13B, Misery Lane


Bonjour à tous!

Je reprends une fic longue. Ça implique les retards dans les publications, les manips foireuses avec Captain (mon pc malade depuis deux ans mais qui tient vaillamment le coup), et sûrement aussi une chute monstrueuse de mes notes, mais ça c'est pas votre problème, en définitive.

C'est un univers alternatif. En vrai je déteste ça, mais j'attends cette histoire depuis trop longtemps, alors je tente le coup. Qui sait.

C'est toujours mes trois gogoles j'suis désolée mais j'écris pas de fic sans eux. Navrée pour ceux qui font une overdose.. Rassurez-vous, y aura pas qu'eux cette fois.

J'aimerais aussi, avant le disclaimer et toutes ses conneries, déconseiller cette fiction aux plus jeunes et aux plus influençables. Réellement. C'est pas que j'ai affreusement confiance en mon style pour réellement donner l'impression à l'écrit de ce que j'ai en tête, mais je vous aurai prévenus mes cocos.

Sur ce, je ne possède pas FFVII ni les personnages, ils sont à Square Enix, blabla, j'me fais pas d'argent là-dessus, enfin soit.

Après tout ça, je vous laisse commencer ce prologue. Qui n'a rien d'exceptionnel. Je vous l'accorde. Mais c'est juste un prologue... *clin d'œil entendu*


Prologue: Jour J, Dimanche.

"Fragile".

Sephiroth venait d'inscrire cette mention sur la dernière caisse en carton qui trainait au milieu du salon de chez sa mère.

-Et voilà.

Il soupira en passant une main dans ses cheveux.

-Quand passent les déménageurs? demanda Lucrécia, debout dans l'encadrement de la porte.

-Dans une heure, grand maximum, dit-il en jetant un regard à la pendule. Tu crois que c'était une bonne idée?

-Je ne sais pas, Seph'. Tu l'as choisi.

Il soupira.

-T'as raison.

-Et puis bon, le son, c'est ce que tu as toujours voulu faire non? S'il n'y avait pas eu ton père pour te faire changer d'études, tu...

-Mais il y a eu mon père, coupa Sephiroth, blasé.

-Mais il n'est plus là maintenant.

-Je sais.

Il y eut un grand silence durant lequel aucun des deux ne bougea. Puis Sephiroth inspira un grand coup et s'exclama:

-C'est pas tout ça mais il faut que je dise au revoir aux frangins, moi!

-Ils dorment, répondit sa mère en souriant.

-Eh bien, plus pour longtemps!

Il avala l'escalier quatre à quatre et fit irruption dans la chambre de ses frères.

-Debout, tas de feignasses! Votre frère adoré s'en va et vous laisse seuls face à la dure loi de la vie!

Loz, quinze ans, grogna:

-C'est ça, casse-toi, et en silence, s'te plait.

Yazoo n'eut aucune réaction, sûrement encore endormi et pas près de se réveiller, même avec un tremblement de terre, mais le petit dernier, Kadaj, six ans, sauta sur ses pieds et se pendit au cou de son grand frère.

-Pars pas!

-J'ai pas le choix, mini-chose. Je pars étudier à Midgar.

-Je peux venir avec toi! s'exclama le petit, les yeux larmoyants.

-T'as pas l'âge, microbe. On en reparlera dans quinze ans.

-C'est loin, quinze ans?

-Ouais. Quinze, c'est après quatorze.

-Alors c'est plus que six?

-Ouais, c'est plus que le double.

Le petit fronça les sourcils.

-Ça veut dire quoi?

-Ça veut dire que c'est dans longtemps, et ça, ça veut dire que j'ai plusieurs années avant que tu ne reviennes me casser les couilles.

-Sephiroth! Pas de gros mots devant tes frères! cria sa mère depuis la cuisine.

-Les pieds, rectifia l'ainé avec un faux sourire. Réveille la larve, que je lui dise au revoir aussi.

Et le petit Kadaj de sauter avec entrain sur le lit de Yazoo.

-Yazoooooo! Sephy s'en va!

-On s'en branle, soupira Loz, depuis sous ses couvertures.

Sephiroth haussa un sourcil.

-Ça veut dire quoi? demanda le plus petit en penchant la tête sur le côté.

-Rien du tout, dit Sephiroth, il dit n'importe quoi, il dort encore. Et je pense qu'il a assez dormi d'ailleurs.

Il s'approcha à pas de loup du lit de Loz et en arracha brutalement les couvertures pour se mettre à le chatouiller.

-Arrête! hurla le plus jeune en essayant de le frapper. Par Minerva, ça va être tellement bien sans toi!

-C'est ça, toi aussi tu vas me manquer, petite saloperie.

-Sephiroth! hurla à nouveau sa mère.

-Désolé, m'man...

Il finit par réussir à dire au revoir à Yazoo qui avait ouvert un œil à cause des hurlements de son frère, puis il descendit au moment où les déménageurs arrivaient. Il les aida à charger ses quelques cartons puis il se tourna vers sa mère.

-Maman...

-Mon fils...

-Je passerai te voir.

-J'espère bien! Ne me laisse pas me noyer sous tes trois infernaux frères!

-Et oui, c'est ça de continuer à faire des gosses après avoir mis au monde un être parfait. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, ma très chère mère.

Lucrécia tenta de le taper gentiment en riant:

-Comment ose-tu?!

Il lui attrapa les poings et l'empêcha de bouger.

-Oh, et prends des cours de self défense. Ça t'aidera.

-A Nibelheim? Bah voyons. Que veux-tu qu'il m'arrive?

