EDIT 16/05/16 : Me re-voilà -encore- pour changer -encore- cette fanfic. Je ne sais pas combien de fois je l'ai remaniée, je l'ai arrangée ou réécrite. Franchement je ne sais vraiment pas. Mais je pense que cette fois ci sera la dernière re-publication. Pourquoi ? Parce que je n'aurai pas le courage de tout reprendre à zéro comme je l'ai déjà fait deux ou trois fois déjà. J'ai terminée d'écrire tous les derniers chapitres, il ne me manque plus qu'à tout reposter.
EDIT 21/08/17 : et bien, apparemment ce n'était pas la dernière fois :') Je vais encore une fois reposter les chapitres avec des scènes bonus. J'ai bien revu les 15 premiers chapitres pour que ce soit vraiment plus logique.
Cette fiction est une dramione de 24 chapitres qui se déroule sur quatre mois uniquement, je n'avais pas le courage ni la force de faire quelque chose de plus long.
Étant donné que c'est ma première histoire je conçois qu'elle soit très légère, un peu niaise et assez banale, je l'avoue. Mais j'ai décidé de la publier quand même. Je ne suis pas du tout fière de l'histoire en elle-même mais plutôt fière de l'avoir enfin fini. J'ai commencé à l'écrire en 2012 et après une coupure d'internet, je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de la continuer et surtout de la remanier afin qu'elle soit à la limite du potable. (croyez moi, si vous allez lire cette histoire, sachez qu'elle tombait encore plus dans les clichés Dramione que maintenant, c'était une véritable horreur.)
"Le bleu acier d'une âme" est un avorton. Mon avorton.
Il est hideux, mais qu'est ce que je l'aime..
Bonne lecture à vous !
LE BLEU ACIER D'UNE ÂME
RÉSUMÉ (PROLOGUE ?)
Le Lord Noir était bel et bien mort et les mangemorts ont été pris au dépourvu. La chasse aux sbires avait été rude durant ces quatre derniers mois : ceux qui avaient réussi à survivre jusque-là ont été jugés et condamnés à Azkaban voire au baiser du Détraqueur. Grâce au travail des Aurors, de l'Ordre et de la population d'une manière générale, chaque mangemorts connus avait été attrapé.
La communauté sorcière avait du mal à s'en sortir mais y arrivait petit à petit. Les morts ne se comptaient plus, que ce soit un proche, un ami, une famille ou même cet inconnu qu'on avait rencontré sur le chemin de Traverse et qu'on n'avait jamais vraiment oublié.
Ce bilan lourd de l'après-guerre fut dur à assumer, les pleurs devinrent le quotidien de bien des familles.
La seule échappatoire avait été de reconstruire le pays. Pour cela, il fallait retrouver un travail, continuer les études.
Chaque élève de septième année à Poudlard avait été invité à redoubler afin de passer ses ASPIC et ainsi participer activement à la vie future. Peu de ces élèves avait accepté, après tout la communauté reconnaissait leurs prouesses sur le champ de bataille. Ceux qui n'avaient pas cette garantie ou ceux qui ne voulaient pas se jeter de suite dans cette aventure qu'était la vie hors Poudlard avaient accepté la proposition.
Une nouvelle année commençait.
« Partir, c'est mourir un peu ; C'est mourir à ce qu'on aime : On laisse un peu de soi-même En toute heure et dans tout lieu. »
- Edmond Haraucourt
« Ce n'est pas facile de partir si personne n'attend votre retour. »
- Francis Dannemark
«Dimanche 1 Septembre – 10h00»
Il faisait gris ce dimanche matin, à l'image de nombreux autres matins d'ailleurs. Il était habituel pour les habitants du Wiltshire de commencer leur journée par un temps nuageux et assez frai, et ce même en été.
Dans le domaine des Malefoy, un immense manoir trônait, fier, au beau milieu d'un parc qui paraissait à l'abandon. Les buissons commençaient à n'en faire qu'à leur tête, de même pour les nombreuses roseraies de Mrs Malefoy.
À l'étage du Manoir, l'héritier de la famille émergeait d'un sommeil profond. C'était avec peine qu'il soulevait ses paupières et qu'il étirait tous les membres de son corps. Un coup d'oeil à l'extérieur suffit pour lui donner envie de se réveiller : les temps nuageux étaient ce qu'il préférait.
