Bonjour tout le monde ! :-) Ceci sera un petit livre. J'ai en fait modifié l'histoire générale, mais je tiens à préciser que les personnages et l'histoire et le contexte en général appartiennent à John Flanagan, l'auteur de la série L'Apprenti d'Araluen, dont je me suis inspirée pour créer cette fanfiction... J'espère que vous aimerez, et s'il-vous-plaît laissez-moi des commentaires pour me dire vos impressions... :)
Chapitre 1 : L'angoisse
Jenny essayait de contrôler son anxiété. Elle, d'un naturel si joyeux et d'humeur d'habitude si légère, menaçait de se mettre à tout instant à trembler comme une feuille sous l'effet de l'angoisse. Elle savait que demain serait pour elle un jour décisif, et très important. Le Jour du Choix... Celui qui définirait tout son avenir.
Elle se retourna dans son petit lit en poussant un soupir, doucement pour ne pas réveiller Alyss, sa jeune compagne. Jenny regardait le visage paisible de son amie. Elle l'admirait, surtout pour son calme en fait. Alors que demain elle deviendrait peut-être paysanne parce qu'aucun Maître ne la choisirait, mais ce n'était pas possible. C'était peut-être parce que la Messagère de Montrouge Dame Pauline lui avait promis de faire d'elle son élève qu'elle était si calme.
Elle finit par décider de sortir prendre l'air, bien qu'elle sût que personne n'avait le droit de sortir de l'orphelinat de Montrouge durant la nuit. Elle savait être très discrète quand elle le voulait, et là elle le voulait beaucoup. Si elle ne prenait pas l'air rapidement, elle allait étouffer.
Et lorsqu'elle sentit l'air frais souffler dans ses boucles blondes foncées, elle eut un petit rire d'aise. Et puis soudain, elle entendit une voix souffler, très doucement, si doucement, en fait, qu'elle crût brièvement avoir rêvé :
- Jenny...
Elle leva les yeux vers le gros chêne planté au centre de la cour, et elle aperçut une petite silhouette assise sur une grosse branche. Elle reconnut presque immédiatement les cheveux bouclés et la silhouette menue. Et puis de toute façon, personne n'osait monter si haut dans le grand chêne. Personne, sauf...
- Will, dit-elle elle aussi à voix très basse. Comment peux-tu grimper jusque-là sans tomber ?
Il se mit à descendre de l'arbre tel une araignée.
- C'est plutôt facile, en fait, quand on n'a pas le vertige... la taquina-t-il avec un sourire perceptible grâce au joli clair de lune.
Elle le prit bien, comme d'habitude.
- Oui, je pense aussi... Mais qui t'as dit que j'avais le vertige ?
- Si tu ne l'avais pas, tu serais venue me chercher, comme tu sais où je me cache. Et pas si bien que ça, apparemment...
- Oui, ça aussi c'est vrai. (Un moment de silence passa, puis :) Tu sais, je suis persuadée qu'Horace ne pensait pas ce qu'il a dit tout à l'heure... Il n'est pas vraiment méchant.
- Oui, je sais. En fait, j'ai super peur, parce que j'ai aucun talent particulier, moi. Toi, par exemple, tu sais cuisiner, et Alyss est déjà une bonne diplomate, mais moi...
- Toi, tu sais grimper aux arbres, rit Jenny.
Will sourit légèrement, puis retrouva son sérieux (très rare) :
- Ça ne va me servir à rien.
- Mais si, tu verras. Bon, moi je rentre, je suis juste venue prendre l'air.
Il hocha la tête et lui sourit :
- À demain...
- Ne stresse pas trop, Will, d'accord ?
Il acquiesça de nouveau et, tandis qu'elle se dirigeait vers le bâtiment, il lui fit un léger signe de la main.
