Titre : La légitime et la maîtresse
Auteur : ylg/malurette
Base : Donjon – Potron-Minet
Personnages/Couples : Élise, Hyacinthe de Cavallère, Alexandra
Genre : drama
Gradation : PG-13 / T
Légalité : propriété du collectif Donjon, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.
Thèmes : « Élise/Elizabeth" d'après 31 jours (o8 mars '15)
Continuité/Spoil éventuel : jusqu'à Crève-Cœur et Après la pluie ?
Nombre de mots : 3 x 150
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Élise se pense chanceuse. Sa famille est assez riche pour qu'elle vive à l'aise et fasse des études passionnantes. Elle est jolie. Et surtout, elle est amoureuse. Comble de bonheur, elle devient une épouse comblée, aimée de son mari. Sa position est des plus enviables !
Bien sûr, elle sait que ça risque de ne pas durer éternellement : d'ici quelques années, elle va lui pondre deux ou trois héritiers, et sans doute Hyacinthe se lassera d'elle. Il ira alors éteindra son trop-plein entre les cuisses de putes de passage, et elle, si quelques années après, leurs enfants grandis, il lui vient un regain d'envie, elle trouvera peut-être un jardinier ou un garçon d'écurie à congédier quand il deviendra trop encombrant.
C'est peut-être cynique, mais c'est ainsi. La petite oiselle blanche n'est pas si naïve, elle sait comment tournent le monde, l'amour, le sexe. Et elle en tire son parti.
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Hyacinthe aime Élise, qu'on ne s'y méprenne pas. C'est l'épouse idéale, pour briller dans la société qu'il a choisie, et pour meubler agréablement sa vie personnelle. Elle est jolie, gentille, intelligente, de bon lignage. Qu'il l'ait rencontrée en faculté en fait un choix facile. Elle le complète admirablement.
Il en est tombé amoureux, oui, il la désire, aussi. Ça n'est pas leur faute ni à elle ni à lui si à côté de cet amour calme et sérieux, il éprouve également une passion dévorante, dangereuse, et impossible à assouvir, pour Alexandra. Mais il est le seul à porter le poids des choix qu'il a faits sans la consulter et des mensonges qu'il lui a servis, soi-disant pieux, par omission, ou cousus par moments de fil blanc.
Il sait qu'elle se doute de quelque chose il espère juste qu'elle n'en mesure pas toute l'ampleur et qu'elle se tait par tact.
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Alexandra voudrait détester Élise. Ça serait tellement plus facile si elle pouvait la prendre en pitié, la considérer comme une oie blanche stupide, ignorante, que Hyacinthe n'aime pas et n'aurait épousée que pour son argent et sa position. Elle sait malheureusement que ça n'est pas si simple, qu'il tient à elle, et pas juste pour la façade de normalité qu'elle offre.
Élise représente tout ce qu'Alexandra a perdu : la position sociale, la richesse, la normalité, et même l'amour… Alexandra peut baiser Hyacinthe à s'en faire péter la cervelle, à la sauvette, en craignant d'être surpris, elle partage une partie de ses nuits et des mensonges qu'ils profèrent à sa femme, à ses partenaires politiques et à la ville entière, mais le grand jour et la tendresse leurs sont interdits. On ne change pas le monde avec des jolis sentiments.
Et Alexandra déteste Élise bien plus qu'elle ne peut l'admettre.
