Bonjour à tous!

J'ai passé tellement de temps à lire toutes vos incroyables fanfictions que j'ai eu cette envie de me lancer moi aussi. Je débute alors soyez gentils hein :) Je ne suis pas écrivain, je n'ai donc pas trop de rythme d'écriture, mais promis j'essaierai de poster le plus rapidement possible! Promiiiiis! :)

Je vous avertis, je suis profondément ancrée dans le SwanQueen (Regina est so... HOT!)

Ceci est donc ma première histoire! N'hésitez pas à me critiquer si quelque chose vous déplaît, j'essaierai de faire au mieux! Merci d'avance! Je veux tellement que cela vous plaise que je stresse :D

Au fait, j'ai une petite particularité: je ne peux pas écrire sans musique, cela m'inspire, donc pour chaque chapitre, je posterai les chansons qui ont guidé mes mots (si cela vous intéresse) ;)

Merci à vous tous, j'espère que cela va vous plaire... *peur*

Lou.

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Let It All Go - Birdy & Rhodes

Stay With Me - Sam Smith

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Tout ce tapage sentimental est apparu bêtement. Un simple voyage en train. Ou plutôt un adieu sur le quai de la gare.

Non.

Ce n'est pas vrai.

Remettons la vérité à sa place.

L'acceptation a tissé sa toile entre la séparation et la première marche du wagon. Mais les émotions, elles, se sont insinuées dans ma poitrine il y a un petit moment déjà. Je suis dans l'incapacité de dater avec précision ce besoin d'elle. L'affection, ce n'est évidemment pas un rendez-vous. Il ne s'agit pas de se retrouver à telle heure face à l'amour et de le laisser entrer dans vos affaires pendant une durée bien définie. C'est tellement flou. Toujours est-il que voilà, je ne pense plus correctement. Mon cœur, organe solidement désordonné, tergiverse et se désintègre au fil des mois et autres fragments du temps, toujours plus longs et insupportables. L'enveloppe noire sur mes épaules n'avait fait que marquer une pause dans l'ascension irrésistible du capharnaüm sensoriel qui m'animait à chacun de ses gestes, à chacun de ses souffles. Non. Encore une fois, soyons honnêtes. Ce sont ses yeux. Ils sont tellement... noirs. Lorsqu'elle me regarde, tout part en vrille. Je ne sais pas, je ne contrôle plus rien. Maintenant que j'y pense, même lorsque je n'étais qu'une figure de l'obscurité, lorsque la pâleur de mon teint inspirait la crainte, que le regard des autres devenait méfiant, elle a toujours été un secours. Elle était là. Elle m'aidait, croyait en moi, peut-être même plus que n'importe qui. Et elle était la seule, avec Henry, que je craignais décevoir, que je craignais blesser, que je craignais...perdre. Le mage noir m'avait averti. « Tu perdras tout ceux que tu aimes ». Cette prédiction, je l'ai violemment comprise lorsqu'elle m'a fermé la porte au nez, lorsque je me suis retrouvée seule sous son porche, le cœur sombre et tendrement brisé.

Délivrée maintenant du fardeau ténébreux, la réalité explose sous mes yeux comme un million de morceaux de verre. Le miroir que j'ai trop longtemps évité de croiser, par peur d'affronter un reflet que je n'étais pas prête d'assumer, s'impose sans aucune pitié pour mon cœur.

Je l'aime.

Animée d'un besoin vital de me ressourcer après les épreuves et les affres douloureuses de la dague sombre et possessive, j'ai décidé de m'octroyer quelques semaines loin de chez moi, loin de tout. Mais m'éloigner d'elle n'est-ce pas m'éloigner un peu plus de ma place, de là où, en un rare et parfait accord, mon cœur, ma raison, mon âme et mon corps s'affairent passionnément. Je ne prétends pas être son véritable amour. Je n'ai pas la prétention d'imaginer être capable de faire son bonheur. Je crois même qu'elle et moi sommes d'une incompatibilité évidente. Et pourtant... Je voudrais faire tellement plus, tellement mieux... Là, sur ce quai de gare, j'aurais voulu être tout : un ange-gardien, une amante, une confidente, une amie... Même si je me devais partir, j'aurais voulu qu'elle me retienne. Je n'aurais pas eu à regarder les rails défiler. Je n'aurais pas eu à imaginer les visions les plus déplaisantes : l'incandescence de ses yeux sombres plongée dans d'autres regards, la volupté de sa peau satinée touchée par un voleur rugueux et fade, la rédemption de son âme torturée malmenée par des bien-pensants aux morales strictes et tristement vertueuses. Cela me rend folle. Elle est moi. Je suis elle. Nos divergences, nos égarements, tout cela importe peu. Nos souffrances sont les mêmes. Je la comprend, elle me comprend. Et je détruirai le premier qui tentera de briser ce lien silencieux et si particulier.

Je ferme les yeux et reviens sur son dernier regard entre les murs moroses de la gare. Je ne voyais qu'elle. Le tumulte aurait pu se transformer en un affrontement entre ogres et géants que je me serais contentée de me cramponner à la sombre étoffe de ses pupilles. Plus rien n'importait, seulement ses yeux posés sur moi, meurtrie de devoir la quitter. J'hésitais à laisser s'échapper quelques mots, voire quelques larmes. Aucun des deux n'est sorti. Trop fière, je suis restée faussement stoïque. Je ne suis pas douée pour ce genre de choses. Et si c'était trop tard ? Et si, en partant, le mince espoir de lui appartenir avait disparu ? Et si... elle me détestait ?

Tandis que je réfléchis en m'en donner de furieuses migraines, la sonnerie de mon portable résonne.

« Prends soin de toi. N'hésite pas à m'appeler si tu en as besoin.

Regina »

Elle ne me déteste pas finalement... Et surtout, elle s'inquiète pour moi. Malgré moi, l'espoir s'accapare mon sourire et mon cœur, comme une couverture douce et chaleureuse.

J'appellerai.

Sois en certaine.

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Voilà, dites-moi ce qui vous a plu ou vous a déplu!

Bonne soirée!