Disclaimer : Feu J.R.R Tolkien.

Notes : Mes souvenirs sont tout brouillon, mais fut un temps où, avec ma délicieuse Ilhem H, l'on s'amusait à des jeux poétiques par mail ; j'ai enfin décidé de les poster. Le terme exact m'échappe carrément, mais c'est une histoire d'homonymes : une suite de mots, à l'oreille, sonne comme tout autre chose. Le thème choisi était ici la Mer, et je vous fais le premier de bonne grâce. « [...] Puis la moue, et te voici ! » Celui-ci est facile car plutôt similaire : Mouette.
Vous pouvez, bien sûr, ne pas chercher à trouver tous les petits mots cachés (mais c'est plus rigolo).

Bonne lecture !


Il y a un endroit où je voudrais aller.

L'amertume me gagne au pied du saule qui perd ses feuilles, en vert ; j'entends qu'on m'appelle : « C'est que le Roi en faisait scandale, puis la moue ! et te voici ! »
Le vent pourrait chanter qu'on n'entendrait rien du tout : vacarme de nain. Je réponds tout de go : « Et l'an s'écoule sans se soucier des caprices du père, ni plus que les horribles bruits d'un nain fâché. Allons, Gimli, mon ami, que diriez-vous de porc salé ? Festoyons ! »
Là-dessus, on s'en fut plus gaiement par le sentier.

Du contrebas, tôt ce matin, remontait nos gens prompts à la fête en tout cas : baies – ce temps d'automne est celui des groseilles – noix dans les bras, fleurs blanches dans nos tresses. « Fêtons l'équinoxe en criant des balades d'aventure ! Magie ! Fais donc pousser les roses sur les poitrines des jeunes filles, enchante les courageux ! Que l'on danse ! »

Roi Thranduil, voilà qu'il arrive ! couronné de boutons d'or – quelque grimace à mon égard – et de céladon vêtu, plein de nombreux sacs craquant à son côté, fruits frais cueillis. Ils tremblent, eux, à dos de cheval, et mon cher compagnon d'exclamer : « Par ma barbe ! Puissè-je demeurer ici mille ans. »
Bon gré, vœu fou ! les nains rêvent trop. Je jetais pourtant un œil – quelle Soleil ! aujourd'hui – à ce sourire-moustache barbu hirsute. Le monde me déplait. « Va, gueux !
- Allons bon ! Buvez, mais gentiment, mes braves !
- Oh ! séant mes excuses, seigneur nain, voici que coule trop du Dorwinion. »
Misère ! Déjà on s'abreuve pour se dire des méchancetés. « Ah ! du sanglier ! Legolas ! trinquons. »

Je voudrais partir, des bois, des chemins en travers, ces forêts trop vieilles pour moi où les bruyères s'embrunissent (sous le ciel de fin septembre), loin, loin…

Elessar ! à l'Ouest.