Drago Malefoy, était devenu un garçon solitaire, moins emprunt à la moquerie qu'il chérissait fût un temps. Depuis sa sixième année à l'école de sorcellerie Poudlard, il devint un adolescent froid pour ne pas dire glacial et assez fataliste. La marque sur son avant-bras y était sans doute pour quelque chose.
Cependant, malgré cela et la récente guerre que son camp avait perdue, il fut invité à repasser une année à Poudlard dans le fameux but d'avoir ses ASPIC qui avaient été annulé l'année précédente pour des raisons évidentes.
Le jeune Serpentard s'était souvent questionné tout le long de ces vacances d'été : allait-il décliner ou non l'invitation à refaire une année à Poudlard ? Avait-il ne serait-ce que le droit d'y échapper alors qu'aucune menace ne pesait plus sur le château ? Il avait entendu des rumeurs, alors qu'il était encore en première année, selon lesquelles les lettres harcelaient quiconque voulait les ignorer. C'était donc avec prudence qu'il avait décidé de ne pas refuser cette invitation.
Et pourtant, les raisons pour ne pas y aller ne manquaient pas. Après tout, Drago était devenu persona non grata comme bon nombre d'élèves -de Serpentard ou d'autres maisons.
Il sentait déjà sur sa nuque les nombreux regards de ceux qui le haïssaient, il entendait déjà les murmures dans les couloirs lorsqu'il les traverserait pour aller dans la Grande Salle, il entendait les insultes, les remarques désobligeantes, les « sales mangemorts » crachés avec dégoût. Car après tout, les élèves qui prononceront ces mots-là auront tous de bonnes raisons de le faire.
Ce n'était pas pour rien que Lucius Malefoy végétait dans une cellule à Azkaban suite au baiser du Detraqueur. Ce n'était pas pour le plaisir de la foule -quoique...- que Narcissa Malefoy avait reçu une peine à perpétuité à la même prison. Non. La famille Malefoy avait commis de nombreuses fautes durant cette guerre, et même avant, dès le début de l'ascension de Lord Voldemort.
Mais Drago avait pour lui le fait de n'avoir fait subir à ces élèves que les insultes et les quelques sortilèges aux détours d'un couloir lors de ses plus jeunes années à Poudlard. Il n'avait jamais torturé, jamais tué, ce qui avait beaucoup joué en sa faveur lors des différents procès. Il passa pour le garçon ayant été influencé par ses parents malfaisants, un peu obligé de les suivre dans leur voie, obligé d'avoir la marque sur son bras.
Le Serpentard était un garçon intelligent. Après différents événements marquants que nous découvrirons assez vite, il était devenu clair pour lui que le sang des nés-moldu et des sang-purs n'étaient pas si différents. Il était devenu, quelque part, évident qu'il s'était trompé d'idéologie : il n'avait aucune vraie raison de haïr ou de mépriser les sangs « impurs » : ce fut un véritable choc. Il continuait cependant de faire la sourde oreille et continuait de se dire qu'il avait le droit de penser ce qu'il voulait, de toute façon.
Il n'y avait rien de pire, pour un égo aussi démesurer que celui de Drago, que d'admettre qu'il avait tort sur un sujet aussi important, un sujet qui avait fait entrer son pays en guerre. Et il arrivait que des pensées racistes continuent de s'insinuer en lui ; il était difficile d'effacer une éducation entière.
Alors oui, ces élèves de toutes maisons auront leurs raisons de l'insulter. Il ne savait même pas si les Serpentard de son année, bien que tous très proches, garderont ce même lien qui unissait autrefois leur maison. Il savait d'office que Gregory Goyle ne lui adresserait plus la parole à cause de la mort de Crabbe. Drago s'était même rendu compte que l'absence de cet ami assez gauche lui pesait. Cependant, il en avait deux autres : Pansy Parkinson et Blaise Zabini.
C'était principalement pour eux que Drago convenait à sortir de son lit en ce matin de septembre. Il commença par penser à ces deux-là d'ailleurs lorsqu'il se leva pour aller s'asseoir à son bureau. Son regard vide se perdit sur l'immensité du Domaine Malefoy qu'il pouvait voir par sa grande fenêtre. Il s'attarda sur les paons albinos qui se pavanaient sereinement dans le parc, sur l'olivier noyeur qui s'élevait, menaçant, près du petit lac. En voyant l'état du parc, il se flagella intérieurement ; il ressentait une honte immense d'avoir laissé le refuge de sa mère ainsi.
