Alors voila, comme ça me fait mal au coeur de voir la façon dont est utilisé le personnage de Roman, particulièrement dans la saison 3, j'ai voulu me faire plaisir avec ce two shot (ça faisait beaucoup pour un OS) en exploitant à ma façon la relation Jane/Roman.

Je n'ai aucune prétention, je ne ferai pas plus que ce two shot ! Comme je l'ai dit, je voulais juste me faire plaisir et faire participer ceux qui comme moi, sont frustrés de ne pas avoir vu plus de scènes frère et soeur !

Donc c'est la fin de l'épisode 2x09 à ma façon !

Bonne lecture.


Jane n'eut pas vraiment d'autre choix que d'emmener son frère à la planque médicale de Sandstorm pour le soigner de la blessure par balle que lui avait infligée Shepherd. Cet endroit se trouvait dans les Hudson Highlands, éloigné de toute agglomération, ce qui ne rassurait pas vraiment Jane mais elle savait que Roman ne la laisserait pas l'emmener ailleurs cependant son but était d'obtenir et surtout conserver la confiance de son frère. Elle tenait à le protéger dans l'instant mais Jane était en train de réfléchir à toute vitesse quant à ce qui les attendait après. Roman avait trahi Shepherd pour elle et il était à présent en danger. Tandis qu'elle le soignait, elle lui avait bien entendu parlé de la protection que le FBI pourrait apporter mais il avait immédiatement refusé, ce qui n'était pas vraiment une surprise en y réfléchissant, compte tenu de l'endoctrinement dont ils avaient été sujets au cours de leur enfance. Comme elle l'avait dit à Roman, l'amnésie forcée qu'elle avait subie avait été une bénédiction pour elle et à présent elle pouvait racheter les fautes qu'elle avait commises avec sa précédente identité. Elle était en paix avec ceci à présent et elle souhaitait que son frère puisse avoir lui aussi le choix et non pas qu'il soit tenu en laisse comme un chien par Shepherd. Elle était dos à son frère quand elle vit une fiole de ZIP. La solution se trouvait peut-être là… Mais elle devait agir vite, cet endroit n'était pas sûr et elle n'avait pas le temps de parlementer avec son frère, la priorité étant sa sécurité. Elle s'apprêtait à remplir une seringue du précieux sérum et à l'injecter à son frère quand des coups de feu retentirent dans la planque. Le frère et la sœur se mirent à couvert :

- C'est Sandstorm ! dit Jane. Comment ont-ils su aussi vite qu'on était là ?

- J'ai tapé mon code pour l'alarme. Chaque lieutenant de Shepherd en a un différent.

- Et merde. On est piégé.

- Il y a une autre sortie, ajouta-t-il. Il faut y aller avant qu'ils nous encerclent.

- Attends !

Jane attrapa un sac et le remplit de nécessaire médical puis attrapa une chemise qui était posée sur une chaise. Elle la donna à Roman qui l'enfila non sans douleur et ils sortirent par la porte dérobée. Sachant qu'ils se trouvaient au milieu de nulle part, elle décida de contourner la planque et de récupérer leur voiture. Par chance, les tireurs se trouvaient à présent à l'intérieur, pensant les tuer, ce qui leur permit de monter dans la voiture volée. Jane mit sa ceinture et aida son frère à attacher la sienne au cas où la route serait mouvementée puis elle démarra sur les chapeaux de roues. Elle souffla, rassurée d'avoir pu évacuer son frère quand elle vit dans le rétroviseur que leurs assaillants s'étaient aperçus de leur petit tour et les coursaient à présent. Ils se trouvaient sur une nationale avec la forêt à perte de vue autour d'eux. Jane n'était pas confiante sachant pertinemment que leur voiture était moins puissante que celle de leurs poursuivants. Elle vit qu'à quelques kilomètres, il y avait une succession de virages entourées de ravins boisés. Peut-être pourrait-elle les semer grâce à ses talents de conductrice ! Elle s'apprêtait à dire à son frère ce qu'elle avait dans l'intention de faire quand elle remarqua sa pâleur. Il avait visiblement beaucoup de mal à rester éveillé.

- Hey Roman ! Reste avec moi !

- Elle ne s'arrêtera pas… murmura-t-il.

- De quoi tu parles ?

- Shepherd. Elle va nous tuer tous les deux pour l'avoir trahi, continua-t-il, fébrile.

- Ne t'inquiète pas pour ça pour le moment, tu dois rester éveillé, ok ?

