Tun tun tun !

Voilà le retour de Un essai clinique, avec en guest star... ouais non personne.

Donc voilà la saison 2!

On est toujours dans un UA, toujours avec Dean/Castiel, Toujours rating M, toujours les personnages ne m'appartiennent pas et toujours cette histoire à été écrite en RP avec June.

Cette histoire est donc la suite de "Un Essai clinique! Saison 1: les externes" si vous n'avez pas lu, je vous invite à aller le faire, parce qu'il est impossible de suite dans le cas échéant !

Voilà donc pour remettre dans le contexte, cette suite se passe exactement 4 ans après la première saison.

Enjoy ;)


Episode 1.

Castiel soulève les reins… Soupire… Lourdement. Il s'accroche à lui, à son cou. Pour mieux avoir accès à sa bouche qu'il savoure avec langueur. Comme cette partie de baise. Assis. Les corps collés, entrelacés, trempés. Il a gardé sa blouse, ou plutôt l'a remise après s'être mis à nu. Pour l'exciter, le faire rire. Et finir par boire son rire à sa bouche, s'en délecter.

Et se détendre, tout contre lui, dans les caresses lentes et glissantes sur sa peau de lait, de son dos à son torse… À passer par ses côtes, ou ses épaules larges et rondes, glisser sur les omoplates qui ressortent comme des ailes, ou les clavicules apparentes sous sa peau… Ou encore sa main sur un pectoral, le gauche, sur son cœur. Que la main glisse, à chaque mouvement de leurs corps… Et continuer à en gémir doucement.

Faire l'amour.

C'est une nouveauté. Enfin, plus tout à fait. La baise a peu à peu été chassé de leur couple, remplacée par l'amour. Mais toujours avec un sourire, toujours comme un jeu. Un jeu d'égo entre eux. Un jeu d'égo bien placé cependant.

Alors quand Dean s'empare de la main de Castiel pour l'embrasser, celui-ci répond par un gémissement. Il ne râle plus. Au contraire. Comme quand Dean vient le tenir par les hanches sentant ainsi les moindres mouvements de Castiel pour se faire aller et venir sur lui.

« Mmmmmh.. C'est tellement bon… J'en ai la tête qui tourne…, lui souffle Castiel, sentant l'orgasme monter.

- Tu... Ça fait une demi-heure qu'on... Han... Qu'on s'occupe de nous..., fait Dean à ses lèvres.

- J'sais.. Mais j'y suis presque… Aahna… »

Castiel repasse un bras autour de son cou. Dean est trempé… Ce dernier vient l'embrasser et lui avoue qui lui aussi, il y est presque. Et pour aider son mec, il lève à son tour ses reins et s'enfonce en Castiel. Surprise pour le plaisir de Castiel. Et pour le sien aussi. Qu'il exprime avec des petits cris graves, une main posée sur la joue de Castiel pour maintenir leur regard intense.

Le petit brun perd pieds, s'asphyxie dans son plaisir qui lui retourne le ventre, le dos, les cuisses, et la tête. Surtout… S'échouer et rester dans ses bras à profiter des assauts violents de la jouissance. Il n'y a plus de fillette qui tienne. Il n'y a plus de question d'endurance. Il n'y a plus de problèmes de coordination, d'avant ou d'après. Il n'y a qu'eux, dans cette chambre de garde, entre la garde de Dean et celle de Castiel. Difficile de trouver du temps pour eux deux en ces années cruciales d'internat. Mais ils s'y tiennent.

Au même moment le bipper de Castiel sonne. Il soupire lourdement, toujours attaché au corps de son homme.

« Putain ça pouvait pas durer…

- Allez vas-y Novak, ils ont besoin de toi pour sauver une vie..., sourit Dean en lui grignotant la bouche.

- Mouais… »

Castiel boude et lui vole un dernier baiser avant de se redresser, ses jambes se déplient et lui font un mal de chien. Alors il râle en cherchant son boxer, puis son pantalon. Il retire sa blouse et enfile à nouveau son tee-shirt, puis re la blouse. Son bipper éteint il remet ses baskets prêt à partir. Mais Dean, assis sur le bord du lit l'attrape par la taille. Il soulève sa blouse et son tee-shirt et dépose un ou deux baisers sur ses reins. Castiel ferme les yeux et frémit de la tête aux pieds. Il en tomberait tant c'est bon…

« C'est pas du jeuuu…

- Arrête de chouiner un peu. Je rentre à l'appartement, je vais faire le ménage vu que je suis de repos. Tu veux des courses ?

