Genre: Pov Sonnyus, Pov Nina ; Angst ; OC ; combat ; sang ; Deathfic, WIP, Aventure, Mystery, Drama/Tragedy ; Lime ; Lemon, Darkfic, OU (Original Universe), Nekketsu.

Info personnelle : je réécris le premier chapitre et je ferai pareil pour le reste. Je ne sais pas quand vous l'aurez, normalement ce sera pour le mois de juin mais on ne sait jamais. Ceux qui connaissent l'histoire, sachez que le scénario ne change pas dans la première partie mais uniquement dans la seconde et je vais y changer pas mal de chose.

Index FIC:
mudrā : signe d'invocation
Kekkei Genkai : Les Dōjutsu (art d'utiliser les pupilles) et les Godai Seishitsu Henka (transformation de nature avancée des cinq éléments).
#pensée perso#

Disclamer : Pas de Naruto, Sasuke, ou tous autres personnages, mais juste l'univers de Naruto. Je répète PAS DE NARUTO NI DE SASUKE. L'univers appartient à Masashi Kishimoto et je l'en remercie.

Index MEP: \\\\\\\\\\ = changement de vue

WWWW= retour dans le passée, flash-back

XXXXX = avancement dans le temps.

§§§§= même moment mais ailleurs

Le clan Sonnyn chapitre I : Introduction.

«Attrapez-le!»

J'cours le plus vite possible, s'ils pensent pouvoir me capturer, ils se gourent. Je connais mieux les rues de cette putain de ville qu'eux, le prouvant en prenant à droite et passe dans un chemin étroit grâce à ma petite taille.

Comment je ferai plus tard ?

Peu m'importe, je continue de courir et finis de l'autre côté du batiment pour partir vers la droite et marcher tranquillement. Je sors de ma veste, miteuse et trop petite, une pomme que j'ai volée sur un comptoir c'est la raison de cette poursuite mordant dedans à pleine dent sans me préoccuper des regards que je récolte. Les gens d'ici ne savent me regarder qu'avec des regards haineux et méprisant. Peu importe, j'ai n'ai pas peur d'eux, je suis capable de me battre et si je dois mourir c'est que la faucheuse m'a enfin entendue.

Oh, mais quel malpoli je fais, j'en oublie de me présenter. Je m'appelle Sonnyus, orphelin et ne connaissant rien à la chaleur des parents, je suis l'enfant des rue le plus insaisissable et turbulent de cette putain de ville. Les regards que j'ai toujours récoltés sont ceux emplis de haine et d'envie de me tuer.
Arrêté en milieu de la place, continuant ma pomme, je regarde en en air pour voir le palais devant moi.
J'habite le village d'Hashirama, oui le premier hokage du village du Kyūbi. Je suis nul en géographie, et ma culture n'est pas très poussée, mais je pense qu'on doit se trouver dans le pays du feu. Que dire de plus sur moi, je vais sur mes dix ans, brun, les yeux remplis de haine et aussi noirs que mon âme. Voleur de profession, je suis aussi responsable de nombreuses morts et cela ne me dérange pas plus que ça.

Ma pomme fini, je la jette à terre.

«Hep il est là!»

Je soupire et me remets à courir, j'ai besoin de me dégourdir les jambes.

Il y a des hurlements et des cris.

Je me retrouve dans un chemin étroit, des gardes derrière moi et devant moi, mais je ne m'arrête pas, courant en sautant de mur en mur pour attraper un balcon et m'y hisser sans difficulté, faisant un doigt d'honneur au garde en bas qui me maudissent, puis je me retourne vers la fenêtre, voyant une petite fille en train de jouer avec sa poupée. Je serre les poings et me retourne pour grimper sur le balcon et sauter sur celui du dessus, continuant à me hisser comme ça jusqu'à sentir une coupure à ma jambe.

Il me tire dessus à coup de flèche.

Je regarde au-dessus de moi, voyant que je n'ai pas le choix devant la distance à parcourir pour atteindre le prochain balcon, décidant de briser la vitre face à moi et courir vers la porte je prends en même temps un bijou qui traîne sur la table sortant rapidement sans vraiment chercher à savoir s'il y a quelqu'un. Je grimpe sur le toit par les escaliers et cours pour sauter de toit en toit et aller loin de l'endroit où je me trouvais, leur échapant encore, profitant du calme pour regarder le bijou que j'ai pris, jurant en le jettant à terre.

C'est du toc.

Je marche tranquillement pendant quelque minute, profitant de l'air et du paysage pourris que m'offre cette ville avant de décider de descendre par une échelle de service.

Je suis dans une ville de commerce et quel commerce c'est la capital commercial du pays du feu, tous y passe et je dis bien tout, que ce soit légal ou, plus souvent, illégal. Pour prouver cette puissance, le gouverneur Metsu, gérant et aussi pourri que cette ville, s'est faire un vase en or et diamant valant sûrement des millions de yens le vase de sous-chêne.
Nombreux sont ceux qui l'ont convoité et leurs corps sont ostensible à l'entrée du village.

