Chapitre 1 : Rendez-vous au quai 9 ¾

Par ce jour de premier septembre, où on sentait les premiers signes d'un début d'automne, on pouvait voir une effervescence inhabituelle. En effet, on pouvait apercevoir beaucoup de personnes avec des chariots, sur lesquels on pouvait voir des malles, ainsi que des chouettes et autres animaux tout aussi étranges pour de simples quidams.

Une jeune fille, d'environ 17 ans, se trouvait sur la voie et semblait attendre quelqu'un. Elle était très mignonne avec ses cheveux auburn, son teint bronzé, parsemé de tâches de rousseur, et avec des yeux émeraude à faire pâlir plus d'une fille ou à faire perdre contenance à n'importe quel garçon qui passait. A côté d'elle se trouvait une fille blonde, avec un cou semblant interminable et des dents de cheval : bref le genre de filles qu'aucun jeune homme ne regarderait, sauf en dernier recours (oups, j'y vais un peu fort, non ?).

« Qu'est ce qu'on attend ? Demande la jeune fille aux dents de cheval. C'est que je n'ai pas que ça à faire ; et, en plus, moins je te verrai, mieux je porterai, continue-t-elle en regardant l'autre jeune fille, avec un dégoût non dissimulé.

On attend ma meilleure amie qui ne devrait pas tarder, Pétunia, dit-elle excédée. Et, puis, je n'ai pas demandé à ce que tu viennes, hum! »

Tout d'un coup, et s'en crier gare, quelqu'un lui sauta dessus, en la renversant presque.

« Salut Anne-Laure. Moi aussi, je suis contente de te voir. Maintenant, si tu pouvais me lâcher avant qu'on tombe toutes les deux, cela m'arrangerait, s'exclama-t-elle, en rigolant. »

Décrivons la nouvelle arrivante. Anne-Laure, jeune fille de 17 ans, bientôt 18, était une jeune fille blonde, aussi jolie que Lily, mais également bronzée, après avoir passé tout l'été à se dorer au soleil.

Oh! Fais pas ta rabat-joie, Lily. Tu te rends compte que cela fait une semaine qu'on ne s'est pas vu. Alors, prête pour ta dernière année à Poudlard. »

En effet, les deux jeunes filles étaient des sorcières, elles se connaissaient depuis la première année, avaient fait les quatre cents coups ensemble, faisaient tourner la tête à tous les garçons et avaient déjà plusieurs petits copains, mais cherchaient toujours le grand amour. Anne-Laure avait assuré à Lily que cette année était la bonne et qu'elles trouveraient le jeune homme idéal, avec qui elles voudraient faire leur vie.

Après ces retrouvailles, Lily dit au revoir à ses parents, ainsi qu'à sa sœur, qui la regardait d'un air à la fois dégoûtée et ravie qu'elle parte enfin.

Les deux jeunes filles coururent entre les voies 9 et 10, passèrent le mur et se retrouvèrent sur le quai 9¾.

« Ah, enfin. J'ai hâte d'y être. Mais je te plains, tu vas avoir du boulot, avec ton poste de préfète en chef. Qui est le préfet en chef ? Demanda Lily.

C'est Remus Lupin. D'ailleurs, il va falloir que j'aille à la réunion des préfets pour donner les recommandations. Donc, il faut que je trouve Rem.

Tu… tu plaisantes, j'espère.

Non, pourquoi ?

Mais tu as la tête où ? Répliqua Lily, excédée. Qui dit Remus, dit Potter et je ne veux pas le voir.

Oh, destresse, Lily, tu n'es pas obligée de venir avec moi. Au contraire, pendant que je file à la réunion, tu essaies… »

Mais, Anne-Laure ne put finir sa phrase, puisqu'au même moment, quelqu'un lui sautait dessus. Après avoir repris ses esprits, elle put découvrir la personne en question : c'était Sirius Black, en personne. Grand, les yeux gris, si mystérieux qu'on se demandait ce qu'il pensait, c'était l'un des plus beaux mecs du collège. Le problème : il le savait et en jouait. Les seules personnes qu'il ne draguait pas, c'était sa meilleure amie, Anne-Laure, et Lily, parce qu'on touchait pas à la meilleure amie de sa meilleure amie (oh ! Vous arrivez à suivre j'espère.).

« Sir, tu m'écrases, pousse-toi et je te dirais bonjour, dit Anne-Laure, amusée par son comportement. Et, arrête, toutes les filles sont en train de me regarder de travers.

Mais, elles te regardent toujours de travers, et ce depuis le premier jour de la première année, rit le jeune homme. Bonjour Lily, comment vas-tu ?

Je vais très bien, Sirius. Bon, Anne-Laure, je te laisse, tu me retrouves tout à l'heure.

Hum, hum. Dis-moi, Sirius, tu n'aurais pas vu Remus, par hasard.

Non, pourquoi ? Mais j'ai vu James. Tiens, d'ailleurs le voilà. Heureusement que Lily ne l'ait pas vu, sinon on aurait eu le droit à la dispute du siècle.

Salut vous deux. Comment va ma cousine préférée ? S'exclama James.