- Pas spécialement…, le bipper sonne à nouveau, lui coupant la parole. Je dois y aller putain, je vais me faire engueuler. À ce soir. »

Castiel se retourne et l'embrasse rapidement. Puis sort de la chambre. Dans le couloir de la pédiatrie il se remet à courir comme un dingue pour se dépêcher de gagner le bloc opératoire. Tout de suite son chef soupire.

« Vous en avez mis un temps…

- Je suis désolé, j'ai eu du mal à me réveiller.

- Mouais… C'est pas en dormant que vous deviendrez chirurgien pédiatrique…

- Au contraire, c'est en ne fermant jamais l'œil que je ne retiendrais rien !, sourit Castiel en allant se laver les mains en stérile.

Son chef rit un peu, c'est que Novak a toujours le dernier mot. Et n'a pas tord.

- Allez on a du temps aujourd'hui alors on va pouvoir vous faire réviser. »

Castiel ne dit rien, il cherche déjà quelle opération il devait y avoir ce matin… Mais tout ce qui lui revient c'est la baise d'enfer avec Dean. Non pas bonne piste.

Hernie diaphragmatique d'un petit de trois semaines. Putain oui c'est ça. Allez c'est reparti.


Dean arrive à l'appartement, les bras chargés d'un sac avec les affaires sales de sa journée de garde. Oui, aujourd'hui c'est lessive et ménage même. Vu qu'il a laissé Castiel 24 heures seul chez eux, il sait par avance le foutoir qu'il va régner.

Il avance dans le couloir étroit qui donne accès au salon. Celui-ci est dans les tons marrons et ivoire, avec des chaises en fer forgé dans la salle à manger attenante, la propriétaire les leur a laissées. Le canapé moelleux l'appelle mais non, Dean doit résister. Il passer derrière une semi cloison pour accéder à la cuisine aux couleurs chaudes, baignée de lumière de par la verrière qui donne sur le parc de la résidence. Sur la table, les quelques miettes du petit déjeuner de Castiel. Le fait qu'il n'y ait p as de vaisselle dans l'évier inquiète cependant Dean. Castiel ne s'est pas fait à manger... Un coup d'œil à la poubelle lui confirme que si, il a mangé et même chinois. Dean en sourit, il le savait presque d'avance que son mec aurait la flemme de cuisiner.

Il retourne dans le salon, grime les escaliers qui mènent à une espèce de mezzanine, qui ressemble plutôt à un nid. Ça c'est la chambre de Dean. Techniquement.

Parce qu'en fait ils y dorment chaque nuit. Mais il y a quand même la chambre de Castiel, au début du couloir près de la salle de bain. Castiel a sa propre chambre car il a insisté, il fallait que leur soi-disante collocation ressemble à une vraie. Pour ses parents… Oui…

Et puis aussi parce que Castiel a toujours dit.

« De toute façon il me faut bien une chambre, le jour où j'aurais plus envie de te voir j'ai pas envie de devoir dormir avec toi ou sur le canapé. »

Oui et bien on ne perd pas les bonnes habitudes comme ça !

Enfin voilà la chambre de Castiel sert de bureau et le lit est quasi toujours fait, sauf quand il se retrouve recouvert de bouquins de médecine, de chirurgie, de feuilles, de stylo… Du bordel de Castiel quoi. Ainsi que le même qui règne dans leur chambre à eux.

Enfin n'exagérons rien. Chez Dean, c'est nickel plus souvent. Tellement que c'est lui qui se retrouve à faire le ménage chez Castiel de temps en temps, a u prix d'une petite gâterie le soir quand son mec est d'humeur. Avec Dean, il l'est souvent.

