Hop hop hop. Première histoire! Je me suis mise tardivement à Supernatural... Que la saison 4, je l'avoue... Mai sje compte bien ma rattraper maintenant que je suis accro ^^ Et voila, une idée d'histoire m'est venue. Bon, je préviens, ça respectera pas superbement bien la série, et j'ai prévu de me taper un dlire bien rpécis de personnallité multiple dans ce récit, alors... Je sais pas trop dans quoi je pars XD

mais qu'à cela ne tienne! Y aura du comique de situation normalement, du suspens si je me foire pas trop, et même des grands sentiments (je suis dans une période généreuse XD). Pis avec un peu de chance, le perso que j'introduis et autour duquel tournera l'histoire ne devrait pas être trop abusé... Enfin, j'espère ^^ C'est que ça m'amuserait pas des masses si c'était le cas... Même si ça peut partir très loin étant donné l'hypothèse de départ sur laquelle je base le récit...

Bref, bonne lecture. Ou pas.


Chapitre 1 : l'arbre au milieu de la route

Un arbre pleure, quelque part, je peux le sentir. La main sur le ventre, lentement, je baisse les yeux vers le sol. Il est loin, je suis donc debout et mes pieds sont ancrés dans le sol. Alors pourquoi ai-je l'impression d'être tombée ? De reposer sur le flanc et d'être entrain de mourir ? Je ne sais pas… Je me sens tellement perdue.

L'horizon s'illumine et, sans savoir qui a commandé ce geste, mon bras s'élève, et mes doigts viennent jouer avec cette lueur, la divisant pour mieux projeter des flaques de lumière sur mon visage.

Un arbre pleure. Cette pensée m'obsède. Pourtant, je ne sais pas d'où elle me vient. Je le sais, voila tout. Parce que je pourrais pleurer sa mort, pleurer pour toujours.

Sauf si… Sauf si cette lumière me réchauffe et me fait oublier cette obscurité. Ce puit sans fond de désespoir et de mort.

Dans la lumière et la terre, je pourrais revivre.

****

Well, I've been haunted in my sleep
You've been starring in my dreams
Lord I miss you
I've been waiting in the hall
Been waiting on your call

Poum poum poum…

De nuit, sur la route, rien de mieux que les Rolling Stones pour chanter au diapason d'une âme solitaire n'aspirant qu'à trouver la paix. Au milieu des Miss you du refrain et du bruit sourd et rythmique des doigts tapotant sur le volant, Sam essayait, tant bien que mal, de rester éveillé pendant que son frère dormait comme un bien heureux à côté de lui.

A son plus grand plaisir, le paysage de plaines désolées à perte de vue fit place, peu à peu, à une forêt de conifères.

Voila qui était mieux, les paysages de forêt avaient toujours eu le don de le maintenir alerte au contraire des longs défilés de champs à perte de vu du middle west. Que ce soit par crainte d'une dame blanche ou d'animaux sauvages prêts à sortir des fourrés à tout moment, il garderait les yeux braqués et bien ouvert sur le ruban noir de l'asphalte. Le seul problème était qu'il devrait encore poursuivre sa route pendant quelques temps ; pas question de s'arrêter en pleine forêt pour dormir, aussi téméraire soit-il devenu avec le temps et les années de chasse.

La radio se mettant à grésiller, Sam se pencha, et l'éteignit. Un coup d'œil vers son frère lui apprit qu'il en faudrait plus pour le réveiller, trop occupé qu'il était à baver contre la vitre.

A le voir, ainsi, dormir à poings fermés, on aurait presque pu croire qu'il remettait sa vie entre les mains de son frère, qu'il lui faisait confiance. Avec un sourire amer, Sam braqua à nouveau les yeux sur la route. Dean avait juste tendance à s'endormir n'importe où, n'importe quand. La confiance n'avait rien à voir ; ils n'avaient pas le choix, tout simplement. Sam se savait injuste d'avoir ce genre de pensée et il aurait aimé pouvoir s'en empêcher, mais il ne pouvait tout simplement pas. Rallumer la radio et augmenter le son jusqu'à réveiller Dean lui aurait sans doute apporté beaucoup de satisfaction, mais au lieu de ça, il se contenta de braquer le regard droit devant, résolument, laissant le pli au coin de ses lèvres seul pour exprimer toute l'étendu de son mécontentement.

Ce dernier ne devait pas faire long feu, remplacé par une barre soucieuse entre ses deux sourcils. Quelque chose n'allait pas. Pour mieux voir, il se redressa. Par prudence, il ralentit. Une silhouette se dessinait dans le faisceau de ses phares, et à cette heure-ci, en pleine forêt, ce n'était jamais bon signe.