Nous somme l'année du bœuf, cela fait maintenant des siècles que la quatrième guerre ninja est finie, malgre des tentative sur plusieur année, aucun village ninja n'a pu se reconstruire et le principe de clan contre clan s'est reformé naturellement sans que les chefs de village, les Kages, aient pu y faire quelque chose, certain clan alliés ayant même, et tente encore, de recréer un village, mais cela est devenu impossible pour cause de conflit de sur la suprématie des chefs de clan, du moins d'après ce que j'ai compris.
Les ninjas existent toujours d'ailleurs je voudrais tellement en être un que je m'entraîne tous les jours, même si je sais que je ne ferai pas le poids contre un Genin mais ils n'ont pas une très bonne réputation après la guerre, un traité est même signé par diffèrent chef de village et ville pour montrer leur dégoût, interdisant tout ninja derriere leur murs sous peine de mort.

Je marche tranquillement vers mon objectif.

Pour pouvoir me payer un minimum de chose je suis obligé de voler des objets pour le compte d'une personne qui a le surnom de Passeur.
C'est un marchand avec des cheveux blond et des yeux couleurs or pour une taille d'environ un mètre soixante. Il a un bandeau sur l'œil gauche et une cicatrice sur l'autre. C'est un homme d'une cinquantaine d'année, son véritable nom a été effacé grâce à son bon soin.
C'était un riche marchand d'antiquités connu de tous, mais sa renommée fut si grande qu'elle attira la convoitise de ses concurrents. L'un d'eux fut associé à des connaissances douteuses et lui ordonna de lui céder toute son activité, vis-à-vis d'une union qui ne l'arrangeait pas.
Devant son refus, des hommes attaquerent de nuit et le fit sortir de son lit alors qu'il dormait avec sa femme et leur bébé.
On lui imposa de signer le contrat de sécession, s'il refusait il verrait alors sa femme et son enfant mourir. Il accepta, mettant un point d'honneur à faire passer sa famille avant tout, seulement eux n'avais pas d'honneur et leurs ordres était clair. Pas de survivants.
Ils tuèrent sa femme et son fils avant de le laisser pour mort, seulement il était toujours vivant et vit tout ce qui lui était cher détruit autour de lui.
Il décida, après avoir enterré sa femme et son enfant, de changer de vie et de devenir le Passeur. Un homme qui n'éprouve plus aucun sentiment et qui ne vit que par le vol d'enfants qu'il forme. C'est un bon entraîneur et de tous ses élèves, je suis le meilleur, mais pas vraiment étonnant avec mon passé.

Les gens s'écartent de moi, il n'y a dans leurs yeux que de la haine à mon égard et cela me fais bien rire de voir ce sentiment, cette volonté de me tuer, mais il faudra qu'ils attendent leur tour.

Je vais dans le magasin d'antiquité du Passeur, couverture pour sa vraie activité, me dirigeant directement dans l'arrière-boutique, protégée par une porte blindée. Je frappe deux coups rapprochés et un coup espacé, une petite ouverture se fait en haut de la porte et quand le garde me voit, son regard change et il demande ce que je veux. Je lui réponds de se magner et d'arrêter ses questions à la con, passant sans plus m'attarder sur lui. Il crache sur mon passage et moi je lui montre mon majeur en réponse.

Je traverse un rideau de perle et des regards se fixent sur moi.

Il y a plusieurs canapés et un siège dans un coin. La salle est peu éclairée et sait préserver ses mystères. Trois personne dans la pièce, un sur le canapé en train de lire un quelconque magasine, un collègue de 11 ans qui tremble un peu, m'est avis qu'il va passer une sale quart d'heure, puis un homme assis sur le siège.

Je serre les poings et me dirige vers lui sans m'occuper des autres.

«C'est mon siège.» Dis-je d'une voix froid qui ne trahis aucune émotion, mon regard s'en occupant parfaitement.
«Tu es Sonnyus?» Sourit-il, encore une des rare personne à ne pas savoir ce qu'est que la survie.
«Je déteste me répéter.»

Il sourit, il doit avoir la quinzaine d'années, ses cheveux sont d'un violet saturé. Il a les yeux fermés et les ouvre rapidement pour me toiser sérieusement de son regard jaune. Je me jette directement sur lui, il me repousse rapidement avec force. Je le frappe au visage et il fait de même. Je suis repoussé par la force de son coup qui me sonne, tombant à terre, me relevant immédiatement pour le recharger.

#Il a osé me toucher, je vais le buter ce sale connard…#

Il se lève d'un coup alors que je lui saute dessus, il me donne un coup de poing en plein ventre et me repousse contre le mur, mais je me relève encore et encore à mesure qu'il me repousse.
Le garçon qui tremblait de peur commence à sourire en me voyant à terre et l'autre continue à lire sans se soucier de ce qu'il se passe.
Je me met en garde pour combattre sérieusement. L'homme me fixe pendant un instant et décide de me foncer dessus.
Je me baisse pour évite un gauche en utilisant ma main droite pour pousser sur l'extérieur de son bras afin de le dévier en continuant d'avancer pour ensuite sauter en prenant appuis sur ma jambe droite pour me diriger vers le mur et rebondir de la gauche pour lui coller un crochet du droit pendant qu'il se retourne.
Il recule, sonner légèrement, j'en profite pour courir vers lui pendant qu'il s'en remet, sautant pour le cogner de mes deux pieds sur son torse, forçant pour projeter sur la table qui se brise sous son poids.
Étant tomber à terre, n'ayant pas pu me récupérer, levant la tête pour éviter d'être sonné par le sol, je fais une roulade arrière et je remarque que l'homme lisant a enlevé ses pieds de la table et les pose maintenant sur son torse, l'empêchant de se relever.