Bref, Dean justement doit s'attaquer au fastidieux ménage. Il dormira plus tard. Pour le moment la poubelle est son alliée, le seau, la serpillière, l'aspirateur ses armes, et le produit à vitre et d'entretien ses collaborateurs. Pour s'aider, il écoute un peu de musique. Il a branché l'iPod de Castiel sur le dock qu'il lui a offert à Noel et laisse filer. Comme ça, Castiel participe un peu au ménage...

Enfin de loin… Parce que Castiel pour le moment est en pleine opération (enfin sert d'assistant en même temps qu'on lui explique) et ne pense pas du tout au merdier qu'il a pu foutre derrière lui et laisser à Dean.

C'est depuis qu'ils ont l'appart ça, avant Castiel ne laissait rien traîner dans cette chambre d'étudiant, parce qu'il devait ranger en permanence pour rentrer chez lui le week-end. Là il continue à rentrer, mais moins souvent… Il a deux fois plus de travail qu'avant son internat, les journées de boulot sont longues et comme il prend le plus de gardes possibles, les week-ends, soit il travaille, soit il se repose et profite d'être avec Dean. Plus le temps de rien… Enfin, juste celui de foutre du bordel.

Que son mec a presque fini de nettoyer avant de s'attaquer au sien de bordel, puis leur salle de bains, en prévision d'un bain après tous ces efforts. C'est son objectif. Ça et dormir avec Castiel. Même si d'avance, Dean sait qu'il rentrera à 22 heures au lieu de 19, qu'il oubliera de demander à se faire payer ses heures sup', qu'il râlera en se déshabillant, puis viendra se mettre au lit et dès que Dean essayera de prendre la parole, Castiel lui dira qu'il veut dormir. Oui, la vie avec un interne fou comme Castiel n'est pas tous les jours facile.

Enfin Castiel fait ça mais c'est un peu malgré lui. Il a sa place en chirurgie après l'ENC et fait tous ses stages obligatoires, deux semestres en chir osseuse, deux autres en viscérales deux obligatoires dans la surspécialisation qu'il souhaite, donc la pédiatrie… Il a donc en vue cinq ans d'internat de chirurgie et ensuite trois ans de surspé en chirurgie infantile. Bref de quoi lui prendre la tête. Et il y a toujours du boulot, il ne peut pas refuser une opération et passe toujours voir ses patients après les opé… Il ne fait rien à la légère, c'est pour ça qu'il est toujours en retard le soir. Dix heures, douze heures par jour… Il faut qu'il se calme, il sait que Dean est patient mais bon. En même temps, vu que Dean a également obtenu son ENC, en partie grâce à Castiel, il a également choisi la chirurgie, mais souhaite lui se surspécialiser comme Castiel, mais en cardiologie thoracique. Son dernier stage d'externat a été un peu comme une révélation. La cardio c'est son truc. Même Castiel lui a dit, une fois quand il est venu le voir travailler. Alors quand il s'agit d'une transplantation cardiaque avec complications qui induit sept heures debout au bloc, Castiel aussi sait se montrer patient.


Il est 19 heures quand Castiel rentre en voiture à l'appart. C'est dommage parce que c'est un peu plus loin que les logements U, mais bon, au moins ils ont de la place. Il faut choisir ses priorités.

Castiel monte les escaliers rapidement, il est exténué mais il trouve encore le courage de ne pas prendre l'ascenseur. Il sourit en voyant le couloir nickel, et enfin le salon totalement rangé. Une vraie fée du logis son mec.

« C'est moi…

- Hey... Je suis dans la cuisine ! appelle Dean.

Castiel pose son sac et sa veste sur le canapé et le rejoint dans la cuisine. Passant ses bras autour de sa taille.

- Ça va ?

- Fatigué mais ça va. T'es rentré tôt dis donc...

- Oui... J'ai eu qu'une opération. Donc j'suis là tôt... Mais je suis crevé...

- Tu t'es pas remis de la partie de baise ? sourit Dean, alors qu'il arrange les tomates et la mozzarella sur sa pate feuilletée.

- Mmmh non... Ça m'a même déconcentré pendant que je faisais une suture !

Il frotte son nez contre son dos.

- C'était pas bon que ça alors ?

- Oh oui... Bandant. Terrible.