Sans pitié, il attrapa Dean de sa main libre et le secoua tout en lui ordonnant de se réveiller.

*- Que... Quoé ? Feuchte !

En position défensive et le visage déformé par un simili de panique, Dean se recroquevilla contre la portière. Le temps de sortir pour de bon du sommeil et il le remplaça par un regard noir lancé vers son agresseur.

*-Feuchte ? L'interrogea Sam avant de lui désigner la route. Regarde.

Au ralenti, l'Impala s'approcha de l'ombre sur la route, jusqu'à faire la lumière sur cette dernière. Dean regarda un instant le doigt de Sam avant de se tourner vers ce qu'il désignait.

Yeux plissés, il se redressa soudainement, comme piqué, et se pencha en avant pour mieux voir, incrédule. Il n'y avait pas de doute, c'était une femme qui se tenait en plein milieu de la route, mains levées devant son visage, et occupée à les contempler. Le moteur ronronnant de rouler au ralenti, le convoi de deux frères finit de s'approcher.

*-Une dame blanche gavée au prozac, tu penses que c'est possible ? Interrogea Dean sans vraiment y croire.

*-Elle n'est pas habillée en blanc, objecta Sam, ennuyé par cette constatation.

*-Mais elle est sous prozac, on est bien d'accord.

Que répondre à ça ? Sam opta pour une moue perplexe, tout en arrêtant la voiture à quelques mètres de la jeune femme. Cette dernière n'avait rien d'un démon ; voila qui aurait du rassurer les deux frères Sauf si on considérait qu'un démon avait rarement l'air d'un démon au premier abord. Au regard vaguement inquiet qu'ils ne tardèrent pas à échanger, il apparut qu'ils partageaient cet avis : la situation n'était pas critique, mais elle n'était pas simple pour autant. A Dean de trancher dans le dilemme sans ambages, ou plutôt de se décharger de toute responsabilité :

*-Un démon, je dégomme. Une hyppie, je sais pas. T'as une idée ?

Blasé par la remarque de son frère, Sam se contenta de lui envoyer un regard lourd de sens avant de se pencher par la fenêtre.

*-Mademoiselle, vous allez bien ? Lança-t-il à l'intention de l'inconnue.

*-Oublie pas de lui parler de ta passion pour Gandhi, ça devrait lui plaire, lui souffla Dean tandis que la jeune femme ne répondait pas.

*-Bon, j'y vais.

Sans se donner le temps d'hésiter plus longtemps, Sam poussa la portière et se glissa à l'extérieur de la voiture. Pendant ce temps, méfiant, Dean ouvrit la boite à gant et se saisit de son arme. La nuit, en plein milieu de la forêt, il y avait nécessairement quelque chose de pas net dans l'air.

A tout moment, la situation pouvait tourner au massacre, et pour le coup, les frères Winchester parlaient d'expérience. S'attendre,à chaque pas, à ce qu'il se passe quelque chose d'affreux, voila qui était passé de mode depuis ses quatre ans, aussi Sam n'hésita-t-il pas à s'approcher. ; Pour seule précaution, il se plaça un peu de trois-quarts, comme s'il traitait avait une bête sauvage et effrayée. Cette femme était surement dérangée, se mouvoir à gestes doux ne pouvait pas être une mauvaise idée. Grande, maigre, les cheveux foncés et courts, elle avait des cernes creuse exacerbées par la lumière des phares. Un instant, Sam cru qu'il s'agissait d'un fantôme. Elle en avait l'apparence maladive et le visage inexpressif, mais son attitude était suffisamment différente pour qu'il n'essaye pas de lui tirer une cartouche de sel dans le ventre. Mains sur les anches, il se posta à côté d'elle, une moue ennuyée et concernée sur les lèvres. Elle ne réagissait même pas à sa présence, ne le regardait pas, ne parlait pas. Une fois assurée qu'elle ne prendrait pas peur, Sam se plaça face à elle, cherchant son regard. Pour seul changement, elle laissa retomber ses bras, cessant de jouer du bout des doigts dans la lumière.

*-Mademoiselle, insista Sam, vous m'entendez ?

Ce n'est qu'une fois ses mains placées sur les épaules de la demoiselle et le visage descendu au niveau du sien qu'elle sembla revenir sur terre. Le contact visuel établit, il apparut comme évident que son corps était là, mais que l'esprit avait du mal à suivre. Arrivé juste à côté, Dean émit un rire moqueur juste avant de ranger son arme. Goguenard, il se pencha vers l'inconnue pour vérifier un détail.

*-J'y crois pas… Elle est totalement arrachée ! Je sais pas ce qu'elle a pris, Sammy, mais c'est efficace.

*-Ses pupilles sont normales… Objecta Sam, pour la forme.

