Jeudi, Jour 1 – Comment ça a commencé
Isabel était couchée et dormait. Elle rêvait qu'elle était seule dans le désert, portant la même robe que dans les rêves qu'elle faisait avec Michael il y a environ six mois. Elle était seule, elle montait sur les rochers. Lorsqu'elle atteint le sommet, Michael y était. Elle aimait Alex, mais elle était extrêmement attirée par Michael. Elle n'avait pas fait ce rêve depuis des mois. Elle alla rejoindre Michael. Il la prit dans ses bras et l'emmena dans la grotte où il y avait les incubateurs, à l'endroit où ils étaient nés. Il lui dit alors :
- Isabel, nous ne pouvons pas nier ce que nous sommes. Mon destin est de t'aimer et c'est ce que je fais. Pourquoi n'acceptes-tu pas que nous soyons fait l'un pour l'autre? Pourquoi n'acceptes-tu pas que nous passions le reste de notre vie ensemble, comme c'est écrit?
- Michael, j'aime Alex.
- Et j'aime Maria, mais l'amour que j'ai pour toi est beaucoup plus fort et intense.
Ils étaient toujours l'un contre l'autre lorsqu'ils sortirent de la grotte et allèrent vers la pointe du rocher. Ils regardèrent l'horizon, le désert qui s'étalait devant eux. Michael se tenait derrière elle et la tenait par la taille. Il ramena les cheveux d'Isabel vers l'arrière, dévoilant ainsi son cou, il y posa les lèvres et lui embrassa doucement le cou. Elle se retourna et lui fit face. Leurs lèvres se joignirent et il s'embrassèrent alors passionnément pendant de longues minutes. Elle se sentait si bien, elle ne voulait pas laisser Michael.
Elle ouvrit les yeux puis sourit. La sensation qu'elle avait en se réveillant à la suite de ce rêve était toujours la même : elle se sentait heureuse et calme. Elle adorait faire ce rêve, mais en même temps, il y avait un petit quelque chose qui la dérangeait : Alex. En faisant ces rêves, elle avait l'impression de le tromper. Elle s'assit dans son lit, puis se remémora tout ce que ces rêves avaient causé il y a six mois. Elle avait cru être enceinte. Michael avait rompu avec Maria pour s'occuper d'elle et du bébé. Quand à Alex, il lui avait proposé son aide. Ils avaient ensuite appris qu'elle n'était pas enceinte. Depuis ce jour, elle sentait que Maria lui en voulait. C'était compréhensible, Michael n'avait pas été très doux avec elle. Il lui avait sûrement sorti un phrase du genre : « Isabel et moi c'est écrit, c'est notre destin, donc reste en dehors de ça! » C'était du Michael tout craché. Mais on ne pouvait pas le changer, il était comme ça.
Elle réfléchissait encore lorsqu'elle entendit un bruit venant de l'extérieur. Comme si quelqu'un essayait de pénétrer dans la maison. Elle mit la main sous son lit et chercha quelque chose. Elle en sortit une batte de baseball. Elle s'approcha doucement de la fenêtre et regarda à l'extérieur. Un éclair vert traversa le ciel, dévoilant le visage de Michael, de l'autre côté de la fenêtre. Elle lâcha son bâton et ouvrit la fenêtre. Il ne venait jamais à sa fenêtre, habituellement, il allait frapper à la fenêtre de Max.
- Qu'est-ce que tu fais ici? lui demanda-t-elle.
- Je n'arrivais plus à dormir. Que fais-tu avec un bâton de baseball?
Il pénétra dans la chambre de son amie.
- Je croyais que qu'un voleur essayait d'entrer dans la maison. Pourquoi es-tu venu à ma fenêtre? Habituellement, tu vas voir Max lorsque tu fais des insomnies.
- Ouais... Mais ce soir, j'avais envie de te voir.
- Tu as fait ce rêve aussi?
Il ascquiessa et s'approcha tranquillement d'elle. Isabel s'assit sur le lit. Michael s'assit près d'elle.
- Quand je ferme les yeux, je ne vois que toi, lui avoua-t-il.
- C'est pareil pour moi.
Il approcha tranquillement sa figure de celle de son amie et ferma les yeux lorsqu'il rencontra ses lèvres. Au contact de ses lèvres, elle sentit une forte chaleur la traverser. Elle était folle de lui. Habituellement, elle ne l'aurait jamais laissé faire. Mais ce soir, elle ne pouvait lui résister, elle ne pouvait lui dire non. Ils s'embrassaient encore et encore. Puis Michael s'arrêta. Le baiser qu'il lui avait donné n'était qu'une puissante impulsion, il n'aurait jamais cru qu'Isabel le laisserait continuer. Michael ne pensait plus qu'à elle, mais quelque chose lui disait que tout ça n'était pas normal.
- Pourquoi tu t'arrêtes? Lui demanda-t-elle.
- Ce n'est pas mon genre de dire ça, mais tu sais qu'on ne devrait pas faire ça.
- C'est toi qui m'a embrassé le premier, lui répondit-elle sèchement.
- Ce n'était qu'une forte impulsion, mais je sens qu'on ne devrait pas continuer.
- Personne ne le saura.
Elle l'attira vers elle et l'embrassa. Elle s'étendit sur le lit. Michael suivit son amie. Mais après quelques secondes, il se ravisa.
- Non, Isabel, c'est mal ce qu'on fait.
- Ce n'est pas mal.
- Oui. Si nous étions seuls, je veux dire si je n'étais pas avec Maria et toi avec Alex, peut-être que ça se passerait autrement.
- Alex! Je l'oubliais.
Elle se sentait coupable.
- Pourquoi sommes-nous si ouvert à cette idée dans les rêves, mais pas dans la réalité? Demanda Michael.
- Parce que personne ne peut savoir. Dans la réalité, on peut se faire surprendre à tout moment. On devrait dormir, tu ne crois pas?
- Ouais, peut-être... tu crois que je peux dormir ici.
- Pas de problème.
Il se dirigea vers la porte.
- Qu'est-ce que tu fais? Demanda Isabel.
- Je vais dormir dans la chambre de ton frère.
- Pourquoi? Je croyais que tu resterais ici.
- Euh... Si tu veux.
Il retira son gilet, le roula en boule, se coucha par terre et plaça son gilet sous sa tête.
- Tu peux dormir dans mon lit, il y a de la place pour nous deux.
- Non, sur le plancher, ce sera parfait.
- Tu dormiras bien mieux sur le lit.
Elle tapota la place à côté d'elle sur le lit. Il se releva puis s'étendit sur le lit à côté d'Isabel, gardant une petite distance entre eux. Il ferma les yeux et s'endormirent.