Titre : Qui peut le juger ?
Note : Retour aux histoires sur Saint Seiya mais cette fois ci avec Lost Canvas ! J'en profite pour faire un résumé les jumeaux ont 27 ans et Asmita 21 ans, pour le reste je préciserais en temps et en heure.
(15 ans avant la guerre sainte, sanctuaire)
Aspros et sont frère étaient sur le parvis du palais du pope, ils avaient été appelé comme les autres apprentis ors et les chevaliers. Dans la grande salle du trône, il manquait encore les chevaliers de la balance et du bélier (qui avaient 3 ans). Le futur chevalier du cancer (Manigoldo – 10 ans) était assit sur l'accoudoir du pope, à la gauche du « vieux papi » comme il disait. Sage semblait de bonne humeur et il discutait tranquillement avec le chevalier des poissons, ignorant son élève avec superbe alors que ce dernier taquinait Albafica (8 ans). Krest était là, lui aussi, avec son élève et le futur scorpion qu'il avait ramassé au passage (7ans). Et le taureau (13 ans) regardait à la place vide du lion.
« Bon, commença Sage avec sa voix forte, on ferait bien de commencer, Ilias ne viendra pas – une fois de plus – alors autant aller à l'essentiel. Messieurs je vous annonce que Elda de la vierge a trouvé son apprenti, nous sommes maintenant à dix chevaliers qui arriverons jusqu'à la guerre sainte, il nous faut encore en trouver deux, il va falloir se bouger.
- Et elle est où la pucelle ? lança Manigoldo.
- La ferme stupide disciple ! Elda, tu peux entrer très chère.
- « très chère » ? Oh papi ça va t'as un pet au casque !
- La_
- Grand pope, surveiller votre langage je vous pris, lança une voix à l'autre bout de la salle.
- Navré Elda. »
La femme étouffa un rire. Elda de la vierge était une femme de 28 ans rousse aux yeux noisette et sa peau était blanche comme un flocon, son armure d'or moulait ses formes féminines et contrairement aux autres femmes du sanctuaire ne portait pas un masque complet mais seulement un demi-masque blanc, identique à celui de Deuteros, en or blanc avec des courroies en cuir rouge et des volutes de fumer carmine dessus.
A ses côtées était un jeune garçon de 6 ans, très maigre et très petit, dont les yeux bleus semblaient couvert par un voile blanc.
« Un aveugle » se dit Deuteros, se demandant pourquoi un infirme avait le droit de devenir chevalier et lui non. Le petit avait de courts cheveux blonds en bataille et portait une tunique déchirée à plusieurs endroits et s'accrochait désespérément à la cape du chevalier.
« Grand pope, messieurs, les gosses, je vous présente Asmita, il sera mon élève à compter de ce jour. Toute créature ne se lavant pas ou ne sachant pas épeler schizophrène n'a pas le droit de passer par mon temple.
- Schizophrène … euh, s, c, h, i … et après je sais plus, commença Dégel.
- Personne d'autre … »
Personne ne répondit, Sage eu un grand sourire et congédia ses chevaliers hormis Elda. La femme chevalier confia Asmita à Deuteros et s'avança.
« Et tu sure de lui, demanda t-il.
- Oui. Sage, je sais que tu mets en doute mon jugement après ça mais … il le chevalier de la vierge. Il en a les capacités, il sera même plus douer que moi.
- Et … son handicap …
- Le fait qu'il est aveugle n'est en aucun cas un handicap dans se milieux. Et … ça n'a pas influencé mon choix, si c'était ta vraie question.
- Je vois …
Elda s'approcha de Sage en retirant son masque, ses traits figés en une expression de fureur.
- Non, tu ne vois pas. Tu crois encore que je suis en sucre à cause de la mort de mon bébé, mais quand j'ai vu ce gosse il s'est avancé et m'a dit que même si j'ai de la peine ma mission et trop importante pour que je pleure, qu'une fois morte je pourrais pleurer tout mon saoul. Il est le chevalier de la vierge, son âme est celle d'un chevalier.
- Désoler Elda, je … j'ai cru que tu étais encore capable de sentiment – surtout suite à cet événement fâcheux en plus d'être triste – mais ne t'en fait pas. Je te traiterai comme un chevalier, et non comme une personne chère à mon cœur, si c'est là ce que tu veux.
- Je n'ai jamais dit ça, souffla Elda en détournant les yeux.
