Allez voir le dernier OS de Thalilitwen.
YAAAAAAAY BONSOIR (je sais pas pourquoi je dis bonsoir à chaque fois alors que j'écris l'aprem là)
Ceci est pour le #CalendrierDeLArtVentChallenge sur Twitter avec le thème "Frissons".
Merci à Nymouria pour me l'avoir fait découvrir !
Bonne lecture !
Les personnages appartiennent à Haruichi Furudate, l'auteur de Haikyuu!.
Le vent fouettait ses joues colorées, le vent faisait voler ses cheveux blonds comme bon lui semblait, le vent maltraitait ses petites oreilles souffrantes, le vent séchait ses grands yeux d'or brillants. Le vent l'attaquait de toutes parts et le blessait.
Le froid battait contre ses mains meurtries, le froid s'infiltrait entre ses mèches claires pour le blesser, le froid transperçait les fines couches de vêtements pour rencontrer sa peau brûlante, le froid avait l'effet d'une grande claque sur tout son corps et essayait de le paralyser.
Les exclamations bruyantes des lycéens lui réchauffaient les oreilles de façon désagréable, la vue d'une chevelure flamboyante lui brûlait les yeux, la vue des yeux bleus électrique du passeur de seconde qui se joignaient parfaitement à ce cadre détestable le repoussait, les poils d'un gris magnifique de son vice-capitaine qui se démarquait lui rappelait le ton de sa peau terne, le ton du ciel menaçant au dessus de sa tête, le ton de la matière salie qu'il écrasait à l'instant. À quelques choses près.
Le crâne rasé exposé fièrement à l'air de son aîné le rendait fébrile, la fine mèche blonde de son ami lui rappelait la douceur de ses cheveux protecteurs sur sa tête refroidie. Les longs cheveux lâchés de leur champion réchauffaient doucement son cou dénudé et le rendaient insensible à la brise glaciale qui le maltraitait depuis des heures, depuis des jours, depuis sa naissance. Il enviait ces caractéristiques autant qu'elles le répugnaient.
Les yeux marrons de son ami le narguaient ouvertement, sans le moindre scrupule, sans la moindre gêne. Ils se moquaient de son teint trop pâle pour qu'il semble vivant, de ses oreilles douloureuses et sèches, de ses joues rougies et glacées sous les assauts de l'ennemi, de ses lèvres gercées et tremblantes en quête d'humidité salvatrice, de ses yeux humides qui essayaient tant bien que mal de se protéger de cette tempête, de son nez abîmé dont il essayait de retenir le léger filet visqueux qui menaçait de s'échapper sous la brise désagréable qui l'envahissait depuis qu'il s'y était aventuré. Il se sentait acculé.
Ses mains n'avaient pas la force d'aller se réfugier dans les poches chauffées de son pantalon, ses jambes étaient presque paralysées par la fraîcheur qui le détruisait un peu plus chaque seconde. Il était en quête d'une douce chaleur, d'une chaleur qui pourrait le maintenir éveillé, le câliner, s'occuper de lui avec tendresse. Il avait besoin de fuir cette bataille insupportable.
Il faisait froid, aujourd'hui.
Il soufflait distraitement et regardait l'épaisse buée qu'il avait produite se dissoudre dans l'air ambiant. Il avait recommencé, plusieurs fois, abîmant ses lèvres plus que raison, blessant sa gorge -miraculeusement- encore intacte quelques secondes auparavant, peinant à renifler durant ses assauts. Il tentait de riposter à sa façon et il continuait encore et encore, en oubliant les tirades ennuyantes de ses coéquipiers, les exclamations bruyantes des plus énergiques, cette paire d'yeux qui l'attaquait également avec hargne il y a encore quelques instants. Peut-être qu'elle continuait, en fait ?
Il sentait ses pieds se décrocher de son corps un peu plus à chaque pas, ses orteils semblaient lancer des appels à l'aide qu'il ne voulait pas recevoir. Il ne sentait plus ses mains sèches et il n'arriverait sans doute plus à les bouger pour le reste de sa misérable vie. Il se sentait lourd, sa tête pesait une tonne, il traînait un camion avec lui. Il voulait s'abandonner totalement, tomber, attendre. Mais il ne savait pas qui.
Il regrettait amèrement la douce chaleur humaine qui acceptait de le réchauffer à chaque fois.
Il sentit une douce masse s'enrouler avec toute la délicatesse possible autour de son cou meurtri, des mains chaudes l'effleurer de temps en temps, un corps se poster devant lui, de beaux cheveux apparaître dans son champ de vision. Il observait son bourreau et sauveur de ses yeux fatigués, tandis que son compagnon ajustait correctement l'écharpe autour du cou du blond. Ses rougeurs s'accordaient parfaitement à son teint légèrement mate et aux quelques tâches de rousseur qui ornaient son doux visage discrètement. Il reniflait légèrement, parfois, soufflait, le regardait, ou fuyait son regard inexpressif. Ses yeux fins offraient une danse imprévisible au plus vieux qui le dévisageait silencieusement.
- Il fait froid, idiot.
Il se sentait bien, avec lui.
Les mains de l'intrus glissèrent doucement entre celles de son coéquipier et les serrèrent du mieux qu'elles purent.
Il frissonna.
C'est pas du tout mon couple préféré mais je trouve ce thème parfait pour eux parce qu'ils sont mignons et que ça résume bien le tout. Tsukishima est arrivé comme une évidence dans ma tête mais j'ai beaucoup hésité entre Yamaguchi et Kuroo (oui Kuroo, que je mets en couple avec tout le monde sauf Kenma alors qu'ils sont parfaits tous les deux). C'est fluffy, j'aime bien.
Je ne pense pas faire énormément de thèmes (deux ou trois après celui-ci je pense, à voir) mais je vais essayer de faire ça bien tout en écrivant la suite de ma fiction.
À la prochaine !
Peace.