Je crache à terre et vais vers le fauteuil pour le remettre sur pied et m'allonger pour souffler un bon coup.

#Rien de mieux qu'un peu d'exercice.#

La porte s'ouvre et en sort le bras droit du patron. Il remarque le carnage et tourne la tête vers moi.
Je le regarde dans les yeux et nous nous toisons, nous savons tous les deux qu'il serait capable de me tuer, mais le Passeur ne lui pardonnerai jamais, et pour cause, il a juré de me protéger.
Il tourne la tête vers l'enfant et le prend par le col alors que celui-ci est passé du sourire à la grimace hurlant à ce qu'on le lâche.

La porte se ferme et l'homme à terre se relève, semblant vouloir une revanche. Le deuxième le toise, je me lève rapidement pour l'attendre de pied ferme quand il allait venir vers moi, mais il se fait tirer sur le poignet pour qu'il s'assoie sur le canapé. L'autre homme et lui se regardent. Ça a vite fais de me faire comprend qu'ils sont ensemble.
Je regard cet autre homme, il est plus grand que lui et semble même plus muscler. Il porte un tee-shirt noir, montrant sa musculature assez poussée. Il a les même yeux que l'autre, mais ses cheveux sont vert non saturé.

Il lui dit qu'ils ne sont pas venus pour se battre en l'appelant par son prénom, «Jaicke» et je souris en répondant à la remarque.

«Allez petit Jaicke écoute ton maître comme un bon toutou et arrête de jouer avec les grands.»

Je me réinstalle sur le canapé et attend un bon moment avant d'entendre quelque chose cogner à la porte. Je souris pour moi alors que les deux individus ne semblent mêmes pas affectés par ce qu'il se passe.

La porte finit par s'ouvrir sur le bras droit qui dit que c'est notre tour.

#Donc ils ont un rapport avec mon rendez-vous?#

Je me lève en même temps qu'eux. Ce Jaicke et moi passons en même temps l'encadrement de la porte, continuant à nous toisée, mais mon regard est redirigé vers la source d'un hurlement.
Je vois le garçon à terre, du sang recouvre tout son corps et il semble continuer à se faire frapper par d'autre garde qui part sur un signe du Passeur.

«Veilliez excuser, mais ce gamin m'a volé et, comme vous le voyez, je n'aime pas me faire doubler.»

Je marche sans m'occuper de ce qu'il dit pour aller vers le garçon.

«Je peux… ?» Demande-je par politesse au Passeur.
«Mais fais donc.» Répond-il sachant que je le ferai même s'il disait non.

Je regarde le garçon et il me renvoie, au lieu de la haine, de la peur et cela me fait bien rire.

«Tu fais moins le fier maintenant.»

Je le laisse pas comprendre, lui brisant la gorge, en l'ecrasant comme un insecte, me l'essuyant sur son vêtement avant d'aller m'asseoir à ma place, en face du Passeur en lui donnant des bijoux que j'ai rapidement pris et un parchemin qu'il m'a été demandé de voler.

«Alors c'est lui votre meilleur élément?»

Je tourne la tête vers celui qui parle de moi et vois que c'est celui avec qui je me suis battu.
Le Passeur hoche la tête en tendant le parchemin, je le regarde, comprenant à travers son regard la prochaine demande.
Je soupire et le prend en me dirigeant vers ce Jaicke pour lui donner. Il me remercie et tourne un regard vers son compagnon qui se dirige vers le Passeur en lui donnant aussi un parchemin et parlant dans son oreille.
Il revient vers nous et souris en faisant un rapide signe de tête.
Je ne comprends rien et c'est en regardant le Passeur qui cache ses émotions rapidement, mais pas assez car j'ai bien vue ses yeux écarquillés, que je réalise être dans une belle merde.
Il relève les yeux vers moi et me dis que j'ai une nouvelle mission.

«Sonnyus, ton prochain objectif sera le vase de sous-chêne.»

J'écarquille les yeux, je lui demande s'il est sérieux, ne montrant aucun sentiment dans la voix et pour cause je suis partagé entre la joie d'avoir un défi digne de ce nom et la colère qui m'envoie à une mort certaine car je sais que, seul, je n'ai aucune chance.
Il hoche la tête en me disant que je serai accompagné.

«Et par qui? Je suis ton meilleur élément et tous les autres me poignarderont dans le dos à la première occasion!»

Je hurle, mais il y a de quoi, je risque ma peau là.
Il fait un mouvement de tête et je me retourne avec crainte, cheveux violets me regarde et me souris.

«Bienvenue dans l'équipe.»

Ils partent sans demande leur reste en m'indiquant qu'on se retrouve au palais dans quelques heures.

La porte fermé, je me tourne directement vers le Passeur qui brûle le papier devant mes yeux et le jette dans la poubelle en métal.
Il me regarde, je vais vers lui et le bras droit tente de m'arrêter, mais un geste du Passeur le fit s'arrêter.
Je lui demande de me dire ce qu'il se passe, jamais avant il m'aurait donné une mission aussi suicidaire, je regarde le feu de sa poubelle, détruisant la seule réponse que je pourrais avoir.