- C'est pourtant ainsi que je le comprends, répondit le pope avec froideur.
- Sage … je …
- Tu ?
- Oh merde, va chier vieux con ! explosa Elda en remettant son casaque avec des gestes rageurs. »
Elle ne finissait pas son geste qu'elle se trouva face à Deuteros et Asmita de l'autre côté de la porte. Quand elle demanda se qu'ils faisaient là, le second jumeau répondit qu'ils ne savaient pas épeler schizophrène. Elda en laissa tomber son masque et tomba au sol en riant alors que Deuteros détournait les yeux. Elda aimait ce second gémeau, trop cacher dans l'ombre de son frère et pourtant de si bonne compagnie. Gêné l'adolescent lui demanda de remettre son masque mais la femme chevalier argua qu'il lui faudra de l'aide, ses doigts tremblaient comme des feuilles. Deuteros s'exécuta et plongea ses doigts dans l'épaisse chevelure rousse pour fermer la courroie de cuir alors qu'Elda regardait Asmita.
« Posse ta question, Asmita ? soupira la femme chevalier.
- Vous porter un masque ?
- Oui, les femmes chevaliers doivent renoncer à la beauté physique et donc porter un masque. Mais selon moi c'est un principe absurde et du coup j'ai coupé le haut de mon masque. De toute façon les tenues des femmes chevaliers sont tellement minimalistes que cette histoire de masque en devient presque comique. Tu comprends ?
- Je pense saisir l'essentiel, je peux toucher votre visage ?
- Oui.
L'enfant approcha ses mains du visage et rencontra en premier le masque. Pendant qu'il palpait le visage de son maître celle-ci lui expliquait que bientôt il entraînerait son cosmos pour mieux appréhender le monde qui l'entourait. Deuteros avait reculé de deux pas pour mieux voir la scène irréelle qui se passait sous ces yeux. La femme de fer, l'être le plus proche des dieux, se laissait toucher par un gosse crasseux. On disait que le chevalier de la vierge conversait avec les dieux, il est vrais qu'une fois en méditation dame Elda semblait ailleurs. D'ailleurs après cela il lui arrivait de sortir des phrases incompressibles mais qui semblait si logique.
L'adolescent suivit dame Elda jusque chez elle, puis amorça sa décente vers le temple de son frère.
« Dame Elda ? demanda t-il soudain. C'est quoi cette histoire d'enfant ?
- J'ai porté une vie en moi durant de long mois mais … j'ai perdu l'enfant en voulant aider Ilias pendant une mission. Oublie ça Deuteros, ce ne sont que les aléas de la vie. »
Il regarda un instant la femme face à lui, puis, presque à regret, il descendit les marches du sanctuaire pour atteindre la chambre de son frère.
Aspros attendait son frère sur son lit. Il savait que son jumeau aimait beaucoup la compagnie de la seule femme chevalier d'or. Mais, le savoir heureux grâce à un autre que lui … cela lui faisait mal. Il était le seul à comprendre son frère, il était sa moitié, sa lumière.
Tout à ces pensés il n'entendit pas son jumeau arriver ni ne le sentit s'asseoir à côté de lui. Ce n'est que quand il sentit la main tiède et douce sur son épaule qu'il réagit. Son frère était à côté de lui, son masque posé sur la commode de bois.
Ici, dans cette chambre toujours verrouillée, ils étaient dans leur monde. Un monde ou ils ne se cachaient rien. Deuteros parla de sa découverte à Aspros et celui-ci parla de sa propre discussion avec le taureau sur le lion. En même temps il leur arrivait de s'embrasser, de doucement retirer leur vêtement, de caresser leur peau. Aspros sentait les mains rugueuses de son frère qui caressaient son torse, passaient dans son dos comme une caresse faite par une plume. Deuteros, lui, accélérait ces mouvements quand les doigts de son jumeau fourrageaient dans ces cheveux alors qu'une bouche picorait dans le cou à la peau bronzée. Ils s'allongèrent sur le lit, poussant toujours plus loin les attouchements. Deuteros s'arrêta brusquement lorsque la tête blonde d'Asmita s'imposa dans son esprit. Il chassa cette image de sa tête quand il sentit son aîné prendre possession de son corps.
Pendant ce temps dans le temple de la vierge.
« Asmita, viens on va te laver.
- On ?
- Sisyphe du sagittaire et là pour m'aider à te retrouver sous toute cette crasse, répondit la femme avec un grand sourire.