- C'est fini… On l'a perdu… continua-t-il de moins en moins fort.

- Roman, Roman !

Elle s'apprêtait à lui prendre la main quand le véhicule qui les suivait les percuta. Jane remit ses deux mains sur le volant pour maintenir la voiture sur la route. Elle vit que la section à virage commençait. Elle dit à son frère de s'accrocher, ne sachant pas si ce dernier était encore conscient mais elle devait absolument se concentrer sur la route. Elle savait pertinemment que Roman avait raison au sujet de leur mère. A présent, elle ne les laisserait pas en réchapper mais elle n'avait pas vraiment le temps de s'y attarder puisque le véhicule de ses assaillants ne cessait pas de les percuter. Les virages s'enchainaient et Jane était obligée de jouer du frein à main pour pouvoir avancer et tenter de s'éloigner des sbires de Shepherd. Elle vit en contrebas du ravin que la route continuait en descente quand elle ne comprit que trop tard ce qui leur arrivait. En effet, l'autre voiture les avait accrochés à l'arrière mais par le côté, ce qui fit partir le véhicule en embardée et le fit dévaler le ravin.

Lorsque Jane se réveilla, elle vit les premières lueurs du jour l'aveugler puis elle sentit l'odeur de la fumée, la douleur vint ensuite. Elle regarda son flanc droit et constata qu'un petit morceau de taule s'y était logé. Il ne devait pas être rentré de beaucoup mais suffisamment pour la faire souffrir. Elle le retira d'un coup et serra les dents. Elle regarda alors à ses côtés et trouva son frère, inconscient, le visage en sang. Les vitres de la voiture ayant explosées sous la violence de l'accident, des éclats avaient dû toucher Roman. Elle l'appela mais il ne répondit pas. Elle regarda autour d'elle et comprit subitement qu'ils avaient de la chance d'être encore en vie. Elle réussit à s'extirper de la carcasse et vit dans quel état elle était. Ils avaient fait une descente d'une vingtaine de mètres et à première vue, les arbres avaient amorti leur chute. Ils se trouvaient dans une forêt avec rien d'autres que des arbres à perte de vue. Elle saisit qu'elle devait rapidement sortir son frère de là car la voiture risquait d'exploser à tout moment. En faisant le tour du véhicule, elle aperçut les agents de Sandstorm au bord du ravin avec des jumelles en train de l'observer. Ces derniers ayant compris qu'ils n'étaient pas morts, ils allaient forcément se mettre à leur poursuite. Elle devait absolument réussir à réveiller Roman. Elle se mit devant la porte côté passager et utilisa une branche morte pour faire levier et ouvrir un accès. Cela prit quelques minutes mais la taule finit par céder. Elle détacha son frère et le tira comment elle le put hors de la voiture. Voyant qu'il respirait, elle le laissa un instant puis récupéra le sac contenant le matériel médical puis força le coffre. Elle y trouva un blouson qu'elle prit pour son frère. N'ayant qu'une chemise sur lui et avec le froid qu'il faisait cette nuit, il allait rapidement tomber en hypothermie. Elle récupéra aussi une bouteille d'eau qu'elle avait vue dans l'habitacle et revint vers son frère. Elle vit que sa blessure à l'épaule saignait toujours mais elle constata aussi que l'épaule gauche de Roman semblait déboitée. Elle ouvrit la chemise et confirma son idée quand il se réveilla.

- Hey, salut toi ! dit-elle tendrement.

- Au moins tu n'as pas perdu la main, tu conduis toujours aussi mal ! répondit-il en tentant d'ouvrir les yeux.

- Attends, ajouta-t-elle en sortant des compresses du sac et en lui nettoyant le visage. Tu as une plaie sur ton cuir chevelu et tu as du sang de partout. Voilà, c'est mieux.

- On s'en est sorti ?

- Pour le moment. Ils ont vu que je ne suis pas morte et je pense qu'ils sont en train de nous rejoindre en ce moment même.

- Ok, allons-y.

Elle vit alors son frère tentant de se mettre debout malgré la douleur qui devait vraisemblablement l'assaillir. Le voir souffrir de la sorte lui fit du mal et elle l'arrêta dans sa tentative.

- Roman, tu as l'épaule démise.

- Alors remets-la-moi.

- Avant je voudrais savoir si tu as mal ailleurs.

- Non, ça va.

