Alors, voici une fic en l'honneur d'Asuka ou Lusionnelle, ou encore FicAndRea. C'est la reprise de sa propre histoire, pour le moment abandonnée « Jany Bodont », à ma sauce, bien sûr ! Je pensais avoir le temps de finir toute la fic, mais j'ai eu des contrariétés d'emploi du temps, donc voici uniquement le début !
Joyeux Anniversaire, copine de fic ! Gros bisous !
Et un grand merci à Niix/Kiito et Tokiko_fun qui m'ont bêta-lecturé sur cette fic (je vous avais dit que ce projet avait eu des difficultés d'organisation…)
o.O.o
Chapitre Premier
Je ne pouvais m'empêcher de trépigner sur place. Ce qui dans ma situation présente relevait d'un exploit, parce que le confinement d'un siège d'avion ne laissait pas beaucoup de place pour trépigner. Heureusement pour moi, je jouissais du confort d'une rangée de trois sièges pour mon usage personnel. J'avais donc pu m'étendre un peu, mais pour quelqu'un habitué aux grands espaces, la carlingue d'un avion, fut-il un transcontinental, ne suffisait pas.
J'avais épuisé mon stock de choses à faire. Le dernier des films diffusés venait de se terminer, j'avais dévoré mes deux livres pendant les trois premières heures de vol et durant l'escale de cinq heures. Si je devais ouvrir mon livre de vocabulaire japonais encore une fois, je savais que j'allais perdre le reste de ma raison et me mettre à braire comme une chèvre. A force d'écouter les musiques de mon MP3 en boucle, je ne supportais plus aucune des chansons. Je ne pouvais même plus me lever et faire semblant d'aller aux toilettes sans paraître souffrir d'incontinence sévère. C'était pourtant la seule excuse valable pour pouvoir vous dégourdir les jambes. Si vous commenciez à déambuler tranquillement dans les couloirs de l'avion, les passagers vous dévisageaient et les hôtesses vous sautaient dessus…
A force de tortillages et soubresauts, je réussis à m'installer plus ou moins confortablement. Le dos collé à la paroi près du hublot, les jambes tendues sur les deux sièges restants de la rangée, je pouvais peut-être m'assoupir. J'avais déjà essayé de dormir auparavant, mais entre l'excitation de prendre l'avion pour la première fois, celle de quitter ma famille pour la première fois, et celle d'aller au Japon pour la première fois… c'était mal parti… Pourtant, je savais que sans repos, j'allais souffrir du décalage horaire. Alors, je m'obligeai à fermer les yeux.
En me réveillant quelques heures plus tard, j'eus la surprise d'apprendre que nous arrivions dans moins de deux heures. Et soudain, l'excitation disparut, pour faire place à une panique grandissante. Je n'avais pas peur de me retrouver dans un pays dont la langue m'échappait encore à près de dix mille kilomètres de ma famille. Non, j'avais peur parce que j'avais atteint le point de non retour. Ce qui m'avait paru une excellente idée et la chance de ma vie semblait désormais la plus grosse erreur que j'eusse jamais commise. Et je m'y connaissais, en erreurs… Je ne regrettais pas mon geste, mais ses implications…
Et si jamais je devais me faire prendre….
Et si jamais je ne devais pas me faire prendre…