- Bon ça va... On mange dans vingt minutes, ça te va ?

- Ouais. Merci pour le ménage. »

Castiel finit par le lâcher et va s'affaler dans le canapé. Devant la télé, les infos régionales. Voilà. Dean lui met la tarte au four, 25 minutes de cuisson. Il préparera la salade tout à l'heure, en attendant il va à côté de Castiel, la main sur sa cuisse qu'il caresse doucement.

« Ça s'est bien passé l'opération ?

- Ouais... Mais j'ai pas encore tout saisi... Ça m'énerve.

- Tu vas bosser toute la soirée ? fait Dean inquiet.

- Non... Mais au moins une heure.

- D'accord. Tu veux rentrer chez toi ce week-end ? Ou tu t'es encore proposé pour etre de garde ?

- J'pensais à autre chose…

Dean tourne la tête vers lui et l'interroge du regard.

- Rester là... Avec toi., tente de sourire le petit brun.

Dean sourit et se penche pour l'embrasser.

- Merci., murmure-t-il.

- J'sais que je suis chiant... Et que je suis absent trop souvent. C'est pas drôle pour nous deux.

Dean hausse les épaules.

- Je le suis aussi va. N'oublie pas que le week-end prochain, on a le mariage de Thibault et Lauren par contre.

- Han putain oui merde...

Castiel attrape un coussin et se le plaque sur le visage.

- T'avais oublié, c'est ça ? soupire Dean.

- Complètement. Et j'ai pas envie de mettre une chemiiiiise…

- Même celle que je t'ai offerte pour ton anniversaire ? La prune ?

- J'ai l'impression d'avoir 30 ans quand j'en porte une ! »

Dean ne prend même pas la peine de répondre. Il soupire, prend la télécommande. Il veut écouter la liste des gagnants des Mtv Music Awards. Les Black Eyed Peas ont visiblement tout raflé et rien que d'entendre I Gotta Feeling, Dean se met à danser sur le canapé.

Castiel soupire. Il va éviter de se remettre à râler donc préfère se lever et aller dans la salle de bains pour se faire couler un bain. Il est crade, sent la transpiration, à mal aux pieds et au dos. Voilà, un bain. Avec de la mousse.

Il se déshabille dans la salle de bain pendant que l'eau coule et se balade à poils dans l'appart pour aller prendre un livre dans sa chambre avant de revenir.

Dean lui rappelle qu'ils mangent dans un quart d'heure. Parce que quand Castiel est dans le bain, il peut s'y endormir. Et Dean il a faim !

Il zappe sur Canal Plus pour regarder le Grand Journal. Enfin plus exactement, il écoute d'une oreille vu que Gaël, un copain interne, l'appelle pour le prévenir qu' il faudra venir une heure plus tôt demain à l'hosto, il y a un nouveau cas important. Dean jubile et le remercie avant de raccrocher. Castiel reste à barboter dans l'eau un long moment, relisant son cours (bien qu'il n'en ait plus qu'une journée par mois, le boulot est à faire seul, avec les chirurgiens ou les livres, c'est tout). Il se détend et évidemment dépasse le quart d'heure. Donc Dean vient le chercher. Il prend un tabouret et va s'asseoir près de sa tête.

« Chaton, t'as besoin d'aide ?

- J'ai l'air en détresse ?

- Non mais Ça fait dix minutes que je t'attends.

- Désolé., soupire Castiel.

Il lui tend le livre.

- Tu peux le mettre dans ma chambre, j'arrive.

- Ça marche. »

Dean l'embrasse sur le front, s'attardant un peu. Il fait un détour par la chambre de Castiel, en face de la salle de bains. Relonge le couloir puis va se mettre à table. Castiel se savonne en vitesse, sort de l'eau, se sèche et enfile un tee-shirt et un bas de pyjama avant de rejoindre Dean à table.

« Je suis là maman.

Dean rigole. Il vaut mieux rire des piques de Castiel que de l'engueuler, s'il y a une chose qu'il a apprise en quatre ans, c'est bien ça.

- Oui mon chéri, c'est bien. T'as vu qu'ai fait le ménage et même un gâteau au chocolat !

