Amis du jour bonjour

Un Os un peu triste mais que j'espère vous plaira, je l'ai écrite d'une fois, hier à 23H

Ce sera probablement ma dernière publication avant le bac, sauf si je suis trop tenté de revenir ^__^

Gros Bisous

Enjoy ;-D

Ch0chette


Ne m'en veux pas, je t'en prie, c'est plus fort que moi et je suis désolé, vraiment, je sais que je gâche tout mais je n'arrivais plus à faire face, c'est trop dur.

Tu sais, je n'ai jamais aimé cette situation, je l'ai trouvé malsaine dès le début, mais j'étais amoureuse tu vois, et je voulais t'avoir auprès de moi, à défauts d'avoir ton cœur j'avais le reste

Mais je n'ai jamais supporté que le reste justement soit partagé avec toutes celle qui croisaient ta route et qui était un minimum belle.

Je me rends compte que j'ai loin d'avoir le même potentiel, on n'a pas les même formes, ni les même valeurs, la seule différence c'était que j'habitais son ton toit, c'était pratique et super simple comme méthode.

Je sais qu'on avait passé un commun accord, que rien ne nous engageait que sa allait être brutal, violent et sans aucune exclusivité. Je le savais, c'est même moi qui est mis en place certain de ces points, mais uniquement parce que je te savais indépendant et que dépendre de quelqu'un te faisait peur, alors j'ai fait le nécessaire pour que tu te sentes bien.

Mes meilleures moments n'était pas lorsqu'on faisait l'amour, non, c'était tôt le matin, quand tu dormais encore, je m'arrangeai toujours pour me réveiller avant toi, afin de poser ma main sur ton torse, le caresser tendrement, sans brusquerie, et de posé ensuite mon oreille sur ton cœur, de l'entendre battre doucement, au rythme régulier de ta respiration, mais surtout de rêver que tu te réveille et que tu passe une main dans mes cheveux, que tu me regardes comme si tu n'en revenait pas de m'avoir à tes côtés et de me dire « je t'aime Casey, cessons ce jeu et aimons-nous ».

C'est sans doute pour ça que j'ai laissé notre accord durer aussi longtemps, le mot « accord » m'a toujours répugné mais je me taisais à chaque fois, ou alors tard la nuit, quand c'était une autre qui avait pris ma place pour la nuit, c'était mon oreiller qui entendait mes plaintes et récoltait mes larmes.

Et puis on a finit pas aller à la fac, et je ne te voyais plus aussi souvent les premières semaines, et je me suis alors aperçue que j'avais moins mal, parce que je ne pouvais poser un visage sur chacune de tes conquêtes, mais on allait à la même fac, et je n'ai toujours pas eu le courage et surtout le cœur d'arrêter cette mascarade. J'aimais tellement t'entendre murmurer mon nom en soupirant, même si le lendemain matin, les réveils seuls dans ma chambre, nue dans mon lit, était plus sombre que le trou qu'il y avait dans ma poitrine.

Et pourtant il y avait tellement de garçons qui me voulait complètement, pour tout se que ça impliquait, des futurs médecins et avocats, des gens plein d'ambition et des rêves plein la tête ; des garçons adorable, attentionné et généreux. Mais rien à faire, je les repoussais tous gentiment en leurs disant que je n'étais pas prête, où que j'étais déjà engagé autre part.

Je savais pertinemment que c'était ridicule de me persuader que je comptais assez pour être vu comme un « engagement » pour toi, mais j'étais tellement pleine d'espoirs, de rêves d'avenir pour nous deux que j'en perdais ma perspicacité et ma réflexion qui étaient pourtant ce qui me caractérisait le mieux.

Il y en a un qui n'a pas abandonné pourtant, Eric de son nom, un brillant étudiant en médecine qui aime les mêmes auteurs, les mêmes musiciens et les mêmes philosophes que moi. Devant mon refus il a décidé de rester là tout de même, dans l'ombre, comme un ami, à écouter mes confidences à me donner les cadeaux idéals et surtout l'attention qui me faisait si cruellement défaut.

Bien sûr, j'avais compris que ces intentions n'étaient pas aussi pures qu'il le prétendait, qu'il n'avait pas mis de côté son ambition d'avoir mon attention, mais il m'aimait au moins, je le voyais à sa manière de me regarder, à toutes les fois où, à chaque fois, il tentait par tout les moyens de pouvoir me toucher, il fait toutes les choses que j'aurais aimé que tu fasses.

C'est de ma faute je sais, mais cette lettre est une impulsion, à cause de toi, ou plutôt de Megan

A croire que les directeurs de fac sont médium et peuvent lire en nous notre personnalité et nos caractéristiques les plus profondes. Je me suis retrouvé dans la chambre d'une fille qui m'était totalement opposé. Elle mettait toujours beaucoup trop de maquillage, et montrait excessivement son corps, portant des mini-jupes et des décolletés moulant. Elle fumait beaucoup, et buvait beaucoup trop, j'ai eu du mal avec elle au début, on n'était pas forcément compatibles.

