Disclaimer : Les personnages et les lieux ne m'appartiennent pas et sont l'entière propriété de J. et Stephenie Meyer.
Note de l'auteur : Hello tout le monde, alors je vous présente le prologue de ma première fic. Je préviens d'avance, ce chapitre est spécial dans son style d'écriture. Les chapitres suivants seront plus normaux et compréhensibles.
Bonne lecture et pensez à me dire ce que vous en avez pensé !
Merci d'avance !
Prologue
Noir. Tout autour de moi est Noir. Noir. Irrémédiablement, Noir. L'obscurité m'enveloppe, m'engloutit, m'aveugle, m'étouffe, m'assourdit. Elle me veut moi. Elle veut tout de moi. Et je sais qu'elle ne laissera rien derrière elle. Pas même une ombre, Pas même un nom. Rien.
Dans le monde où je vis désormais, il n'y a pas la place pour l'espoir ou la joie. Seules les griffes acérée d'une peine accablante dont je ne connais même plus la cause parviennent encore à percer de temps à autre les ténèbres qui m'entourent. Des flashs. Des souvenirs qui ne m'appartiennent plus. Peut-être même ne m'ont-ils jamais appartenu.
Des yeux verts. Je vois des yeux verts. Ils sont bordés de larmes, pourtant, j'ai l'impression qu'ils me sourient. Au milieu de mes ténèbres, ils semblent briller comme un phare dans la nuit. La tendresse et la sécurité qu'ils m'apportent réchauffent ma poitrine. Et la terreur me prend brutalement à la gorge. Car je sais. Je sais que ce n'est qu'un souvenir. Un souvenir qui ne m'appartient peut-être pas. Un souvenir qui ne fait que me rappeler qu'ici, je suis seul.
J'ouvre brusquement les yeux et l'obscurité reprend ses droits, m'enserre et m'étouffe. J'accueille cette douce angoisse comme une vieille amie. Je la connais. Elle m'est familière à présent. Sans elle, je ne suis plus rien. Sans elle, je n'existe plus. Mes yeux se referment.
Autrefois, ces souvenirs étaient bien plus précis, je pense. Je les craignaient pour leur signification. Aujourd'hui, je ne les comprends plus. Pourtant, la terreur qu'il provoque en moi est autrement plus terrible. Heureusement, l'obscurité est là. Et bien qu'elle m'effraie, je sais qu'elle me protège.
Soudain, les orbes vertes réapparaissent. Elles me fixent. Me jaugent. Me jugent. M'accusent. La lumière qui les anime est implacable. Et la vérité que j'y vois m'est intolérable. À nouveau, je rouvre les yeux et replonge dans les ténèbres.
Un instant, tout est calme et je me prend à espérer que la fin est là. Mais l'espérance n'a pas sa place ici, je ne le sais que trop bien. À nouveau, mes paupières se ferment et mes cauchemars m'accablent.
Le regard qui me transperce est brun cette fois-ci. Les sentiments que j'y voient briller me clouent au sol, m'empêche d'agir, de fuir. Haine et dégoût les animent tandis qu'en moi, l'incompréhension, la panique et l'espoir bouillonnent. Alors je vois des lèvres bouger. Ce qu'elles veulent me dire, je l'ignore. Mais il y a une chose que je sais. La vérité qu'elles renferment me mèneront droit à la folie.
Les lèvres bougent encore et un bourdonnement parvient à mes oreilles. Je veux rouvrir les yeux, me plonger dans les ténèbres et oublier ce qu'elles veulent me dire, mais je n'y parviens pas. Les yeux bruns m'en empêchent. Ils ne me laisseront pas partir tant qu'ils ne m'auront pas livrés tous leurs secrets.
L'air me manque. La panique me prend. Je dois sortir d'ici, à tout prix. Je dois sortir de ce cauchemar. Je me mets à courir, mais il n'y a ici aucune issue. Le regard est partout. Il m'encercle. Me broie.
Encore une fois, les lèvres s'ouvrent et le son qui me parvient me semblent plus net. Je le sais, la prochaine fois, la vérité s'abattra sur moi et me plongera dans une folie sans nom. Il faut que je me réveille. Mais je n'y parviens pas.
Cette fois-ci, j'en suis sûr, c'est la dernière fois. Je pensais que les ténèbres finiraient par m'engloutir, j'avais tort. Les souvenirs auront raison de moi bien avant. Déjà, je sens que mon corps lutte pour survivre. Il est secoué de soubresauts incontrôlables. Ma poitrine me serre et me brûle. Mon cœur bat pour envoyer l'oxygène que je n'aspire plus à mes organes agonisants.
Rien de tout cela ne m'émeut. Je n'ai plus qu'une seule idée en tête : me réveiller.
Une fois de plus, les lèvres se mettent à bouger. Le son me parvient distinctement.
« je vais te révéler un secret, Harry,... » me susurrent-elles.
Un instant, je reste immobile, mes pensées foisonnent, mais me semblent trop lointaines. Les yeux bruns se moquent de moi et la bouche se fend d'un sourire narquois, elle sait que je suis pris au piège. Doucement, savourant sa victoire, la bouche esquisse le premier mot :
« tu... »
Au loin, j'entends une voix qui m'appelle. Mais rien ne semble pouvoir me détourner de l'horrible vérité qui tente de franchir le seuil de ces lèvres.
« n'es... »
La voix se fait plus forte mais pas assez. Je suis comme un lapin face aux phares d'une voiture. Je sais que la collision est inévitable.
« pas... »
Peut-être que cela vaut mieux ainsi. Depuis combien de temps est-ce que je lutte dans ce monde où il n'y a rien ? Probablement beaucoup trop. Oui, Probablement...
Mon regard se fixe alors sur les détentrices du savoir. Au fond de moi, plus de brûlure, plus de douleur. Juste le calme. L'attente.
Pour la dernière fois, la bouche se meut pour me révéler l'insoutenable vérité.
« ... »
« REVEILLE-TOI ! »
la voix au fond de moi m'a finalement atteint. Dans un sursaut, je me réveille et aspire une grande goulée d'air. Autour de moi, les ténèbres à nouveau. Mais elles ne me rassurent plus car je sais. Je sais ce que ces lèvres voulait me révéler. Et cette vérité est telle que sans même m'en rendre compte, mon âme pousse un hurlement abominable.
(re)note de l'auteur : voila, voila, alors j'espère que vous n'êtes pas trop traumatisés...
à bientôt je l'espère...