- Tu es sûr…

- Nom de dieu je te dis que ça va ! La Rémi que je connaissais n'était pas aussi maternelle !

- Et bien il va pourtant falloir que tu t'y fasses. Je te l'ai déjà dit, et je te le redis : je t'aime et je m'inquiète pour toi, ce n'est pas si difficile à comprendre !

- Je… excuse-moi. C'est juste que… je n'ai pas l'habitude qu'on s'occupe de moi de la sorte. Tu es ma sœur et tu as toujours été là pour couvrir mes arrières mais je n'ai pas encore l'habitude de côtoyer…

- Jane ?

Il fit oui d'un signe de la tête. De mémoire, Jane avait en effet toujours été là quand il avait eu besoin d'elle mais la fratrie n'avait jamais été du genre à se faire des câlins. De plus, Shepherd n'était pas non plus la première à leur faire des bisous ou à leur montrer des signes d'affection. Elle leur avait appris à survivre et non pas à se câliner. Ne jamais montrer ses faiblesses était leur leitmotiv. Jane demanda alors à son frère de maintenir la compresse sur la plaie qu'il avait sur la tête pendant qu'elle s'occupait de son épaule. Elle lui donna une bande à mettre dans la bouche pour ne pas que leurs bourreaux l'entende hurler de douleur. Jane positionna ses mains sur l'épaule de son frère et commença le décompte cependant elle fit la manipulation juste après avoir dit « un ». Roman, ne s'y attendant pas et à moitié anesthésié par la douleur, hurla les dents serrées sur la bande. Une fois la douleur passée, Jane récupéra la bande, aida son frère à mettre sa chemise puis le blouson et lui fabriqua une écharpe pour que son bras reste immobilisé pour ne pas aggraver l'inflammation. Elle posa par la même occasion un pansement propre sur sa plaie par balle.

- Ils ont vu que nous ne sommes pas morts dans l'accident. Il faut y aller. Viens, je vais t'aider.

- C'est bon, je gère.

Jane fut surprise de la réaction de son frère mais n'insista pas. Elle savait qu'il avait mal mais qu'il était aussi en train d'intégrer le fait que Shepherd les voudrait morts tous les deux à présent autrement dit, tout son monde était en train de s'écrouler. Il devait se rendre à l'évidence, il n'avait plus que sa sœur et il allait devoir réfléchir à ce qui l'attendait. Soit il se livrait au FBI et il resterait, au mieux, toute sa vie en prison, soit il serait un fugitif et perdrait définitivement sa sœur, sachant que chacun était le talon d'Achille de l'autre et de ce fait, ne pouvait pas rester ensemble.

Les quelques kilomètres qui suivirent se firent dans un silence de mort et à un rythme plus que ralenti mais Jane voyait bien que son frère avait de plus en plus de mal à avancer. Elle avait bien tenté à plusieurs reprises de l'aider mais il se dégageait toujours, prétextant qu'il n'était pas encore mort et qu'il pouvait avancer seul. Elle avait donc décidé de se mettre derrière lui au cas où il ne tiendrait pas le coup et ce fut le cas. Jane vit son frère chanceler et il se serait écroulé si jamais elle ne l'avait pas retenu.

- Ca suffit, appuies-toi sur moi.

- Ca va je te dis !

- Mais quelle tête de mule ! Pourquoi tu t'obstines à vouloir à tout prix te débrouiller !

- Parce que c'est toi qui me l'a appris !

- Roman, tu peux me faire confiance !

- Ce devait être une idée de Shepherd mais à l'époque, on n'osait pas la contredire, commença-t-il en la regardant dans les yeux. J'avais quinze ans. Vous m'aviez inoculé un truc, je pense des amphets pour me désorienter, et vous m'avez laissé au beau milieu du désert californien. Shepherd m'avait juste laissé un couteau et toi tu m'as discrètement donné une petite bouteille d'eau en me disant que je devais apprendre à me débrouiller seul et que tu ne serais pas forcément toujours là pour me couvrir. Sans cette gourde, je serais mort. J'ai mis quatre jours à retrouver la civilisation. C'est là que j'ai compris l'importance de nos cours de survie en milieu hostile que Shepherd nous avait prodigués.