Il détourna les yeux, comme par pudeur, puis son regard s'égara dans sa chambre, survola les livres de magie noire sur son bureau et il se dit que le Ministère serait bientôt là à fouiller de fond en comble le manoir dans l'espoir de trouver toute trace d'objet ayant un rapport à cette magie. Ils allaient venir lorsque Drago se trouverait à Poudlard, ce qui n'étonna pas outre mesure le blond : le ministère ne voulait pas avoir un petit merdeux dans les pattes lorsqu'ils allaient faire leur petite affaire.
Drago soupira, las de sa vie actuelle, las de tout ce qui arrivait. Il s'en alla dans sa salle de bain pour se préparer puis descendit prendre son petit-déjeuner préparé par le dernier elfe des Malefoy, la soeur de Dobby : Suzzy. Elle était au Malefoy ce que Kreattur était au Black. Rien à voir avec son frère qui avait une attirance certaine pour la liberté, Suzzy, elle, vouait un culte aux Malefoy et avait même menacé le ministère lorsque celui ci avait renvoyé tous les autres elfes : « Suzzy restera au manoir de ses maîtres, Suzzy est prête à donner la mort à quiconque se met en travers d'elle et des Malefoy. »
Elle avait au moins pour elle le fait d'être fidèle jusqu'au bout et d'être adorable avec son unique maître. Il lui arrivait parfois de s'asseoir devant le tableau du grand hall, représentant Lucius et Narcissa, fiers et élégants, et pleurer toutes les larmes de son petit corps suite à la disparition de « ses maîtres bien-aimés ».
Drago n'avait jamais compris pourquoi Suzzy était tant attachée aux Malefoy, d'autant plus que ces derniers ressentaient un mépris certain pour les Elfes de Maisons.
Le jeune Malefoy laissait son esprit vagabonder dans tous les sens de cette façon-là, très souvent d'ailleurs. Tout moyen était bon pour ne pas penser au silence assourdissant du manoir. Tout moyen était bon pour ne plus penser à ses parents déchus, à sa vie brisée, à son échec sur tous les plans.
Il se hâta de ranger ses affaires dans sa malle pour ne pas arriver en retard à la gare. Il ne voulait pas manquer le train et être obligé de faire face à sa solitude encore plus longtemps.
En sortant de chez lui, son regard se perdit une énième fois dans son parc.
Il prit une grande inspiration et appela son Elfe d'un «Suzzy»clair et grave.
« – Suzzy peut faire quelque chose pour Mr Malefoy ? dit-elle tout en se courbant au pied de Drago.
– Te rappelles-tu du parc avant l'arrivée de ... Tu-Sais-Qui ? prononça-t-il après un moment d'hésitation lorsqu'il a fallu le nommer.
– Oh, oui bien sûr, Suzzy se souvient très clairement du magnifique parc de Mrs Malefoy, Suzzy le trouvait très beau.
– Durant mon absence, tu remettras le parc dans le même état que d'antan. Plantes-y des fleurs blanches si les précédentes n'ont pas survécues, occupes toi des paons aussi, ils m'ont l'air d'être devenu sauvage.
– Suzzy se fera un plaisir de s'occuper du jardin, Monsieur, Suzzy peut-elle faire autre chose pour son Maître ?
– Le Ministère viendra bientôt dans le Manoir. Ne les empêche pas de prendre ce qu'ils veulent. Lorsqu'il s'en iront, tu devras aussi remettre le Manoir dans le même état qu'avant la venue de Tu-Sais-Qui.
– Ne vous faites pas de soucis, Suzzy arrivera à remplir sa mission.
– Très bien, tu peux disposer. »
L'elfe disparut dans un pop significatif tandis que Drago se retournait pour faire face à son Manoir. La grande bâtisse était imposante et belle, mais il avait l'intime conviction que lorsqu'il reviendrait, rien ne serait pareil ne serait-ce que parce que le Ministère aurait mit les pieds dans la demeure.
Et puis quel triste départ lorsque l'on sait que personne n'attend votre retour.
