Yoooooo les gens !

Me revoilà avec une nouvelle fic' à chapitre, que j'espère plus courte que "Ne lui dis pas".

Alors celle-là est un peu spéciale pour moi car je la dédi à une amie qui se reconnaitra en la lisant (sinon c'est que tu es vraiment pas futfute XD).

Donc voilà, on a un peu craqué XD Mais tout est expliqué dans la fic' (enfin presque) donc je ne vais pas me perdre en explication ici ^^

Enfin avant de commencer à lire, j'aimerais lui adresser un petit message: Never stop dreaming ! Tu préfères les livres aux rêves ? Pas de problème, voilà une fic' rien que pour toi !

P-S: oui c'est bien une fanfic' même si c'est pas flagrant dans ce chapitre XD


Prologue: Et la France perdit l'Euro.

"Est-ce que tu crois que les marmottes mariachis ont des courbatures aux yeux ?"

Tout était parti de là... Il était une heure du matin, la France venait de perdre l'Euro de foot, et nous on se posait des questions absolument fondamentales...

Comment avions-nous bien pu finir par se poser ce genre de question ?

Nous étions sobres pourtant... D'ailleurs on a toujours évité l'alcool. Suffit de voir notre état sans en avoir bu pour comprendre pourquoi.

Depuis le temps, j'ai fini par penser que c'était l'amitié qui nous avait poussé à se poser ce genre de question...

Oui c'est sûr dit comme ça c'est légèrement bizarre mais si on y pense c'est logique: il n'y a qu'avec les gens qu'on aime vraiment et en qui on a confiance qu'on peut se lâcher à ce point.

Le pire dans tout ça, c'est qu'on ne s'était jamais vue de notre vie, alors j'ai toujours du mal à comprendre comment j'ai pu lui faire confiance à ce point.

Toujours est-il que la question était posée: Les marmottes mariachis peuvent-elles avoir des courbatures aux yeux ?

Je ne pense pas me tromper en affirmant qu'en lançant cette phrase elle n'avait pas conscience de la bombe qu'elle fit exposer en moi.

Après des heures passées à essayer de me remonter le moral, et à essayer de me faire accepter le fait que la vie n'était pas si nulle si on se donnait la peine la rêver, ce à quoi je répondais que je n'avais pas de rêve, elle avait fini par jeter l'éponge et essayait de me changer les idées en balançant des âneries.

Elle avait bien réussi son coup cette idiote ! Elle avait éveillé en moi quelque chose de nouveau... Ou plutôt quelque chose que je pensais avoir perdu depuis longtemps: la curiosité et l'envie.

Un sentiment très enfantin s'empara alors de moi, et sans que je comprenne vraiment ce qui se passait, mon corps et mon esprit entraient en effervescence pour ce nouveau sujet totalement improbable.

Ma première réaction fut de railler sa question, un sms sarcastique plus tard je m'écroulais de rire sur mon lit. Sa réponse ne tarda pas:

01:01: Avoue que je t'ai fait rire quand même XD

01:03: Jamais je n'avouerais ! JAMAIS ! MOUHAHAHAHAHA !

01:04: Puisque c'est comme ça, je vais me coucher. Bonne nuit !

Sur ce, elle arrêta de répondre à mes diverses messages qui n'avaient pour seul but que de me moquer et de l'empêcher de dormir. Mais aux vues de son silence, elle avait certainement coupé son téléphone.

Le lendemain nos conversations reprirent de façon tout à fait normal, bien que ce qualificatif ne soit pas le plus représentatif. Elle semblait avoir totalement oublié sa question de la veille et ne m'en reparla pas...

C'est comme ça que trois ans plus tard, je me trouvais dans un café faisant face à son air totalement choqué.

-Attends tu te fous de ma gueule là ? Me demanda t-elle

-Non... répondis-je presque honteuse.

-Donc tu veux dire que tu es sérieuse quand tu me dis que tu veux VRAIMENT partir à la recherche de marmottes mariachis pour savoir si elles, dans l'éventualité absolument impossible qu'elles existent, peuvent avoir des courbatures aux yeux ?! Tu veux vraiment lâcher tes études et te ruiner pour aller au Mexique pour faire la chasse au Dahut ?!

-Mais c'est toi même qui me l'a dit: rien n'est impossible.

Elle laissa passer quelques secondes le regard vitreux, comme si le vide intersidéral c'était emparé d'elle puis dans le plus grand des calmes, planta son regard dans le mien pour déclarer en détachant bien chaque syllabes de chaque mots pour être sûre que je comprenne bien ce qu'elle était en train de me dire:

-Tu es complètement folle.

Abasourdi par cette froideur que je ne lui connaissais pas, je mis un certain temps à assimiler sa phrase et à essayer d'articuler quelque chose à mon tour.

-Mais...

-Il n'y a pas de "mais", me coupa t-elle, les marmottes mariachis n'existent pas. Ce n'était qu'un délire à cause d'une pub sur France 3 pendant le tour de France. C'est tout. Et les courbatures c'est juste parce que j'avais mal aux yeux. Cette question était what the fuck, rien d'autre ! Mais comment peux tu penser qu'une chose pareille puisse exister ?! Vraiment Cybille ! Mais qu'est-ce qui va pas chez toi ? Je te savais pas très nette mais là tu dépasse vraiment tout ! Réveille toi ! CE N'EST PAS POSSIBLE ! Tu ne peux pas faire ça !

Ces mots avaient été prononcés avec violence, la colère pointait dans sa voix. Les larmes me montèrent aux yeux sans que je ne les contrôlent. Tant de mépris de sa part m'était insupportable. Je décidais donc de partir précipitamment sans prendre la peine de lui répondre. Toutes fois avant de sortir du café je me retournai et lui adressai une dernière phrase comme une promesse d'aller aux bouts de mes rêves: "Ne me dis pas que je ne peux pas faire quelque chose"