- Super comme ça toi tu vas maigrir et moi grossir ! Mais merci ! »

Castiel a envie de se donner des claques parfois, mais bon, c'est la fatigue. En fait il est sûrement mieux de rentrer plus tard et manger tout seul sans faire chier Dean pour rien.

Dean le remarque mais ne dit rien. Ils en parleront au lit ce soir, tant pis si Bo doit le forcer. Castiel prend le temps de manger, complimentant son compagnon au passage. Enfin c'est surtout la mère de Dean qu'il devrait remercier pour lui avoir appris tous ces plats qu'ils mangent chaque jour !

Ça fait juste un an qu'ils ont emménagé ici, à la rentrée de la deuxième année d'internat Castiel a annoncé qu'il en avait assez des chambre universitaires, de se voir quand ils avaient le temps, et que maintenant ils auraient assez d'argent pour se payer un appartement à deux grâce aux multiples gardes prises et au réel salaire qu'ils touchaient enfin. Voilà.

C'était pas romantique mais c'était mieux que rien… Ça leur permettait au moins de se coincer entre quatre yeux chez eux plutôt que dans une chambre de garde. Enfin pas ce soir. Castiel évite comme qui dirait soigneusement Dean, qui est allé se coucher tôt, au lit, l'ordinateur portable sur les genoux, lunettes de repos sur le nez, à relire des publications de médecine.

Castiel lui est resté dans sa chambre-bureau à bosser ce qu'il lui manque comme trucs. Il est hélas pour lui vite dérangé par son esprit qui part dans tous les sens alors qu'il tente comme il peut de retenir tous les gestes d'une opération quelle conque. Sa réflexion part vers Dean, toujours, toujours, toujours Dean. Il ferme son livre d'un coup sec et se lève pour le rejoindre dans leur chambre. Dean l'entend arriver mais ne relève pas la tête de son écran.

« Heureusement que tu voulais une chambre à part., sourit-il... Tu dors toutes les nuits avec moi.

- Oui mais là on est bien ensemble, ça va pas durer.

- Merci Castiel. Le pire c'est que ça me fait pas peur.

- T'es maso.

- Et puis ça fait quatre ans que tu dis que ça va pas durer ! rappelle Dean en tapant un truc sur son PC.

- Je t'ai pas trouvé de remplaçant, c'est pour ça.

- Je comprends bien... »

Surtout, rester calme. Voilà l'objectif de Dean. Castiel lui finit par soupirer, encore une millième fois.

« Tu fais comment pour me supporter ? demande-t-il en se glissant sous les draps.

- Je suis maso, c'est toi qui l'as dit.

Dean cherche à éteindre son ordi.

- Ouais… Pourtant je suis pas sadique…

- Dommage.

Dean pose son PC par terre puis tourne la tête vers Castiel.

- Sérieusement, ça te vient pas à l'idée que je t'aime ?

Castiel sent son ventre se retourner. Fort. Très fort…

- Non…

- Tu devrais le noter dans tes cours, pour le retenir.

Dean éteint sa lampe de chevet après avoir posé ses lunettes, et se glisse sous la couette.

- Ouais peut-être… »

Castiel va près de lui et le colle, passant une main sur son ventre. Dean le prend dans ses bras sans attendre d'autorisation. Il ne dit rien, attend. Si Castiel a besoin de parler, il le fera là.

« Honnêtement… Je t'énerve ?

Dean sourit.

- Oui. Est-ce que ça m'empêche de rester ? Non.

- Je veux pas être méchant mais c'est plus fort que moi…

Le torse de Dean s'élève par saccade. Oui ça le fait bien rire.

- Pourtant dans la salle de garde tout à l'heure t'étais tout sauf méchant.

Castiel finit par sourire.

- Non… Mais tu sais que les orgasmes me rendent tout doux…

- T'étais doux avant de jouir. C'est toi qui es venu me chercher en me disant que tu voulais faire l'amour.

- Si j'avais pas été comme ça après ça aurait été mieux...

- T'es contrarié ? Y'a un truc qui t'énerve ? D'habitude t'es toujours le premier à dire ce que tu penses mais là on dirait qu'il faut te tirer les vers du nez ! rit Dean.