«On t'a demandé pour cette mission et je ne fais que répondre. Ce contrat est important pour beaucoup de gens…»

Je pose mes mains sur le bureau en hurlant que je ne suis au service de personne.
Le Passeur reste stoïque, mais je le vois dans son regard, lui aussi à peur de moi. Je lui demande de m'expliquer ce que tout cela signifie, de me dire ce qu'il y avait sur ce putain de papier.

«L'ordre de mission, ils veulent que Sonnyus, c'est-à-dire toi, participe à un vol collectif…Sonnyus, vois ceci comme le tremplin de ta carrière de voleur.»

Sa voix n'a pas changé et tant mieux, quand il montre sa colère, il est très dangereux.

«Je le vois plutôt comme la fin de ma vie! »
«Et tu as tout à fait raison. Maintenant laisse-moi, nous nous reverrons quand vous aurez monté un plan sans problèmes.»

Je me retourne et vais pour partir, mais il termine sur une dernière phrase.

«Sonnyus! Je pense qu'il faudra que tu lui dises au revoir.»
«Je lui ai promis de ne le faire qu'à un seul moment.» Réponds-je avec froideur, redevenue calme. Je ne peux pas m'énerver en pensant à elle.

Je sors du magasin et prend une nouvelle bouffée d'air, partagé. De toute manière, je me suis promis de ne plus ressentir aucun sentiment depuis maintenant un an.

Je vais chez moi pour prendre une douche et manger un peu, il n'y a rien de plus que de la viande et je m'en contente, allant ensuite dans ma chambre histoire pour lire un peu, sortant mon livre favoris pour m'occuper l'esprit et arrêter de me poser des questions sur ces personnes.

Ce livre a pour titre «Les Légendes Sonnynes» et regroupe toutes leurs légendes.
Les Sonnyn sont des ninjas puissants qui n'ont d'égal dans l'histoire que les Uchiwa, les Senju et les Uzumaki.
Ce sont des ninjas craints par tous, à cause des légendes qu'on entend d'eux. Comme qu'ils se montraient sans pitié, que la colère d'un seul pouvait suffire à détruire un village, mais la légende qui revient le plus est celle qui raconte qu'ils sont capable de maitriser les cinq éléments et les Kekkei Genkai.
La légende des Sonnyn m'avait toujours fasciné, elle me donne la force de continuer dans ma vie, l'histoire de la prêtresse qui repousse son frère en utilisant la puissant de sa technique est un bonne exemple. Ce livre vaut plus que la vie de tous les habitants de ce village.

Je ferme les yeux et me repose pendant quelque minute, soixante pour être plus précis. Je décide de me lever après le neuvième cauchemar. Je vérifie chaque fermeture et part rejoindre les deux connards à l'entrée du palais, on va faire la visite qui est organisée pour qui le veux, ce sera une première pour moi.
J'arrive vers l'entrée mais ne les vois pas.

«Tu es en retard…»

Je me raidis, mais cache ma surprise derrière un faux sourire. Je tourne la tête vers cheveux violets et demande.

«Avez-vous commencé?»
«Non, on t'attendait.»

Je n'ai pas le temps de réagir que je me retrouve plaqué contre le mur, une main sur la gorge, serrer à fond, voyant que mon aggresseur est l'inconnu des deux.
Je suffoque en tentant de faire briser la prise en mettant mes deux main sur son poignet, de lui donner des coups de pieds, de frapper le coude de son bras, mais rien n'y fais, son bras est aussi rigide que de la pierre. Le «Jaicke» s'approche et me dit.

«Mon frère pense que toi et moi on est partit sur de mauvais base et voudrait qu'on fasse la paix, mais j'ai peur que ça ne te tente aucunement. Donc voilà ce qu'on te propose… Toi, moi et mon frère on fait la paix et on recommence tout à zéro une fois qu'il te lâchera…sinon autant te tuer sur le champ étant donné que tu serviras à rien. Alors tu choisis quoi?»
«Va te faire foutre…Ah!»

Je n'ai plus d'air et je suis sur le point de tomber dans les pommes.
M'avouant vaincu, je tapote son bras.
Il relâche sa prise et je tombe à terre en reprenant le plus d'air possible.
Je regard l'inconnu qui me toise sans dire un mot pour ensuite se retourner.
Une main se tendre vers moi, je relève les yeux et vois ce Jaicke me sourire. Remarquant que l'autre me jette un rapide coup d'œil, prêt à agir si je fais une faute, je prends cette main qui m'aide à me relever et une fois sur pieds, je me dépoussière en regardant du coin de l'œil chacun d'eux.

On commence par les portes d'entrée, souvent non surveillées la nuit, car personne ne pense qu'un voleur passerait par là.
Je demande ce qu'ils en pensent et c'est Jaicke qui me répond en regardant rapidement autour de lui avant de chuchoter.

«Trois gardes au-dessus, deux à l'entrée et vingt archers qui ne laissent aucun angle mort. »

D'un simple regard anodin, il avait réussi à voir tous les gardes cachés. Moi-même, je ne pus en déceler que cinq ou six, surpris je leur demande d'une voix froide :

«Vous êtes qui ?»

