Premier post, ce n'est qu'un court one-shot sans prétentions mais laissez tout de même vos impressions ^^
Disclaimer : L'univers d'Iris Zero appartient à ces créateurs je ne fais que les emprunter le temps d'une histoire.
BONDS
D'aucun dirait que les pouvoirs que nous possédions étaient extraordinaires, que c'était une évolution unique et fabuleuse, une bénédiction, et que nous étions chanceux d'en profiter.
Moi pas.
Voir le monde au travers d'un filtre, connaître des choses que j'aurais préférées ne pas découvrir, affronter le regard étrange et sceptique des adultes qui ne me comprenait pas...
Ça n'avait absolument rien d'excitant.
Moi, Hayato, dix-neuf ans, je faisais partie de la génération des enfants « Iris », ceux dont les yeux possèdent un pouvoir unique.
Deviner les sentiments, reconnaître le mensonge, voir le futur immédiat...
Chacun d'entre nous est différent.
Quant à moi, eh bien, mes yeux me permettent de voir les liens.
Famille, amitié, amour, affection, haine, colère, je suis capable de dire à chaque personne à qui elle est affiliée, y compris moi-même, que ces sentiments soient vrais ou faux.
Et, bien sûr, tous les désagréments qui vont avec.
Ou comment découvrir à dix ans que le type qui se fait passer pour son père ne l'est pas vraiment, à quinze ans que le peu de famille qu'il vous reste n'en a strictement rien à faire de vous, à dix-huit ans que votre copine vous trompe avec votre meilleur ami...
Ou alors, encore mieux, passer son temps à observer les couleurs de la tricherie et du mensonge se peindre sur chaque personne qui s'approchait de soi.
Autant dire que ce n'était pas la joie.
Quitte à ce qu'ils jouent les hypocrites, j'aurais préféré ne pas le savoir...où alors être aveugle…dans tous les sens du terme.
Ouais, ç'aurait sûrement été mieux.
Mon monde se résumait alors à ça, les couleurs ternes des liens des gens qui m'entouraient tourbillonnaient continuellement.
Un monde de tromperies éternelles...
Mais la vie est telle qu'elle est et je me suis supporté comme ça pendant presque deux décennies.
Et puis un jour, à l'université, j'ai rencontré un Iris Zero.
Iris Zero : enfant de la génération « Iris » n'ayant aucun pouvoir.
Généralement rejeté par les autres qui ont peur de sa...normalité ?
La rumeur courrait même que si l'on en approchait un de trop près, on risquait de perdre ses pouvoirs.
Personnellement, d'une, je n'en avais rien à faire, de deux, perdre mes pouvoirs ne m'aurait pas dérangé le moins du monde.
C'était un type tout ce qu'il y a de plus banal, quasiment invisible pour tout dire.
Comme on pouvait s'y attendre d'un Iris Zero, il avançait quasiment en rasant les murs.
Absolument rien de remarquable...
Et pourtant ce jour-là quelque chose a changé.
C'était ténu au début, les fils colorés évoquant des sentiments honnêtes se fixaient lentement autour de lui, pâles tout d'abord, puis de plus en plus vifs. Un premier, puis un autre s'y était attaché, et un autre, et encore un...
Rose comme un amour réciproque
Bleu comme une amitié sincère
Vert comme une rivalité solide mais cordiale
Un arc-en-ciel de couleurs pures comme je n'en avais encore jamais vu...
Sans artifices, ni trahisons
Sans duplicité, ni fourberies.
Et une vie colorée...
De vrais sentiments.
De vrais liens.