*-Ouai… Ouai… Si elle croise Cass, ce qui risque fort de lui arriver vu l'altitude à laquelle elle plane, dit lui de faire passer le message : sa prochaine mission, il se la carre où je pense.

*-Laisse-lui plutôt un message sur son portable…

Occupé à essayer de ramener sur terre la jeune femme, Sam laissa son frère retourner à la voiture sans accorder d'attention à ses remarques bien senties. Ils étaient tous les deux fatigués, et il avait envie, autant que son frère, d'en finir au plus vite pour reprendre sa route. Mais il ne pouvait quand même pas se contenter de soulever la fille et de la mettre dans le bas-côté !

*-Vous êtes pieds nus… Et gelée. Vous ne devriez pas rester dehors.

A mi-voix, Sam murmurait des paroles apaisantes en espérant attirer son attention autant que gagner sa confiance. S'il fallait qu'elle le suive, et il le faudrait, il aurait besoin des deux. Mais apparemment, soit son état physique était la dernière des préoccupations de la dame, soit il n'y avait tout simplement plus personne pour répondre.

*-Ecoutez… Je vais vous emmener avec moi. C'est le moment de me dire d'où vous venez, sinon je vais devoir vous déposer au premier commissariat venu.

Encore une fois, elle ne lui retourna qu'un regard lointain et halluciné. Persuadé qu'il avait affaire à un légume, Sam soupira, et lui saisit le bras pour la trainer à sa suite. Avec un peu de chance, elle aurait le reflexe de mettre un pied devant l'autre.

Au lieu de ça, elle lui agrippa la manche et murmura :

*-Je ne devrais pas être ici. Je ne la sens plus, la terre.

Sa voix était rauque et basse. La surprise passée, Sam s'était penché pour capter ses derniers mots. D'un froncement de sourcil, il révéla le fond de sa pensée : il n'avait pas compris grand chose.

*-Pardon… ?

*-Je suis un arbre mort, lui confia la jeune fille. Enfin, normalement…

Son regard, cette fois-ci, accrocha celui de Sam. Malgré les propos incohérents qu'elle tenait, ce dernier douta tout de même de son premier verdict. Il ne savait pas ce qui l'avait mise dans cet état, mais elle n'avait pas l'air d'une droguée. Yeux dans les yeux, il l'observa avec attention un instant ; il la vit clairement ciller, son regard passant de vague à celui d'une enfant perdue. S'il lui avait donné une vingtaine d'année au premier abord, il doutait maintenant qu'elle dépasse les 15 ans. Peut-être était-elle juste grande pour son âge… une chose était sure, quelqu'un devait s'inquiéter pour elle.

*-Comment êtes-vous… Eh !

Sans attendre la fin de la question, la fille avait soudainement sautée de côté. Sam tenta bien de la rattraper, mais le geste manquait de conviction.

*-EH !! Répéta-t-il en la regardant sortir du faisceau des phares puis s'engouffrer dans l'obscurité. Mais qu'est-ce que...

Ce qu'il pouvait détester commencer une question mais ne pas en avoir la réponse… Enervé autant que soufflé, Sam eu un geste d'humeur à son égard. La nuit allait être longue, ne manqua-t-il pas de penser avant d'échanger un regard interrogateur avec Dean. Tous deux perplexes, ils se rejoignirent près de la portière côté passager.

*-Elle t'a dit quelque chose ? Demanda Dean en refermant la porte.

Arme glissée dans la ceinture, il semblait près à passer à l'attaque, mais la réponse de Sam le laissa quelque peu indécis. Et il n'y avait rien qu'il déteste plus que ça. D'ailleurs, ça commençait sérieusement à le gonfler.

*-Je n'ai jamais été du genre Nymphette, mais s'il y en a dont c'est le trip, il faut le respecter, Sam.

*-On ne peut pas la laisser là, Dean.

*-Tu l'as vu comme moi, cette nana est arrachée. Elle va juste rejoindre son cercle de druides ou je ne sais quoi… On ne l'a pas écrasé, on a fait notre boulot, point barre. On se casse.

Voila qui aurait pu être convaincant si Sam n'était pas déjà entrain de s'enfoncer dans le sous-bois.

*-Elle n'est pas droguée ! Se justifia-t-il avant de disparaitre à son tour.

*-Mais bien sur… Soupira Dean. Elle se contente de prier son dieu, c'est ça ?

Avec un petit rire narquois, il se dirigea vers le coffre et en sorti un fusil. Avec un sourire en coin qui ne disait rien de bon, il chargea ce dernier et commenta, pour lui-même, en une superbe imitation d'Hannibal Lecter:

*-Ce soir, on mange de la chair fraiche…


Finito pour cette fois! See you soon ^^