James Potter, le garçon dont toutes les filles rêvent. Les yeux chocolat, pétillant de malice, des cheveux indomptables, et donc toujours décoiffés, il avait une allure nonchalante et sûr de lui. A son bras, se tenait une jeune fille, qui lançait des regards à toutes les filles qui osait regarder le jeune homme. Celle-ci, prénommée Jennyfer Pratt, était une septième année de Poufsouflle, jolie, mais sans plus ; mais, surtout, c'était la petite amie de James Potter, le garçon le plus populaire de l'école. Elle regarda d'un œil mauvais Anne-Laure, qui lui répliqua :

« Doucement, Pratt, je vais pas y toucher à ton James. De plus, tu devrais savoir que c'est mon cousin germain, que je le connais depuis qu'on est haut comme trois pommes. Quant à répondre à ta question, James, ta cousine préférée, se porte à merveille, sauf qu'elle cherche Remus partout.

Pourquoi ? Tu veux sortir avec lui ? Tu sais, il est célibataire et je suis sûr qu'il ne dira pas non.

James !

Oui.

Arrête de dire des bêtises. Je veux pas sortir avec lui. J'ai besoin de lui pour la réunion des préfets.

Oh ! Tu es la préfète en chef. Cela veut dire qu'on va pouvoir faire autant de bêtises qu'on veut, entre toi et Remus, répliqua Sirius, avec un mauvais sourire, qui ne disait rien de bon.

Dis donc le bourreau des cœurs, ce n'est pas parce que tes meilleurs amis sont préfets en chef, que cela veut dire qu'on sera laxiste. Bon, je vais dans le compartiment des préfets, en espérant voir Remus Si jamais vous le voyez, dites-lui où je suis et qu'il a intérêt à rappliquer s'il ne veut pas avoir à faire à une de mes rognes, hum. »

Sur ce, Anne-Laure se dirigea vers son compartiment, afin d'attendre les préfets pour la réunion.

OoO

Une fois arrivée dans le compartiment, elle se changea rapidement et attendit les autres préfets. Les premiers furent les Serpentards : Lucius Malefoy et Bellatrix Black, pour les septième, sa sœur Narcissa black et son acolyte Rabastan Lestrange, pour les sixième, et enfin pour les cinquième années, Régulus Black et Alicia Nott.

« J'aurais du m'en douter, que ce soit Régulus, j'en connais un qui ne va pas être content du tout, pensa Anne-Laure, en les voyant entrer, avec le regard arrogant et suffisant. Et, après, Lily dit que James est arrogant, elle n'a pas regardé ceux-là, en tout cas.

Tiens, tiens. Mais c'est O'Connell. Combien as-tu payé pour être préfète en chef ? Cela doit être en nature, dit Malefoy, avec un air suffisant.

Ce genre de choses est de ton ressort, mon cher Malefoy. Mais, dis-moi, tu n'as du pas payer assez pour être préfet en chef, il me semble. Et maintenant, ferme là avant que je m'énerve sérieusement.

Je vois que tu as toujours tes remarques acides, essentiellement dirigées vers les Serpentards.

Remus ! Enfin, je me demandais où tu étais passé ; même Sirius et James ne savaient où tu étais.

C'est ce qu'ils m'ont fait comprendre. »

Il prit délicatement Anne-Laure dans ses bras, pour lui dire bonjour. Pas, comme Sirius, qui l'avait presque étouffée. Remus Lupin était le troisième maraudeur, tout aussi mignon que les deux autres, mais beaucoup plus mystérieux. Pour ceux, qui savaient pourquoi, ils trouvaient que ce côté mystérieux lui allait bien. Il avait des yeux dorés, qui en faisaient pâlir plus d'une, musclé, mais trop, les cheveux châtains, tirant sur le blond. Ce que Remus ne savait pas c'était qu'Anne-Laure savait son secret mais qu'elle ne lui avait rien dit. Elle voulait que ce soit lui qui lui dise. Son secret, dur à porter pour lui, et elle le savait, était qu'il était loup-garou. Comment l'avait-elle découvert ? Elle avait eu des doutes en fin de quatrième année, qui s'étaient confirmés en cinquième, lors de la première pleine lune, où il n'était pas venu faire sa ronde avec elle. Elle n'avait rien dit, pas posé de questions sur son absence et lui ne s'était pas justifié.

Pendant ce temps, arrivaient les autres préfets (désolée, je ne vous les décrirais pas tous). Une fois que tous les préfets furent là, ils commencèrent la réunion.

« Bonjour à tous. Bienvenue aux petits nouveaux. Pour l'instant, votre tâche est facile, il vous suffit juste de faire des rondes dans les couloirs de temps en temps et d'éviter les débordements, commença Anne-Laure.

Surtout, ne profitez pas de votre statut pour embêter les autres et faire valoir votre semblant de supériorité, continua Remus, tout en regardant spécifiquement les Serpentards. »

Il y eut un murmure, qui semblait dire oui.

« Très bien. Je vous passe les mots de passe de chaque maison. Je vous rappelle de ne le divulguer à personne, enchaîna Anne-Laure.

Surtout, n'oubliez pas demain que vous aurez à donner les emplois du temps à tout le monde. Le réunion de préfets aura lieu demain à six heures précises et ne soyez pas en retard, continua Remus.

Pas de questions. Très bien, vous pouvez y aller, termina Anne-Laure. »

Une fois que tout le monde fut parti, Remus et Anne-Laure sortirent à leur tour, pour rejoindre leurs amis respectifs. Ils étaient presque arrivés à destination, lorsque tout d'un coup, ils entendirent une violente dispute. Ils se dirigèrent vers l'endroit et ils furent stupéfaits de ce qu'ils découvrirent.