Je ne reçus aucune réponse.

#J'aurais dû m'y attendre, cela risque d'être vraiment dur de leur faire confiance si eux même ne le font pas. Peu importe, on repère les lieux et une fois cette histoire finie, on se barre.#

Nous continuons notre visite à l'intérieur des murs afin de voir comment nous échapper discrètement et c'est souvent de l'intérieur qu'on voit comment entrer.
Je les laisse analyser les lieux et me fais un jugement sur leurs capacités, espérant percer leur mystère.

«Angle mort près de la fenêtre.» Nous fait Jaicke.
«Oui, mais rien de l'autre côté, on est au troisième étage. Si on saute on meurt net.» Repond-je simplement.
«C'est vrai, on pourrait mourir si on saute, ce serait idiot.»

C'est vraiment sûr qu'il est un idiot de première, du moins c'est ce que je dirai si c'était la première fois que je le voyais, mais maintenant j'en suis sûr, il fait semblant, prouvant qu'ils sont bien plus intelligent que la moyenne, mais ce n'est pas ce qu'il est le plus étonnant pour moi. En effet, cet autre frère n'a pas prononcé un seul mot durant toute l'analyse. Son regard posé sur moi montrait qu'il était prêt à me poignarder dans le dos si on le lui demandait.

#Me juge-t-il aussi ?#

Perplexe, je me décide à prendre la parole pour montrer mes capacités, alors qu'on est sorti et qu'on se trouve loin.

«À l'entrée, j'ai vu que les gardes étaient peu nombreux pour ce qui est de la sécurité externe. Je suis sûr que si un délit se passait devant eux comme une bagarre, les gardes se précipiteraient pour les arrêter et là on pourrait entrer.»

L'idiot se tourne vers le silencieux, hurlant presque.

«Tu en penses quoi?!»

J'allais enfin entendre le son de sa voix et cette simple pensée me rassurait.

«...»
«Okay. Bon allons-y!»
«Hein?!... mais, qu'est-ce qu'il a dit?»
«Il a dit que pour que ton plan marche il faut plus qu'un simple combat de rue. Un incendie permettrait de couvrir notre fuite, mais passer par la porte est une mauvais idée.»
«Tout ça?»

C'est impossible, ça n'a duré qu'une seconde, il doit se foutre de moi.

«Bah oui, tu as un problème de l'oreille ou un truc du genre?»

#Ouais c'est ça continue de me prendre pour un idiot, t'inquiète je n'oublie rien.#

Après avoir parlé du pour et contre d'un incendie, nous retournons chez nous avec chacun nos idées sur cette journée, attendant le lendemain pour tout revisiter et se décider.
Le temps semble passer très lentement, l'idiot fait plus de bruit qu'autre chose.

Nous passons plusieurs jours à regarder chaque détails de la maison et, à chaque fois, faisons le même constat : on ne pouvait pas passer sans détourner l'attention des gardes. Le problème est que, pour le silencieux, le seul moyen de passer est un incendie ou quelque chose de sanglant. Il ne prend la parole qu'à travers son frère qui transmet oralement, me faisant penser que dans un mois, c'est l'anniversaire de la fille du gouverneur, cette gosse pourrie-gâtée de Nina.

Sérieux je ne l'ai jamais vu, mais si je l'avais en face des yeux, je doute de pouvoir retenir mon poing lui arriver en plein figure.

Nous pourrons frapper à ce moment-là, car le gouverneur interdit formellement les armes dans son enceinte à cette occasion. Quant aux archers et aux gardes de la porte, ils ne remarqueraient pas notre présence à travers la foule.
L'idiot semble content et le silencieux déçu.
Selon moi, il doit s'agir d'un sous-fifre dont le boulot est de faire taire les gens gênants. Le désavantage du plan, car il y en a toujours un, est que l'anniversaire ne se passerait que dans un mois, mais comme c'est le seul moyen, je vais, avec les jumeaux, voir le Passeur pour lui poser votre rapport, étant obligé de le tenir au courant de l'avancement de ce projet si on veut avoir sa protection.
Nous somme dans son bureau, ayant été reçu très rapidement.

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

«UN MOIS?!»
«C'est le seul moyen pour réussir.» Réponds-je sans hausser plus le ton.

L'idiot me contredit instantanément.

«Non, il y a aussi un autre moyen. On peut toujours provoquer un incendie et passer pendant qu'ils s'en occupent.»

Je serre les dents en grommelant.

«Le problème c'est qu'une fois à l'intérieur, si l'incendie n'est pas suffisamment fort, on se retrouvera bloqué alors qu'avec mon plan...»

Je me fais couper par le Passeur.

«Stop, ton plan est long à mettre en marche, moins longtemps durera la préparation mieux cela vaudra…»

Je serre les poings, je déteste devoir appliquer un plan qui n'est pas de moi.

«…mais si l'incendie est mal préparé, on risque de remonter jusqu'à moi.»
«On sait se faire discrets et supprimer les trace de départ d'incendie.»

Je me disais bien qu'il était spécial. Je tourne mon regard vers le Passeur, droit dans les yeux.

