Une Nouvelle Vie.
Fiction Twilight.
Prologue.
Je n'ai jamais vraiment réfléchi à la manière dont je mourrais. Sûrement pas de la main d'un ange, dans une ruelle mal famée de Phoenix. Certes, je n'ai jamais eu énormément de chance dans ma vie - moi, l'aimant à problèmes.
Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours eu une malchance phénoménale, légendaire même! Trébuchant sur mes pied, m'ouvrant le crâne rien qu'en marchant dans la rue.
Cependant, rien n'aurait pu prévoir que je mouurais la veille de mon 18e anniversaire, de retour d'une fête surprise organisée par une amie de lycée. Moi qui détestais les fêtes, et encore moins les surprises et les cadeaux, j'avais encore une fois été piégée en beauté. Au lycée, elle m'avait annoncé :
Allez Bella, une soirée hors de chez toi ne te tuera pas, viens donc regarder un film chez moi!
J'avais accepté, ne voulant pas la vexer, bien que j'aurai préféré me casser une jambe que d'y être allée. Me tordant de douleur sur le sol décrépi de la ruelle sombre, je me souvins de cet instant, où je vis son si beau visage...
Chapitre 1 : L'attaque.
Il faisait encore chaud quand je partis de chez elle pour rentrer à la maison, où ma mère et son nouveau mari m'attendait sûrement déjà. Il était minuit passé, et les rues étaient calmes. Bien sûr, j'aurai du me douter ce jour là que je n'aurai pas de chance. Et ce fut bien le cas.
Mon iPod sur les oreilles, je profitais de la chaleur encore étouffante en ce milieu de nuit. J'aime le soleil et la chaleur, en profitant même quand je dors.
Bien évidemment, je n'entendis pas les pas résonner derrière moi, mais je vis son ombre au coin d'une rue, grâce à la lumière des réverbères. Mon sang ne fit qu'un tour. Il fallait évidemment que ça m'arrive à moi! Je me retournais, mais ne vit rien. Bizarre. J'avais pourtant juré voir une ombre provenant de derrière moi. Je devais probablement devenir parano, après tout ce qui avait pu m'arriver tout au long de ma vie. Je repris alors ma route, les battements de mon coeur s'apaisant un peu plus, reprenant son rythme habituel. Pourtant, quelque chose n'allait pas, je pouvais le sentir au plus profond de moi. J'accélérais alors, plongeant ma main dans mon sac, cherchant ma bombe lacrymogène. Je la trouvais enfin, alors que je tombais nez à nez devant lui.
Il était grand, extrêmement pâle, une nuit de sommeil ne lui ferait également pas de mal, vu le contraste de ses cernes sur sa peau, diaphane à la lumière des réverbères. Ses cheveux étaient d'un blond foncé, retenus par un simple élastique. Cest en dernier que je remarquait ses yeux, d'un noir de jeai soutenu, qui me fascina, tout en me glaçant le sang. Celui ci ferma les yeux, inspirant profondément, avant de s'approcher de moi. Je reculais et me retournais, tournant dans une autre rue à la première occasion qui se présenta. Un cul de sac, c'était bien là ma veine! Je me retournais à nouveau afin de faire demi tour, mais il était déjà là, me barrant le passage, me scrutant par la même occasion. Me saisissant de ma bombe lacrymogène, je la lui mis devant le visage, le menaçant, cherchant à tout prix à la faire reculer.
« Ne vous approchez pas, je vous préviens. »
Il lâcha un ricanement des plus sinistre, me paralysant par la même occasion. En un clin d'oeil, il m'avait attrapé par la gorge, me coincant contre le mur. Mon coeur rata un battement, avant de redoubler de vitesse. Mon attaquant, ses lèvres près de mon oreille, me murmura doucement :
« Et pourquoi feris-je donc cela? Tu sens tellement bon! »
J'essayai alors de m'échapper, me débattant de toutes mes forces, ne récoltant qu'un bon coup sur le crâne. Je réussis cependant à me relever, l'adrénaline courant dans mes veines, alors que je tentais de m'enfuir à nouveau. Malheureusement, il fut bien plus rapide, un peu trop même, et il me rattrapa sans difficultés, me faisant valser contre le mur. La tête me tournai, et je sentis ma tête cogner violemment contre le mur et le sol, un liquide chaud innondant mon cou. Je saignais, beaucoup trop, bien trop vite. Pourtant, je ne perdis pas connaissance, même si j'aurai préféré y plonger, la douleur du choc m'arrachant un cri.