- Je m'énerve tout seul ! J'aime pas. J'ai l'impression d'être pire que chiant alors que tu fais tout pour moi."

Dean glisse les mains dans le bas du d os de Castiel, caresse doucement. Il peut avoir ce qu'il veut de lui en faisant ça. Il le sait et il en joue.

« Calme-toi..., souffle Dean. T'es pire que tendu depuis deux semaines.

Castiel frissonne, puis souffle plus fort. Le nez contre son torse.

- Moui… Peut-être…

- Ce week-end, vu que tu restes ici, tu coupes ton bipper. Et ton téléphone aussi...

- Dean si y'a un problème ils peuvent pas me joindre et je…

- Et t'es pas censé bosser merde ! Je fais comment moi quand je suis pas de garde ? » s'énerve Dean.

Castiel ne répond pas. Il n'a rien à dire quand Dean s'énerve, parce qu'il le fait toujours pour une bonne raison, et qu'il a raison. Alors il n'a rien à dire. Juste approuver… La main de Dean dans son dos se décrispe, redevient caressant et douce alors que Dean murmure qu'il s'excuse d'avoir réagi ainsi.

« Non t'as raison… C'est prioritaire mes études, mais bon… Y'a toi.. C'est prioritaire aussi.

- Tu vois que tu sais être aimable quand tu veux., fait Dean, touché.

- Je peux te dire un truc… ?

- Bien sûr…

- Je… Je veux pas te perdre à cause de ça. À cause de moi. Parce que je suis pas assez là, autant physiquement que mentalement. Je sais que j'ai toujours dit que mes études c'était ce qui passait en premier, mais toi… Si ça nous sépare ça me rendrait malade., murmure Castiel pas à l'aise.

Dean le serre contre lui. C'est que Castiel Novak qui fait des déclarations d'amour comme ça, c'est bien rare. Et donc très surprenant.

- Je sais... C'était le deal de départ après tout... Et j'y suis habitué. Même si j'aime bien quand tu me dis tout ça...

- Oui, des fois j'oublie de te dire tout ça quand même… C'est important.

- Tu t'en rends compte c'est déjà ça... »

Dean bâille et s'enfonce un peu plus dans le lit. Castiel ferme les yeux et s'approche doucement de son oreille. Le cœur bâtant.

« Je t'aime…

Dean sourit, les yeux fermés. Il tourne un peu la tête pour atteindre les lèvres de Castiel et l'embrasser doucement.

- Moi aussi., murmure-t-il. Ça va mieux ?

- Oui ça va mieux… Bonne nuit Dean… » Castiel l'embrasse aussi doucement.

Ils se câlinent maintenant tout doucement. Castiel se laisse faire sans râler et Dean peut l'embrasser, le caresser, le dorloter comme bon lui semble. Mais le sommeil les gagne vite, exténués par leur journée à l'hôpital. Plus qu'une et ça sera enfin le week-end.


Le lendemain Castiel est donc à 8 heures à l'hôpital dans le service de pédiatrie, faire la visite de ses petits patients, puis aller aux urgences pour récupérer ceux qui doivent monter… Et évidemment son nouveau rôle, définir qui doit ou non être opéré, et surtout moment jouissif, utiliser les externes comme lui a été utilisé à l'époque ! Allez, c'est bon pour eux !

Il rit un peu alors qu'il retourne rédiger ses conclusions et faire ses prescriptions médicales. Soudain, il sent deux petites mains froides sur ses yeux, l'empêchant de voir qui est-ce qui lui fait ça.

« Dean t'es pas drôle., soupire Castiel.

- Raté ! fait la voix féminine.

Le petit brun se retourne d'un coup, reconnaissant la voix. Il lui saute carrément au cou.

- Rose ! Oh ma salope qu'est-ce que tu fais là ?

La jeune femme éclate de rire, et le serre contre lui.

- Je suis juste là pour venir te voir avec ton homme !

- Oh c'est super., Castiel la lâche un peu. Tu t'ennuies pas trop à Dieppe ? C'est pas top quand même…

- Oui mais au moins je suis avec ma famille... Et la tienne d'ailleurs. Ta mère m'a dit de t'engueuler parce qu'elle me voit plus souvent que toi !

