Titre : Epouser mon violeur
Disclaimars : Les personnages ne m'appartiennent pas
Warning : viol à venir (comme le suggère le titre)
Pov Thor
Les grands étaient ennuyants. Mais alors vraiment ennuyants… En plus il n'y avait pas un seul enfant dans la salle. Pas le moindre ami convié, j'étais le seul enfant, et évidemment mon père attendait de moi une tenue irréprochable. Je ne voyais pas pourquoi il tenait tant à impressionner ce géant des glaces. Les deux semblaient déjà assez bien s'entendre. Même trop pour deux rois qui venaient de mette fin à une guerre qui était antérieure au règne de Laufey.
Tout cela était ennuyant. Moi je voulais aller m'amuser. Evidemment, s'il n'y avait pas d'enfants de mon âge, il n'y avait pas non plus de quoi occuper des enfants. Tout n'était que mondanités, et si je ne sortais pas de là j'allais exploser. Ça ferait mauvais effet, surtout quand père m'avait supplié de bien me tenir. Alors je sortis de la grande salle de bal. J'avais entendu ma mère dire à une de ses amis que le palais avait été reconstruit par les meilleurs architectes d'Asgard, avec l'aide d'un cube de glace dont je ne comprenais pas le fonctionnement. En arrivant j'avais à peine pu regarder les murs du palais. Ils étaient splendides, il fallait bien le reconnaitre. La glace n'avait pas la noblesse de l'or, mais elle transpirait la magie. Certains murs étaient aussi brillants que des miroirs, d'autres aussi transparents que le verre, et d'autres enfin, la plupart, étaient transparents pour laisser la lumière extérieure entrer, mais déformait l'image, ce qui cloisonnait les pièces, les délimitait. J'admirais surtout leur sol. Une grande étendue glacée parfaitement lisse qui bizarrement ne glissait pas, et qui paraissait de neige. Mais en fait, en y regardant de plus près, il s'agissait d'une multitude de flocons emprisonnés dans la glace.
Mon exploration suivit les plus belles décorations du palais, me menant à une aile splendide mais désertée. J'eu quelques scrupules à me trouver là. C'était certainement les appartements royaux. Mais comme Laufey était à la fête, je ne risquais pas d'être pris ici.
Un cri arrêta mon exploration. Ou plutôt… des pleurs… Suivant cet appel, je me retrouvais devant la plus belle porte que j'avais rencontrée, faite d'une glace blanche, compacte et gravée. J'ouvris en douceur, appréhendant ce que je pouvais trouver là, mais je fus confronté à un louveteau éploré, retenu dans un lit de glace à barreaux. Ou plutôt à un bébé jotun, dans un pyjama taillé dans la peau d'un louveteau blanc, cette race de monstres propres à Jotunheim. Mais là il n'y avait vraiment pas de menace… C'était un véritable bijou dans son écrin…
_ Oh… Je n'ai jamais vu aussi adorable créature…, fondis-je en m'approchant.
Les pleurs cessèrent, laissant place à des hoquets encore chamboulés. Je me retrouvais ému devant ce bébé, cette petite créature bleue dont les lignes pâles décrivaient son lignage dans un langage qui m'échappait complètement.
_ Bonjour ma petite étoile…, le cajolais-je en caressant sa joue pour essuyer ses larmes.
L'enfant me regarda avec méfiance mais tendit néanmoins ses petites mains bleues vers moi. Je fis de mon mieux pour le prendre dans mes bras, et ce fut à ce moment que ce détail me frappa. Ce bébé jotun avait la taille d'un nouveau né asgardien. Or normalement, dès la naissance, les jotuns avaient la taille d'un enfant de quatre ans selon nos normes. Cependant ces grands yeux vers devaient bien vite balayer ce nanisme parmi son genre. Des cheveux noirs s'échappaient aussi de sa capuche, me laissant encore plus confus sur sa généalogie. Serait-ce un jotun croisé avec un midgardien ? Cette curiosité fut bien loin de moi lorsque j'avisais ses yeux encore brillants de larmes.
_ Mais dis-moi, tu es très petit pour un géant des glaces…, le taquinais-je en le chatouillant.
Le bébé gloussa quelques instants mais geignit bien vite, cherchant à attraper un de ces biberons venus de Midgard derrière moi. C'était donc ça. La fête battait son plein et en attendant lui il avait faim. J'attrapais sa subsistance avec un regard étonné. C'était à ça que ressemblait le lait des femmes jotun ? Doré et fluide ? Le bébé se remit à pleurer, m'avertissant que ce n'était absolument pas le moment de réfléchir aux différences entre nos races. Même si je n'avais pas de cadet, je savais -parce que je l'avais vu sur Midgard– comment on donnait cette chose à un bébé pour le nourrir. Je cherchais donc à m'assoir mais le fauteuil était plus grand que moi, ce qui me laissait penser que ses parents n'étaient pas des nains- et le bébé s'impatientait. Je choisis donc de m'assoir à même le sol, sur la fourrure qui recouvrait la glace, les jambes croisées sous moi.
La petite créature bleue se mit à téter goulument, soupirant de soulagement alors que son estomac se remplissait. Tout en le tenant contre moi je caressais sa jambe, ne quittant jamais son adorable visage apaisé. Je pus reposer le biberon en voyant que je perdais son regard émeraude par intermittence, alors que ses yeux papillonnaient. Son petit corps lâcha un rôt sonore qui m'amusa. On aurait dit qu'il sortait d'un festin, alors qu'il n'avait fait qu'avaler une dizaine de gorgées de ce liquide…
Voyant que mon protégé se rendormait, je le reposais dans son lit de glace. Cependant il n'eut pas la réaction espérée. Ses yeux s'ouvrirent en grand et il recommença à pleurer, visiblement extrêmement contrarié.
_ Chut, chut ma petite étoile, tentais-je pour l'apaiser. Il faut dormir maintenant.
Mais les pleurs s'amplifiaient, furieux, paniqués. Ne réfléchissant plus, je retirais mes chaussures et sautais dans le lit pour me coucher auprès du bébé, sur les couvertures. C'était un peu serré, mais en me tassant un peu je rentrais dans même toucher le nouveau-né.
_ Voilà, tu n'es plus tout seul. Il n'y a plus aucune raison d'avoir peur, il faut dormir maintenant. Je reste avec toi, je te protégerai.
Les larmes laissèrent place à la stupéfaction dans les grands yeux verts, mais il n'y eut pas davantage de protestations. J'attirais le bébé contre moi pour le bercer, tellement talentueux que je parvins à m'assoupir moi-même.