«Passeur, cela prend du temps mais ce n'est pas un vol ordinaire, c'est le vase de sous-chêne, l'un des objets le plus protégé du pays. Donc pour ma part si vous choisissez l'incendie, c'est que vous sous-estimez le danger et que vous oubliez les morts que ce vase a causé, ainsi le vol se fera sans moi, je n'ai jamais eu de sang sur les mains sans le vouloir.»

Il reste silencieux, je ne dis plus rien et même les jumeaux, j'ai appris qu'ils sont de vrai jumeaux durant notre analyse, ayant eu du mal a le croire tellement ils le cachait bien en accentuant leur différence, reste calment, ils sont surpris sans doute que j'arrive à avoir une analyse aussi poussée.
Le Passeur finit par soupirer et je sais que c'est gagné.

«Très bien. Désolé messieurs, mais il faut rester discret sur ce coup.»

Je vois le silencieux encore plus déçu, il a l'air de vraiment vouloir son incendie.

«Bien, alors c'est réglé, manque plus qu'à vous donner un repaire afin que vous puissiez vous concentrer à fond sur la stratégie que vous allez adopter. Je ne veux plus que vous reveniez ici et on ne prendra contact qu'à travers des messages pour des rendez-vous physique loin d'ici... Sonnyus à partir de maintenant tu es seul. »
«Je l'ai toujours été.» Réponds-je en me levant.

#Il pensait faire quoi avec sa remarque? Je n'ai jamais eus besoin de sa protection, qui était aussi efficace qu'une passoire retient l'eau.#

Je ne lui adresse aucun regard et je pars du magasin, la couverture du Passeur, pour m'arrêter dans la rue, sans rien de plus que ma propre force pour me protéger.

Donc me voilà avec les jumeaux sur la mission la plus délicate que j'ai jamais eue.

Après un bref instant, où on attend dans le silence, un guide nous amène à notre cachette. Celle-ci se trouve non loin du palais et même un peu trop près pour moi.

Je regarde les jumeaux partir en avant et les suis trois pas derrière.

Je cherche un moyen, une porte de secours au cas où il y aurait un problème, ne trouvant rien.
Le guide nous ouvre la porte. On est au sous-sol, rien de bien festif, mais en même temps je préfère.
Arrivés en bas, il nous montre une grande salle avec trois sacs de couchage, habitée par quelques rats.

Il n'y a aucune autre pièce.

«Alors c'est ça la première classe, dit l'un de jumeaux.» Dit le premier avec froideur et ironie
«Tu as bien raison mon frère, c'est la classe ici.» Répond l'autre avec sincérité.

#Mais, quel idiot…#

Je hoquette et me retourne, je pense avoir rêvé et pourtant il enchaine.

«Ironie frérot.» Dit-il froidement.

Il se retourne vers le guide

«On ne peut pas vivre ici, on risque plus de se faire bouffer par les rats qu'autre chose.»
«Désolé, mais je n'ai rien d'autre de libre.»

Le frère silencieux parle. Ça n'a rien d'étonnant en somme, mais c'est la première fois et je dois dire que sa voix grave est assez surprenante, elle n'enlève rien à son charisme sombre qui m'a posséder à chaque regard que je lui lançais. Elle accentue plutôt son côté rebelle et hautain.

«Eh… Sonnyus, c'est ça ?»

Je suis sorti de mes pensées par l'idiot qui me demande mon avis sur cet endroit et si je veux les suivre, immédiatement repris par son frère disant que j'allais les suivre, ne me laissant pas le choix.
J'aurais pu me sentir prisonnier, mais je n'étais pas contre le fait de partir en voyant encore plus de rats qu'à notre arrivée.

Nous sortons de l'endroit et sommes immédiatement repris par le guide qui veut nous montrer un autre endroit, prouvant qu'il mentait quand on lui a demandé autre chose.

Le frère, qui était silencieux, lui dit que si l'endroit ressemble à celui-ci, ça ne sert à rien et qu'il ferait mieux de partir avant qu'il ne perde patience.
Le guide accepte de partir, mais demande à être payé, comme s'il ne l'avait pas été par le Passeur, et il rajoute, après un regard noir du frère, que sinon on risquait de voir les gardes assez rapidement.

C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Le frère ouvre la paume de sa main droite et frappe le guide en plein cœur. Du sang sort de sa bouche et il reste immobile.

L'idiot me montre la direction inverse du guide et me demande de le suivre.
Je réponds que ce n'est pas la première fois que je vois quelqu'un passer de vie à trépas en leur rappelant ce que j'ai fait le jour de notre rencontre.

Le silencieux se tourne vers moi, marchant dans ma direction.
C'est la première fois qu'un homme me fait cet effet, un être silencieux, calme, se transformant en bête sanguinaire ne pensant qu'à tuer.
Avant ce moment je le voyais comme potentiellement dangereux, mais là c'est clair, il est dangereux. Il n'hésiterait pas à me tuer au moindre problème et je dois dire que je ne suis pas loin de trembler.

Comme pour montrer ma force, je le défi du regard sans montrer ma peur de mourir.
Il arrive à la bonne distance pour me tuer, lève la main, et me frappe sur la tête.
Par réflexe, je ferme les yeux au moment du choc, je les rouvre aussi vite et vit le tueur continuer sa marche, enlevant sa main de mon crâne, et de l'autre sortant une cigarette qu'il met dans sa bouche avant de glisser ses deux mains dans ses poches. Son frère sort un briquet et allume la cigarette de celui-ci quand il arrive à sa hauteur.