Le Serpentard transplana alors sur ces pensées et manqua de piétiner un petit garçon brun aux yeux verts. Il maudit cet enfant d'autant plus qu'il lui fit directement penser à Harry Potter.
Il regarda tout autour de lui, espérant repérer dans cette foule d'enfants et adolescents un visage familier. Il vit de loin Blaise qui parlait avec un Poufsouffle d'un an leur cadet. Drago s'avança vers eux et ne put s'empêcher de remarquer que la ferveur habituelle sur le quai n'était plus présente, il y avait une excitation, certes, mais pas aussi importante que d'habitude car seule les plus jeunes s'extasiaient d'être là. Les autres avaient vu tellement de morts pour la plupart lors de la bataille de Poudlard qu'une atmosphère lourde pesait sur la gare et les traits de chaque voyageur.
Drago arriva enfin vers Blaise qui avait terminé sa discussion avec son ami. Il posa une main sur l'épaule du métis qui se retourna brusquement le regard menaçant avant de se détendre en reconnaissant les cheveux de ce blond si particulier qui caractérisait les Malefoy.
« – Salut Drago, comment ça va ?
– Tu dois le deviner vu le nombre de nouvelles têtes cette année... Blaise jeta un coup d'oeil à deux garçons qui parlaient avec engouement devant le Poudlard Express puis fit un sourire narquois, et toi alors ?
– Pareil, sans doute pour les mêmes raisons et aussi pour cette ambiance géniale, cette année promet d'être super... voyant qu'il allait y avoir un blanc pesant dans leur conversation, Blaise essaya de changer de sujet.Devine qui est le nouveau Préfet en Chef ?
– Moi ! s'exclama Drago de manière évidente.
– Pardon ?! Blaise ne comprit pas tout de suite ce qu'il voulait dire, ne s'attendant pas à cette réponse.
– Et oui, j'ai reçu une lettre de McGo cet été, elle devient plus cinglée que ... il avala de travers en repensant à la scène de mort de Dumbledore, un vide s'insinuant méchamment dans ses entrailles mais il finit sa phrase tant bien que mal, l'autre.
– Dans ce cas, tu seras content lorsque tu rencontreras ton homologue, dit Blaise avec un clin d'oeil, mais qui n'avait pas rater une miette du malaise de Drago, c'est une Serdaigle.. Un peu loufoque.
– Oh non, ne me dit pas que ...
– Et si ! Blaise éclata de rire en voyons la mine déconfite de Drago. Tu m'en diras des nouvelles !»
Le train siffla à côté d'eux signalant le départ imminent, alors ils montèrent et Blaise s'en alla, non sans dire à Drago qu'il passerait peut-être le voir. Drago se dirigea donc vers la cabine des Préfets-en-chef, appréhendant cette année qu'il devra passer avec la pire des Serdaigle. Il arriva bien vite devant la cabine et l'ouvrit, mais celle-ci était vide.
Drago prit son temps pour s'installer, se mettre à son aise et apprécier le luxe de cette cabine comparée aux autres : les banquettes rembourrées de plumes, le filet non défoncé en soie, les paniers de bonbons plus qu'appétissants sur la table... Il allait porter sa main vers l'un des paniers lorsque la porte s'ouvrit avec force.
Il tourna la tête vers la nouvelle venue, s'attendant à voir la longue chevelure bouclée d'un blond sale de Luna Lovegood.
Quelle surprise il eut lorsqu'il découvrit un visage constellé de taches de rousseur.
« – Malefoy.
– Weasley.»
Elle paraissait aussi surprise que lui. Un petit moment de silence passa tandis qu'elle s'installait de la même façon que Drago précédemment. Lorsqu'elle eut fini de s'agiter, elle s'assit sur la banquette libre et regarda l'extérieur avant de poser son regard sur le Serpentard.
« – Alors ce n'est pas Luna ma coéquipière ? » demanda-t-elle de manière ni amicale, ni hostile, n'attendant d'ailleurs pas vraiment de réponse.
Cependant, avant qu'il puisse répondre que lui aussi attendait la jeune Serdaigle, la porte s'ouvrit pour la seconde fois avec fracas et ce n'était toujours par la jeune Lovegood mais quelqu'un qu'il ne s'attendait pas spécialement à voir, encore moins dans cet état-là.
EDIT 21/08/17 : je suis passée de 1660 mots à 2150 ! :)