- Bonjour Asmita, je suis Sisyphe.
- Bonjour, le petit tourna la tête vers l'aura qu'il sentait. »
Docilement Asmita se laissa trainer jusqu'au terme priver du grand pope – utiliser pour cette situation inhabituelle – Elda commença alors à se dévêtir et à troquer son masque pour un foulard rouge et ses habits pour une tunique en lin. Elle déshabilla l'enfant avec mille précautions tandis que Sisyphe retirait son haut pour ne garder qu'un pantalon de toile. Sisyphe regarda la femme chevalier présenter à Asmita un braquet d'eau tiède et lui demander si c'était trop chaud. Quand il répondit que c'était bon elle le fit alors rentré dans le braquet et, avec un sceau, versait de l'eau un peut plus chaude sur le corps blanc. Sisyphe commença à faire de mais Asmita bougeait beaucoup et semblait gêné par la présence de trop d'adultes. Doucement mais fermement Elda lui ordonna de se calmer et lui dit que si l'un d'entre eux avaient un geste qui ne lui plaisait pas il avait le droit de le dire. Asmita se laissa faire pendant un long moment … jusqu'au moment de lui laver les cheveux.
Pleure, cris, larmes, fendaient le cœur du sagittaire mais Elda n'en démordait pas et continuait à démêlé et laver les fins cheveux blond, coupait les mèches trop longues pour égaliser le tout. Elle fut interrompu par le grand pope qui, alerté par les cris et les pleure, avait quitté son bureau, son apprenti sur les talons.
Le spectacle était des plus étranges et des plus tristes. Sisyphe c'était éloigné d'Elda qui coupait les mèches en criant plus fort qu'Asmita plus lui dire que si il ne se calmait pas elle lui coupait les doigts, beaucoup l'en croyaient capable sur le moment. Soudain, sous la peur, Asmita déploya son cosmos, Elda ordonna au sagittaire de s'éloigner et augmenta son propre cosmos.
Une explosion secoua le sanctuaire.
Dans les termes du grand pope, Elda de la vierge portait une longue balafre sur tous le bras gauche qui allait jusqu'à l'épaule en mordant vers le cœur. Dans ce bras Asmita était nimbé d'un cosmos doré, des larmes mouillant ces joues, il répétait pardon – en se trompant parfois de langue – et serrait son maître aussi fort que ses petits bras le pouvaient.
Deuteros arriva sur les lieux, suivit de son frère et observa la scène.
Elda avait une seconde plaie au visage, son foulard était tombé mais elle s'en fichait. Elle passait sa main dans le dos de son élève en lui disant qu'elle allait bien.
« Une si petite explosion ne peut pas faire de mal à un chevalier, lui disait elle.
- Mais … mais, le … sang, je le … sens par … partout, sanglotait l'enfant.
- Oui, je me suis fait un peut mal, mais tout va bien Asmita. Je vais rincer tes cheveux et tu seras tout propre pour aller manger. D'accord ?
- Ou … oui.
- Sage, passe moi un nouveau foulard le mien … il est tombé. »
Sage lui noua le nouveau foulard, un bleu, alors qu'elle rinçait les cheveux et le corps d'Asmita en continuant à le rassurer. Deuteros prit Manigoldo et son frère et les traina loin de cette image. Quand Albafica croisa le trio il décida de s'occuper d'Aspros.
Deuteros plaqua le futur cancer contre une colonne et lui ordonna de ne parler de cela à personne. Le futur or promit mais demanda en échange que Deuteros lui montre son visage. Le gémeau s'exécuta en ordonna au crabe d'oublier aussi cette partie de la journée. Manigoldo jura sur ses bijoux de famille de ne jamais en parler.
Aspros ne fut pas aussi facile à convaincre et Deuteros du tirer sur la corde des sentiments de son frère pour être sur de son silence. Albafica ne posa même pas de question et jura de tout oublier de cette soirée.
Deuteros n'en avait pas fini de courir. Il retourna aux termes et prit Asmita en charge alors qu'Elda se faisait soignée par le grand pope. La femme lui dit que le repas était près dans son temple et qu'il pouvait y entrer. Le second ne se le fit pas dire deux fois et conduisit Asmita au temple de la vierge. Sisyphe était resté avec les deux adultes.
« C'est ça le prochain chevalier de la vierge ? demanda t'il estomaqué.