Et puis un soir elle était rentrée beaucoup plus tôt que les autres soirs, et elle s'était confié, elle m'avait avoué avoir une peur bleue de la solitude, qu'elle en avait déjà souffert trop longtemps, que les garçons qui défilait dans son lit était finalement le seul moyen qu'elle avait trouvé pour ne pas déprimer et mettre fin à ses jours.

Je l'ai alors aidé, je lui ai confié mes problèmes aussi, sans tout de fois dire ton nom, je lui ai raconté ma vie, pour qu'elle oublie l'espace d'un instant le désastre de la sienne. Elle s'est mise à fumer beaucoup moins et à boire seulement de temps en temps, elle mettait plus souvent des pantalons et se maquillait mieux. Mais quelle ironie du sort ! J'ai voulu la rendre plus vivante, qu'elle se sente fière de se qu'elle était, et c'est là que tu l'as remarqué, quand elle marchait avec assurance dans les couloirs de la fac, le dos bien droit, la tête haute, pendant que la pauvre Casey McDonalds regardait ses pieds pour ne pas trébucher sur un quelconque obstacle.

Elle a commencé à parler de toi, de plus en plus à mesure que tu la draguais, que tu la bloquais contre le mur quand tu la croisait dans les couloirs, collant ton corps au sien, tu était irrésistible et tu le savais, tu en jouais et j'étais toujours là, à côté, faisant semblant de ne rien voir, faisant semblant de ne pas souffrir. Et puis elle a décidé qu'elle sauterait le pas, et je crois que c'est la que j'ai fait preuve de la plus grande volonté, que j'ai utilisé tout les arguments possible, même les plus stupide afin de la dissuader de te rejoindre dans ta chambre.

Cela me tuais déjà de savoir qu'un véritable cortège défilait dans ta chambre, savoir que l'une des rares amies que j'avais au sein de la fac allait devenir ta maitresse était au dessus de mes forces. On s'est alors violemment disputé, élevant toutes deux la voix assez fort pour que tout le couloir nous entende, elle a finalement claqué la porte en me disant que si j'était un peu moins coincé du cul et si j'arrêtais de m'habiller comme une vieille fille qui se serait retrouvé à la rue j'aurais peut-être déjà trouvé quelqu'un qui aurait eu l'envie de me baiser. Elle a était vulgaire jusqu'au bout, redevenant ainsi la fille que j'avais rencontrée. Cette dispute s'est passé hier soir, à l'heure ou j'écris ces lignes

Je regretterais sans doute de l'avoir écrite, cette lettre, de temps en temps quand ta voix me manquera, quand tes mains ne seront plus sur ma peau, mais j'ai décidé de retrouver l'ancienne Casey, celle qui ne se laissait pas faire et affrontait toujours tout, sans plier, sans se morfondre. Megan n'est toujours pas rentré et je refuse d'imaginer ou elle peut être, je sais qu'elle à probablement passer l'une des meilleures nuits de sa vie.

Il est 8H20, et Eric doit déjà être en bas à m'attendre, une rose rouge à la main, c'est mon anniversaire aujourd'hui, avec un peu de chance, si son patron lui as accordé une avance, il y aura un bijou avec la rose.

Je compte lui dire que je suis ravie de débuter cette journée avec lui et qu'en y réfléchissant bien, que je serais ravie de passé toutes les autres en sa compagnie, en amoureux, je ne serais peut-être pas sincère, au départ, mais je compte faire en sort que ça le devienne

Je t'aime Derek, mais si t'aimer reviens à souffrir, à être utiliser comme tu m'utilises alors je préfère t'oublier. Je pensais que je me contenterais d'un petit peu de toi, mais finalement je veux tout, et puisque tu ne me le donnes pas, ce tout, alors se sera rien, plus vite je commencerais à guérir plus vite j'irais mieux.

Je te dis adieu Derek, en espérant que parfois, dans les moments de solitudes, tu repenseras à moi en te disant « mais qu'es je fais ? »

Le jeune homme qui tenait cette lettre à la main, détourna sa tête du papier et le froissa dans sa main gauche, si on se penchait sur lui, si on regardait attentivement ses yeux, on aurait pu voir une brillance inhabituelle, comme si des larmes traitresses tentaient de s'échapper. Il balança rageusement la lettre contre le mur et y donna un violent coup de poing avant qu' il ne s'effondre ensuite au sol, tenant son poignet douloureux dans la main, laissant échapper des sanglots douloureux qui l'empêchait de respirer

Il ferma les yeux et revit tout : son sourire, ses yeux, ses sourcils froncés, sa voix, parfois énervé parfois tendre, son amour, ses mains, ses soupirs, ses rires, sa maladresse, Il repensa à tout ses matins ou il faisait semblant de dormir et qu'elle lui murmurait un « je t'aime « qui faisait valser son cœur, à toutes ses attentions qui faisait semblant d'ignorer, à toutes les filles, souvent imaginaires, qui ne lui avait strictement rien apporté.

Il rouvrit les yeux et se dirigea, toujours à terre, vers la lettre qu'il lissa de sa main valide, il la mit sur son cœur et ferma les yeux en murmurant un…

« Mais qu'es je fais ? »