissant à nouveau seules Santana et moi. Cette dernière finie par se rasseoir sur la chaise tout en se saisissant de ma main qu'elle porta à ses lèvres pour y déposer un baiser. Un geste qui me surprit énormément, nous avions plus l'habitude d'échanger des baffes elle et moi. Bien que nous nous sommes encore plus rapprochées qu'avant depuis que je l'ai aidée à faire son coming-out vers ses parents. Les choses sont peu à peu rentrées dans l'ordre depuis ce moment-là. Jouant avec mes doigts, cette dernière fini par reprendre une nouvelle fois la parole.
- Bon… Mademoiselle Fabray, si vous m'entendez… J'aimerais bien juste un signe de votre part, peu importe lequel. Un sourire, un petit spasme… N'importe quoi Quinn. S'il te plait.
Dans mon état, je ne pus lâcher un soupire vaguement agacé, mais l'envie ne manqua pas. Allez concentre-toi Quinn… Les forces m'étant revenues au fil des minutes depuis que j'avais émergée, il y avait bien plus de chance que je réussisse à le faire que la première fois où elle me l'avait demandé. Puisant dans mon énergie peu à peu accumulée, je sentis cette fois mes doigts se raffermir autour de ceux de Santana. Je constatai au passage qu'elle avait remit la bague que nous avions acheté elle, Brittany et moi en même temps. C'était notre signe de ralliement, avait décidé Britt. Un silence tendu s'installa cependant pendant quelques secondes après mon geste, ce que je ne compris pas. J'étais pourtant persuadée d'avoir réussi cette fois.
Mais ce fut avant que Santana ne lâche brusquement ma main, la laissant mollement retomber sur le matelas. Sa chaise grinça à nouveau sur le sol avant que je ne la sente s'asseoir à nouveau à côté de moi. Une de ses mains se posa sur mon visage alors que l'autre prenait appui sur le coussin à la gauche de mon visage.
- ¡Hombre! Quinnie ?
Une brusque lumière m'aveugla, si bien que je me demandai si je n'étais pas en train de mourir. Vous savez, le fameux bout du tunnel dont on parle avant de s'envoler définitivement ? Mais je réalisai quelques secondes plus tard que ce n'était pas le cas. J'avais tout simplement ouvert les yeux, et ces derniers avaient du mal à s'adapter à la luminosité ambiante. Je clignai quelques fois des yeux en regardant le plafond qui me semblait être d'un blanc éclatant, avant que le visage inquiet de San' ne fasse son apparition dans mon champs de vision.
