mini-série de courts one-shots, basés sur les thèmes 11 à 20 de 30morts, mais ça n'ira jamais jusqu'à la death-fic ; ça va rester très théorique.
Titre : Poignardé par une nana…
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist, manga
Personnages : Jean Havoc, Lust, Roy Mustang
Genre : violent/drame
Gradation : PG-13 / T
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Squeenix, Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thèmes #11+12, « mort au combat/au fil de l'épée » pour 30morts
Continuité/Spoil éventuel : tome 10
Nombre de mots : 450
oOo
La version officielle dit que le Sous-lieutenant Jean Havoc, sous les ordres du Colonel Roy Mustang, a été poignardé au cours d'une opération anti-terroriste. C'est un peu plus classe que « poignardé par une femme », ou pire, « poignardé par sa petite amie qui l'a roulé dans la farine », et plus réaliste et moins dangereux que « empalé sur les griffes d'un être surnaturel » dont l'État militaire tient à taire l'existence.
Ça n'enlèvera pas que lui saura toujours quel coup de couteau dans le dos il a reçu, métaphoriquement et presque littéralement – le coup est venu d'en bas et sans qu'il le voie mais bien de face.
Il a eu tout le temps de se sentir partir. Il se savait déjà trahi par elle et par ses propres sentiments et essayait de faire avec, sur le tas. Et maintenant, trahi par son propre manque de vigilance. Comment ne l'a-t-il pas repérée plus vite…
Jean Havoc est un soldat. Il connaît les risques du métier. À partir du moment où l'on prête serment et où l'ont revêt cet uniforme, on est conscient que les chances que ça soit le dernier qu'on portera sont élevées. Il était prêt. Il voulait bien donner sa vie à la cause de son Chef et à son pays, même s'il aurait bien sûr préféré faire son devoir sans y passer. Mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut.
En tout cas, finir comme ça… pour les secondes qu'il lui reste avant de se vider de son sang, de mourir d'asphyxie, ou du choc en général, il s'en veut et maudit sa malchance. Était-il à ce point incompétent ? regrette-t-il en basculant.
D'abord, il y a eu la désagréable impression de mêler à la fois dispute de couple – alors que tout compte fait Solaris n'avait jamais été en couple avec lui, la garce, la traîtresse manipulatrice ! – et affaires d'État. Le caractère illicite de la rencontre : le tatouage et les griffes la marquant comme homoncule, secret d'État, personne ne doit savoir ; et sa tenue de ninja, rien d'officiel dans leur enquête, encore moins dans ce combat.
Il n'est même pas sûr qu'on puisse qualifier ça de combat ! La lutte était trop inégale. Ses armes bizarres, une épée ou une lance au bout de chaque doigt, ses capacités de régénération… Elle a survécu à l'explosion à bout portant déclenchée par l'Alchimiste des Flammes, que diable ! Brûlée vive, réduite à l'état de cadavre calciné, Mustang était formel là-dessus. Dommage que ça n'aie pas suffi.
On lui rendra donc des honneurs dus à un vaillant vétéran d'après une version des événements fortement trafiquée. Et il se demande s'il n'aurait pas préféré plutôt les honneurs mortuaires…