L'homme s'approcha à nouveau de moi, une lueur sauvage s'allumant dans son regard. Il allait me tuer, et j'accueillait la mort avec soulagement, venant m'emporter à ce monde de souffrance. Je laissai mes paupières se fermer, tandis que j'entendais le fracas du tonnerre résonner. Impossible! Il ne pleut jamais à Phoenix, pensais-je. Je me forçais alors à rouvrir les yeux, et c'est à ce moment que je le vis, mettant en pièce mon agresseur, avec l'aide de deux autres personnes.
Le premier était grand et imposant, les cheveux d'un brun sombre et légèrement bouclés. Le deuxième, à la carrure plus fine, avaient les cheveux d'un blond doré saisissant. Mais c'est LUI qui me fascina le plus. Les cheveux en bataille d'un châtain clair parsemé de reflet bronze qui lui siait à merveille, créant un contraste saisissant avec sa peau extrêmement pale. Tandis que ses deux compagnons maitrisait celui qui avait voulu ma mort il y a quelques instant, le troisième se retourna vers moi, dévoilant son visage angélique, le visage d'un jeune homme magnifique. Il me regardait intensément, ses pupilles dorées s'assombrissant inexorablement.
La suite, je n'aurai pas pu la prévoir. Alors que je le croyais là pour me sauver, je n'entendis qu'un seul mot.
« Non! »
En une fraction de seconde, il était sur moi, plongeant ses canines directement dans ma gorge. Il m'empoigna et aspira fort, une brûlure intense s'installant progressivement, lentement mais surement, me faisant hurler de douleur. J'entendis alors plusieurs voixprovenant de la ruelle, tandis que l'homme imposant et son compagnon tentait de le faire lâcher prise.
« Ne fais pas ça. »
« Edward, je t'en prie, arrête! »
Mon ange avait donc un nom : Edward... Il se détacha alors de moi, réalisant ce qu'il venait de faire, tandis que je plongeais dans le brasier incandescent qui s'emparait de mon corps, redoublant d'ardeur à chaque battement de mon coeur.
POV Edward.
Alice venait à nouveau d'avoir une vision. Comme toujours à cet instant, celle ci se réverbéra dans ses pensées, m'atteignant inexorablement. Elle nous voyait à Phoenix, pour je ne sais quelle raison, puisqu'aucun de nous n'avait de désir conscient de s'y rendre.
« Qu'est ce que ça veux dire? » lui avais-je demandé.
« Tu me poses la question pour quoi? Je ne sais pas Edward, c'est toi le liseur d'esprit! » m'avait-elle répondu.
Il était étrange de sa part de répondre de cette manière, et elle s'était éclipsée voir Carlisle. C'est ainsi que deux jours plus tard, sans plus d'explication, nous avions quitté Forks, cette bouragde pluvieuse de l'état de Washington, qui nous permettais de vivre à peu près comme des humains normaux, afin de nous rendre à Phoenix. Nous nous étions installés dans un hôtel près de l'aéroport, ne sachant pas vraiment combien de temps nous resterions ici.
Les journées passaient lentement, étant impossible pour nous de sortir en pleine journée, le soleil rendant notre condition trop voyante aux yeux des humains. Le soir venu, Alice nous faisait parcourir la ville, prétextant vouloir visiter. Depuis notre départ, elle me cachait soigneusement ses pensées, ne pensant à rien d'autre que Jasper quand elle était à mes côtés. Elle me cachait quelque chose, pour sûr. Ce soir là, nous étions encore une fois de sortie dans les rues de Phoenix, Emet, Jasper, Alice et moi même, Rosalie ayant préféré rester enfermée, prétextant ne pas vouloir ruiner une nouvelle paire de chaussure. Nous nous promenions alors sur les toits de la ville, sautant d'immeubles en immeubles, nous laissant aller à notre condition de vampire, y profitant pleinement. Jasper et Emmett me mirent alors au défi d'une course. Bien évidemment, étant le plus rapide d'entre nous, je gagnais facilement contre mes frères.