-Je ne sais pas, peut-être que le vieux voisin voudra te frapper la prochaine fois que tu n'accepteras pas ses cookies aux fruits pourris.

-Arrête de faire le mariole. Les déménageurs t'attendent!

-C'est ça, fous-moi dehors.

-T'as vingt-cinq ans, j'en ai bien le droit! J'estime t'avoir supporté pendant assez longtemps!

-Allez, c'est ça, je m'en vais, trancha Sephiroth.

Il enlaça sa mère qui faisait deux têtes en moins que lui et lui dit à l'oreille:

-Prends soin de toi, et des trois microbes. Je reviendrai le plus possible.

-Prends garde à toi aussi, soupira sa mère. Malgré tout, tu vas me manquer.

-J'espère quand même! s'exclama-t-il en se séparant de Lucrécia. Allez, j'y vais. A la prochaine, m'man.

-Au revoir Sephy-chou!

Il grimaça en tournant le dos et en marchant vers sa voiture.

C'était le grand jour.


Genesis de son côté, ne prit pas même la peine d'attendre le retour du travail de ses parents pour prendre la route, direction Midgar. Il avait déjà chargé ses affaires dans le camion des déménageurs la veille et laissé un mot d'adieu sur la table de la cuisine. Depuis le temps qu'il attendait ça.

Il caressa le cuir du volant de sa Mustang, savourant enfin cet avant-goût de liberté.

C'était le grand jour.


A Gongaga, Angeal quittait définitivement sa chambre d'auberge, et rendit les clés à l'accueil.

-Bon voyage, monsieur Hewley, lui dit en souriant la réceptionniste.

Il lui sourit en retour en réajustant son sac sur son épaule.

Depuis la mort de sa mère deux ans auparavant, il vivait seul dans la maison familiale, puis il l'avait récemment vendue pour acheter sa partie d'appartement et payer ses études à Midgar. Pour faire la transition entre les deux, il avait passé deux semaines dans l'auberge du village.

Il chargea enfin son sac énorme dans le coffre de sa voiture de location, bien qu'il avait l'intention de s'en procurer une autre bien à lui une fois à Midgar. Il savait que Genesis ne l'aurait certainement pas attendu pour partir avec lui, alors il avait prévu le coup.

Il inspira à fond et regarda une dernière fois le village dans lequel il était né. Il n'avait plus aucune raison d'y rester à présent, ni même d'y revenir. Il secoua la tête pour chasser ses pensées, et s'installa au volant de sa voiture.

C'était le grand jour.


Ils arrivèrent devant la porte de leur appartement presque au même moment, Genesis était resté à les attendre pendant une dizaine de minutes, accoudé à la rampe des quelques marches qui menaient au porche.

13B était inscrit en lettre dorées sur la porte derrière lui. Ils se trouvaient au beau milieu de Misery Lane.

-Salut, dit Sephiroth en arrivant. Dites donc, monsieur ne se fait pas chier.

Il pointait du pouce la Mustang du roux derrière lui. Genesis haussa les épaules.

-Cadeau de mes parents. Pour mon départ.

-Je parierais que tu ne les as même pas remerciés, ajouta Angeal.

-J'me souviens plus, soupira Genesis. Bon, vous avez décidé de me les briser dès le premier jour ou c'est comment?

-Allez, va, on laisse passer pour cette fois, se moqua Angeal.

Un ange passa.

-Bon, on rentre? demanda le roux.

-On rentre, approuva Sephiroth.

Genesis sauta les quelques marches et ouvrit la porte, impatient comme jamais. Sephiroth esquissa un rictus en le regardant faire, puis il lui emboita le pas à l'intérieur, suivi d'Angeal. La propriétaire et l'agent immobilier leur firent visiter les lieux, puisque les trois hommes ne les avaient vus qu'en photos, et ils eurent le plus grand mal du monde à se retenir de sauter de joie. Une salon énorme, avec une gigantesque baie vitrée, une terrasse avec jacuzzi, trois chambres spacieuses et déjà meublées avec goût, une salle de bain en marbre, une cuisine équipée, tout ça se trouvait dans leur appartement, qu'ils avaient payé le prix d'un joli studio, pas plus.

Les trois amis n'en revenaient pas, et avaient une féroce envie de serrer la propriétaire dans leurs bras.

Enfin, on les laissa seuls dans leur nouveau chez eux, avec leurs cartons, et leurs exclamations de joie étouffées par la porte d'entrée.

-Vous ne leur avez pas dit en réalité? demanda l'ancienne propriétaire à son agent, après avoir soupiré de soulagement.

-Non. J'avais peur qu'ils ne refusent. J'ai eu tellement de mal à vendre cet appartement... soupira à son tour l'homme.

-Heureusement qu'ils viennent tous les trois de trous paumés, observa la femme. Ils ne sont au courant de rien.

-Et c'est mieux comme ça! s'exclama l'agent immobilier en s'étirant. Eh bien, c'est sur cette bonne affaire que nous nous quittons, madame!

-Merci pour votre aide surtout! Vous mettez enfin un terme à ce cauchemar en me débarrassant de cet appartement!

Et sur ces mots, les deux se séparèrent, non sans échanger une poignée de main entendue sans aucune considération pour les trois hommes qu'ils laissaient dans l'ignorance.


Je la sens bien cette histoire!

Cette fic comptera peut-être une quinzaine de chapitres, pour info.

Laissez-moi savoir ce que vous en avez pensé!

Je ne garantis pas le rythme de publication comme vous le savez... Mais je vous donne rendez-vous le plus vite possible, promis!

Ciao!

(Oh, et, ce n'est qu'un prologue. Ça va très vite évoluer vous verrez.)