- Merde… Ouais je sais ça craint… Mais je suis occupé. Et je reste avec Dean ce week-end alors bon.

- Oh comme tu es mignon !

- Toi la gynéco tu te tais ! se moque Castiel.

- Heeey ! Critique pas ma passion tu veux. Sinon je crache sur le dos des gamins et je sais que t'as horreur de ça., débite Rose. Sinon ce midi, on mange à la cafet de l'hosto ? Et ce soir je peux venir chez toi ?

- Ouais ça marche, je devrais manger avec Dean ce midi aussi je pense vu qu'on essaye de se voir comme un peu à part le soir. Pas facile, bref… Oui pas de problème pour ce soir, si tu veux t'as même un lit hun !

- Ouais cool ! J'ai pas encore vu votre appart, ça m'intrigue tout ça ! Toi casé pour de bon de bon, c'est assez déroutant quand même.

- C'est comme toi avec tes cheveux blonds, longs, ça c'est déroutant !, se moque à nouveau Castiel.

Il se prend une claque sur la tête avant de se faire bipper.

- Bon je te laisse, si tu veux aller voir Dean c'est en cardio en bas, tu le sais… Et Roméo le fantôme bizarre est en médecine légale à côté des urgences.

- Ha non j'irai pas là bas c'est pas la peine., frissonne-t-elle de dégoût.

- J'y ai mis les pieds une fois, ça m'a suffit je peux te dire. De toute façon il a jamais été doué pour les relations humaines., se moque Castiel pour détendre l'ambiance.

- Oui j'avoue ! Mais bon j'aurais jamais cru qu'il aurait préféré travailler avec des morts. Il est occupé ton mec ? Enfin c'est toujours le Dr. Lemoine qui s'occupe de la cardio ? J'aimerais bien le voir...

- Non, c'est le Dr. Rodier. Et s'il est occupé j'en sais rien, si ça se trouve il est en pleine opération. Le pauvre sérieux, il a du courage, parce que passer quatre heures à tenir des écarteurs sans avoir le droit de rien faire… Moi c'est un peu pareil, mais le pire ça va être mon prochain stage en chir ortho-pédiatrique, des heures au bloc avec un tablier de plomb, le masque intégrale et le délicat parfum de la scie électrique sur des os… Bref.

- Ha beuurk... Je préfère mes vagins et mes petits ventres ronds ! rigole Rose. Allez dégage ma salope tu vas te faire gronder après.

- T'as raison, le monde rose de la gynéco, c'était cool au moins comme stage quand j'étais externes… Bref. Oui j'arrête de parler ! Allez casse-toi, je vais finir mes prescriptions moi ! À tout à l'heure !

- Plus ! »

Rose sort du bureau des internes tranquillement et descend en cardiologie. Coup de bol elle tombe directement sur le jeune Winchester, son stéthoscope autour du cou.

« Salut ! »

Dean a du mal à la reconnaître. Rose est devenue... Tellement normale. Ça le fait sourire comme un fou avant d'enlacer son amie.

« Hey qu'est-ce que tu fais là ? T'as vu Castiel déjà ? demande-t-il

- Ouais j'en viens de le voir, il m'a dit que tu étais ici ! Ça va ?

- Ouii ! Je suis trop content de te voir ! Par contre je peux pas rester, j'suis convoqué par Rodier, on a une réunion express pour un nouveau patient. Tu manges avec nous ce soir ? Ça forcera Castiel à rentre tôt au moins...

- On mange déjà ensemble ce midi et il m'a déjà invité pour ce soir et à rester dormir !, rit-elle.

- Cool ! Bon on se voit ce soir, j'essayerai de rentrer tôt pour cuisiner sinon Castiel va te laisser crever de faim !

Elle éclate de rire en même temps.

- Je vois que ça le change pas tant que ça de vivre avec toi ! »

Dean lève les yeux au Ciel pour seule réponse avant de lui claquer un baiser sur la joue. Il lui lance un « À ce soir ! » du bout du couloir. Le boulot l'attend et il en est bien content.


A suivre...