Il prend une inspiration et me demande si je compte rester là à attendre qu'un pigeon me chie dessus, tout en ayant sa cigarette dans la bouche.
Je regarde le guide qui était resté debout, du sang sortant toujours de sa bouche, immobile.

Je me retourne pour rattraper les jumeaux quand j'entends le bruit d'un objet qui tombe, suivit de quelques hurlements.
Nous ne nous arrêtons pas, ne ralentissant même pas la cadence de nos pas ou plutôt eux, car au moment des hurlements, je rattrape les jumeaux et arrive à leurs talons.
Ils tournent la tête vers moi et sourient en continuant à marcher. Nous poursuivons notre chemin sans parler pendant un moment, ne disant rien, même pas l'idiot qui aurait pu me faire une remarque sur le fait que je les ai rattrapés.

Après quelques minutes de marche sereine, je brise le silence.

«On va où ?»

Je vois le silencieux, se trouvant devant nous, tourner la tête, me regardant à peine, et parler comme s'il pensait à haute voix.

«Sonnyus, c'est ça ?»
«Oui…» Réponds-je d'une voix basse comme si mon courage m'abandonnait.
«Sonnyus sache que nous arrivons bientôt et que j'aimerais profiter du silence que m'offre mon frère.»

Je me tais, sans comprendre pourquoi d'ailleurs. D'habitude, j'aurais répondu, provoqué ou même je me serais énervé si n'importe qui m'avait dit de me taire, mais je ne dis rien. Je suis dans mes pensées à me demander pourquoi je ne fais rien, pourquoi je ne l'envoie pas se faire mettre.

«C'est ici.» Me dit-il pour me faire sortir de ma léthargie.

C'est une grande maison assez éloignée du palais, trop même. Je le regarde et demande ce que c'est que cet endroit et c'est Jaicke qui répond.

«C'est chez nous.»

Il ouvre le portail de la maison et entre, laissant les clefs sur le verrou.
Son frère le suit et me dit de fermer derrière moi, ce que je fais après être rentré.
Après avoir fermé à double tour, j'entends le frère silencieux m'appeler. J'en suis pétrifié, prends une grande respiration et me retourne.

La maison est vaste. Je regarde autour de moi, le terrain est rempli de fleurs et dépourvu de toute trace de pas, un chemin dallé mène à l'entrée de la maison.

Le silencieux me regarde et me dit de me dépêcher, il va me faire visiter, me soulageant, devenant plus léger.

Je marche vers lui d'un pas sûr et rapide. Il me regarde d'un air étonné avec un sourire.

«Je m'appelle Jack.» Dit le silencieux.
«Moi, c'est Jaicke.» Ajouta l'autre avec un sourire, les yeux fermés.

Je veux leur dire que je connais déjà leur prénom, que je m'entraîne depuis le premier jour pour ne pas les confondre, cheveux violet saturé pour Jaicke et vert non saturé pour Jack, mais au lieu de ça je me contente de leur dire un simple :

«Enchanté, moi c'est Sonnyus.»

Une fois à l'entrée, j'enlève mes chaussures sans que les jumeaux ne me le disent et les pose près de la porte.

Jack me fait visiter, me montrant la cuisine, lieu réservé à Jaicke qui ne cache pas son goût pour l'art culinaire.
Nous sortons et nous dirigeons vers la salle de bain. Entre temps, je vois deux salles, l'une est la chambre de Jaicke et l'autre, les toilettes.
Revenant sur nos pas, ils me montrent la salle à manger, séparée de la cuisine par une simple porte coulissante.
On me montre aussi la cour intérieure de la maison servant de terrain d'entraînement.

D'un coup, Jaicke frappe dans ses mains, nous faisant sursauter son frère et moi.

«Il est temps de grailler un peu.»

Je le regarde étonné et son frère souris en répondant presque en chuchotant.

«Avec quoi tu vas cuisiner ? On n'a plus rien dans les placards, étant donné qu'on ne devait pas revenir.»

Jaicke écarquille les yeux, courant jusqu'à la cuisine, un blanc s'ensuivit, et d'un coup :

«C'EST VRAI, IL N'Y A RIEN À MANGER ! C'EST HORRIBLE, IL FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE ET VITE !»

Il court jusqu'à l'entrée et enfile ses chaussures.
Je le rejoins à la porte, surpris de sa réaction.

«Sonnyus, tu tombes bien, viens avec moi, j'aurai besoin de bras en plus ! Frérot, c'est pareil pour toi!»

Son frère arrive dans l'entrée, les bras croisés, et lui répond :

«Sonnyus est là, tu n'as pas besoin de six bras, tu t'es toujours démerdé avec quatre.»

Je ne comprends rien du tout et les regardes chacun leur tour.

«Oui, mais on est trois à la maison et si tu ne viens pas, je ne pourrai pas de prendre ce que tu aimes.»

Il le regarde d'un air moqueur et fait comme si la parole de son frère n'avait aucun effet.
Celui-ci me regarde fixement, je n'ai pas encore remis mes chaussures et je me dépêche comme si ma vie en dépendait.

