Bonjour tout le monde,

Voici un nouveau petit texte en ce beau dimanche. Il a été écrit à l'occasion d'un défi sur le thème « 30 » : Mettre des 30 dans l'histoire (30 ans, 30 personnes, 30 mots…) proposé par Kitsune Aquatik.

J'ai pris beaucoup de plaisir à imaginer cette scène, j'espère qu'elle rendra aussi bien à l'écrit que dans ma tête ahah

N'hésitez pas à me donner votre avis, ça me fait toujours un très grand plaisir.

Bonne lecture !

Et merci à vous tous de venir me lire !


« Je vais être en retard, bon saaaang. Dépêche-toi ! »

Stiles, jeune homme d'une vingtaine d'années, beau, gentil et hyperactif, s'agitait voire trépignait devant les portes de l'ascenseur. Pour combler son stress, il se mit à jouer avec son badge visiteur nominatif.

Il était déjà précisément 9h et 30 secondes, et celui-ci avait rendez-vous pour un entretien dans la fameuse Hale's Compagny à « 9h. Et aucun retard ne sera admis ! »

Il avait fait vraiment de son mieux pour arriver à l'heure, mais Stiles ne serait pas Stiles sans sa malchance et son étourderie habituelle.

En effet, après ne pas avoir entendu son réveil et s'être levé avec plus de trente minutes de retard, il avait dû prendre une douche froide. Merci au chauffe-eau qui avait décidé de lâcher en ce jour précis.
Puis il s'était changé une bonne trentaine de fois sans trouver la tenue parfaite. Et évidemment, une fois fait, il s'était renversé du café sur lui, l'obligeant à se changer une nouvelle fois et à devoir courir d'autant plus vite.

Une fois arrivé sur place, il avait dû patienter pour récupérer son badge temporaire –moment qui ne fut pas une partie de plaisir- pour finalement arriver devant ce fichu ascenseur qui prenait son temps.

La torture prit finalement fin alors que les portes s'ouvraient. Il s'y réfugia s'en plus attendre et appuya avec acharnement sur le trentième étage.

« Je savais l'immeuble grand, mais pas à ce point ! »

L'impatience le reprit alors qu'il attendait la fermeture des portes. Il fut donc très satisfait de les voir se mettre en action.

Trépignant sur place et regardant sans cesse sa montre, il se figea instantanément en entendant la voix grave d'un homme qui lui envoya directement des frissons dans tout le dos. Voix qui lui demandait de maintenir les portes ouvertes.

Mais il fut tellement perturbé par la voix qu'il ne bougea qu'au dernier moment alors que l'homme arriva à bloquer lui-même la porte dans un grognement.

Grognement qui prodigua instantanément une décharge de plaisir dans les reins de Stiles. Son souffle coupé, il dévisagea l'homme qui, l'air renfrogné, appuya sur le même étage que lui.

Il suivit du regard le mouvement de sa main, son regard glissa sur ses longs doigts. Des doigts qui firent fantasmer le jeune homme. Il les imagina parfaitement caresser sa peau avec délicatesse et sensualité puis, de ses mains puissantes, agripper ses hanches pour le maintenir contre lui.

Stiles lâcha alors un gémissement de frustration en imaginant cette délicieuse scène.

Il aperçut du coin de l'œil l'homme tourner la tête vers lui. Alors il dirigea son visage vers lui pour bafouiller des excuses et croisa son regard. Ses yeux le happèrent sans attendre, lui coupant la parole. Stiles plongea dans ses iris gris vert qui semblaient l'étudier attentivement, son regard était perçant. Il raffolait de ce genre de regard, il semblait pouvoir tout transmettre sans dire un mot. Ses sourcils froncés semblaient par ailleurs participer aussi à la conversation. Et tout ceci lui donnait un charme fou. Il n'avait qu'une envie : Les caresser pour les détendre et continuer son chemin sur tout son visage. Visage qu'il ne manqua pas de détailler, sa légère barbe de trois jours, son magnifique nez et ses lèvres plus qu'attirantes. Comment des simples lèvres pouvaient autant le perturber et lui donner autant d'envie ?
Après les doigts de l'homme parcourant sa peau, il ne pouvait qu'imaginer ses lèvres dévorer chaque partie de son corps et lui donner plus de sensations qu'il n'en avait jamais reçu. Un frisson le traversa alors qu'il imaginait sa légère barbe griffer sensuellement sa peau.

La chaleur monta largement dans son corps.

Il se mordilla la lèvre afin de retrouver ses esprits. Il nota par ailleurs que l'homme descendit son regard vers ses propres lèvres. Il se les mordit d'autant plus. Ce mec était un fantasme sur patte.

Il continua son exploration, descendant dans son cou, où il pouvait sentir toute la tension de cet homme rien que par ses tendons qui ressortaient et la pulsation de son cœur visible sur sa peau. Il désirait maintenant que ça soit lui, qui découvre son corps à travers ses lèvres.

Son regard continua de se perdre sur ses larges épaules et son torse qui semblait parfaitement musclé. Un nouveau gémissement sortit de ses lèvres alors qu'il se voyait parfaitement maîtrisé par cette bête d'homme qu'il était.

Puis son regard se posa sur un stylo dépassant de sa veste de costume. Celui-ci était gravé avec un « Hale D. ». Son cerveau d'hyperactif, bien que très déconnecté depuis quelques secondes, fit largement le lien.

« Derek.. »

Il trouva que ce nom roulait parfaitement entre ses lèvres.

Il vit les épaules de Derek se redresser, semblant apprécier aussi ce son. Il remonta alors rapidement son regard vers le sien. Le monde cessa alors de tourner, il se figea, son cerveau se figea, il ne put que se laisser perdre dans ce regard si profond.
Aucun des deux ne bougea d'un pouce.

Jusqu'au moment où la sonnette de l'ascenseur retentit.

Derek recula d'un pas, baissa instinctivement le regard et fronça les sourcils en observant le badge que le plus jeune portait autour du cou. Il sembla à Stiles qu'il vit un peu de rougeur sur ses joues puis le vit partir rapidement de l'ascenseur.

Stiles s'appuya le dos contre le mur de l'ascenseur pour se maintenir, il laissa son cœur et sa respiration reprendre leurs rythmes normaux. C'était les 30 secondes les plus intenses de sa vie et les plus merveilleuses. Cela ressemblait vraisemblablement au coup de foudre dont il avait tant entendu parler.

Il reprit un instant une inspiration et relâcha dans un souffle son prénom, « Derek ». Puis fit soudain de grands yeux.

« Mon dieu. C'est lui.»

Son cœur s'emballa soudainement. Comment Stiles allait pouvoir survivre à son entretien avec pour embaucheur, un certain Derek Hale ?