En entendant ce récit, Jane écarquilla les yeux, choquée de ce que son frère était en train de lui raconter. Elle ne comprenait pas comment elles avaient pu lui infliger cela. Il n'était qu'un gamin et elles l'avaient forcé à devenir une machine à tuer. Une fois que son frère eut fini, elle eut des flashs du retour en voiture avec Shepherd après avoir laissé son frère dans le désert. Rémi, à l'époque, lui disait qu'il n'était pas prêt et qu'il n'était qu'un gamin mais leur mère lui avait rétorqué que leurs ennemis n'avaient que faire de l'âge qu'ils avaient. Ils devraient apprendre à se débrouiller seuls et ce n'était pas sujet à débat. Elle expliqua ce flash à Roman qui l'écoutait attentivement.

- Je suis tellement désolée. Plus jamais je ne te laisserai, je te le promets.

Elle vit les traits du visage de son frère, qui jusqu'à présent étaient tendus, se relâcher, comme s'il attendait cette promesse depuis longtemps. Elle lui sourit alors quand elle le vit soudainement s'écrouler lourdement sur le sol. Elle se précipita vers lui et vit qu'il n'avait pas perdu connaissance. Jane l'aida à s'asseoir, le dos appuyé contre un tronc et voulu regarder sa plaie à l'épaule mais elle n'eut pas besoin de le faire car elle sentit à travers le blouson qu'elle saignait encore. La perte de sang qu'il avait depuis maintenant plusieurs heures devenait difficilement gérable. Elle devait arrêter à tout prix le sang de couler sinon il ne tiendrait pas une heure de plus. Voyant qu'il avait tout de même du mal à ouvrir les yeux, elle posa sa main sur son front et constata qu'il était brûlant. La plaie devait être infectée.

- Tu as une infection.

- J'avais deviné, merci.

- Il faut absolument arrêter le saignement. Je ne connais qu'un moyen de le faire.

- Si on allume un feu, nos chers amis vont rapidement nous retrouver.

- On n'a pas le choix, on va en faire un petit et on l'étouffera juste après.

Roman n'était pas en état de contredire sa sœur, il n'en avait tout simplement pas la force et il savait qu'elle avait raison au sujet du saignement. Ce n'était pas sa première blessure et là encore, Shepherd leur avait bien expliqué les risques de blessures au combat et comment s'en occuper avec les moyens du bord. Il vit alors sa sœur s'activer, à trouver du petit bois le moins mouillé possible, à sortir un briquet de son sac et y mettre le feu. Il l'observa ensuite chercher quelque chose dans le sac mais visiblement, elle ne parvenait pas à le trouver. Il l'entendit alors bougonner, jurant de ne pas obtenir ce qu'elle cherchait.

- Tu as peut-être perdu la mémoire mais tu as gardé tes fichus manies.

- Pourquoi dis-tu ça ?

- Tu râles toujours à voix haute.

- Ah oui ? Je ne m'en aperçois pas. Je cherche une lame.

- Tiens, dit-il en sortant un petit couteau de sa boucle de ceinture.

- Astucieux, répondit-elle en le prenant en main et en le mettant dans la flamme.

- C'est toi qui me l'as offert juste avant qu'on ne t'efface la mémoire.

- Oh et bien au moins je t'offrais des choses utiles !

- C'est sûr que tu n'étais pas du genre à m'offrir une peluche ! On a dû apprendre à grandir tellement vite, qu'on a sauté cette étape.

- Quand on sortira de là, je t'achèterais une peluche géante pour rattraper notre retard.

Il sourit, amusé par la répartie de sa sœur. Il retrouvait un peu de cette complicité qu'il avait toujours eue avec elle. Même si elle était différente, il la trouvait plus douce, plus compréhensive, plus maternelle tout en étant d'une force de caractère sans limite. Il la vit prendre le couteau à la lame rougie en main et s'approchant de lui.

- Je vais devoir faire la plaie d'entrée et de sortie.

- Vas-y, répondit-il, déterminé.

Jane n'hésita pas un instant et procéda à la cautérisation des plaies. Elle avait beau entendre les grognements de douleur de son frère qui faisait tout pour ne pas faire de bruit et elle sentait l'odeur de la chair brûlée lui retourner le cœur mais c'était la seule solution. Cela ne dura que quelques instants puis elle posa des compresses propres qu'elle fit tenir avec du sparadrap quand elle vit Roman remettre la lame dans les flammes.

- Tu croyais que je ne verrais pas que tu étais aussi blessée ? dit-il en pointant du doigt sa plaie au flanc.