«Au moins peux-tu mettre la table ? »

Il a toujours le même sourire, donnant l'air de ne rien entendre et répond d'un simple :

«Dépêche-toi.»

Ce fut ses seuls mots, Jaicke ouvrant la porte pour me tirer à l'exterieur pour qu'on partes en direction de la zone commerciale, semblant plus bavard sur le chemin qu'à l'aller. Il me parle de choses et d'autres, de mon côté, je n'écoute pas, je suis concentré à savoir ce qui m'arrive.
Je suis là, à aller faire les courses avec une personne dont je ne sais rien, peut-être que c'est le moment de commencer à avoir des réponses à mes questions.

«Jaicke ?»

Il s'arrête de parler.

«Oui?»

Un silence s'installe alors que je cherche mes mots. Jaicke répond sans même que je lui pose la question :

«Vas-y, tu peux me demander ce que tu veux ?» Sourit-il.
«Pourquoi ?» Demande intriguer sans rien montrer.
«De quoi ?»
«Pourquoi vous êtes comme ça avec moi ? On s'est battu et t'étais prêt à me tuer. Tu as même prévenu ton frère pour avoir besoin d'aide.»

Il rigole et me dit que le coup du plaquage contre le mur était une initiative de Jack et qu'il ne pouvait rien faire de plus que parler à sa place.

«Cela ne répond pas à ma question.»
«Parce que.»
«Parce que ? Ce n'est pas vraiment une réponse.»
«Alors, tu veux une raison. Très bien, alors je te réponds par une question. Pourquoi on ne pourrait pas être comme ça avec toi?»

Il me sourit en fermant les yeux et je le lui rends en me forçant, il me traite différemment parce qu'il l'a décidé. Cela me ferai plaisir normalement, mais les rare fois on cela arrive, il y a toujours un drame.
Je ne comprends rien à tout ce qu'il m'arrive et je commence à avoir mal au ventre à mesure que je cherche la raison de leur revirement à mon égard.

Nous continuons à marcher. Des gens dans la rue me dévisagent. Cela ne me gêne pas, mais leur regard s'adressent aussi à Jaicke, je le vois très bien. J'ai beau ne pas calculer, cela m'énerve.

#Pourquoi cela me touche-t-il? Jaicke n'est rien pour moi.#

Nous arrivons à la zone commerciale et commençons nos emplettes, en passant d'abord au magasin d'alimentation.

«Alors qu'est-ce que tu veux prendre?»
«Cela m'est égal, prends ce que tu veux.»

Il insiste.

«Non, justement, tu m'as accompagné, tu es notre invité, alors vas-y, décide et on prend.»
«Oui, mais je n'ai pas d'argent.»
«Qui a dit que tu devais payer?»
«Tu vas payer avec quel argent?»
«Le nôtre, à mon frère et moi. On a un budget nourriture illimité, donc qu'est-ce que tu veux?»

Je répond, en soupirant, pour lui faire plaisir :

«Des fruits et des légumes.»
«Tu es végétarien?» Demande-t-il étonné.
«Non, c'est juste qu'avec le peu d'argent que me donne le Passeur, je ne peux pas m'acheter de nourriture, du coup c'est le Passeur qu'il me la fournie et j'ai rarement eu des légumes, ou, quand ce fut le cas, ils n'étaient pas frais »

Il me regarde étonné et relève le mot «frais», je lui explique que pour avoir une alimentation équilibrée et être en pleine forme le Passeur me donne quelques fois autre chose que de la viande, seulement les autres produits sont de moins bonne qualité.
Plus je lui raconte mon histoire, plus je le vois horrifié.
Il prend la nourriture et l'alimentation très au sérieux.

«Bien… Alors… Ok !»

Il me sourit de plus belle, nous dirigeant vers le rayon fruits et légumes en me demandant si j'avais des goûts particuliers en la matière.
Je veux lui répondre que «le principal c'était qu'ils soient frais », mais à peine ai-je commencé ma phrase qu'il me regarde bizarrement.
Je lui fais non de la tête pour répondre à sa question.
Il prend des fruits et des légumes et continue ses emplettes, il prend même un peu de chocolat pour son frère, ne voulant pas le voir piquer une crise et, quand je repense au guide, je comprends pourquoi.

Après être passés à la caisse, Jaicke me fait porter tous les sacs et me dirige vers un autre magasin, celui des vêtements haut de gamme. Pour l'anniversaire dans un mois.

«Tu connais tes mesures?»
«Non.» Dis-je en secouant la tête.
« Moi non plus, ça va être marrant.»

Il sourit, pour lui c'est comme un jeu.

Nous entrons dans le magasin et sommes tout de suite accueillis par le costumier, nous saluant le sourire sur le visage, yeux fermés.

Il les ouvre une fois que Jaicke lui dit que nous avons besoin de trois costumes, un pour moi avec mes mesures et les deux autres avec celle de Jaicke, car il a la même corpulence que son frère.

Tout de suite, il perd son sourire et me regarde.

Après quelques secondes, pour être sûr que je suis bien avec Jaicke et que je lui demande un vêtement, il ajoute que le magasin est fermé.

À suivre