- Oui, répondit Elda. Il sera l'homme le plus proche de Bouddha et un grand chevalier au destin exceptionnel.
- Heureusement que tu as contenu l'explosion avec ton cosmos. Tu lui a évité la mort et t'as sauvé les meubles, rien n'a explosé.
- C'est pour ça qu'on utilise toujours ta salle d'eau, si le palais explose on peut rapidement le reconstruire parce que tout le monde s'y met mais si c'est juste mon temple c'est moi qui me tape toutes les réparations seules.
- Mais oui … aller ne bouge plus.
- … Aïe !
- C'est fini, Sisyphe tu peux retourner à ton temple sans crainte. Mais pas un mot de cet épisode.
- Oui grand pope.
Quand il sortit de la pièce Sage attendit quelques minutes avant de gifler Elda.
- Idiote ! Tu te rends compte que tu aurais dû y passer !
- Je sais mais ce n'est pas le cas. Je vais bien et tu as vu que je ne mentais pas. Au final c'est une bonne journée !
- Pour moi ce n'en est pas une, maugréa Sage.
- Et que te faut-il monsieur l'éternel insatisfait ?
- Toi. »
Le grand pope colla ses lèvres à celles de son chevalier, forçant l'entrer de sa bouche. Il se commença alors un combat buccal alors qu'Elda retirait la robe de Sage avec empressement. Qui sait quand est ce que l'apprenti du papi allait revenir.
Elle se perdit entre deux baisers, quand elle sentit qu'elle n'avait plus sa tunique et que Sage frottaient son sexe contre le sien. Elle poussa un petit cri en sentant les doigts du pope dans son intimité. Elle plantait ses ongles dans la chevelure de Sage en allant à la rencontre des doigts, cherchant toujours plus de contact entre leurs corps, dévorant les lèvres de son vis-à-vis. Lors que Sage retira ses doigts se fut pour allongé la femme afin de prendre possession de son corps, trop blanc, trop parfait. Elda sentait Sage toujours plus imposant, toujours plus rapide, toujours plus fort. Elle se sentait au bord de l'extase quand Sage lui avoua ne plus en pouvoir. Elle se déhancha plus vite, changeant de position. Elle chevauchait le plaisir, ses hanches allaient toujours plus vite à la rencontre de celles de Sage qui était allongé sur le sol froid. Ils se libérèrent en un long cri étouffé par leur baiser.
Sage sentit Elda se retirer avec un immense sentiment de vide. Il regarda, au travers les brumes du plaisir qui persistait, la femme que son cœur avait choisi revêtir ses vêtements d'entrainement. Elle lui lança une serviette et sortit en courant.
En descendant les marches Elda se demanda si cette relation avait vraiment un avenir.
Quand elle entra dans son temple et qu'elle vit Asmita courir suivit de Deuteros. Le second gémeau brandissait une fourchette de brocolis en criant que c'était bon pour la santé. Elle explosa de rire, se qui fit qu'Asmita put la repérer et donc se cacher derrière elle. Deuteros lui demanda de l'aide quand.
« Euh, Dame Elda, vous n'avez pas votre masque.
- Oh oui, j'ai une légère coupure au visage et le port du masque ne ferait qu'aggraver ça inutilement.
- C'est de ma faute ?
- Mais non, Asmita. Je me suis fait ça avec mon propre cosmos. »
Deuteros la regarda comme si c'était un être venu d'ailleurs. Un chevalier ne doit pas mentir et elle mentait avec tellement de facilité. Il espérait qu'elle n'éduquerait pas Asmita à mentir.
Asmita se sentait bien, il avait mangé tout son repas – sauf les brocolis – et était à présent dans les bras de mon maître pour sa première nuit dans un lieu inconnu. Il sentait l'odeur fraîche et douce de la femme, sa peau douce et chaude. Il avait le nez dans l'opulente poitrine et se laissait bercer par les battements réguliers du cœur d'Elda et sa voix qui fredonnait une chanson très douce.
« Il était une fois
c'est comme ça qu'une histoire commence.
On a tous en mémoire
un reste au fond de soit, d'enfance.
On part pour la vie
sans la choisir vraiment
Tant qu'on rêve encore
que nos yeux s'étonnent encore
rien n'est perdu.
Tant qu'on rêve encore
que jamais personne s'endorme ne rêve plus.
Jamais plus »
Merci d'avoir lu !