Elle roula des yeux puis sourit. Même abasourdit par la douleur, il pensait tout de même au bien-être de sa sœur. Elle l'aida d'abord à remettre la chemise et son blouson puis elle remonta sa veste et son haut laissant Roman procéder à la même opération avec tout autant de maîtrise qu'elle auparavant. Elle mit à son tour une compresse puis se posa un instant tout en mettant de la terre sur le feu pour l'éteindre complètement. Elle regarda dans le sac et tomba sur la fiole de ZIP. Elle l'observa pensivement puis continua finalement à chercher ce qu'il contenait mis à part ce qu'elle y avait rajouté. Elle tomba sur une paire de jumelles puis prit un antidouleur avec la bouteille d'eau et la donna à Roman :

- Je n'ai pas d'antibiotique pour l'infection mais j'ai ça pour la douleur. Prends-en.

- Merci… pour tout ça.

- C'est normal voyons.

- Ca ne l'était pas avec Shepherd.

- Et bien maintenant ça le sera ! J'ai une idée. Je vais monter sur un des arbres pour essayer d'avoir une vue d'ensemble, voir s'il y a une maison pour qu'on puisse prendre contact avec Weller. Reste là et essaie de te reposer un peu, finit-elle en prenant la paire de jumelles.

Roman en profita en effet pour respirer un instant tout en regardant sa sœur s'agiter afin de trouver l'arbre le plus facile à monter. Malgré son agilité, il comprit rapidement qu'elle aurait du mal à y arriver seule compte tenu de sa blessure. Il se leva avec difficulté et la rejoignit au pied de l'arbre qu'elle avait choisi.

- Laisse-moi t'aider à démarrer.

- C'est hors de question, je t'ai dit de te reposer.

- Et après tu me demandes pourquoi je suis si têtu ? ajouta-t-il le sourire aux lèvres. Allez, grimpe.

Roman mit un genou à terre et se positionna pour que sa sœur s'appuie sur son autre genou. Elle roula les yeux, désespérée qu'ils se ressemblent autant d'un point de vue caractère. Elle posa son pied gauche sur le genou de son frère puis son autre pied sur l'épaule fraichement remise du blessé puis parvint à attraper une branche. Le reste ne fut que stratégie et agilité. Rapidement, elle arriva en haut tandis que le jeune homme s'était rassit, épuisé. Elle vit qu'ils étaient véritablement entourés d'une forêt mais après quelques instants, grâce aux jumelles, elle vit un petit bâtiment. Vraisemblablement, cela ressemblait à un commerce ne sachant pas vraiment lequel et il semblait à quelques kilomètres à vol d'oiseau. Elle sourit puis redescendit en quatrième vitesse. En arrivant en bas, elle s'apprêtait à dire à son frère ce qu'elle avait trouvé quand elle vit qu'il s'était endormi. Elle s'approcha de lui et vit qu'il grelottait, probablement à cause de la fièvre causée par l'infection. Elle pestait, espérant qu'ils allaient s'en sortir car il fallait être lucide, ils étaient vraiment dans une fâcheuse position. Cela lui fit mal au cœur mais elle allait devoir le réveiller pour qu'ils essaient de rejoindre la civilisation. Elle posa sa main sur la joue de Roman, ce qui eut pour effet de le faire sursauter.

- Hey, c'est moi Jane. Tu t'étais assoupi.

- Oh… répondit-il un peu perdu. Désolé.

- Ce n'est pas grave mais j'ai vu un bâtiment à quelques kilomètres, on doit y aller.

Elle l'aida alors à se lever et prit son sac, s'apprêtant à partir, quand une balle frôla sa tête pour aller se loger dans un tronc d'arbre. Elle attrapa son frère et ils se mirent à courir aussi vite qu'ils le pouvaient malgré la pluie de balles qui les poursuivaient. Dans leur élan, ils ne s'aperçurent qu'au dernier moment qu'ils arrivaient à fleur d'une falaise boisée. Ils s'arrêtèrent au dernier moment, entendant que les tireurs se rapprochaient d'eux. Le frère et la sœur scrutèrent rapidement les alentours et conclurent sans même se parler qu'ils n'avaient pas le choix. Elle souffla, blasée de cette situation lorsque les tireurs arrivèrent et les mirent en joug. Roman ne perdit pas un instant, entoura Jane de ses bras protecteurs et l'emmena avec lui dans sa chute. La descente sembla durer une éternité et tous deux sentaient chaque branche qui les fouettait, les écorchait. Tout du long, Roman n'avait pas lâché sa sœur, la protégeant par la même occasion quand ils finirent par enfin s'arrêter.