C'est par le plus grand des hasards que nous sentîmes l'odeur de l'un de nos congénères, qu'il n'était pas rare de rencontrer lors de nos déplacements. Ses pensées envahirent mon esprit, et je vis le visage d'une jeune fille aux longs cheveux bruns et aux yeux chocolat. Bien évidemment, il avait choisie d'en faire son repas pour la soirée. Pourtant, le visage de la jeune fille s'imposa à nouveau à moi, et la douceur de ses traits me fascina. Poussé par un élan de curiosité, je m'approchais alors, me laissant tomber au sol, tout en restant à une distance raisonnable. Je vis alors son agresseur agenouillé devant elle, s'apprêtant à se nourrir. La jeune fille me fascina un peu plus, car je m'aperçut alors que j'entendais rien. J'avais beau me concentrer, c'était le vide absolu. Très étrange, fascinant même! C'est ainsi que cela me frappa. Il ne pouvait pas la tuer. J'avais désespérément besoin de savoir pourquoi je n'arrivais pas à lire ses pensées. Je me ruais alors sur mon congénère, l'empêchant d'accomplir son acte. Ce dernier se mit à grogner, le même son sortant du plus profond de mon être. Il se jeta lui aussi sur moi, et une batille s'ensuivit. Cependant, il n'avait pas compté sur la présence de mes frères, et nous le maîtrisâmes rapidement, le dépeçant membre par membre. Je me retournais vers la jeune fille, qui avait rouvert les yeux. Je me mit à la scruter intensément, me demandant toujours pourquoi son esprit m'était fermé. C'est à ce moment que son odeur me frappa pour la première fois.
Je comprenais alors l'attrait qu'elle représentait pour le traqueur. Elle avait une odeur florale, apétissante à souhait. Mais il y avait quelque chose en elle, dans sa fragrance, qui me faisait perdre pied. Je sentis soudain la brûlure dans ma gorge s'intensifier, le venin s'immiscant dans ma bouche, mes yeux s'assombrissant avec la faim qui me torturait les entrailles. Jamais en un siècle d'existence je n'avais ressenti cette sensation, ce tel besoin de me nourrir d'un être humain. Je n'avais qu'une idée en tête : la goûter, en faire mienne. La voix d'Alice retentit alors :
« Non! »
Mais je ne l'écoutais déjà plus. Je savais que j'étais bien trop rapide pour eux, qu'ils ne pourraient pas m'arrêter. En moins de temps qu'il ne fallut pour y penser, le monstre en moi prit le dessus, ses jetant sur la pauvre fille, plongeant ses canines dans sa gorge frêle, mais tellement apétissante. Son sang avait un goût encore meilleur que tous les violeurs et autres criminels auxquels j'avais pû goûter depuis que j'avais été fait vampire en 1918. Son sang apaisa immédiatement la brûlure qui régnait dans ma gorge, mais je ne pus m'empêcher d'aspirer un peu plus fort, lui arrachant un hurlement de douleur, me délectant de sa saveur si exquise. Son coeur s'affola, rendant le précieux nectar encore plus attrayant. Je sentis ensuite une main, puis deux me tirer en arière, alors que j'empoignait ma victime un peu plus fort.
« Ne fais pas ça. »
« Edward, je t'en prie, arrête! »
La voix d'Alice résonna encore une fois, accompagnée par celle d'Emmett, mais cette fois ci, la vision de la mort de cette fille colora son esprit. Je me reculai instantanément, ne souhaitant pas avoir la mort de cette fille sur la conscience, une jeune fille innocente, même si je savais que je finirai damné quoi qu'il arrive. Je laissai mes frères m'entrainer plus loin, leur cédant ma résistance. Alice s'accroupit vers la jeune fille, sachant qu'elle mourrait de toute manière. A moins que... Une idée traversa l'esprit de ma soeur.
« Non... »
« Edward, regarde la. Il est bien trop tard. Le venin a déjà atteint son coeur. Et tu l'as pratiquement vidée de son sang. C'est fait. Elle deviendra l'une des nôtres. »
« Non... Je... Je... »
Mais elle avait raison. Il fallait que je m'y fasse. Je venait de commettre l'irréparable. Par ma faute, cette jeune fille deviendrai elle aussi un être damné, condamnée à errer cette terre sans espoir de revoir ses proches un jour.
« Emmenons la à Carlisle, il saura quoi faire. »
Emmett la prit alors dans ses bras, tandis que Jasper me maintenait toujours au sol. Nous nous relevâmes, et rentrâmes à l'hôtel où on résidait, la jeune fille agonisant dans les bras d'Emmett. C'est à ce moment là que je compris. Voilà pourquoi nous étions venus à Phoenix. Comment avait elle pu me laisser faire ça? Surtout si elle avait vu ce qu'il se produirait! J'étais donc la raison de ce voyage, depuis le début...
